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EAN : 9782742748068
72 pages
Actes Sud (17/03/2004)
3.49/5   39 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Actes Sud, Domaine français - 03/2004)


Dans cette suite de récits, souvenirs, textes d'humeur ou d'opinion, Magyd Cherfi évoque la cité de son enfance, les délices et les galères de la Ville rose, la beauté des filles confisquée par la loi des frères, le cœur (et le portefeuille) à droite des dieux du football, les mérites comparés des Omeyades et des Gaulois, les peines et les joies de l'embrouille ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Magyd Cherfi tombe la chemise. Torse-nu, il se dévoile. Sa jeunesse, son adolescence, son zoo. le zoo, une banlieue de Toulouse, la ville rose de Nougaro, une ville plutôt grise pour Magyd. Pourtant, le chanteur de Zebda l'aime cette ville et c'est certainement pour ça qu'il m'en parle. Il égrène des souvenirs comme des vieilles égrèneraient leurs chapelets devant la statue de la Vierge Marie. Marie un prénom bien français qui change assurément de ces filles de la cité qui elles ont un nom du bled. Marie, il pourrait s'assoir à côté d'elle dans le bus au collège, le seul moment où il peut regarder ces filles de près…

Mais au-delà de ses souvenirs d'enfance, le chanteur, auteur, poète a en lui une certaine rage. de la société, de l'immigration, de la France. le bruit et l'odeur. Il a eu le vote utile, a déposé le bulletin Jospin dans l'urne, ce qui n'a pas empêché Jean-Marie le Pen d'être au second tour. On peut avoir Marie dans son prénom sans pour autant avoir sa délicatesse, sa poésie, son souffle divin. Il me parle du foot, sélection black blanc beur, il me parle de son côté musulman, catho ou athée, ça dépend des jours, ça dépend des temps, surtout celui où il est à la terrasse d'un café, un ballon de rouge posé et le regard sur les jambes de ces passantes insouciantes dans ce pays de liberté, liberté des yeux, liberté de la peau. Liberté de la pensée aussi, il serait près à sortir un livre de Voltaire de sa poche, en attendant, il écrit de la poésie comme Maupassant.
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J'ai vu cet été dans le cadre d'un festival ( Quelques p'arts) , une lecture de rue tirée de passages de" livret de famille", doublée d'une mise en scène ultra vivante.
La magnifique comédienne ( Perine Faivre) accompagnée d'un peintre (Xavier Moreno) et d'un accordéoniste( Renaud Germillon) m'a littéralement bouleversée ,Notamment en lisant ( livre en main) les chapitres autobus impérial et la honte.
C'est pourquoi tout naturellement j'ai acheter ce livre....Je l'ai relu à haute voix et j'ai retrouvé instantanément toute la gouaille et la poésie de ce sublime écrivain qu'est Magyd Cherfi.

Livret de famille est un petit bijou et je le conseille à toutes les consciences éveillées.
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J'ai eu envie de lire Magyd Cherfi lorsque je l'ai entendu à la radio, dans l'émission "Rue des écoles". Il a longuement parlé de son enfance toulousaine, de sa famille et du lien qu'il entretenait avec la langue et la culture.

J'ai donc commencé par ses premiers pas littéraires (je ne suis pas du tout fan de son groupe Zebda"), et c'est un enchantement de légèreté, sur le foot, les filles, Toulouse...

Je vais attendre encore un peu avant de lire "Ma part de gaulois", histoire de désirer plus fort; trop cruel.
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j'ai lu cette biographie qui retrace le vécu du chanteur Magyd Cherfi, et j'ai trouvé le livre plutôt intéressant. Mais c'est aussi compliqué à comprendre ce que l'auteur veut dire parfois, ce sont des mots que lui seul peut comprendre, qui apparaissent de temps en temps. Sinon ce livre est instructif.
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ce livre m'a beaucoup plu,un peu trop court pour les personnes aimant lire.Il raconte toute l'enfance de Magyd Cherfi,l'auteur, avec quelques passages tristes, des passages où l'on a envie de plaindre l'auteur et avec une touche suffisante d'humour.
H.F.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"Maman, tu sentais le persil mélangé à de l'eau de Cologne pas chère. De l'eau de Cologne du Pas- de-la-Case. J'aime plus le Pas-de-la-Case et le persil...Merde ! Est ce que les Français sentent le persil? Non!
Maman, t'étais petite et ronde comme si tu venais d'un pays où les filles devaient pas plaire. Je me rappelle bien, tes copines portaient la même gabardine, les mêmes petits foulards bien serrés sous le menton, et toujours les chaussettes qui dépassaient des pompes.
On vous aurait brûlées toutes ! Sans parents, ils nous semblait que le monde aurait été qu'un pur délice, une cour de récré, et l'orphelinat sa salle de jeux.
Putain de bled! Y a t-il donc pas là-bas des blondes aux yeux bleus, des mères en tailleur court qui roulent pas les r ? Enfin ! Des femmes des vrais, qui font pas la cuisine, ni à l'huile d'olive ni à l'huile tout court. Des femmes jolies tout le temps, jamais fatiguées, souriantes et qui font pas d'enfants. Les homme...pareil : y en a t-il sans moustaches, sans gamelle à porter tous les matins du monde ? Y en a t-il sans pioches et sans truelles ?
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Je buvais un pot avec Mémède place Arnaud-Bernard. Mémède, c'est mon meilleur pote, on est aussi proches que différents donc toujours ensemble. Ballon de rouge pour moi et café crème pour lui. Nous attendions Polo pour aller au ciné. Comme tout Beur qui va pas voir de la merde au Cinéma, on allait s'envoyer un Jaoui-Bacri. C'était jour d'élection et pour nous, Beurs, l'ambiance était à l'excitation. On venait de voter utile, Lionel président.
- Tu le fais exprès ! me dit Mémède, il parlait du ballon de rouge, il l'assumait pas en public.
- Faut faire avancer le schmilblick ! On est français, merde ! J'emmerde les Reubeus !
Pour nous il y avait les Beurs, les Reubeus et les Arabes, les premiers assumant leur francité, les seconds mystifiant des origines arabesques et les troisièmes Les Mille et Une Nuits... ouf !
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Donc, je suis devenu sage comme une image
Je lisais Maupassant
Mes potes eux faisaient les poches aux passants

Ils étaient à la quête évidemment du flouze
Et m’avaient prénommé Tarlouze
Car c’est avec des poèmes que je remplissais mon caddie…
Ils m’ont gardé auprès d’eux ceci dit...
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Allons plus loin, si tu lisais des livres sans images, si t’étais fan des films de Claude Sautet ou que t’aies du respect par exemple pour les animaux domestiques… pire, si t’aimais pas les films de Bruce Lee… là c’était Sodomie. Moi dans le zoo, j’ai longtemps marché les deux mains dans le dos.

On n’avait pourtant pas d’ailes dans le dos
T’es né ton nom sera pas un cadeau
On avait honte jusqu’à la lie
C’est qu’on s’appelait pas Zidane ou Boli…
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Videos de Magyd Cherfi (34) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Magyd Cherfi
Magyd Cherfi : « L’écriture sert à régler des comptes. »
Après avoir exploré l’autofiction avec « Ma Part de Gaulois » (2016), succès public et critique, ou « La Part du Sarrasin » (2020), l’écrivain et chanteur signe un premier roman, « La Vie de ma mère ! » (Actes Sud). Entre tendresse et humour corrosif, l’ex-voix et parolier du groupe Zebda dépeint avec justesse l’émancipation sur le tard d’une femme qui a dévoué sa vie aux autres : Taos, une mère sacrificielle. Son affranchissement va bouleverser sa famille, et notamment son fils Slimane, le mettant face à ses névroses et à ses propres carcans. Telle une comédie familiale enlevée, ce roman pointe, à travers l’intime, le poids du patriarcat, le déchirement de l’exil, et les tiraillements identitaires.
(vidéo postée le 29/01/24 par @afriquemagazine )
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