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Danièle Laruelle (Traducteur)
EAN : 9791036366765
Bayard Jeunesse (13/03/2024)
4.18/5   320 notes
Résumé :
Hugo Cabret est orphelin. Son oncle l’héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Or, le garçon a une obsession : achever de réparer l’automate sur lequel son père travaillait avant de mourir dans l’incendie du musée où il était employé. Hugo est persuadé que cet automate a un important message à lui délivrer… Une fillette amoureuse des livres, un vieux marchand de jouets, hargneux, une clé volée, un dessin mystérieux, un précieux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
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L'objet-livre accroche l'oeil et pique notre curiosité avec son papier épais, ce visage indéchiffrable en couverture, ces motifs d'un autre siècle, ces fondus au noir qui sont autant d'indices… On s'empresse de tourner les premières pages, se demandant si on est dans un album, un folioscope ou encore un roman. Mais dès le prologue, on sait qu'on a affaire à une histoire aussi inhabituelle qu'intrigante :

« L'histoire que je vais vous conter se déroule sous les toits de Paris en 1931. Vous y ferez la connaissance d'Hugo Cabret, un garçon qui, un jour, découvrit un mystérieux dessin. Ce dessin allait changer à jamais le cours de sa vie. »

Cette histoire d'enfant seul dans une ville sombre a quelque chose des textes de Dickens, mais dans lesquels on aurait insufflé un soupçon de merveilleux : passages-secrets, mystérieux automate aux fascinants rouages, grimoires, locomotive à vapeur et levers de rideaux… Ce livre touche et surprend, mais il a surtout de quoi nous faire rêver. La narration est très visuelle, portée par de belles illustrations au fusain – de quoi donner envie à Martin Scorsese d'adapter cette aventure au cinéma, c'est dire !

Et justement, cette lecture à voix haute a été pour nous l'occasion d'en savoir plus sur les débuts du septième art et de découvrir Georges Méliès à qui Bryan Selznick rend superbement hommage. Une toile de fond qui nous a beaucoup intéressés, nous donnant envie d'aller regarder son film le voyage dans la lune qui a ravi mon fils de dix ans.

Brian Selznick parvient à huiler au plus près les rouages de son roman graphique tout en sortant complètement des sentiers battus. Pour notre plus grand plaisir.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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1. Critique du livre :

C'est beau, très beau. Hugo Cabret est un fabuleux conte, qui est capable de toucher les petits comme les grands.

On retrouve le jeune Hugo, orphelin, vivant dans une gare dans le Paris des années 30. Son passé est un mystère et son destin une énigme. de son père, il ne lui reste qu'un étrange automate dont il cherche la clé - en forme de coeur - qui pourrait le faire fonctionner. Véritable souricière, trajectoires en spirales parsemées de mécaniques, Hugo est le maître du temps et de l'espace. Les recoins cachés n'ont aucun secret pour lui, c'est sa maison, son unique lieu où il aime être. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n'est que le début de l'aventure…

Brian Selznick nous livre un conte poétique et sublime baigné d'un univers enfantin, fait de magie et de cinéma, un roman d'aventures formidablement mené avec beaucoup d'inventivité et d'imagination. le tout dans un Paris fantasmé, proche de celui des rêves... A prime abord, on imagine que ce roman graphique est destiné aux enfants et on se rend compte que l'histoire est bien plus subtile et profonde que ce qu'elle n'y paraît.

J'ai trouvé la seconde moitié du roman, encore plus passionnante, notamment l'hommage poignant à l'artiste déchu que fut Georges Méliès, le père de la science-fiction au cinéma et même le père du cinéma tout court. Selznick nous fait plonger dans les coulisses de l'univers de ce génie à l'état pur qui voulait "capturer les rêves". Cela reste un plaisir exquis de se laisser guider avec une telle maîtrise pour pénétrer peu à peu dans une fiction qui s'avèrera bien différente de ce à quoi on s'attendait. Selznick laisse vite tomber le rideau des apparences, et entre au coeur du sujet qui le passionne: la mémoire et la magie du cinéma.

Ce roman graphique est un pur bonheur pour l'esprit et le coeur, une fontaine de fraîcheur dont on sort avec les yeux écarquillés. L'histoire de cet enfant qui, par fidélité à la mémoire de son père, aide à réhabiliter le grand cinéaste est d'une ingéniosité folle, Selznick mêlant avec une virtuosité étourdissante les éléments romancés et ceux de l'histoire du septième art pour arriver à un récit confondant d'ingéniosité et d'efficacité. Hugo Cabret respire l'amour que l'artiste porte à son art.

2. Critique du film :

Cinéphile obsessionnel, il était inévitable que Martin Scorsese consacre un jour un film au cinéma. Il a décidé de franchir le cap en adaptant le romand de Hugo Cabret, pour notre plus grand bonheur. Rien d'étonnant à ce que le film ait raflé la majorité des prix techniques aux Oscars. Photo, musique, décors, costumes, tout est du travail d'orfèvre. L'utilisation de la 3D est tout aussi réussie. Scorsese a souvent répété que c'était une de ses principales motivations en acceptation de réaliser que qui constitue pour lui une commande. Pour cela le cinéaste soigne chaque cadre, travaille la perspective et la profondeur de champ, plaçant régulièrement une accroche au premier plan pour donner du relief à son image et utilisant intelligemment la fumée ou la vapeur. Il se permet même de faire un "remake" 3D de L'Entrée d'un train en gare de la Ciotat des frères Lumière. Et c'est là que réside le charme de toute l'histoire, la re-création des tournages de Méliès, portés par un enthousiasme juvénile dont on sent Scorsese le digne dépositaire, mais aussi la reconstitution des chefs d'oeuvre du maître, qui distillent une poésie foudroyante, sont ce qu'on aura vu de plus sublime sur un grand écran depuis longtemps. Soulignons enfin l'excellence de l'interprétation (en particulier un Sacha Baron Cohem juste et touchant comme jamais), et réjouissons-nous de pouvoir désormais jouir encore et encore de cette magnifique déclaration d'amour au cinéma par l'un des plus grands cinéastes de l'histoire.
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Cet épais roman graphique m'avait tapé dans l'oeil au hasard de mes promenades chez Emmaüs.
Très beau roman graphique jeunesse. J'ai été bluffée par les dessins tous en noir et blanc (technique du fusain).
Paris dans les années 30.
Hugo Cabret est un jeune orphelin recueilli par son oncle au décès de son père. Hugo habite dans une gare où son oncle est chargé de l'entretien des horloges. Très vite, il sort Hugo de l'école pour lui apprendre le métier. Mais un jour, l'oncle ne rentre pas à l'appartement. Hugo continue d'entretenir les horloges, se débrouille pour se nourrir et décide de résoudre l'énigme de son père : un vieil automate qui a échappé à l'incendie qui a couté la vie au père d'Hugo. le jeune garçon tente de réparer l'automate en chapardant des pièces d'horlogerie dans une boutique de la gare. Il y rencontrera une petite fille, Isabelle. Ce ne sera que le début de l'aventure.

Roman surprenant et touchant. J'ai aimé suivre Hugo dans les passages secrets de la gare et regarder les mécaniques et rouages auxquelles je ne connais rien. J'ai aimé l'hommage rendu à Georges Méliès et au début du cinéma.


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Le monde du cinéma ne m'attire pas particulièrement, mais j'avais vu un très court extrait de l'adaptation de ce livre et je me suis dit, sans savoir de quoi il était question, qu'il fallait que j'en sache plus. J'ai donc commencé avec le livre, dévoré en deux soirées. Un livre original tant dans la forme que le fond.
Le fond d'abord, parce qu'il est question de rêve mais il n'y a ni fée ni magie ; il est question ici de la création mécanique des rêves, de leur projection sur un écran. Si l'on sent le traitement américain (hollywoodien presque) du sujet, qui est le début de ce que l'on appellera effectivement « l'usine à rêves », j'ai aimé ce petit garçon qui est un héros non parce qu'il a découvert un secret ou une formule magique, mais parce qu'il est habile de ses mains, qu'il sait donner vie à des rouages et des engrenages. Ce petit bonhomme qui tombe en admiration devant le mécanisme d'un automate pourra paraître aux jeunes lecteurs plus proche et plus réel que les héros extraordinaires qui envahissent la littérature. Si vous offrez ce livre à vos enfants, assumez les conséquences et prévoyez un budget “Lego” à la hauteur !
La forme ensuite, c'est bien sûr ce qui frappe en premier. L'introduction nous invite à nous imaginer dans une salle de cinéma, et c'est bien ce qu'il se passe. Nous voilà propulsés au milieu d'un film muet, où alternent images et textes. Nous sommes spectateurs de cette histoire en noir et blanc et projectionniste au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Une idée qui fonctionne plutôt bien et qui donne une bonne idée, me semble-t-il de ce que pouvaient ressentir les premiers spectateurs des films de fiction. Il est un peu dommage seulement que les mots prennent parfois le pas sur l'image, et que les dessins soient principalement cantonnés aux courses-poursuites, donnant un air un peu répétitif à l'ensemble, c'est peut-être le signe de notre difficulté aujourd'hui à imaginer l'histoire à partir d'images, sans que l'on nous guide par les mots.
En définitive, un livre très intéressant, qui m'a permis de découvrir un peu mieux le personnage de Georges Méliès (dont ce livre s'inspire très librement) et le début du cinéma de fiction, et qui m'a donné envie de voir son Voyage dans la Lune. Une réussite, donc, et maintenant je ne suis pas certaine de vouloir voir le film en couleur, puisque j'ai mon propre film en noir et blanc dans la tête !
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Une fois n'est pas coutume, j'ai vu le film avant de lire le livre. J'ai passé un formidable moment dans une salle de cinéma à regarder ce film teinté de sépia, dont l'histoire se déroule dans un Paris des années 30, dans une gare...et qui parle de cinéma. Un moment magique, dans l'ambiance de Noël.
Alors j'ai acheté le livre!

4ème de couverture: Hugo Cabret est orphelin. Son père vient de mourir dans l'incendie du musée où il était employé. le garçon est alors recuilli par son oncle qui l'héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Or, Hugo a une obsession: achever de réparer l'automate sur lequel son père travaillait. Il est en effet persuadé que cet automate a un message important à lui délivrer...

"Imaginer d'abord que vous êtes assis dans le noir, comme au cinéma avant le début du film". C'est ainsi que débute ce roman qui, dès les premières pages, nous embarque dans un magnifique voyage entre les mots et les images. En effet, Hugo Cabret est un roman graphique: Brian Selznick alterne la narration, parfois sur des pages entières qui se succèdent, d'autres fois sur quelques lignes regroupées en milieu de pages, et les dessins au crayon, tous réalisés par lui-même.
Les pages se tournent vite, au rythme des aventures du petit garçon. Les yeux pétillent, on frémit avec lui lorsqu'il tente de réparer l'automate et on aimerait en savoir plus sur Georges Méliès, "papi Georges", ce réalisateur du début du siècle, inventeur des effets spéciaux!
Le lecteur vogue sur les pages de ce livre, les aventures se succèdent et conduisent à d'autres aventures. C'est un voyage au coeur de la littérature, au coeur du cinéma, au coeur de la magie, bref, au coeur de l'Art.
Je ne peux que vous inviter à embarquer, vous ne le regretterez pas!
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Je m’imagine que le monde est une machine géante. Tu sais, dans les machines, il n’y a pas de pièces en trop. Elles ont exactement le nombre et le type de pièces qui leur sont nécessaires. Alors, je me dis que, si l’univers entier est une machine, il y a bien une raison pour que je sois là. Et toi aussi tu as une raison d’exister.
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- Tu as remarqué que toutes les machines sont créées dans un but précis? demande-t-il à Isabelle. Elles sont conçues pour nous amuser, comme cette souris ; pour donner l'heure, comme les horloges ; pour nous émerveiller, comme l'automate. C'est peut-être ce qui m'attriste quand je trouve une machine cassée. Qu’elle ne soit plus en état de remplir sa fonction.
Isabelle prend la souris, la remonte de nouveau et la pose.
- Au fond, c'est peut-être pareil pour les gens, continue Hugo. Quand ils n'ont plus de but dans la vie... en un sens, ils sont cassés.
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Quand je regarde cette assemblée, je tiens à vous dire que je ne vois pas une salle remplie de Parisiens en hauts-de-forme, parrures de diamants et robes de soie. Je ne vois pas de banquiers, de ménagères, ni de commis. Non. Je m'adresse ce soir à ce que vous êtes vraiment : des sorciers, des sirènes, des voyageurs, des aventuriers, des voyageurs, et des magiciens.

Vous êtes d'authentiques rêveurs.
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«  Des mécanismes minutieusement conçus déclenchent une série d'actions à travers l'automate . La clé resserre un ressort relié à une série d'engrenages qui descendent dans le pied de la machine. Là, le dernier entraîne des disques de laiton au bord taillé avec précision. Deux petites pièces en forme de marteau frappent les roues dentées qui tournent. Le mouvement imprimé par les marteaux se transmet à un ensemble de tiges mobiles situées dans le torse du mannequin. Ces tiges, qui tournent en silence, activent d'autres mécanismes dans l'épaule et le cou. Le mouvement se communique de l'épaule au coude, puis du coude au poignet, et enfin à la main. Ouvrant de grands yeux émerveillés, Hugo et Isabelle voient la main miniature de l'automate remuer...
Ils retiennent leur souffle . L'homme mécanique trempe sa plume dans l'encrier et se met à écrire . »
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Ils contemplent les étoiles, voient la lune qui flotte là-haut, au dessus d'eux. La ville scintille en bas, et le seul bruit audible est le pouls régulier du mécanisme d'horlogerie. Hugo se souvient d'un autre film qu'il a vu avec son père quelques années plus tôt, un film dans lequel le temps s'arrête à Paris, figeant les habitants sur place. Seuls le veilleur de nuit de la Tour Eiffel et les passagers d'un avion qui vient d'atterrir sont mystérieusement capables de se déplacer à travers la ville silencieuse. Quel effet cela pourrait faire? même si toutes les horloges de la gare s'arrêtaient, songe Hugo, cela n'arrêterait pas le temps. Pas même si on le désirait de tout son cœur.
Comme maintenant.
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