AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782351781029
168 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.21/5   36 notes
Résumé :
Les choses ont vraiment mal tourné quand Eliot s’est suicidé. Ou plutôt quand il a raté son suicide. Car après avoir été mort pendant trois minutes, le voici ramené à la vie, sans avenir mais avec tous ses souvenirs. Et cette jeune infirmière un peu étrange qui prend soin de lui. Il n’a toujours rien à perdre alors pourquoi ne pas faire un bout de chemin avec elle, quitte à finir dans une impasse. Et vu les fréquentations de cette fille, il faut s’attendre au pire.
Que lire après L'homme posthumeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,21

sur 36 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis
Trois minutes. Elliot est mort pendant trois minutes, le temps que les urgentistes le réaniment. L'homme s'est introduit dans la salle de bain de son ex épouse et a avalé un flacon de pilules pour mettre fin à ses jours. Il ne souhaite pas exprimer les raisons qui ont motivées son geste. Dans sa chambre d'hôpital, il sympathise avec une infirmière nommée Felicia. Elle le convie chez elle à sa sortie d'hôpital mais la situation va vite dégénérer quand il va rencontrer les amis de la jeune femme. Après l'expérience de la mort, l'ancien pasteur va devoir affronter de nouvelles péripéties, un véritable chemin de croix.
Si certaines scènes sont marquantes par leur violence, l'intrigue est relativement simple. le roman puise sa force dans la symbolique religieuse. Le livre débute par une résurrection. le chiffre trois, omniprésent dans le récit (un personnage est même surnommé « Three »), renvoie à la Trinité. Le méchant de l'histoire se nomme Stan (Satan ?) et considère que plus le péché est grand, plus le salut est formidable. La rédemption et la miséricorde sont au coeur du roman. Malgré cela, le résultat est décevant, quelque chose ne fonctionne pas dans « l'homme posthume ». Le roman m'a semblé inachevé et au final, sa principale qualité est d'être court.
Commenter  J’apprécie          220
Comme toujours avec Jake Hinkson, il nous propose un roman court, simple et efficace.
Nous retrouvons aussi ses thèmes de prédilection, à savoir la religion, l'Arkansas, des destins qui basculent et une action haletante, pourtant c'est une nouvelle aventure à chaque fois.

Eliot est un ancien prêtre qui met fin à ses jours. Il échoue et se réveille à l'hôpital. Il se lie à l'infirmière du service des urgences présente lors de sa réanimation et il décide de s'engager avec elle dans un périple aussi inattendu que dangereux. Il était prêt à mourir donc plus rien ne lui fait peur.

L'action du livre se déroule sur quelques heures, pas de temps morts, c'est intense.
Les personnages sont forts et aux caractères bien trempés.
Ce roman récolte la moins bonne note parmi ceux d'Hinkson, pourtant, il est très bon.
Je suis à présent convaincue qu'ouvrir un roman d'Hinkson est un gage d'un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          160
Jake Hinkson fait partie avec Benjamin Whitmer et S. Craig Zahler des auteurs qui ont ouvert la collection NeoNoir l'an dernier. Son Enfer de Church Street avait alors séduit et l'on attendait avec curiosité son deuxième roman.
Ce nouveau livre d'Hinkson résonne avec le premier. On est de nouveau à Little Rock, Arkansas, et là encore le personnage principal – que l'on peinerait à qualifier de héros – est un pasteur repenti qui va tremper dans une sale affaire. Elliot a tenté de se suicider et a presque réussi. Il est mort pendant trois minutes. Après cette expérience et un retour à la vie qu'il ne désire pas vraiment, il a tôt fait de se lier avec Felicia, l'infirmière. Sauf que Felicia est en affaires avec un trio aussi bête que dangereux constitué d'une paire de jumeaux – un muet inquiétant et un flic pourri – et de l'effrayant Stan the Man. Coincé mais sans plus rien à perdre, Elliot se trouve donc embringué dans le plan foireux de cette drôle d'équipe.
Il y a dans le personnage d'Elliot, suicidé raté mais déjà mort quelque chose d'incontestablement intéressant. Et la façon dont, comme un cadavre flottant, il se laisse porter par le courant jusqu'au moment où il va décider de prendre une autre direction et, d'une certaine manière, revenir à la vie est l'argument principal qui plaide en faveur du roman de Jake Hinkson.
Toutefois, les personnages qui évoluent autour de lui – à l'exception peut-être de l'étonnante fille du responsable de la décharge dont Elliot va avoir l'occasion de croiser le chemin – ont bien moins de relief et de complexité. Felicia, les jumeaux, Stan the Man, sont des archétypes de seconds rôles et de méchants tandis que l'histoire de braquage peine à tenir le livre, ce qui explique certainement sa relative brièveté (165 pages).
Bien fichu, proposant quelques scènes marquantes – on pense en particulier au passage dans la décharge ou au découpage de corps – L'homme posthume peine cependant à s'extraire du commun des romans noirs. Il n'y a certes pas de gros défauts, l'écriture est agréable et on lit cette histoire sans déplaisir, mais tout cela reste banal. Manque l'étincelle qui pourrait en faire un roman véritablement original. Une petite déception.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          102
Une jolie étoile noire tatouée sur son poignet et les deux yeux bleus de l'infirmière, voilà ce qu'a vu Elliott avant de mourir.
Quelle pire façon de commencer sa journée qu'en mourant ?
C'est ce qu'on pourrait croire.
Mais non, pour Elliott la pire façon de commencer cette journée a été de revenir à la vie trois minutes après être mort.
Oui parce qu'il voulait mourir, il l'avait décidé, il avait choisi la mort plutôt que la vie.
Mais l'équipe des urgences de l'hôpital de Little Rock, Arkansas, a décidé qu'il devait vivre.
Alors Elliott va laisser son ancienne vie derrière lui, et dès qu'il va réussir à tenir debout, il va quitter l'hôpital en catimini, et c'est Felicia l'infirmière des urgences qui l'embarquera à son insu dans une histoire aux antipodes de la vie que le Revérend Elliott Stilling menait, lui le pasteur qui a tourné le dos à l'église.
C'est en compagnie des acolytes de Felicia, deux frères jumeaux dont l'un est muet et l'autre est un flic ripou, et de Stan the Man un chef de gang qui cite les versets de la Bible, qu'Elliott va connaitre la descente aux enfers.
Mais est-ce vraiment l'enfer pour Elliott ?
Avant de l'intégrer dans leur braquage, Felicia n'aurait-elle pas du prendre plus de renseignements sur Elliott et savoir pourquoi il a démissionné de sa charge de pasteur et a tenté de se suicider ?
L'enfer est pavé de bonnes intentions dit-on souvent, mais manifestement il l'est aussi de mauvaises actions.
Un bon roman noir, avec quelques scènes bien sanglantes et des personnages assez dingues, mais dangereusement dingues….
Commenter  J’apprécie          70
Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, c'est ainsi que je voudrai qualifier le second roman que je lis de Jake Hinkson. L'action, comme dans son premier roman, se situe en Arkansas. Comme dans son premier roman, son héros est un ancien pasteur. Il a tenté de se suicider, il a presque réussi : il est mort pendant trois minutes. Revenu à la vie, par la grâce d'une infirmière à l'étoile noire prénommée Félicia – et non par celle d'une autre infirmière qui lui assène des vérités qu'il a lui-même asséner pendant des années, Eliot commence une nouvelle vie. Et, dans les pages d'un roman noir américain, cette nouvelle vie n'a rien à voir avec une quête de rédemption, plutôt vers une nouvelle chute – au sens propre comme au sens figuré.
D'ailleurs, sommes-nous encore dans notre monde ? Oui, si nous suivons la succession d'aventures sanglantes que vit Eliot. Ce n'est pas une main tendue qu'il l'aide à revenir à la vie, c'est un homme imprévisible, qu'aucun péché n'effraie, un homme qui a une interprétation très personnelle de la religion chrétienne – aux risques et périls de ceux qui côtoient sa route. Stan, dont le nom me rappelle une chanson d'Eminem, a tout de l'ange gardien déchu – celui qui emmène tout droit vers l'Enfer.
Sauf que l'Enfer, un Enfer personnel qu'il s'est construit lui-même, Eliot y est déjà. Son métier de pasteur – parce que c'est un métier, qui nécessité un vrai travail, une vraie maîtrise de la parole et des sermons, plus qu'une vocation dirait-on – ne l'a pas empêché d'y entrer, bien au contraire. En sortira-t-il ? Comment en sortira-t-il ? Ce roman n'apporte pas de réponse définitive, à chacun d'interpréter son intrigue et son dénouement.
Jake Hinkson : un auteur à suivre, définitivement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Sorti des ténèbres, quelque chose me perfora le visage.
J’essayai d’attraper l’objet, de l’arracher, mais je ne parvins pas à le saisir. Une femme cria :
- Son bras n’est pas attaché…
Une violente lumière rouge lacéra le haut des ténèbres, qui s’écartèrent comme une peau qu’on arrache. Loin au-dessus de moi, un trou rouge s’ouvrit.
Je tentai de parler, mais mon corps ne paraissait pas relié à ma tête. Je ne voyais rien, je n’entendais pas bien, je n’arrivais pas à faire fonctionner mes bras. J’étais conscient qu’autour de moi il y avait du mouvement, des éclats lumineux et des paroles, mais impossible de trouver ma voix.
La lumière rouge devint plus violente encore, plus proche, et des taches noires se mirent à fuser. Les ténèbres environnantes tremblèrent.
Commenter  J’apprécie          60
Il soupira.
— Ces vieux chants d’église, ils sont si beaux. Tu ne trouves pas ? Je déteste ces nouveaux trucs qu’on chante aujourd’hui. Les hymnes d’autrefois avaient vraiment quelque chose à dire. Sur le paradis et l’enfer. Sur la transgression et le péché.
— Oui…
— Quand tu étais pasteur, tu faisais jouer les vieux trucs ou les nouveaux ?
— Vous voulez qu’on parle de ça maintenant ?
— Tu préfères rester là, à te ronger les sangs ?
Ma nervosité diminua un peu tandis que je tentais de formuler une réponse.
— Nous faisions un peu des deux. Pour ma part, j’aime mieux les anciens, mais beaucoup de gens aiment bien le contemporain. Alors, on alternait.
Stan secoua la tête.
— Ça veut tout dire sur notre pays, le fait que le mot “contemporain” soit juste une autre façon de dire “merdique”.
— Peut-être.
— Tout l’intérêt de la religion, c’est que c’est vieux. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil – c’est dans les Écritures, non ?
— L’Ecclésiaste.
— Quoi ?
— Le… euh… L’Ecclésiaste. “Ce qui fut sera, Ce qui s’est fait se refera, Et il n’y a rien de nouveau sous le soleil.”
Stan sourit en m’entendant, mais resta silencieux un moment. Pour finir, il dit :
— Un cambrioleur qui cite des textes sacrés. C’est vachement beau.
Commenter  J’apprécie          20
- C'était un autre... moi. Qui date d'un an au moins. J'oublie. J'ai du mal à me rendre compte du temps qui passe. Mais ça fait un moment que je n'ai pas prêché.
- Eh bien, on ne voit pas tant que ça des pasteurs qui essaient de se donner la mort.
- Vous savez que j'ai besoin d'argent. Peut-être que vous aussi, je ne sais pas. Il y a de l'argent à se faire, si vous voulez.
- L'enfer brûlant de l'Arkansas en août avait atteint son apogée quelques heures auparavant. Tandis que le jour épuisé se dissolvait mollement dans le crépuscule, la chaleur continuait à s'accrocher à l'air comme un mauvais souvenir de la brutalité du soleil.
- Je me levais pour suivre Stan et pris une profonde inspiration–la première d'Elliot Stilling, Criminel Professionnel, me dis-je surpris.
- Il avait l'air dur, ce nouvel Elliot. Fatigué, sale. Il avait aidé à voler un camion. Un homme était peut-être mort à cause de lui.
- Mais je besogne jour après jour, depuis des années maintenant, collectionnant tous les péchés que je peux.
- C'est assez pour nous faire penser que Dieu s'est complètement détourné de nous, n'est-ce pas ?
Commenter  J’apprécie          20
(...) je ressentis une vraie peur au fond de mes tripes. Commettre un crime, avais-je découvert, n’était pas si effrayant. Essayer de ne pas se faire prendre, par contre, était terrifiant.
Commenter  J’apprécie          140
Je coupai l’eau ; la vue d’un hématome sur le dos de ma main droite me troubla tout à coup. Brun et jaune, partant de l’endroit où on m’avait posé la perfusion à l’hôpital, l’ecchymose couvrait l’essentiel de ma main, mais elle ne me faisait pas vraiment mal. Je retournai mes mains. Mes paumes étaient roses, mouillées et propres. Sous la peau plissée, des veines vertes à peine visibles. Je fermai les poings, regardai mes jointures gonfler et blanchir. C’était de bonnes mains, bien que je ne les aie jamais utilisées pour grand-chose. J’avais tourné des pages de livres, caressé Carrie, je m’étais caressé, j’avais porté des bouteilles à mes lèvres. Je m’étais tué avec ces mains. J’avais péché avec ces mains, mais peut-être aujourd’hui pouvais-je faire quelque chose, quelque chose de manifestement bon, de catégoriquement bon avec ces mains.
Puis je me demandai si, dans ce monde de rats, le bien catégorique existait vraiment.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jake Hinkson (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jake Hinkson
Jake Hinkson vous parle de L'Enfer de Chruch Street, lauréat du Prix TOTEM des jeunes libraires 2022. Merci à tous d'avoir été aussi nombreux à participer à ce prix !
autres livres classés : arkansasVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}