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EAN : 9782756402369
476 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (02/05/2013)
3.54/5   39 notes
Résumé :
En France, sous le règne de François Ier, Raphaëlle Aslet, orpheline violemment spoliée de ses biens, est initiée, très jeune, à l'art de l'orfèvrerie. À dix-huit ans, elle excelle dans la création de joyaux très originaux. Résolue à vivre de son art, elle se rend à Paris afin d'y exercer ses talents. Mais elle doit aussitôt affronter la misogynie et le rejet d'une corporation dont l'art est uniquement professé par des hommes. Parvenant néanmoins à se faire remarqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un beau portrait de femme qui nous montre que les femmes chefs d'entreprise existaient déjà au 16ème siècle, malgré l'existence de lois ou usages qui ne leur étaient pas toujours favorables.
En France, sous le règne de François 1er, Raphaëlle Aslet est une orpheline qui a été spoliée de ses biens.
Elle est initiée très jeune à l'orfèvrerie et crée dès ses 18ans des modèles fort artistiques et originaux.
Elle affronte la mysoginie ambiante et arrive à se faire remarquer par le roi.
Elle va tomber amoureuse d'un chevalier marié, Guillaume de Valras.
Une belle histoire qui se déroule dans l'atmosphère brillante De La Renaissance.
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Qu'il est agréable de lire un roman historique quand celui-ci est aussi prenant et bien détaillé que L'Insoumise! Je l'ai lu en trois jours à peine, et si ce n'est pas un coup de coeur j'ai quand même passé un très agréable moment en compagnie de Raphaëlle et de ses bijoux!

On sent qu'il y a là un grand travail de recherches, le cadre historique est agréable, le vocabulaire d'époque est de mise, de ce côté-là rien à redire. J'avoue avoir été un peu plus perdue pour tout ce qui touche à l'orfèvrerie, je n'y connais rien du tout et les termes techniques étaient peut-être un peu trop pointus pour moi. Qu'importe, l'essentiel est que l'histoire soit au rendez-vous, pour ce qui est des termes techniques, "google is your friend", c'est bien connu. Pour ma part, j'ai choisi de laisser tomber et de me concentrer sur le reste (merci d'ailleurs à l'auteur de nous avoir épargné des notes en bas de page!).

Nous suivons donc Raphaëlle, jeune orpheline spoliée de ses droits, et Arthur, son père adoptif, mi-voleur mi-vagabond qui l'a recueillie. Celui-ci enseigne à la jeune fille les secrets de son métier, l'orfèvrerie. Etant recherché pour divers petits crimes et larcins, il ne peut officiellement l'exercer, mais qu'importe: Raphaëlle excelle et ses bijoux sont de véritables oeuvres d'art.
A la mort d'Arthur, Raphaëlle décide de vivre envers et contre tout de son métier, mais se heurte à la corporation: elle est femme et en tant que telle n'a pas le droit d'accéder à la maîtrise, ni d'ouvrir sa boutique, ni rien.
Qu'à cela ne tienne, nous sommes en pleine Renaissance, et François Ier, amateur d'art sous toutes ses formes, va se révéler être le mécène idéal. Mais cela sera-t-il suffisant?

Même si j'ai passé un moment très agréable en compagnie de ce roman, il souffre de petits défauts qui m'ont empêchée de le classer en coup de coeur.
L'intrigue est assez prévisible: un orfèvre initie son art à une orpheline qui s'avère incroyablement douée, mais personne ne veut la faire travailler parce qu'elle est une femme. Heureusement le roi est là, il reconnaît son travail et lui accorde la maîtrise, mais les obstacles continuent de surgir sur la route de notre héroïne, qui les franchit tous les uns après les autres. Elle peut bien sûr compter sur des alliés puissants et réussit à chaque fois à combattre ceux qui s'acharnent contre elle.
Certes c'est un peu facile, mais j'avoue que la plume fluide et le style plus que plaisant de l'auteur m'ont aisément fait oublier ces petits désagréments.
De même, on sait dès le début qui a volé à Raphaëlle ses titres et ses terres, et le seul mystère à ce sujet est de savoir quand et comment elle va réussir à deviner la vérité.

Ajoutez à cela une histoire d'amour avec Guillaume, un homme bien sûr marié, dont l'épouse se révèle être LA garce du roman et là j'avoue je commence à avoir peur. Heureusement, cette romance ne prend pas toute la place, elle est comme un fil rouge en arrière-plan et c'est très bien ainsi.
Par contre, si j'ai vraiment apprécié le personnage de Raphaëlle pour sa douceur mâtinée de ténacité (main de fer dans un gant de velours), j'avoue que la façon dont elle traite Guillaume m'a quelque peu laissée sur le c... Elle le rejette mais sans explication, lui donne une miette d'informations à laquelle bien sûr il ne comprend rien, puis le plante là en lui disant qu'elle ne veut jamais le revoir. Pour le coup, j'ai trouvé que c'était un peu vache, mais au moins ça a le mérite de forcer notre chevalier à se poser les bonnes questions.

Le seul vrai gros point noir, c'est la fin. Je voyais le nombre de pages se réduire et notre héroïne était toujours empêtrée dans ses problèmes. J'avoue que je commençais franchement à me demander comment tout cela allait bien pouvoir se finir, quand la réponse est tombée: mal. Je le dis franchement, je trouve cette fin bâclée.
Certes, la solution choisie par l'auteur en vaut bien une autre, mais ça ne me plaît pas. J'aurais largement préféré que le livre fasse 50 pages de plus mais que tous les problèmes finissent par être résolus, au lieu de cette fin qui laisse des questions encore en suspension.

Mis à part ces petits détails sans importance, j'avoue avoir passé un très bon moment en compagnie de notre Insoumise et je la recommande à ceux qui aiment les romans historiques au décor bien travaillé.
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Il nous conte l'histoire de Raphaëlle, jeune orfèvre de dix-neuf ans. Recueillie enfant par un orfèvre itinérant, elle a très tôt montré un don incroyable pour cet art difficile, comblant de joie son protecteur qui se fit un bonheur incroyable à partager ses savoirs et à lui en faire découvrir d'autres. Une vie d'aventures et de fuites qui donnèrent à la jeune fille des connaissances inestimables.

Mais un beau jour son deuxième père meurt et elle s'essaye à une vie plus normale, d'ouvrir une boutique à Paris où elle pourrait enfin réaliser ses oeuvres à son gré. Malheureusement, la corporation des orfèvres interdit à toute femme de manier l'or ainsi que les autres métaux précieux. Elle devra redoubler d'efforts et d'ingéniosité pour prouver à tout le monde qu'une femme a aussi le droit de créer. Et cela sera d'autant plus difficile avec la présence de Guillaume de Valras, un chevalier marié qui ne saura résister à cette rousse indépendante.. Surtout que la vie à la cour de François Ier, protecteur des arts, est peu commode avec ceux qui se font remarquer.

Que de bons ingrédients, n'est-ce pas? Une jeune femme indépendante, une beau chevalier, un contexte historique passionnant, de quoi faire un excellent récit. Et ce fut réussi, vraiment.

Tout d'abord notre personnage est des plus attachant. J'ai adoré Raphaëlle dès les premières pages, j'ai adoré son caractère, sa gentillesse, sa force de caractère. Ce contexte montre bien à quel point la femme comptait peu et qu'il n'était pas bon de montrer ses talents aux yeux du monde. Elle devra démontrer à tout le monde qu'au final, seul l'Art compte. Heureusement, François Ier, un des plus grands mécènes de l'Histoire, traîne par là. Il fut agréable de le côtoyer et pas seulement en gentilhomme bien élevé. Grâce à notre héros masculin, notre beau chevalier, nous en apprenons également plus sur le contexte politique et sur les problèmes qu'à rencontrer le roi pendant ses conquêtes italiennes ainsi que dans sa rivalité avec Charles Quint. Son emprisonnement, la prise en otage de ses garçons, la peste qui déferle sur ses troupes.. Nous avons ici un roman qui n'est pas qu'une histoire romantique sur fond historique, je dirais même que c'est plutôt l'inverse.

En plus de tout cela, plusieurs autres côtés donnent un côté plus prenant et plus haletant. Raphaëlle ne connaît rien, ou presque, de ses origines et s'obstine à chercher qui elle est. D'autres batailles, encore plus dangereuses, l'attendent. Des souvenirs enfouis, des impressions et des restes de son enfance la hantent jour après jour. Qu'est-il arrivé à son père?

Un roman parfait donc. de l'écriture - légère et agréable - à l'histoire pleine d'aventure, de combats d'épée, d'amour, de complots, de vengeance.. J'ai été conquise sur tous les plans.

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Pour les amateurs de romans historiques, amour courtois et sentiments chevaleresques, "l'Insoumise" est un roman lumineux qui nous transporte à l'époque de la Renaissance. Il nous plonge dans le monde de l'orfèvrerie farouchement et hermétiquement fermé aux femmes.
Bien sourcé et documenté, nous y apprenons une foule de choses sur ce métier. Écrit d'une plume allègre et légère, dans la plus pure tradition des romans de ce type, l'amour passionné, la trahison, l'honneur, la félonie y ferraillent à grands coups de taille et d'estoc.....
J'ai "dévoré"les 588 pages en deux soirs et malgré une fin bien peu vraisemblable, je n'ai pas boudé mon plaisir.
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Même si la Renaissance est une période historique tout à fait passionnante et parmi mes préférées, j'ai mis quelque temps à ouvrir ce roman. S'il est vrai que les détails sur l'orfèvrerie et le travail de l'héroïne sont nombreux et parfois un peu trop longs et précis, ces quelques longueurs s'effacent vite devant l'histoire elle-même, la force des personnages et la maîtrise que l'auteure a de la période et de son sujet.
L'un des points forts du livre est son héroïne, dont le caractère est proprement enflammé (elle est une artiste dans tous ses excès !), et si cela lui donne beaucoup de charme et nous permet de nous attacher facilement à elle, cela la rend parfois un peu agaçante (vraiment, elle exagère dans son obstination à repousser le beau Guillaume de Valras, qu'elle aime et qui l'aime aussi !). Mais le courage et la persévérance de Raphaëlle séduisent tout de suite.
Les personnages secondaires sont nombreux et peuvent avoir une très grande importance, à commencer par Valras, le preux chevalier dont l'amour inébranlable en ferait rêver plus d'une. Mais il y a aussi Arthur, celui qui a élevé Raphaëlle et lui a transmis son art; Aubin, qui veille sur elle et l'aide à vivre de sa passion; Margaux, l'épouse de Guillaume, aussi superficielle et égoïste que possible; le baron d'Ervilliers, parfait monstre et ennemi de Raphaëlle; maître Barne, orfèvre ayant juré la perte de l'héroïne; madame de Baude, sa providentielle amie; enfin le roi, François 1er, qui permet à Raphaëlle d'exercer son art. Autant de personnages assez fouillés pour être crédibles et attachants... ou repoussants.
Le Paris de la Renaissance, avec tous les noms de rues et les quelques descriptions d'édifices, les explications sur le fonctionnement social de la ville (entre autres au niveau corporatif), est lui aussi très crédible. Cela donne au roman un aspect éducatif très appréciable. le roman foisonne de petites informations sur le métier d'orfèvre à l'époque, sur la corporation, sur la loi... Et c'est là l'originalité du livre, qui s'attarde sur un art assez peu concerné par ce genre de littérature qui mêle histoire, aventure, amour et... orfèvrerie.
Enfin, l'écriture m'a plu. Ou plutôt, je n'ai rien noté de particulier (et donc de dérangeant), ce qui me fait dire que j'ai apprécié. le style est fluide, le vocabulaire précis et varié, plaisant à découvrir. En somme, une très bonne lecture, à découvrir.
Lien : http://cassiopeepassiondesli..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La jeunesse de la demoiselle le troublait plus que son sexe. Car depuis longtemps les femmes lui avaient prouvé ce qu’elles étaient capables de faire : lire, écrire et parler plusieurs langues comme sa sœur Marguerite qui présidait aux fêtes, accueillait les ambassadeurs étrangers et assurait un mécénat ; versifier comme la comtesse Françoise de Chateaubriand qui, au temps de leurs amours, lui adressait des rondeaux enflammés ; être docte et lettrée comme la comtesse de Baude dont le salon de lecture ne désemplissait pas de poètes et d’écrivains ; et même diriger un pays comme sa mère Louise, qui durant sa captivité à Pavie avait tenu les rênes de la France.
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On ne jure plus que par le velours et les draps de soie. Pareilles étoffes ne se prêtent pas à la chute naturelle des plis, leurs formes deviennent ajustées, tourmentées, factices !
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Malgré tous les malheurs qui arrivent dans nos vies, je reste convaincu que nous sommes faits pour le bonheur, et que le Ciel donne à chacun un présent de son Royaume pour y trouver sa joie.
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Depuis longtemps les hochets des hommes ne m’intéressent plus. Les hommes non plus d’ailleurs, je suis las de leur société. Tous des malveillants, des envieux, des menteurs !
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Rassurez vous, madame, je n'ai pas pour habitude d'achever les reliefs d'un repas entamé par un autre!
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