AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Carine Chichereau (Traducteur)
EAN : 9782266181242
501 pages
Pocket (16/04/2009)
3.61/5   162 notes
Résumé :
1909. Freud, accompagné de Ferenczi et Jung, ses disciples, débarque dans l'effervescente New York. Venu donner une série de conférences, il est accueilli par Younger, jeune médecin qui lui fait découvrir la ville en pleine construction, les bas-fonds de Chinatown et les hôtels particuliers de Gramercy Park. Une visite d'autant plus mémorable que le psychanalyste viennois prend part à une enquête surprenante : le cadavre d'une jeune fille torturée et étranglée vient... >Voir plus
Que lire après L'interprétation des meurtresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 162 notes
Si vous aimez la psychanalyse, les romans policiers, ce livre est fait pour vous.
Je suis une inconditionnelle de Freud, j'ai lu beaucoup de ses livres, de Jung aussi… Je voulais devenir psy ou un métier basé sur la psychologie… La vie m'a mené ailleurs… Mais ça, c'est une autre histoire…

Malgré tout, je n'ai pas accroché tant que ça au récit, je me suis ennuyé.
Le côté psychanalyse m'a rappelé ma jeune époque, le complexe d'oedipe souvent mentionné, le transfert… etc. L'enquête, je dirais bof… rien de transcendant…

Je ne regrette rien, je ne regrette jamais rien…
je conclurais : pouvons-nous réellement mélanger la psychanalyse au crime ? La folie aux meurtriers ? Et bien oui… le monde n'est que folie !

Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          354
Quand Freud lui-même apparait dans un polar, on devine qu'on aura un polar psychologique et des déviances sexuelles…

L'intrigue se passe à New York au début du vingtième siècle, une ville en pleine expansion, où les gratte-ciels poussent comme des champignons, mais où la corruption tient lieu de plan d'urbanisme. Les riches se font construire des palais qui s'inspirent des châteaux du vieux continent, à grands coups de colonnes ioniennes et de marbres italiens.

Dans ce climat en effervescence, un jeune médecin bostonnais, le docteur Younger, est chargé d'accueillir Freud et ses acolytes à New York. Lorsqu'une jeune fille devient amnésique suite à une agression, on propose au grand savant de soigner la victime. Freud suggère plutôt que Younger se charge de la psychanalyse afin d'offrir un support à plus long terme. La jeune femme est très belle et le jeune docteur aura bien du mal à résister au transfert et contre-transfert, au long d'une enquête policière qui amènera des rebondissements inattendus.

En parallèle, les théories de Freud, qui mentionnent que les névroses sont causées par le refoulement des pulsions, sont une invitation à la débauche pour les puritains américains. Un psychanalyste a même été mis en prison et des menaces ont été proférées, les conférences prévues pourraient être compromises. Ajoutons que Freud n'est pas présenté comme un personnage très sympathique, mais plutôt névrosé lui-même, avec des problèmes d'incontinence et des querelles avec Jung, tout aussi déséquilibré.

Quant au jeune docteur, sa passion pour la littérature amènera de longues digressions sur Shakespeare et l'interprétation du célèbre « être ou ne pas être » de Hamlet.

Au final, une intrigue intéressante, mais parfois un peu tirée par les cheveux, un contexte historique, mais avec parfois des références à des écrits psychologiques ou littéraires qui rebutent si ces textes ne sont pas familiers.

Alors, lire ou ne pas lire? La question demeure…
Commenter  J’apprécie          220
L'interprétation des meurtres est une heureuse rencontre !
Le contexte est le suivant. En 1909 Sigmund Freud accompagné de ses disciples, Ferenczi et Jung, se rend aux Etats Unis. Notre célèbre psychanalyste est convié pour une série de conférences sur ces travaux. Et, c'est Younger, un jeune médecin, féru des théories du maître qui les accueillent tous les trois.
Le corps d'une jeune fille, miss Riverford, est découvert. Cette dernière, assassinée par strangulation, a été victime de multiples sévices, comme l'attestent les lésions dans son dos. Lésions étant le fruit de coups de fouet. Quelques temps plus tard, c'est une jeune fille du nom de Nora Acton qui subira ces sévices, toutefois la jeune fille réussira, par quelques miracles, à échapper à la mort. Mais suite à cette agression, notre victime perd l'usage de la voix et est sous le coup d'une amnésie partielle. Nora deviendra la patiente de Younger, ce dernier à l'aide de la psychanalyse et du soutien de Freud tentera de lever le voile sur cette agression. D'ailleurs les symptômes de la victime ne trouvent-ils pas leur source dans des évènements ayant eu lieu bien avant les faits, notamment au cours de son enfance?
Mais un autre mystère plane, quel personne tente par tous les moyens de faire échouer les conférences de Freud ? En effet, ce dernier fait l'objet d'une campagne calomnieuse l'accusant d'inceste ou encore de profiter charnellement du transfert dont sont victimes ses patientes.
Un polar qui m'a coupé le souffle. D'abord l'auteur nous livre en guise de toile de fond, une Amérique faisant sortir de terre ces monstres d'architecture que sont les buildings. Une Amérique dont la préoccupation majeure est sa politique urbaine. Outre le paysage, Rubenfeld nous livre des personnages illustres. Nous observons avec délice les réflexions en cascade de notre cher Freud. Ses théories sur le transfert ou encore le complexe d'Oedipe. Mais outre Freud, le personnage qui m'a peut-être le plus marqué est Jung. L'auteur nous fait partager ses délires mégalo, sa croyance, selon laquelle il est un danger pour Freud. C'est à travers cette relation que, dans le bouquin, le complexe d'Oedipe est certainement le mieux exposé. Enfin le complexe d'Oedipe tel qu'il est envisagé par Freud, bien entendu.
Commenter  J’apprécie          90
Quel plaisir de se plonger dans ce genre de livre qui sait mener à merveille intrigue et faits historiques ! Ce roman policier est très bien ficelé, agrémenté d'un cocktail d'ingrédients bien dosés: une plongée dans le New York du début du XXème siècle (société, un zest d'architecture), les débuts de la psychanalyse, une galerie de personnages complexes et une intrigue très travaillée.
Choisir comme détective Sigmund Freud himself, il fallait oser !
Une fois pris par ce livre, impossible de le lâcher ! Il faut également souligner l'impressionnante recherche documentaire réalisée par l'auteur. Chapeau pour un premier roman !!!
Assurément un excellent premier roman. Vivement la suite.
Commenter  J’apprécie          160
En août 1909, accompagné de Jung et Ferenczi, Sigmund Freud débarque à New York pour une série de conférences à l'université Clark. Celles-ci vont marquer un véritable tournant dans l'histoire de la psychiatrie américaine.

Curieusement, Freud ne sembla cependant pas s'en réjouir : à son retour en Europe, il afficha une méfiance qu'il qualifiait lui-même d'"irrévocable" vis-à-vis des Etats-Unis. Que s'est-il donc passé au cours de cet unique voyage de Freud en Amérique ? Quel traumatisme y a-t-il subi ?

C'est sur cette idée que Jed Rubenfeld, professeur de droit et auteur d'une thèse consacrée à Freud, a construit son premier roman... Un polar complexe à souhait, où se mêlent l'investigation, la description de Manhattan en pleine effervescence architecturale, la corruption, les progrès de la police scientifique, des personnages fictifs côtoyant des personnages historiques …

Le narrateur est un jeune médecin adepte des écrits de Freud, Stratham Younger. Il accueille et cornaque à New York le père de la psychanalyse, accompagné d'Abraham Brill, un collègue médecin lui aussi, qui est en train de traduire ses écrits en anglais.

Rapidement, cette équipe est sollicitée pour résoudre le meurtre d'une jeune fille, martyrisée et étranglée. Deux jours plus tard, une autre jeune fille est agressée de la même façon mais retrouvée vivante : Nora Acton. Elle accuse un ami de ses parents, George Banwell, entrepreneur de travaux public ami du maire de New York et tyran conjugal, de ces deux crimes. Younger est chargé d'analyser la jeune fille dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Mais dit-elle toute la vérité ?

Les intrigues se croisent : qui trompe qui, que refoule-ton dans son subconscient, qui a intérêt à cacher une vérité insupportable ? On passe des hôtels particuliers de Gramercy Park aux caissons de construction du pont de Manhattan, des bouges de Chinatown aux nouveaux gratte-ciels qui commencent à remplacer les maisons bourgeoises, on croit morts des cadavres qui ne le sont pas tout à fait … et, dans le même temps, on comprend les fondements de la psychanalyse ainsi que les sources de la brouille qui surviendra un peu plus tard entre Sigmund Freund et son principal disciple Carl Jung, présenté ici sous un angle particulièrement désagréable : homme à femmes, antisémite et doté d'un égo démesuré … Un comble !

Bref, tout pour réussir un polar historique qui en plus apprend des tas de notions passionnantes à son lecteur.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- Eh bien, messieurs, puisque vous m'y forcez, je vais vous avouer notre secret. Les femmes sont inférieures aux hommes. Je sais que c'est un discours dépassé, mais le nier serait folie. Toutes les richesses de l'humanité, matérielles et spirituelles, sont la création de l'homme. Nos cités qui s'élèvent vers le ciel, nos sciences, l'art et la musique : tout a été bâti, découvert, peint et composé par vous, les hommes. Les femmes le savent. Nous ne pouvons nous empêcher d'être dominées par des hommes plus forts, et nous ne pouvons nous empêcher de vous en vouloir pour cela. L'amour d'une femme pour un homme est à moitié passion animale, à moitié haine. Plus une femme aime un homme, plus elle le hait. Si un homme vaut la peine, il doit être supérieur à la femme ; s'il est son supérieur, une partie d'elle doit le haïr. Il n'y a qu'en beauté que nous vous surpassions, il n'est donc pas étonnant que nous placions la beauté au-dessus de tout. Voilà pourquoi une femme court le plus grand danger en présence d'un bel homme.
Commenter  J’apprécie          83
"Il n'y a point de mystère au bonheur.
Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d'autrefois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l'indifférence, autant de sentiments dont ils ne peuvent ou ne veulent se défaire, vivant ainsi chaque jour dans l'ombre du passé. L'homme heureux, lui, ne regarde pas en arrière. Il ne scrute pas l'avenir. Il vit dans le présent.
C'est là l'écueil. Il est une chose que le présent ne peut apporter : le sens. Bonheur et sens ne peuvent cohabiter. Pour être heureux, il faut vivre dans l'instant présent ; pour l'instant présent. Si, en revanche, on est en quête de sens - sens de ses rêves, de ses secrets, de sa vie -,il faut réinvestir son passé, braver les ténèbres, et vivre pour l'avenir, fût-il incertain. Ainsi la nature exhibe-t-elle sous nos yeux le bonheur et le sens, nous obligeant à choisir."
Commenter  J’apprécie          92
En 1909, dans les principales artères new-yorkaises, le cheval le disputait encore à l'automobile. Toutefois, la bataille était déjà perdue. Les voitures vrombissantes et pétaradantes étaient plus rapides et plus maniables qu'un buggy ; mieux encore, elles ne polluaient pas - le terme s'appliquait à l'époque au crottin de cheval qui dès midi répandait une odeur pestilentielle, et rendait presque infranchissables les rues principales.
Commenter  J’apprécie          150
Le complexe d’Oedipe existe bel et bien, mais le sujet de tous ses prédicats, c’est le parent et non l’enfant. Et cela ne fait qu’empirer à mesure que l’enfants grandit. Très vite, la fille fait figure de rivale face à sa mère, qui ne peut qu’être jalouse de sa jeunesse et de sa beauté. Un garçon finira par dépasser son père, qui sent par conséquent le fossé des générations se creuser sous ses pieds à mesure que le fils grandit.

(Panama, p. 419)
Commenter  J’apprécie          110
Il n'y a point de mystère au bonheur.
Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d'autre-fois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l'indifférence, autant de sentiments dont ils ne peuvent ou ne veulent se défaire, vivant ainsi chaque jour dans l'ombre du passé. L'homme heureux, lui, ne regarde pas en arrière. Il ne scrute pas l'avenir. Il vit dans le présent.
C'est là l'écueil. Il est une chose que le présent ne peut apporter: le sens.Bonheur et sens ne peuvent cohabiter. Pour être heureux, li faut vivre dans l'instant présent; pour l'instant présent.
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Jed Rubenfeld (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jed Rubenfeld
L'ORIGINE DU SILENCE de Jed RUBENFELD Attentats à New York : un livre événement revient sur les racines du complot ! A découvrir sur Evene.fr : http://www.evene.fr/livres/livre/jed-rubenfeld-l-origine-du-silence-45071.php
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (352) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
433 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..