AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

André Markowicz (Traducteur)Françoise Morvan (Traducteur)
EAN : 9782742780563
300 pages
Actes Sud (07/01/2009)
3.3/5   10 notes
Résumé :
Lorsque pour la première fois, en 1995, nous avons traduit «L’Homme des bois», nous avons ressenti une grande tendresse pour cette pièce généralement considérée comme le brouillon d’«Oncle Vania», ou plutôt comme une version manquée dont le seul intérêt était d’éclairer la genèse d’un chef-d’oeuvre.
Par la suite, travaillant avec des metteurs en scène qui partageaient notre prédilection, nous avons découvert que la première version de «L’Homme des bois», tell... >Voir plus
Que lire après L'homme des boisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a bien longtemps, lorsque j'étais au collège, il y avait un type d'ouvrage qui faisait fureur à l'époque chez les ados que nous étions : les livres dont vous êtes le héros. Peut-être certains d'entre-vous s'en souviennent-ils avec émotion et/ou nostalgie ? L'archétype du genre était certainement le Labyrinthe de la Mort de Ian Livingstone. Je me souviens en avoir lu un, un seulement, vaguement, qu'on m'avait prêté. Non pas qu'il ne m'ait pas plu mais tout simplement parce qu'en ce temps-là, il fallait se lever de bonne heure pour essayer de me faire lire un livre. Voyez comme les choses peuvent changer…

Bref, si le concept vous plait, sachez qu'avec L'Homme Des Bois, et dans cette édition Babel en particulier, c'est possible. Je m'explique. L'Homme Des Bois (traduit chez Gallimard sous le titre : Le Sauvage, et chez Bouquins sous l'appellation : le Génie Des Bois) est en fait une version préliminaire de ce qui deviendra le véritable chef-d'oeuvre d'Anton Tchékhov, Oncle Vania.

Prenez la même trame, le même début, amoindrissez quelque peu le rôle de Vania et enrichissez de façon inversement proportionnelle le rôle du médecin Astrov et vous obtenez L'Homme Des Bois. Changez simplement quelques noms voire seulement les prénoms comme c'est le cas pour Vania qui s'appelait initialement Iégor, ajoutez ou retirez l'un ou l'autre des personnages secondaires et vous basculez facilement de l'une à l'autre de ces pièces en quatre actes.

L'essentiel des différences se situent en fin d'acte III et dans l'acte IV, mais le début, la trame et l'esprit sont en tous points les mêmes. Et si vous êtes absolument fan des lectures sur synopses comme pour les trois évangiles de Marc, Mathieu et Luc, les traducteurs André Marcowicz et Françoise Morvan vous ont gâtés et ont mis à votre disposition une version totalement inédite en français qui est un proto Homme Des Bois.

Elle aussi présente des différences surtout en fin d'acte III et dans l'acte IV. C'est alors un drame très sombre, rendu plus heureux sur la fin dans la version définitive de L'Homme Des Bois. Mais, selon votre humeur et vos attentes, vous pouvez, en combinant ces deux versions de L'Homme Des Bois avec cette troisième version qu'est Oncle Vania, vous créer une pièce de théâtre dont VOUS êtes le héros.

Choix n°1 : vous voulez que tout capote sentimentalement de bout en bout et pour tout le monde avec une dominante écologique — choisissez la version initiale de L'Homme Des Bois.

Choix n°2 : vous souhaitez conserver le personnage de doux rêveur du médecin Khrouchtchov mais en ayant un épilogue un peu moins déprimant — choisissez la version définitive de L'Homme Des Bois.

Choix n°3 : vous privilégiez les pétages de boulon de celui qui a travaillé dans l'ombre toute sa vie pour un universitaire tocard et préférez moins vous étendre sur les états d'âme du médecin écolo — choisissez Oncle Vania.

Anton Tchékhov avait très bien perçu qu'il y avait une tension dans cette pièce entre deux personnages hyper intéressants l'un et l'autre et qui pourtant n'ont rien à voir ni à se dire. Je lui donne 100 % raison d'avoir remanié cette pièce pour en faire Oncle Vania, car ce personnage de Vania, ici Iégor est vraiment trop intéressant, dramatiquement parlant, pour ne pas l'étoffer.

En revanche, je trouve que dans cette version définitive de L'Homme Des Bois, version médiane pourrait-on dire, ni l'un ni l'autre des deux personnages phares ne sont développés à fond et cela me semble dommage. J'aurais aimé que, comme son nom l'indique, l'homme des bois, c'est-à-dire le personnage du médecin Khrouchtchov, eût été plus poussé, plus creusé, plus développé car il a lui aussi un potentiel dramatique, probablement trop peu exploité.

La logique veut que lorsqu'on donne pour titre à une pièce le nom d'un de ses personnages, ce personnage en question soit le principal, or ce n'est pas le cas ici. La logique veut également que lorsqu'une pièce est bicéphale ou polycéphale, le contraste entre les principaux protagonistes soit porteur de sens or, ici, les deux personnages centraux que sont Iégor Voïnitski et Mikhaïl Khrouchtchov n'offrent pas un contraste l'un par rapport à l'autre, mais par rapport à un troisième, à savoir, Alexandre Sérébriakov, l'universitaire à la retraite.

C'est en ce sens que je trouve L'Homme Des Bois moins bien né et moins bien construit que ne peut l'être Oncle Vania où c'est clairement l'opposition Vania/Sérébriakov qui est le poumon de la pièce. Il y avait, je pense, moyen d'en faire autant ici car l'auteur souhaite épingler le comportement déviant de ces citadins qui viennent, pour des raisons économiques, s'installer à la campagne, tout en souhaitant conserver leur train de vie et leurs loisirs des grandes villes.

Il y a donc incompatibilité et incompréhension, de nature et de conviction entre ceux d'ici, de la terre, qui essaient de trouver un mode de vie et de revenu durable, qui ne s'accommodent donc pas des flambées d'argent inutiles et injustifiées avec ceux de là-bas, ceux des villes, ceux qui sont déconnectés de la réalité pragmatique du sol, ceux qui utilisent comme seul moyen de médiation l'argent — désincarné, comptable.

L'étincelle, le catalyseur de discorde, va être la décision de vendre le domaine familial pour le convertir en argent sonnant. C'est une thématique chère à l'auteur et qui reviendra dans son oeuvre, notamment au travers de sa toute dernière pièce, La Cerisaie.

L'homme des bois condamne et fustige cette attitude qui consiste à ne considérer la terre, le sol ou les forêts que comme une source de revenu sans aucune prise en compte de l'écosystème dont elles font partie. Selon lui, c'est un comportement irresponsable et nuisible pour l'avenir.

Iégor s'oppose lui aussi à la vente du domaine, mais pour une tout autre raison, qui n'a rien à voir avec l'écologie. C'est le déni des humains qui l'habitent et qui lui donnent corps, le fait de les considérer comme quantité négligeable qui révolte ce dernier.

Et n'oublions pas, comme à chaque fois dans les pièces longues de Tchékhov, cette fondamentale incompréhension des coeurs humains. Tout le monde aime quelqu'un qui en retour ne l'aime pas et en aime un autre, qui à son tour en aime un autre, si bien que tout le monde en est malheureux et incompris.

En somme, des thématiques toujours très actuelles, qui ne concernent certes plus tellement les possessions de l'aristocratie mais plutôt de nos jours les entreprises. Pour gagner tel pourcentage, tant de points sur un bilan annuel devant les actionnaires, on n'hésite pas à sabrer tout un bassin d'emploi, pour gagner telle somme, ponctuellement et en une seule fois, on n'hésite pas à polluer ou piller les sols durablement, etc.

D'indéniables qualités mais une construction dramatique pas optimale selon moi, qui explique la moins grande renommée de cette pièce au détriment de sa fille, Oncle Vania. Ceci n'étant, vous l'aurez compris, que l'expression hautement subjective d'un modeste avis isolé, un baliveau au milieu d'un vaste bois, c'est-à-dire pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          1251
Une fois de plus et comme pour La Cerisaie, impossible de me souvenir si j'ai lu Oncle Vania à mon adolescence. Je pensais que oui, après ma récente lecture je pencherais plutôt pour un non, mais il est aussi possible que la forte impression que m'avait fait La Mouette, ma toute première pièce de Tchekhov (que je n'aime plus trop trop à présent), ait effacé de ma mémoire une autre pièce que j'aurais alors moins aimé. Allez savoir ! Là, je me dis qu'en tout cas, si j'ai bien lu Vania après La Mouette, je n'avais sans doute pas l'âge pour l'apprécier - et inversement pour La Mouette. Mais passons !


Un petit retour sur l'aventure qu'a été la composition de cette pièce, qui a connu bien des tours et des détours. Tchekhov avait écrit une pièce qu'on intitule en français le Sylvain (ou L'Homme des bois, ou encore je ne sais plus quoi). Je crois que c'était en 1886 (admirez la précision de mes informations). Bon, en fait, après vérification, c'était plutôt en 1889. Sur ce, il la détruit en septembre 1889. Il réécrit la pièce et il est prévu de la faire jouer en octobre à Saint-Pétersbourg (en voilà un homme qui travaillait vite !), mais elle est finalement refusée avec une lettre d'accompagnement où on conseille tout simplement à Tchekhov d'écrire des nouvelles et de laisser tomber le théâtre (le type qui a écrit la lettre, Lenski, était un visionnaire, convenez-en). Sur ce, Tchekhov prend très au sérieux ce conseil et affirme qu'il n'écrira plus de pièce de théâtre. Et sur ce, il va tout de même un peu plus tard (mais quand, c'est la question qui semble faire débat) réécrire le Sylvain en la transformant pas mal, ainsi que composer deux ou trois petites choses pour le théâtre... Donc, Oncle Vania est l'aboutissement d'un long travail sur le Sylvain, et cependant une pièce autre. Certains exégètes pensent qu'Oncle Vania s'est vue achever en 1890 (c'est-à-dire avant les trois autres "grandes pièces" de Tchekhov), d'autres qu'il s'agit d'une pièce de 1897 (donc composée après La Mouette). Ce n'est sûrement pas moi qui vais trancher.


On retrouve dans Oncle Vania le décor typique de la tétralogie de Tchekhov : le domaine familial, qui réunit à la fois parentèle et amis, dans une Russie fin de siècle, où les personnages s'étiolent. Ici, Vania, un homme d'une bonne quarantaine d'années, gère avec l'aide de sa nièce Sonia les terres qui appartenaient à sa soeur décédée. Vit avec eux un ami, propriétaire terrien ruiné, et vient les voir régulièrement un autre de leurs amis, le médecin Astrov. Les tout derniers arrivés sont le beau-frère de Vania et père de Sonia, le professeur Serebriakov, âgé d'une soixantaine d'années et se plaignant sans cesse de différents problèmes de santé, et la seconde épouse de celui-ci, la belle Elena, qui a au minimum trente ans de moins que lui et fait tourner les têtes masculines. Comme très très souvent chez Tchekhov, les uns et les autres traînent un mal de vivre incurable, et les uns sont amoureux des autres qui sont amoureux d'autres encore (quand il s'agit bien d'amour, ce qui n'est pas toujours le cas), les enfermant tous dans un cercle vicieux.


Je vous pose la question : pourquoi cette pièce, qui ressemble tout de même pas mal à La Cerisaie, mais aussi à La Mouette et aux Trois Soeurs, a-t-elle fonctionné sur moi comme pas une autre de Tchekhov (excepté une ou deux pièces courtes) depuis que j'ai vieilli ? le fait est que j'ai aimé cette pièce, alors que je me plains tout le temps que je n'aime pas tellement Tchekhov. J'y ai trouvé sans doute plus de naturel que dans les autres. Les dialogues m'ont semblé davantage couler de source, et les personnages, également, m'ont semblé plus accessibles. Ca mériterait que je relise Les Trois Soeurs, pour le coup.


Toujours est-il que Tchekhov scrute ici avec finesse et sans en faire trop la vacuité de la vie de ses personnages, qui traînent leur mélancolie, leurs regrets, mais aussi leurs espoirs (même s'ils sont souvent déçus) sans jamais trouver de solution à leur mal-être, ou du moins s'y prenant mal pour s'en sortir (essayer de tuer son beau-frère n'étant pas une solution pour aller mieux, par exemple). Et le sujet des forêts qu'essaie de planter Astrov est assez déconcertant quand on lit la pièce aujourd'hui, car Tchekhov semble avoir déjà compris à la fin du XIXème siècle (même s'il ne fut pas le seul) quel chemin prenaient les êtres humains dans leur rapport à la nature. Cela dit, on notera qu'il s'agit là d'une nature façonnée par l'homme, comme d'habitude chez l'auteur, et que la nature à l'état sauvage reste absente - ce serait peut-être intéressant de mettre Oncle Vania en parallèle avec le Canard sauvage d'Ibsen, d'ailleurs. Il n'en reste pas moins que le propos est saisissant.


Néanmoins... Bon oui, je ne pouvais pas continuer sur ce ton jusqu'au bout ! Donc : néanmoins, me pèse encore la difficulté à appréhender l'ironie de Tchekhov à travers la seule lecture de la pièce. Car Tchekhov voyait cette pièce, comme toute les pièces de sa tétralogie, comme une comédie, ce que nous occultons assez facilement. On voit bien que certains passages sont d'une portée un tantinet comique, mais pour l'ensemble de la pièce, ça me paraît beaucoup moins évident. Je me pose toujours la question : pourquoi ? Est-ce un problème de traduction(s), l'ironie étant très difficile à rendre dans une autre langue que le russe ? Est-ce parce que Tchekhov comptait sur la mise en scène pour mettre en avant cette ironie ? Pour ce qui est de mon expérience, je n'ai jamais vu une mise en scène qui rendait bien le comique de Tchekhov : soit c'était joué limite (ou carrément) à la façon d'une tragédie, soit l'aspect comique était tellement appuyé que ça en devenait pénible.


Je terminerai sur cette citation de l'auteur, qui prouve à quel point il ne voyait pas son théâtre comme horriblement dramatique : "Dans la vie, les hommes ne se tuent pas, ne se pendent pas*, ne se font pas des déclarations d'amour à tout bout de champ. Ils ne disent pas à tout instant des choses pathétiques. Ils mangent, se traînent, et disent des bêtises. Et voilà, c'est cela qu'il faut montrer sur scène. Il faudrait écrire une pièce où les gens arriveraient, partiraient, mangeraient, parleraient de la pluie et du temps, joueraient aux cartes, et tout cela non pas parce que l'auteur en a besoin, mais parce que tout ça se passe ainsi dans la réalité."



* si, quand même, parfois ça arrive...

Lien : https://musardises-en-depit-..
Commenter  J’apprécie          364

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
KHROUCHTCHOV : Vous exterminez les forêts, mais elles embellissent la terre, elles apprennent à l'homme à comprendre ce qui est beau et lui inspirent une humeur majestueuse. Les forêts adoucissent la rudesse des climats. Où le climat est doux, on dépense moins de forces pour lutter contre la nature. […] Vous me regardez d'un air ironique, et tout de ce que je vous dis vous paraît vieux et futile, mais quand je passe devant les bois des paysans que j'ai sauvés de la hache, ou quand j'entends bruire ma jeune forêt, que j'ai plantée de ces mains, là, j'ai conscience de ce que le climat, lui aussi, est un tant soit peu en mon pouvoir, et que si, dans mille ans, les hommes sont heureux, eh bien, j'y serai aussi, un tant soit peu, pour quelque chose. Quand je plante un jeune bouleau, que je le vois se couvrir de feuilles et se balancer dans le vent, mon âme s'emplit de fierté.

Acte I, Scène 7.
Commenter  J’apprécie          280
MARIA VASSILIEVNA : Cette dernière année, tu as tellement changé que je ne te reconnais plus du tout. Tu étais un homme aux convictions solides, un homme phare…
VOÏNITSKI : Oh oui ! J'étais un homme phare, mais qui ne donnait de lumière à personne. Permettez-moi de quitter la table. J'étais un homme phare… Impossible de trouver plus venimeux comme mot d'esprit ! Aujourd'hui, j'ai quarante-sept ans. Jusqu'à l'année dernière, j'étais comme vous, j'essayais, exprès, de m'aveugler avec les brumes des abstractions pour ne pas voir la vraie vie — et je croyais bien faire. Je n'ai jamais aimé, jamais été aimé, je n'ai jamais eu de famille, jamais bu de vin, jamais eu de plaisir, parce que j'ai toujours essayé d'être tout sauf vulgaire ! Et, aujourd'hui, si vous saviez comme je me hais d'avoir si bêtement perdu mon temps, quand j'aurais pu avoir tout ce que la vieillesse me refuse aujourd'hui ! Ma vie est perdue bêtement, et cette conscience, aujourd'hui, me ronge le cœur.

Acte I, Scène 7.
Commenter  J’apprécie          230
C'est étrange quand même !... On se connaît, et puis... brusquement, sans savoir pourquoi... on ne se revoit plus jamais ! C'est toujours comme ça, dans la vie !...
Commenter  J’apprécie          1180
KHROUCHTCHOV : J'en ai assez de ma médecine, comme d'une femme qu'on n'aime plus, comme d'un long hiver.
SÉRÉBRIAKOV : Mais permettez, quand même, la médecine, c'est votre profession, un devoir, pour ainsi dire…
VOÏNITSKI (avec ironie) : Il a encore une autre profession. Il extrait de la tourbe de ses terres.
SÉRÉBRIAKOV : De la quoi ?
VOÏNITSKI : De la tourbe. Un ingénieur a calculé, comme deux plus deux, que sa terre contient pour sept cent vingt mille roubles de tourbe. Ne riez pas.
KHROUCHTCHOV : Ce n'est pas pour l'argent que j'extrais de la tourbe.
VOÏNITSKI : Mais pourquoi alors ?
KHROUCHTCHOV : J'aime beaucoup ces questions… Pourquoi ? Pour faire du dentifrice ! (Avec nervosité.) Pour qu'on n'abatte pas les forêts. Toutes les forêts russes craquent sous la hache, des milliards d'arbres sont tués, on change en désert les habitations des animaux et des oiseaux, les rivières baissent et tarissent, des paysages merveilleux disparaissent sans retour, et tout ça parce que l'homme, dans sa paresse, n'a pas le bon sens de se baisser pour prendre son combustible dans la terre. Je ne vois rien de drôle à ça.

Acte I, Scène 7.
Commenter  J’apprécie          130
KHROUCHTCHOV : On peut couper les bois par nécessité, mais il est grand temps de cesser de les détruire. Toutes les forêts russes craquent sous la hache, des milliards d'arbres périssent, les retraites des bêtes et des oiseaux sont dévastées, les rivières s'ensablent et s'assèchent, de magnifiques paysages disparaissent sans retour.

Acte I, Scène 7.
Commenter  J’apprécie          380

Videos de Anton Tchekhov (48) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anton Tchekhov
Benoît Jacquot avait réuni Isabelle Huppert et Fabrice Luchini pour un long métrage de fiction, Pas de scandale, en 1998. le cinéaste les a retrouvés au Festival d'Avignon, en juillet 2021, mais séparément cette fois, pour les besoins de son nouveau film, Par coeurs. Un documentaire passionnant sur le travail d'une comédienne et d'un comédien tous deux hors normes, suivis la veille et le jour de la première représentation de leur spectacle respectif : La Cerisaie, de Tchekhov, monté par Tiago Rodrigues dans la vaste cour d'honneur du palais des Papes, pour elle ; un seul-en-scène autour de Nietzsche dans le cadre plus intimiste de l'Hôtel Calvet, pour lui . Avec un scoop : Isabelle Huppert, la perfection faite actrice, est capable de « bugs » comme tout le monde - à savoir, buter inexorablement sur une longue réplique de sa pièce il est vrai assez complexe à mémoriser !
Par coeurs sortira en salles le 28 décembre 2022. En attendant, découvrez sa bande-annonce en exclusivité sur Telerama.fr. le film sera par ailleurs présenté en avant-première à Paris au cinéma L'Arlequin lors d'une séance spéciale le lundi 12 décembre à 20h15. La projection sera suivie d'une rencontre avec Isabelle Huppert, Fabrice Luchini et Benoît Jacquot animée par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama - les places sont en vente ici : http://dulaccinemas.com/cinema/2625/l-arlequin/article/138713/avant-premiere-par-coeurs-en-presence-de-benoit-jacquot-isabelle-huppert-et-fabrice-luchini
Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤28Hôtel Calvet17¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux ! Facebook : https://www.facebook.com/Telerama Instagram : https://www.instagram.com/telerama Twitter : https://twitter.com/Telerama
+ Lire la suite
autres livres classés : théâtreVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Le clafoutis de Tchekhov

Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

Nikita
Volôdia
Fiodor
Boris
Andreï

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Anton TchekhovCréer un quiz sur ce livre

{* *}