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L'île d'Öland tome 1 sur 4

Rémi Cassaigne (Traducteur)
EAN : 9782226190673
432 pages
Albin Michel (18/02/2009)
3.82/5   405 notes
Résumé :
L'île d'Öland 01
A l'heure trouble, entre chien et loup, un enfant disparaît sans laisser de trace dans les brouillards d'une petite île de la Baltique. Vingt ans plus tard, une de ses chaussures est mystérieusement adressée à son grand-père. Qui a intérêt à relancer l'affaire ? Et pourquoi toutes les pistes conduisent-elles à un criminel mort depuis longtemps ?
Dans une oppressante atmosphère de huis clos, une histoire de deuil, d'oubli et de pardon, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 405 notes
Sur l'île d'Öland, le brouillard peut parfois descendre très vite. le petit Jens en a fait les frais, disparaissant ainsi à « l'heure trouble ». Que s'est-il passé ce jour là ? Jens s'est-il noyé comme l'a conclu l'enquête ? Vingt ans plus tard, une de ses sandales est envoyée à son grand-père…

Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps avant de lire ce thriller qui a pris pendant des années la poussière sur mes étagères ? Quelle lecture ! Je ne pouvais pas m'en détacher, voulant absolument savoir ce qu'il était arrivé à cet enfant. On peut dire que Johan Theorin sait décrire à la perfection les atmosphères. Je m'y serais crue ! Et, bien évidemment, je n'ai pas vu venir la fin. Cette claque ! J'avais tout imaginé sauf ça.

Inutile de préciser que je vais lire les autres romans de cet auteur !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Les polars nordiques ont bonne réputation pourtant ici mon avis est plutôt mitigé.

Mais parlons d'abord du positif. L'écriture de l'auteur est agréable a lire, l'intrigue est pleine de suspense et le coupable n'est vraiment pas celui que l'on croit. La construction du roman est vraiment bien faite, on alterne les époques et les personnages. Deux affaires se croisent et on a qu'une hâte, connaître le fin mot de l'histoire.

Pourtant il manque un petit quelque chose, un rythme un peu plus soutenu car le roman est long. Il y a des moments ou on s'ennuie un peu.

Pour me faire une idée, j'ai eu envie de voir le film qui au départ est assez déstabilisant car les éléments s'enchaînent dans un ordre différent.

Les acteurs sont très bons et le dépaysement garanti. C'est très rare quand je dis ça mais je crois bien avoir préféré le film au roman.

Le problème de rythme que j'évoquais plus haut est totalement inexistant ici et l'on ne voit pas le temps passer.

En bref, c'est un bon thriller avec lequel on passe un bon moment mais pas de coup de coeur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Öland, 1972.
Jens Davidson, un petit garçon de 6 ans, profite de l'absence de son grand-père et de la sieste de sa grand-mère pour sortir seul de la maison de vacances que la famille Davidson possède à Stenvik. Jens décide d'escalader le muret du jardin de ses grands-parents pour partir se promener sur la lande.
Mais le brouillard se lève et le petit garçon est vite perdu. Alors qu'il commence à avoir peur, il voit surgir devant lui un homme entre deux-âges qui dit s'appeler Nils Kant.
Jens ne rentrera jamais chez ses grands-parents.

Göteborg, 1992.
Julia Davidson reçoit un appel téléphonique de son père, Gerlof. Celui-ci a reçu une enveloppe contenant une sandale d'enfant. Gerlof croit qu'il s'agit de la sandale de son petit-fils, Jens, disparu vingt ans plus tôt. Il demande à Julia, la mère de Jens, de venir à Marnas afin de l'aider à enquêter. Car Gerlof croit pouvoir deviner ce qu'il est arrivé à son petit-fils...


L'heure trouble, chez Johan Theorin, c'est cette heure où le crépuscule s'installe. Les anciens d'Öland avait pour coutume, à cette heure, de raconter aux plus jeunes des histoires effrayantes : fantômes, lutins, sorcières, personnes mystérieusement disparues...

Julia Davidson n'a pas besoin qu'on lui raconte des histoires effrayantes. Sa vie, depuis vingt ans, est un véritable cauchemar. Ne trouvant de réconfort que dans l'alcool et dans les médicaments prescrits par son psychiatre, Julia vit dans la culpabilité : si elle n'avait pas quitté Öland, ce jour lointain de l'automne 1972, Jens, son petit garçon, n'aurait peut-être pas disparu.

Julia en veut également à son père, Gerlof. Elle lui a souvent reproché de ne pas s'être assez occupé d'elle et de sa soeur aînée, Lena, lorsqu'elles étaient plus jeunes. Gerlof possédait des cotres et passait plus de temps, à l'époque, à s'occuper de ses bateaux, de ses filets et de ses moteurs que de sa famille. Après la disparition de Jens, Julia reprochera également à son père de ne pas avoir été là le jour où le petit garçon a quitté la maison pour partir se promener seule.

Pourtant, malgré les reproches qu'elle fait à son père, Julia acceptera de revenir à Stenvik pour chercher des indices supplémentaires sur la disparition de son fils. Parce qu'elle n'en peut plus de cette incertitude dans laquelle elle vit et qu'elle veut savoir.

Le retour de Julia sur l'île d'Öland n'est pas simple. Lorsqu'elle arrive à Stenvik, les souvenirs, bons ou mauvais, commencent à affluer à sa mémoire.

Petit à petit, au fil du récit, la sandale de petit garçon reçue par Gerlof va devenir un véritable symbole. Cette sandale va rapprocher un père et sa fille, pourtant restés presque étrangers l'un à l'autre pendant vingt ans. Elle va aussi obliger un vieil homme et une femme entre deux-âges à aller jusqu'au bout de leurs forces pour trouver la vérité et pour pouvoir, enfin, faire leur deuil.

J'ai adoré retrouver Gerlof Davidson, déjà rencontré lors de ma lecture de L'Echo des morts. L'infatigable vieil homme n'hésite pas à braver le mauvais temps, pourtant mauvais pour ses rhumatismes, et à multiplier les excursions (avec l'aide de ses vieux amis) afin de comprendre ce qu'il est arrivé à Jens.

Puisque l'on parle des personnages, leur psychologie, dans ce polar,est particulièrement soignée par Johan Theorin. L'ambiance est également l'un des gros points forts de l'histoire. Stenvik, petit village de l'île d'Öland, attire les estivants durant l'été. Mais une fois la saison touristique terminée, il apparaît vide et désolé. C'est tout à fait adapté à l'état d'esprit de Julia et à la raison de sa présence sur Öland. Car la disparition d'un enfant est quelque chose de tragique. Et l'histoire que Gerlof et elle vont mettre au jour l'est aussi. le vent, les feuilles mortes, la pluie et les tempêtes, le gel ; c'est comme si les éléments avaient décidé de se mettre au diapason de l'humeur des personnages.

Mais malgré le mauvais temps sur Öland, petit à petit, ce retour à Stenvik, le village de son enfance, va faire du bien à Julia. L'air vivifiant de la mer Baltique, ses contacts avec le peu de résidents permanents de Stenvik, ses longues discussions avec son père vont transformer Julia. On assiste, au fil du récit, à une véritable renaissance et Julia, au fur et à mesure de l'avancée de "l'enquête" de Gerlof, reprend courage.

Le polar ne se concentre pourtant pas uniquement sur la famille Davidson. Nils Kant est également l'un des principaux protagonistes du récit. Son histoire nous est racontée par le biais de chapitres en "flash-back" qui nous permettent de mieux cerner le personnage et de comprendre pourquoi certains le soupçonnent d'être responsables de la disparition de Jens. Pourtant, Nils Kant est mort dans les années 60, près de dix ans avant que le petit garçon ne se volatilise sur la lande. Mais certains, parmi les plus vieux habitants d'Öland, murmurent que Nils est toujours en vie et que le cercueil qui occupe la tombe à son nom est vide ou rempli de pierres...

Je ne vous le cacherai pas : L'heure trouble ne se termine pas avec la réapparition miraculeuse de Jens. On s'en doute quand on lit ce genre de polar. Mais, néanmoins, l'épilogue concocté par Johan Theorin est tout à fait crédible et, surtout, très paisible.
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Vingt ans après la disparition de son fils Jens, alors âgé de six ans qui était sous la surveillance de ses grands parents, Julia revient sur l'île d'Öland. Son père l'a appelé après avoir reçu un paquet contenant une sandale qui serait celle de son petit fils...Julia, mère à la dérive, qui boit régulièrement, n'a jamais pu remonter la pente et c'est avec réticence et amertume qu'elle retrouve son père à qui elle n'a pas pardonné et qu'avec lui, elle entreprend de mener l'enquête qui lui permettra de réellement faire son deuil.
Johan Theorin propose une enquête sur l'ile d'Öland au sud est de la Suède, en alternant époques et protagonistes : avec Julia - époque actuelle - c'est une femme brisée que l'on suit dans une enquête qu'elle mène avec son père, l'occasion de lui pardonner de ne pas avoir surveillé l'enfant, et avec Nils Kant, c'est un retour dans le passé, un homme violent dès l'enfance, qui a du partir pour l'Amérique du Sud et serait revenu sur l'île, et à qui l'on attribue la disparition de Jens ; seul problème, Nils serait mort dans les années 1960 soit plus d'une dizaine d'année avant celle du petit garçon.
L'heure trouble, l'heure entre chien et loup, à la tombée du jour est un roman lent, sur la douleur, les rapports abîmés entre Julia et son père, un roman sur la reconstruction, le pardon, le deuil et la lenteur du roman permet à Julia de faire cette pause, de prendre le temps nécessaire pour lui permettre d'admettre enfin la vérité.
Une lecture que j'ai aimé pour les personnages bien décrits, les rapports justes entre les acteurs du drame, une très bonne intrigue malgré un rythme assez lent.
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« L'heure trouble », c'était, explique Johan THEORIN en évoquant l'enfance de Gerlof, père de son héroïne Julia, l'heure où dans les champs et les cabanons de pêcheurs cessait le travail de la journée. Tout le monde rentrait avant que la nuit tombe, mais on n'allumait pas encore les lampes à pétrole. Pendant l'heure trouble, les anciens discutaient du travail de la journée, échangeaient les nouvelles des autres fermes du village. Et parfois, ils racontaient des histoires aux enfants de la maison.
Et l'heure transformait les histoires, les troublait dans les coeurs d'enfants. Et les histoires ne duraient plus seulement l'heure, elles s'inscrivaient dans la vie de ceux qui les véhiculaient de génération en génération. Toute une ambiance…
Je relis, à propos du titre « le sang des pierres », mon billet déposé chez Babelio le 11septembre 2017. J'y partageais le plaisir de ma découverte de cet auteur. Je retrouve dans la lecture du jour, les mêmes qualités d'écriture, la même sensibilité d'un auteur qui prend le temps d'avancer dans son récit avec finesse, pudeur, respect du lecteur dans les indices posés ci et là sur le bord des pages. Jusqu'au bout, dans une construction-déconstruction-reconstruction progressive du récit, le lecteur se sentira invité, jamais forcé à rentrer dans la psychologie des personnages.
Dans cette histoire plus psychologie que policière, plus quête d'apaisement que poursuite fantastique des assassins, Johan THEORIN nous raconte les fissures, les failles qu'ont provoqué la disparition inexpliquée d'un petit bout à peine assez grand pour franchir, véritable Everest pour lui, le muret du jardin de ses grands-parents. le séisme est profond et même s'il touche différemment les membres de la famille et du village, il laisse des séquelles profondes et n'offre en avenir qu'un présent trouble, empli de brouillard. L'heure trouble est devenue permanente !
A la rencontre de personnages énigmatiques, se jouant du temps, des rythmes de vie, de paroles et d'actes des différents personnages, l'auteur nous trace, en parallèle, des histoires convergentes…
Et ce n'est pas là le seul paradoxe du récit. Jusqu'où cela va-t-il nous mener ?
Le lecteur ne se pose jamais la question. A tout le moins n'en éprouve aucune impatience. Il entre sans difficulté dans ce livre qui oscille sur le rapport avec le temps, le temps de l'oubli, le temps de la survie, le temps qui gagne sur la vie ou qui reste suspendu à tout jamais.
Et puis le temps de l'amour, aussi d'une mère pour son fils, d'une fille adulte pour son père, d'une femme perdue pour … Allez savoir !
Johan THEORIN, un auteur que je suivrai encore lorsque l'occasion m'en sera donnée !
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Dans sa chambre de la maison de retraite de Marnäs, Gerlof Davidsson regardait par la fenêtre le soleil se coucher. La cloche de la cuisine venait de sonner pour la première fois, c’était bientôt le dîner. Il allait se lever et aller au réfectoire. Sa vie n’était pas finie.
S’il était resté dans le village de pêcheurs où il était né, Stenvik il aurait pu aller s’asseoir sur la plage et regarder le soleil lentement disparaître dans le détroit de Kalmar. Mais Marnäs se trouvait sur la côte est de l’île, et c’est pourquoi il voyait chaque soir le soleil disparaître derrière un petit bois de bouleaux, entre la maison de retraite et l’église, plus à l’ouest. On était en octobre, les branches des bouleaux n’avaient presque plus de feuilles et ressemblaient à des bras maigres tendus vers le disque rouge et jaune du soleil déclinant.
C’était l’heure trouble - l’heure des histoires horribles.
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"Je ne fais pas l'intéressant, dit-il. Je pense seulement qu'il vaut mieux raconter les histoires à son propre rythme. Autrefois on prenait son temps, maintenant il faut que tout aille vite."
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Ma mère, ta grand-mère Sara, donc, a vu un jour un lutin dans sa jeunesse… Tu t’en souviens? Elle disait juste « un homme gris » quand elle parlait de lui. - Oui, j’ai entendu cette histoire, dit Julia, pas besoin de … » Mais impossible d’arrêter Gerlof sur sa lancée: « Quoi qu’il en soit, elle l’a vu un jour de semaine à la fin du XIXème siècle, alors qu’elle était descendu rincer sa lessive dans le détroit de Kalmar, au niveau de Grönhögen. Tout à coup, elle a entendu des pas rapides dans son dos, et il a débouché de la forêt en courant… Un petit homme d’un mètre de haut vêtu de gris. Il n’a rien dit, il s’est juste précipité droit vers le détroit, en passant devant elle sans la regarder. Et quand il a atteint la rive, il ne s’est pas arrêté… Ma mère l’a appelé, mais il a continué à avancer dans l’eau jusqu’à ce que les vagues le submergent et qu’il coule. Il avait disparu. »
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Dans son enfance à Stenvik, c'était l'heure où dans les champs et les cabanons de pêcheurs cessait le travail de la journée.Tout le monde rentrait avant que la nuit tombe, mais on n'allumait pas encore les lampes à pétrole. Pendant l'heure trouble, les anciens discutaient du travail de la journée, échangeaient les nouvelles des autres fermes du village. Et parfois, ils racontaient des histoires aux enfants de la maison.
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Et il m'est arrivé d'aller très mal, parfois jusqu'à ce que je comprenne que se venger ne rend pas plus heureux. Il faut tourner la page. C'est difficile de regarder vers l'avenir, mais je crois qu'il le faut. - Oui, dit Julia à voix basse. Il faut laisser les morts en paix.
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