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EAN : 9782889273485
320 pages
Editions Zoé (02/09/2016)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Un jour il n’y aura plus d’animaux sauvages, et les derniers trôneront, empaillés, chez les chasseurs. Mais la ville du Cap côtoie toujours les étendues dangereuses du bush, cette terre hostile où un drame a séparé Mark et Stan à leur adolescence. Des années plus tard, ils sont réunis à nouveau quand Mark est grièvement blessé par l’un des lions dont il avait la charge au zoo. Le fauve est alors tué et la lionne survivante, la dernière de son espèce, a besoin d’un g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce roman est une très belle nouvelle qui vous enchante et vous transporte en Afrique du Sud au coeur de la ville du Cap où nous rencontrons notre héro Constantin surnommé Stan. Stan est un personnage simple et un peu fragile et il revient dans sa ville natale après plusieurs années passées en Angleterre. IL s'installe avec sa compagne au caractère très différent. Elle est actrice et joue dans un troupe de théâtre et Stan se cherche un emploi. Voilà pour la situation et le cadre. Là démarre une merveilleuse histoire qui va s'étirer tout au long de ce roman avec plusieurs rebondissements.
Stan apprend que son meilleur ami d'enfance Mark, gardien du zoo, la Maison du Lion, a été grièvement blessé par le lion dont il avait la garde et qu'il se trouve entre la vie et la mort. Ce zoo est très spécial car il abrite un couple de lions, les derniers de leur espèce et en voie de disparition. Ce sont des lions du Cap avec une crinière très noire (cf la couverture du livre représente ce lion, dessin de Rembrandt). Suite à cette attaque le lion est abattu et il reste la lionne Sekhmet. Stan va devenir son gardien à son tour. Tout va s'enchainer: la maman de Mark va appeler Stan et il va être confronté à son passé car un événement tragique a séparé les deux amis d'enfance. Ce roman vous emmène aux côtés de Stan, en démêlé avec sa compagne et ses soucis de couple, la mère de Mark et tout le passé enfoui qui va ressurgir, son emploi de gardien et l'approche de la lionne dernière de son espèce et tout l'environnement social de ce pays avec ses factures et la construction de la barrière du Cap, sans oublier les défenseurs des animaux pour leur rendre la liberté.
D'une magnifique écriture légère et poétique, on voyage dans cette ville du Cap haute en couleurs, chaleureuse et colorée avec des descriptions de paysage à couper le souffle et on suit comme un conte enchanteur notre héro. Et puis surtout et par dessus tout l'histoire avec la lionne nous tient en haleine : on sent sa présence, sa force et sa puissance et comme un enfant embarqué dans un conte on se surprend à espérer que Stan puisse l'approcher, la caresser et la protéger et peut-être même être son ami. Je ne dévoile rien d'autre de ce livre enchanteur que j'ai adoré...j'ai pris mon temps et voyager jusqu'en Afrique avec Stan et le lion. L'histoire est magique, c'est une très belle histoire d'amour, de courage et qui finit merveilleusement bien. Quel délice et quel plaisir!
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Roman envoûtant dans l'ombre du lion. Une envie de dépaysement, direction le Cap et plus précisément le zoo du Cap qui possède un couple de lions, mais voilà Mark est grièvement blessé à la suite de l'attaque du mâle, hospitalisé dans le coma, c'est son ami d'enfance Stan qui va le remplacer. L'histoire est un mélange du passé et du présent de Stan, ce qui permet au lecteur de suivre, découvrir progressivement son attirance de la lionne, le rythme est lent au départ et s'accélère au fur et à mesure. Un beau roman sur l'extinction des animaux sauvages, l'amitié, la culpabilité.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans ce minuscule cadre inversé, quelque chose vacilla. La fille se redressa brusquement et Stan suivit son regard.
Sekhmet était là.
Au centre de l'espace, de profil, sa grande tête baissée, elle se tourna vers eux. Ses yeux étaient deux lunes jumelles. C'était la première fois qu'il la voyait comme cela. Son corps entier, tout entier, sortie de l'ombre, proche.
La lionne était encore plus grande que ce qu'il avait compris : sa tête devait lui arriver au menton. Son corps était très musclé, en forme de tonneau. Des yeux pâles comme sa fourrure - déchirée et cicatrisée par endroits comme la peau d'un boxeur professionnel mais soyeuse dans le soleil matinal. La chair compacte sous la peau tendue. Un museau long, de brute, légèrement barbu. L'arche du nez, convexe et large, se terminait par un coussinet d'un surprenant rose de fleur, comme celui d'un petit chat, les courbes des narines rehaussées de noir. Tourbillon de fourrure au-dessus de chaque oeil ; larmes noires coulant aux coins intérieures ; lèvres noires ; la queue noire jusqu'au bout. (page 135)
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Il comprenait maintenant ce que l'accident de Mark avait dû être pour Margaret : non pas une interruption soudaine et catastrophique mais plutôt une autre de ces terribles soustractions. Son enfance, son bonheur, son esprit et maintenant son corps lui avaient été arrachés morceau par morceau, comme par des bêtes s'acharnant sur une carcasse ; il ne lui restait plus à elle qu'à le recoudre de son mieux, avec une ficelle, une grosse aiguille et sa tristesse attentionnée. (Page 129)
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Mossie. Quelque chose d'incomplet, de fuyant, d'inachevé. Elle le dérangeait comme un fil qui dépasse et qu'on éprouve le besoin de couper. Une pile de papiers de travers qui supplie qu'on la redresse. Une petite chose en désordre. (page 193)
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