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EAN : 9782246790501
112 pages
Grasset (06/04/2016)
3/5   16 notes
Résumé :
« Pour la première fois, en 2013, m’a été révélé le sens de mon prénom d’origine : Laurence ; qui signifie « l’or en soi » dans la langue des oiseaux. Prénom dont je décide de signer mes livres à venir. A quoi m’aura servi ce prénom de Lorette que j’ai porté tant d’années, sans pourtant qu’il fût mien ?
Maintenant, je m’appelle Laurence. C’est mon prénom d’origine. J’ai réussi à ne pas l’égarer. J’ai tout perdu, mais j’ai retrouvé mon nom. »
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Madame Nobécourt je tenais à vous dire que je suis ravie que vous ayez fait le grand saut ! Vous voilà enfin devenue Laurence, le prénom de votre état-civil, oublié jeté à la poubelle le "doux" prénom de Lorette dont votre famille vous a "affublé" . Quelle a été douloureuse votre renaissance ! Qu'il vous est doux à présent de pouvoir écrire Père que je n'ai jamais aimé,Mère que je n'aime plus ...
Adieu mélancolie, idées suicidaires, eczémas ,, fini tout cela vous vivez enfin dans l'harmonique et la lumière des 4 voyelles et 4 consonnes de votre prénom Laurence qui signifie " l'or en soi" dans la langue des oiseaux . Faut-il encore connaître le langage des oiseaux !. Bref je suis ravie que votre seconde naissance vous laisse enfin le loisir d'aimer, de vivre en harmonie , de sourire à la vie .
Voilà voilà 98 toutes petites pages mais qu'elles ont été longues à lire , que l'accouchement a été long , j'ai eu le plus souvent l'impression de regarder un film sorti des studios de boolywod en V.O sous-titré en népalais ...je n'ai la plupart du temps strictement rien compris à vos propos mais qu'importe l'enfant se porte bien et la mère on s'en f....bien modeste avis bien sûr!
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La Feuille Volante n° 1181
LoretteLaurence Nobécourt – Grasset

Auparavant l'auteure employait, pour signer ses livres, le prénom qui se voulait amical que lui avait donné sa famille : Lorette Dorénavant, et pour des raisons qui ne regardent qu'elle, elle choisit de reprendre son prénom d'état-civil : Laurence. Dont acte. Pour justifier cela (un auteur doit-il ce genre de justifications à ses lecteurs ?) elle recherche des raisons dans la Kabbale, la langue des oiseaux, les lignes de sa main ou les connotations masculin/féminin des lettres qui le composent.. Elle fait ce choix à l'âge de 44 ans parce que, si on l'en croit, le prénom de Lorette lui donnait des boutons, qu'auparavant elle était à demi-paralysée, qu'à cet âge elle a enfin trouvé l'amour et qu'elle a été longtemps hantée par des tendances suicidaires. Après tout c'est là un parcours personnel, cahoteux comme celui de beaucoup d'entre nous, victimes d'injustices, de préférences familiales et avoir songé a interrompre tout cela par la mort nous a tous a moins un fois effleuré. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, cela ne regarde qu'elle et un tel parcours peut effectivement faire de vous un artiste qui trouve dans la création matière à tisser une oeuvre.. Elle précise que ses parents ne l'ont pas aimée comme sans doute ils l'auraient dû, que sa famille était « incestuelle », qu'elle méritait mieux et qu'elle ne lui a inspiré que de la mélancolie. Malheureusement c'est arrivé à d'autres, quant à son expérience sexuelle incestueuse avec un de ses oncles à l'âge de 18 ans, c'est un détail qu'elle pouvait parfaitement gardé pour elle. Bref, exit Lorette !

J'ai peiné à lire ce livre, écrit par paragraphes successifs un peu comme des détails juxtaposés, énumérés sans grande suite entre eux. le thème non plus ne m'a pas passionné. Après tout un écrivain puise dans sa propre vie, dans sa propre mémoire la substance de ses livres. Il n'y a rien de dérangeant à cela, à condition qu'il y mette du talent pour intéresser son lecteur. Je n'ai peut-être rien compris, je suis peut-être passé à côté de quelque chose d'essentiel dans l'oeuvre de Laurence/Lorette Nobécourt mais je n'ai vu aucun intérêt à ces pages même si l'auteure multiplie les références prestigieuses et les explications intellectuelles pour nous prouver qu'elle a raison de recouvrer son vrai prénom, même si elle démonte les phases par lesquelles elle est passée pour en arriver là. Que dans sa famille la non-parole était la règle a peut-être fait d'elle un écrivain et ainsi l'a sauvée d'une déprime chronique, cela est plutôt sain et parfaitement défendable ; comme elle le dit, le verbe l'a sauvée et donc l'a séparée de ses parents, ce qui a sans doute été un bien pour elle ;

Les artistes changent fréquemment de nom, surtout peut-être les écrivains, pour en adopter un autre qui peut rester un mystère pour tous. C'est à ce moment-là un pseudonyme, ce qui n'est pas les cas de Laurence Nobécourt. puisqu'elle quitte son prénom-diminutif pour se réapproprier son vrai prénom ! Elle n'a, vis à vis de ses lecteurs, ni explication ni justification à donner. Que se soit là une marque de révolte face à sa famille peut se comprendre, mais il n'est pas besoin d'un livre pour s'en expliquer. Elle vit ce changement de prénom comme une véritable renaissance, cela je l'entends d'autant qu'à travers le départ de sa fille pour le Canada, une séparation donc mais une séparation normale entre parents et enfants qui s'aiment, elle reçoit sa gourmette d'enfance au nom de Laurence et y voit un symbole.

J'avais abordé l'oeuvre de Lorette Nobécourt à travers « Le Clôture des merveilles » qui m'avait bien plu (La Feuille Volante n°1169) ; Je dois dire qu'ici, j'ai été un peu déçu.

© Hervé GAUTIER – Octobre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Attention exercice périlleux. "Lorette" est le témoignage de la renaissance d'une femme, un cri littéraire rare, voire inédit, la description précise, viscérale, d'un passage de la noirceur à la lumière. "Lorette", court récit, dense, ardu, exhale de toute part une vérité non camouflée, réelle. "Lorette" m'a prodigieusement rasé.
Difficile donc d'être négatif devant l'absolue sincérité de ce texte sans passer pour un (au choix) connard, idiot, inculte, insensible, péteux. Pourtant je vais assumer cette non-rencontre avec ce texte qui dès les premières pages m'a agacé par son côté " je me prends la tête avec pas grand-chose".
Au départ, nous avions une auteure, Lorette Nobécourt ( que je ne connaissais que de nom). A 45 ans elle retrouve son vrai prénom donné à sa naissance, Laurence. Lorette lui a été donné par ses parents vers ses trois ans pour ne jamais la quitter (sauf à l'école). Beaucoup auraient vu dans cette nouvelle appellation, un joli diminutif, plus doux, plus sautillant. L'auteure, non ! Elle y voit le symbole de la putain et c'est par esprit bravache, qu'à l'adolescence elle l'adoptera complètement jusqu'à aujourd'hui, où, soudain, Laurence qui était " l'eau rance" devient "l'or en soi". Vous suivez ? Pas trop ? Pourtant je vous fait grâce des étymologies diverses et lointaines, ainsi que ce discours autour des vibrations et des couleurs de chaque lettre du fameux prénom qui rendent ce changement encore plus obscur à mes yeux de mâle mauvais lecteur. Sont convoqués aussi pour justifier ce passage, Deleuze, Debord, Foucault, Delpech ( non pas lui, évidemment ! Ce que je suis bas de gamme, même si on pense très fort que ses parents se sont peut être connus sur ce tube... )
Tenez, les parents parlons-en, car ces derniers semblent au coeur du problème ( et avoir inspiré pas mal des romans précédents de Laurence Nobécourt). Non contente d'avoir eu de l'eczéma durant toute la durée de son appellation Lorette, elle s'est coltinée des parents pas aimants, surtout une affreuse mère, mais aussi, caché derrière l'alcôve, un tonton avec qui elle a eu des rapports sexuels à 18 ans. Ca n'aide pas, j'en conviens, même si elle est loin d'être la seule. S'en suit une émouvante lettre à sa génitrice pour tenter une ultime conversation pour remettre tout à plat. L'émotion affleure mais, coeur sec, sans doute, je me disais dans ma tête de mâle : " Mais bon sang, Laurence, coupe définitivement les ponts, surtout avec des personnes toxiques ! En général, leur fond mauvais les rend imperméables à toute remise en question." Je ne suis ni femme, ni Lorette/ Laurence, je ne comprends pas cet acharnement à vouloir qu'une Folcoche la regarde et qui du coup la maintient, c'est évident, dans une nuit personnelle intense.
Heureusement pour Lorette, elle va attraper une pneumonie qui va solutionner tout cela ! Je ne plaisante pas, vous ne connaissez pas les pouvoirs bienfaisants de cette maladie !
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Voilà un livre pas ordinaire. Pas toujours compréhensible, mais convaincant. Récit de voyage intérieur, plein d'ellipses, qui se ressent donc plus qu'il se comprend. C'est un texte au fil duquel l'autrice s'est transformée, enfin réunifiée, à partir d'une décision concernant son prénom. Comme si elle racontait au jour le jour cette transformation, et non a posteriori. Ça me donne envie de lire tout son parcours, en partant du début, La Démangeaison. Et d'écrire, aussi.
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Tout d'abord, je remercie Netgalley et les éditions Grasset pour ce service presse.
J'aime sortir de ma zone de confort en matière de lecture et avec ce livre, je découvre une autobiographie assez particulière car le fondement de l'histoire est basé sur un simple prénom, mais vous verrez, le récit que vous découvrirez là, n'est pas si simple que ça à appréhender.
On dit que le choix d'un prénom a une influence pour la personne qui le porte, ici dans ce récit, c'est un peu le cas.
"Lorette", c'est le prénom qu'à choisi Laurence Nobécourt, notre auteure pour en quelque sorte effacer un passé difficile (amour un peu incestueux, séparation avec sa mère...).
Lorsqu'elle décide de reprendre son prénom d'origine "Laurence", c'est un cataclysme autour d'elle.
Même son état de santé en pâti, comme quoi, le corps est étroitement lié à l'âme, malgré cela, la décision est prise définitivement et c'est un choix assumé de Laurence, c'est même un excellent moyen d'exorciser les démons de son passé familial.
J'ai beaucoup aimé le fait que le récit soit multiforme, on passe de l'écrit traditionnel à une lettre et à de la poésie, mais quelle histoire chargée que celle-ci, un texte profond, un peu torturée aussi, mais sincère.
Dans ce récit, Laurence se dévoile, à vous de le découvrir dans ce livre d'une quarantaine de pages
Lien : http://bookstoshare-plaisird..
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critiques presse (1)
LeFigaro
14 avril 2016
Celle qui depuis vingt ans signait ses romans Lorette Nobécourt a changé de prénom. Fantaisie de femme mal dans sa peau? Caprice de star? Non. Elle s'en explique dans ce texte obscur et fulgurant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Et, finalement, soi, qu'est-ce que l'on aura accompli ? Qu'est-ce qui aura fait sens ? Avoir mis au monde des enfants, les avoir accompagnés, avoir planté quelques arbres, construit une maison, écrit quelques livres. Ce sont des choses qui importent, il est vrai, mais il me semble qu'il n'y a d'accomplissement que dans le don, et je me sens encore si loin de ce don.
Le mot "pardon" vient du latin per-donare, la "perfection du don". Peut-être n'y a-t-il pas de plus grand don à autrui que ce pardon à soi-même. Se pardonner de s'être laissé blesser ; d'avoir blessé à son tour ; et de ce que nos existences honorent si peu l'infini des royaumes qu'elles contiennent.
Ce n'est pas que la vie n'ait désormais aucun sens, c'est qu'elle n'a plus aucun sens connu. Qu'est-ce qui compte ?
Dignité, manifestation, élévation.
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Aller à la rencontre de son propre nom nécessite une guerre. Avec ses batailles sanglantes et ses défaites. La liberté n'est pas douce. Mais il me semble cependant que chacun devrait pouvoir appartenir à son clan dans la paix.
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Mon prénom ne me posait alors aucune question. Je pensais mourir vêtue des lettres de Lorette. Et pourtant, mes personnages, eux, ne trouvaient d'apaisement et de libération qu'en dénouant la vérité du leur.
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Tout ce qui nous rabote nous polit.
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Videos de Laurence Nobécourt (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurence Nobécourt
365 jours dans la vie des humains sur la planète Terre… À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le Cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu'il en est de l'amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l'hôpital de Sakhalin, en Russie, où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme… Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman-monde : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce un hasard si toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont chacun quête l'opus mythique, Opéra des oiseaux ? Ainsi se déploie la partition de Laurence Nobécourt, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus. Les destins s'entrelacent, à l'insu souvent des protagonistes : chacun poursuit l'équilibre de sa vie, et déséquilibre celle d'un autre. Chaque personnage est comme un passage vers un monde, une famille, une psyché ou un trouble. Parfois c'est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l'amour. Entrer dans ce livre gracieux et profond, c'est accepter de ne plus maîtriser tout à fait le cours des choses, s'abandonner avec délices à l'énergie déconcertante et vivace de la littérature.
Laurence Nobécourt est née en 1968 à Paris, où elle a commencé à écrire dès l'enfance. Elle a publié romans, récits, poèmes sous le nom de Lorette Nobécourt puis, depuis 2016, sous sa véritable identité. La plupart de ses livres sont parus aux éditions Grasset, dont La Démangeaison, La Clôture des merveilles, L'Usure des jours, En nous la vie des morts et Grâce leur soit rendue. Elle a quitté Paris pour Dieulefit où elle vit et anime des ateliers d'écriture.
En savoir plus : https://bit.ly/3ArXDis
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