Little Nemo : Retour à Slumberland

Nemo. Un classique.

Nous ne parlerons pas de Nemo le poisson-clown ni du Nemo de Jules Verne.

L'auteur Windsor McKay a fait rêver et sourire de nombreux jeunes lecteurs avec son petit personnage entre ses deux autres, son Little Nemo.



Allo Wiki?

"...Little Nemo in Slumberland est une bande dessinée créée par l'auteur américain Winsor McCay en 1905, publiée dans l'édition dominicale du quotidien New York Herald puis dans le New York American. Littéralement le petit Nemo au pays du sommeil, cette bande dessinée qui met en scène le personnage de Little Nemo fut publiée chaque semaine dans ces journaux d'octobre 1905 à juillet 1914.

Little Nemo in Slumberland est aujourd'hui considéré comme une oeuvre majeure dans le domaine de la bande dessinée, visionnaire dans son approche et admirable dans son dessin, faisant de Winsor McCay un précurseur de la bande dessinée moderne...".

Merci Wiki.



En une page ou deux, en noir et blanc puis en couleurs, le petit Nemo se plongeait dans une aventure hautement onirique après des indigestions de fondue.

La folie douce se terminait à chaque fin de page par une chute de lit d'un Nemo complètement échevelé.

Le pitch était drôle et original, ça serait aujourd'hui comme de plonger chaque nuit aux Pays des Merveilles après une orgie de bon couscous ou d'une choucroute trop copieuse.

De quoi était fait ses songes?



Le titre complet de la série était Little Nemo à Slumberland.

Cette nouvelle adaptation d'Éric Shanower et de l'illustrateur Gabriel Rodriguez introduira leur proposition d'un synthétique retour sur la Bd d'origine, pour ne pas faire l'impasse sur l'héritage laissé.



Il y aura plusieurs songes, plusieurs aventures fantasmagoriques, incroyables à en tomber du lit.

Nous aurons plusieurs tentatives de la part de la princesse pour amener Nemo dans son royaume.

Elle l'a choisi lui, comme camarade de jeu de songes, mais Nemo est têtu, il ne fait pas les choses parce que les princesses l'ont décidé.

Ce qui expliquera que les choses se déroulent étape après étape, nuit après nuit et jusqu'à son arrivée, il s'en passera des choses.

Nous glisserons dans le songe d'une manière originale, le pays du sommeil s'incrustant dans la réalité avec une fantaisie nouvelle à chaque fois, en guise de transition, comme si Nemo ( qui s'appelle en réalité James "Nemo") dormait les yeux ouverts.

Nemo sera poursuivi par des nuages, il gonflera comme un ballon, les pieds de son lit s'allongeront comme des échasses.

Ce monde fait de sucre craint aussi les levers du jour, le soleil pourrait le faire fondre.



Nous retrouverons les mêmes personnages clé de la Bd de McKay, Slumberland est un monde à part entière: il y a son seigneur, le roi Morphée, monarque jupitérien à la barbe blanche volumineuse, la princesse, Flip, compagnon de route indésirable et roublard. Imp, l'indigène à la face de clown à l'identique de Flip, sera remplacé par le personnage Bonbon.

Les lecteurs s'amuseront beaucoup de l'humour insensé, de l'ambiance féerique, du caractère irrascible de Nemo qui ne veut pas jouer avec les filles et du rythme par épisode figuré par les auteurs.



Gabriel Rodriguez s'amusera avec les pages, les cases et les angles de vue pour que cela soit encore plus fou.



Un plaisir de lecture qui, on l'espère, donnera la curiosité d'aller se plonger dans l'oeuvre originale.

Cette édition est une réinterprétation du chef d'oeuvre de Winson McCay (1905).

À Slumberland, un royaume extraordinaire où rien n'est ordinaire, la princesse s'ennuie. Son père cherche un compagnon de jeu. Ce sera Jimmy. Jimmy rêve la nuit et ses rêves l'amène à Slumberland. On l'appelle Nemo car c'était l'ancien prénom du compagnon de jeu de la fillette.

Il lui faudra plusieurs tentatives avec l'aide de Candi, qui vient de Slumberland pour arriver dans le palais. Dès qu'une péripétie devient extraordinaire, Jimmy se réveille en criant dans sa chambre, et tombe à terre. Il rêve chaque nuit et il repart vivre des aventures folles là-bas.

On croise, Flip, un personnage clownesque, qui est fourbe, un garde royal, des jardins hors normes, une tour en labyrinthe, des frunkus, docteur Pilule, la reine Mag (j'adore son image), constituée de feu et de lave...

Bref, c'est encore mieux qu'un grand huit ! Les couleurs sont magnifiques, les jeux de perspective sont hallucinants, et l'inventivité sans fin.

Un remake des années 2010 du chef d'oeuvre de Winsor Mc Cay. Et je peux dire qu'il ne déshonore pas celui-ci.

Organisé en quatre longues parties, et non en histoires d'une planche, l'ouvrage reprend à peu près le scénario de l'oeuvre originale, mais des différences légères puis plus grandes, de nouveaux personnages apparaissent. Ainsi le réveil de dernière case de Nemo disparaît peu à peu. L'histoire se déroule évidement plus vite, car ce n'est plus un feuilleton hebdomadaire. Mais j'ai beaucoup apprécié de repérer les différences du scénario.

Quand à l'évolution des caractères des personnages, je suis partagé. Nemo et surtout la Princesse (y compris dans le dessin) sont moins nunuches, et c'est un bien. le fade Page Bonbon acquiert une dimension inquiétante, et c'est aussi un bien. Mais si Flip est toujours l'anarchiste de la série, son cigare est vite remplacé par une confiserie à la "menthe poivrée". Et le sauvage noir, esclave de Flip, me parait avoir été transformé en un animal au physique assez ridicule et consensuel, égal des deux héros. Bref il y a une redéfinition politiquement correcte des "méchants".

Mais heureusement le docteur Pill demeure le même, sur de lui et ridicule. Et il me semble que c'est le seul personnage qui conserve ses répliques de l'oeuvre originale. Comme quoi, le pédantisme bouffon des Diafoirus est une valeur éternelle.

Les délires dans le dessin et la déconstruction des planches, dans la création de décors fabuleux égalent ceux de Mc Cay. Et c'est la même fantaisie dans le dessin des personnages fantastiques. Les couleurs sont vives; à mon avis si Mc Cay avait pu bénéficier des techniques modernes dans la colorisation, il aurait été ravi.

En bonus, un dossier sur la création de l'oeuvre. le meilleur ce sont les instructions précises du scénariste sur les planches, données au dessinateur, et à côté, le premier jet de ce dernier, résultant de ces instructions.

Si on connait "Little Nemo in in Slumberland", on apprécie un remake talentueux; sinon cela donne envie de connaitre l'oeuvre inspiratrice.

(MP976) OUI pour le Prix, sélection Collège. Une « claque visuelle », un remake réussi.
Superbe album, un véritable objet d’art, il se déguste dans les moindres détails du dessin plutôt qu’il ne se lit : des graphismes magnifiques, des couleurs flashy, des illusions d’optique, des doubles pages avec décor foisonnant et fantaisiste, l’illustrateur nous entraîne à merveille dans l’univers magique et onirique de Nemo. Le scénario paraît simple et fade à côté, mais on peut aussi lire au second degré le monde féérique et acidulé du roi Morphée et de la princesse, avec quelques symboles ou personnages : la menace du soleil qui fait disparaître les rêves, le malicieux Flip qui joue les trouble-fête, l’injonction à ne surtout pas se réveiller par l’omniprésent docteur Pill et ses comprimés… Les jeunes lecteurs vont aimer !
(IK971) Graphiquement superbe, l'adaptation de cette série classique est très réussie et devrait plaire au jeune public. Les auteurs intègrent graphiquement l'oeuvre de l'artiste Escher (oiseaux/poissons répétés à l'infini et escaliers chutes d'eau en mouvement perpétuel...pê inspiré d'une autre BD qui, en 1974 a aussi traduit graphiquement le monde étrange d'Escher) dans un album à la trame scénaristique simple et efficace! A découvrir... Oui pour le Prix Collège, pourquoi pas en lycée.
(SC971) A mi-chemin entre "Alice au Pays des Merveilles" et "Peter Pan", bienvenu dans l'univers merveilleux des rêves ... C'est sympathique, universel, ça met de bonne humeur, les couleurs sont vives et pétillantes. Donc en effet oui pour le Prix collège

La jeune princesse de Slumberland s'ennuie depuis le départ de Némo, il y a presque un siècle. le roi Morphée et ses conseillers décident de contacter le jeune James Nemo Summerton pour le remplacer. Mais cette enfant d'aujourd'hui saura-t-il apprécier ce monde imaginaire et remplacer son prédécesseur dans le coeur de la princesse ?

Le dessin de Gabriel Rodriquez (Locke & Key) et comme toujours magnifique. A noter de superbes scènes inspirées de l'univers du peintre Escher. Les couleurs sont vives et flashy, un peu trop peut-être.

Lourde tache que de donner une suite au chef d'oeuvre de Windsor McKay. Sans égaler la bd d'origine, les auteurs s'en tirent très bien et nous offrent une suite de grande qualité, même si il manque un petit quelque chose pour nous donner envie de nous précipiter sur les prochains tomes.

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