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EAN : 9781612270197
248 pages
Riviere blanche (10/06/2011)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Des millénaires d’une paix furieuse avaient plongé la terre dans un calme effrayant… Jour et nuit, des hommes et des femmes s’assuraient du bon fonctionnement de la machine sociétale, tandis que d’autres s’acquittaient du sabotage prévu au contrat. Entre deux Crush-parties, les plus zélés travaillaient l’hypocrisie. Les meilleurs éléments finissaient au gouvernement. Maitre Moya devait ainsi son élection à avoir promis d’endiguer la sclérose planétaire, la démograph... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique

De deux choses l'une... soit Eric Lequien Esposti est fou et je me demande comment il a pu déjouer la surveillance de la clinique où il prend un très long repos, soit il s'administre des substances hallucinogènes très puissantes et j'aimerais bien qu'il me donne l'adresse de son vendeur.
Parce que franchement je n'ai rien lu de pareil depuis certaines nouvelles de Robert Sheckley ou Fredric Brown et encore !
L'auteur nous construit un monde totalement dément où la torture est institutionnalisée et se pratique en famille (avec d'ailleurs quelques pages bien senties). Nous suivons donc une famille tout à fait respectable puisque comme cadeau de Noël Sly et sa soeur Nooba (!) offrent à leurs parents une belle seringue infectée par toutes sortes de maladies. En échange, Logan, le père s'offre aux sévices de ses enfants qui, sous l'oeil attendrie de Pénélope, l'épouse et mère vont se faire une joie d'étriper leur père en le torturant jusqu'à la mort. Pas de panique, Logan va ressusciter en prenant d'ailleurs du galon.
Et c'est cette douce famille aimante qui va, avec d'autres partir à l'aventure dans un vaisseau spatial en quête d'un ennemi extra-terrestre qui puisse occuper l'humanité d'une manière saine.
Et c'est là que l'auteur nous offre un festival de non-sens, de trouvailles délirantes et de clins d'oeil permanents. Nous découvrirons un « Maître Capelo » plus vrai que nature mais aussi un « Bob Bechrel » (inventeur du correcteur lexical vocal temps réel) et même des combinaisons de guerre « bibendum Michelin ». C'est d'ailleurs un tel feu d'artifice que je me demande si une seconde lecture ne serait pas nécessaire pour être bien certain de ne pas être passé à côté d'une idée ou trouvaille savoureuse du style : « C'était son heure, paix à son arme ». Éric Lequien Esposti ne nous laisse jamais dans l'expectative et prend toujours le temps d'expliquer aux ignares que nous sommes les termes du monde qu'il a créé.
Quand je pense qu'il y a encore quelques heures j'ignorais que l'holothêatre était le successeur de la télévision sensorielle 4D à entrelacement au réel ! (C'est con, je venais juste d'en acquérir une et elle est déjà obsolète ! ).
Mais dans ce livre nous assistons aussi à un carnage de cerveaux (qui étaient en fait un corps diplomatique cosmique) et à la piteuse tentative de détruire quelques plantes géantes.
La lecture de ce livre procure un vrai bonheur. L'auteur s'est visiblement amusé et est arrivé à nous faire partager son délire. On se régale du début à la fin et pas une seule page ne se tourne sans apporter son petit moment de joyeuse divagation.
Allez, un petit dernier pour la route. Sur le bouton devant déclencher la batterie d'annulocanons protégeant le vaisseau spatial est inscrit : « Tapotez autant de fois que de mégatonnes souhaitées ».
Moi je n'ai qu'un seul souhait. Que ce premier roman soit suivi de nombreux autres. Ce livre m'a enthousiasmé. Achetez-le!

Lien : http://lefantasio.fr
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Impression : décontenancée ; intriguée ; intéressée.

Circonstances : possibilité offerte de découvrir un roman ; je n'ai bien sûr pas résisté même si je ne suis pas particulièrement friande de S-F mais, dixit l'auteur : "L'Indélicatesse du Cosmos est un roman de science-fiction de type space opera "à ma façon", lisible tant par les aficionados du genre que par les lecteurs de littérature générale (je m'y suis attaché). Alors, surtout, n'hésitez pas si vous ne lisez habituellement pas de SF ; j'insiste, vous pourriez être surpris !". Alors, je n'ai plus hésité…

Inutile, me semble-t-il, de tenter de résumer cet OVNI littéraire, ce serait peine perdue. Je m'en abstiendrai donc.

Mon avis ? Décontenancée, je le fus : quelques pages lues et déjà, je me dis "mais dans quoi me suis-je embarquée ?" ("que diable allais-je faire dans cette galère ?"*) Ouille, d'emblée je me tracasse un tantinet car l'auteur m'apparaît sympathique et cela m'ennuie de ne pas me sentir plus enthousiaste. Qu'est-ce donc qui me freine ? Principalement l'emploi de termes tellement "science-fictionnesques" que la compréhension n'est pas toujours aisée et demande concentration. Mais je décide de m'accrocher.

Intriguée, je l'ai été : hé bien oui, je finis par tourner les pages en me demandant où allait m'emporter cet "indélicat cosmos". Tellement indélicat que j'en arrive même à "goûter le mauvais goût", indéniablement porteur de sens.

"Je vous rappelle la règle de base - modelée à sa manière - détruire d'abord, discuter ensuite !" [p. 151]

"L'organisation humaine fonctionne comme un gigantesque organisme vivant qui ne trouve mouvement que dans le déséquilibre. L'immobilité signifierait la mort de tous ces mécanismes qui, par la compétition, l'idée de la compétition, donnent une raison de se féliciter à une partie de la population, autant qu'un motif à poursuivre la lutte au reste. Sans ces ressorts, c'est l'oxydation des rouages, la fossilisation des ambitions, le suicide collectif…"

Elle prit une courte pause, le temps d'une ou deux inspirations calculées.

"L'ONU veut un conflit galactique, parce que nous souffrons d'une paix qui tue à petit feu les moteurs de l'économie, diminue le prestige des politiques et finit par rendre caduques tous les bricolages ponctuels que les gouvernements successifs ont pu mettre en place - avec plus ou moins de réussite, il faut le dire - , à dessein de fournir matière à influx nerveux, à sortir ses tripes et faire prétexte à un peu de cohésion ou d'opposition, mais quelque chose…" [p. 179]

Intéressée, je le suis devenue puisque j'avais envie de savoir vers où j'avais pris le parti de me laisser dériver dans cet infini temporel.

Je sais que ce qui va suivre n'évoquera rien en dehors des régions wallonne et bruxelloise, mais je n'ai pu m'empêcher de songer, au fil du récit, à notre Jean-Luc Fonck national, le seul, le vrai, l'unique, dont les textes savoureusement déjantés plaisent... ou déplaisent, sans demi-mesure. Ceux qui m'ont déjà lue savent que j'aime beaucoup cet artiste, spécialiste, s'il en est, de la dérision. C'est ainsi que surviennent subrepticement dans le roman Mc Wolfgang Snoop Dog III, Roox' et Roky', Maître Capelo ou encore un certain Bond qui "ingurgita un flacon de Fill-it Bang"...

Un détail purement pratique : j'ai beaucoup apprécié le lissé du papier ; un réel enchantement.

* Réplique librement "adaptée" de Géronte dans Les Fourberies de Scapin de Molière.
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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Je n'ai pas pu finir ce roman. J'aime pourtant les trucs assez délirants et débridés comme "Jésus contre Hitler" ou les "Terry Pratchett" ou "Chalk". Mais ici je n'ai pas été convaincu par la vraisemblance des personnages et leurs motivations.
Je lis de la SF pour m'évader et pour partir pour des univers les plus fous. Mais par contre, je n'arrive pas à croire en une société qui torture et tue ses proches. J'ai du mal à croire en une humanité qui recherche activement la guerre et la destruction. Nul besoin de rechercher ailleurs le chaos. Il est en nous.


L'abus de termes obscurs inventés pour l'occasion alourdit le récit. Même si ces ajouts introduisent de fréquent

C'est donc un roman de SF délirant et plein de trouvailles. Il est bien plus drôle que mon avis laisse transparaitre. Je n'ai juste pas été emmené sur le chemin loufoque voulu par l'auteur. Sans doute que pour moi, la fantasy se prête mieux à ce genre de texte.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Bibliofolie et Rivière Blanche pour ce partenariat.

Dans un futur très lointain, l'humanité vit une paix durable et… ennuyeuse. Des employés veillent au bon fonctionnement de la société, d'autres, sous contrat et zélés sabotent le système. Terre-zéro décide d'envoyer une expédition dans l'espace à la rencontre d'une civilisation avec qui il serait souhaitable d'engager une guerre pour le bien-être de tous.

L'indélicatesse du Cosmos est un roman de Science-fiction décalé, une parodie, le futur probable de l'homme, s'il n'arrive pas se détruire avant bien sûr, poussé dans ses paradoxes les plus extrêmes. Par le biais de personnages secondaires, l'auteur lance des réflexions intéressantes, philosophiques, mais malheureusement ne les poussent pas plus loin, à moins qu'il ne les ait survolé uniquement pour nous donner une base de travail. Dans leur quête, l'expédition ne se rend même plus compte des outrages faits à une civilisation supérieure qui tente de prendre contact avec eux. L'auteur nous montre par le biais de cette civilisation rencontrée nos propres travers. Traité avec beaucoup d'humour, il nous montre aussi les défauts de manière satirique d'une société imbue d'elle-même.

Ecrit avec une grande fluidité, le roman se lit facilement. le genre Sci-Fi comique n'étant pas si facile à traiter, l'auteur s'en sort remarquablement bien, sans lourdeur ni passage ennuyeux, il nous mène jusqu'à la conclusion si logique et pourtant si difficile à atteindre.

Un récit de Science-fiction se situant loin des sentiers battus qui ravira tous les adeptes de ce genre mais aussi les autres pour son approche philosophique de notre société de maintenant et du futur. Un premier roman prometteur pour cet auteur à suivre, une belle découverte.

Je remercie Bibliofolie et Rivière Blanche pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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L'auteur nous décrit dans L'indélicatesse du Cosmos une société à l'inverse de la notre, dans toutes ses valeurs : plus l'être est vil, traître, manipulateur etc plus il est reconnu et élevé dans la hiérarchie sociale.

Il nous invite à suivre l'histoire d'une famille, celle de Logan, un militaire, de Pénélope son épouse et leurs deux enfants Sly et Nooba la rebelle borgne.

Un superbe cadeau de Noêl offert par Logan à ses enfants va entraîner l'exil familial à la conquête de cette guerre nécessaire et urgente pour Maître Moya. Une promotion en quelque sorte.

En fait, je ne peux pas vous en raconter plus sur l'histoire en elle-même car ce serait dévoiler trop de faits d'emblée.

Ils quittent la Terre-Zéro avec beaucoup d'autres compagnons et d'autres « modèles d'hommes ».

Au final mon avis est assez mitigé.

J'ai beaucoup apprécié l'humour noir, l'idée de base de cette Terre érigeant en mode et bienfait les facettes les plus obscures des Hommes. Eric Lequien Esposti détourne les objets quotidiens, joue avec nos « sentiments », notre sensibilité : la scène du Noêl est particulièrement épicée.

Les rencontres avec les premiers extra-terrestres sont également rigolotes.

Mais j'ai trouvé certains passages longs et rébarbatifs ( sans doute est-ce dû à mon désintérêt complet pour les chiffres et tous ces machins ). de même que je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages, hormis Nooba qui me faisait sourire. Cela vient sans doute du fait qu'il y en a trop justement.

Cependant je pense que ce roman a de quoi largement satisfaire les amateurs de SF.

Peut-être suis-je finalement et tout simplement plus attirée par les romans d'anticipation-sociale.

Néanmoins, j'ai été encore une fois ravie par le style narratif de l'auteur.
Lien : http://dzahell.fr/?p=1434
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'amour... c'est quelque chose qu'on invente. Tout se passe dans notre tête. Le cerveau fonctionne comme une machine. Une fille lui plaît, il se dope aux hormones, et nous, on croît que c'est réel, on interprète ça comme de l'amour.
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Il est un fait que la croyance a une influence indiscutable sur la réalité tangible.
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