Voilà un ouvrage complet et tout simplement indispensable pour un historien en devenir. En particulier pour un moderniste.
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Le comté de Bourgogne ou France-Comté (l'expression apparut dans es textes en 1336) est uni au duché depuis 1318. Louis XI réussit à récupérer ce dernier en 1477, mais doit laisser le comté aux Habsbourg. Au début du XVIIe siècle, le statut de la province est assez singulier : partie du Saint-Empire (Cercle de Bourgogne) avec une ville impériale comme centre principal (Besançon), la Franche-Comté est possession du roi d'Espagne, administrée depuis Bruxelles par le gouverneur des Pays-Bas, Dole était la capitale politique. Elle subit à trois reprises l'invasion française : pendant la « guerre de dix ans » (1635-1644), lors de la guerre de Dévolution (1668), pendant la guerre de Hollande (1674). Le traité de Nimègue (1678) assure définitivement la Franche-Comté à la France.
Les états provinciaux, réunis depuis 1389, disparaissent. Un gouverneur s'installe à Besançon en même temps qu’un intendant qui administre les onze bailliages ou recettes (Arbois, Baume-les-Dames, Besançon, Dole, Gray, Lons-le-Saunier, Orgelet, Poligny, Pontarlier, Salins, Vesoul) et les quatre ressorts (Ornans, Quingey, Saint-Claude, les granges de Moussières). Ce cadre ancien sert à la perception des impôts (une taille réelle, capitation, dixième, et vingtièmes sont abonnés); ceux-ci augmentent très sensiblement (730 000 livres en 1674, 3 300 000 livres en 1705). La chambre des comptes est transférée de Dole à Besançon en 1676. Pays de salines, la Franche-Comté est province réputée étrangère. Le parlement, créé en 1422, supprimé en 1668, est rétabli dès l'occupation française (1674) et transféré de Dole à Besançon en 1676 ; des sièges présidiaux sont établis à Besançon, Gray, Lons-le-Saunier, Vesoul ; il suivent les coutumes générales, rédigées depuis 1460.
Très peu touchée par le protestantisme, la Franche-Comté espagnole est l'une des bases de la contre-réforme catholique.
1713 - [p. 150]
Maine : occupée par les Anglais de 1425 à 1450, est définitivement réunie au domaine de la couronne en 1481, lors de la mort du dernier comte d'Anjou.