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EAN : 9782505067993
56 pages
Dargaud (03/03/2017)
3.47/5   30 notes
Résumé :
Il a tout oublié. D’où il vient, qui il est, pourquoi il erre, seul. Tout… jusqu’à son nom. Sur le chemin de l’institut qui est censé le recueillir, il passe devant un cabaret et y entre instinctivement, comme guidé par la musique. Le voilà participant malgré lui à une audition. Il s’invente un prénom, "oup". Et là, comme par miracle, ses mains se souviennent, et la guitare entre ses doigts révèle un musicien magique. Embauché pour rejoindre le groupe de la jolie mi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Frigorifié, errant dans la nuit noire, au milieu d'une forêt, il ne se rappelle plus pourquoi il est là. Et pire encore, qui il est. Heureusement, il fait la rencontre d'un hippopotame qui lui offre à manger, à boire et de quoi se réchauffer. Il ne se souvient absolument de rien. Un sentiment de vide, un froid prégnant à l'intérieur de lui. Que faire ? Où aller ? Personne à contacter. La police lui conseille alors de se rendre dans un institut spécialisé. Mais, en chemin, il entend des notes de musique s'échapper du Bluemoon. Une coïncidence que cette lueur dans la nuit. Quand il pénètre dans le cabaret, on lui donne un numéro et lui indique une porte. Un casting musical, organisé par miss Ti, une célèbre chanteuse qui cherche un musicien, va le bouleverser dès lors qu'il aura la guitare acoustique entre les mains. Des mains qui, elles, se souviennent...

Au coeur de ce récit anthropomorphe, l'on fait la connaissance de Loup, nom qu'il se sera donné, et qui, on le découvrira au fil des pages, a perdu la mémoire. Au contact de la musique et des membres du groupe de jazz, il va peu à peu se (re)découvrir. Le titre de cet album, Loup, désigne aussi bien l'animal que le masque derrière lequel l'on se cache. Qui sommes-nous vraiment ? Que cache-t-on aux autres ? Que se cache-t-on ? Cet album, à la fois mélancolique et jazzy, nous plonge, dès les premières pages, dans une ambiance douce-amère. De par ses dialogues intenses et son dessin de toute beauté, Renaud Dillies sait parfaitement distiller les émotions. Graphiquement, les planches sont, pour la plupart, en gaufrier, rompues parfois par une pleine page. L'auteur, qu'il donne une vue d'ensemble ou s'attarde sur un détail, donne vie à ces personnages si attachants. Un album poétique et attendrissant...
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Il errait seul et totalement nu dans les bois jusqu'à ce qu'il tombe sur un campeur. Ce dernier, constatant sa détresse, appelle les secours. Puis, c'est une succession d'examens, de questions… mais en lui, rien ne change. C'est le vide. Depuis combien de temps était-il dans cet état ? Comment s'appelle-t-il ? D'où vient-il ? Il est incapable de répondre à ces questions.

Alors qu'il se rend à un rendez-vous, il tombe par hasard sur un club de jazz. La musique l'attire. Il s'approche par curiosité, franchit la porte et se retrouve pris dans une succession d'événements et de quiproquos. En moins de temps qu'il ne lui en faut pour comprendre ce qui se passe, il attend son tour. On le croit venu pour passer une audition. Un groupe cherche son nouveau musicien.

Lui qui ne sait rien de son identité découvre avec stupéfaction qu'il est musicien.



Renaud Dillies… combien de fois j'ai craqué en lisant ses albums. Ceux qu'il a réalisé avec Régis Hautière notamment (« Abélard », « Alvin ») mais aussi « Betty blues ». Son dessin poétique, doux, sucré est un régal pour les pupilles. Il y eu aussi quelques rencontres moins fortes comme avec « Bulles & Nacelle » ou le déjanté « Saveur Coco ». Mais toujours… toujours… ce dessin si délicat.

Il n'y avait donc aucune raison pour que je ne découvre pas « Loup ». On y retrouve cette sensibilité dans le dessin et la tendresse de l'auteur pour ses personnages. Il les traite avec beaucoup de ménagement. Une nouvelle fois, on est face à un héros paumé qui se retrouve dans une situation critique. Ici, nulle question d'alcool, nulle question de fuite en avant. Au contraire, Loup cherche justement à faire face pour retrouver la mémoire. Il se découvre un don inattendu et c'est là la manière dont Renaud Dillies injecte une nouvelle fois le registre musical dans son récit. Car là aussi nous avons une constante dans l'univers de Dillies : la musique, fil rouge de son oeuvre, fil rouge qui relie chacun de ses ouvrages. Une exploration de ce registre et toujours… toujours… ses personnages – quels qu'ils soient – ont un besoin presque vital de jouer d'un instrument ou de chanter. Ils trouvent là leur épanouissement. Mais il n'y a rien de redondant, Dillies parvient à utiliser le talent de chacun de façon tout à fait différente.

Comme pour la musique, on va retrouver d'autres thèmes chers à l'auteur : la quête identitaire, la présence d'une fille pour qui on décrocherait la lune, la solitude.

Renaud Dillies utilise la métaphore de façon très ouverte. Il joue sur le double-sens du mot « loup » qui servira à nommer à la fois le personnage principal par ce qu'il est (un loup et toute la complexité de cette race animale dans l'inconscient collectif… est-il un « grand méchant » comme l'affirmait Perrault ?) et le « loup » que l'on met devant ses yeux pour se déguiser. Notre héros choisit effectivement de mettre un loup dans certaines situations (que je ne vous dévoilerais pas ici pour ne pas spoiler) et montrant ainsi qu'il se vit comme un imposteur.

Pour tout vous dire, j'ai beaucoup aimé cet album. du moins… j'ai très vite accroché avec le personnage, très vite compris sa démarche, ses interrogations, sa perplexité face à ce qui lui arrive. J'ai tout pris sans remettre en doute la crédibilité de ci ou de ça, des heureux hasards auxquels la vie vous confronte, des coups bas qu'elle vous réserve. Tout. Et puis, les dernières pages. Les quatre dernières pages pour être exacte. le dénouement final. Et une question : pourquoi ? Pourquoi une telle fin ? Pourquoi la boucler aussi hâtivement ? Pour dire quoi ? Pour que l'on en tire quelques conclusions ? L'album était si bien pourtant… La fin est trop ouverte pour que je puisse l'apprécier.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Quand l'auteur de Bulles et Nacelles, de Betty Blues, de Saveur Coco, d'Alvin et d'Abélard publie un album en solo à la couverture si alléchante, il est très difficile de ne pas se laisser tenter.

L'animal qu'il invite cette fois à suivre est un loup amnésique à la recherche de son passé. Errant sans but et sans identité, quelques notes de musique sortant d'un bar semblent étonnamment réveiller quelque chose en lui. Suivant la mélodie, il se retrouve très vite avec une guitare entre les mains et découvre avec stupéfaction qu'il est virtuose…

À l'instar de la cigogne jouant de la cithare dans Saveur Coco, du canard qui gagnait sa vie en jouant de la trompette dans Betty Blues ou de la petite souris écrivain et mélomane en mal d'inspiration dans Bulles et Nacelles, Renaud Dillies propose à nouveau un héros musicien… même s'il doit encore le découvrir au fil des pages. Ce don retrouvé permet une nouvelle fois à l'auteur d'installer un fond délicieusement musical à son récit.

Cet album, intitulé « Loup », comme l'animal, mais également comme le masque, change donc de personnage, mais sans quitter le registre musical. Cette nouvelle mélodie dramatique, parsemée de moments philosophiques et poétiques, se révèle inévitablement très touchante, malgré une fin légèrement trop abrupte. Cette invitation à découvrir nos talents cachés est de nouveau servie par un graphisme d'une délicatesse rare. Comme à chaque fois, l'univers graphique de Renaud Dillies joue un rôle très important dans le succès de cet album. C'est en effet un véritable plaisir de retrouver cette ambiance délicieusement poétique et ces personnages animaliers bercés par une petite note de musique qui vient ajouter encore plus de saveur au récit. Exploitant à merveille un format gaufrier pourtant classique, l'auteur invite à suivre des personnages aussi expressifs qu'attachants dans une ambiance musicale dont il a le secret et qui se place au diapason du scénario.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Tout ce que façonne Renaud Dillies me parle, me touche, m'interpelle, me transporte. Toujours déstabilisant de constater un artiste si proche de votre univers, vos aspirations, vos thématiques de prédilection, d'en mesurer le travail sans faute, de tout admirer de lui. J'adhère, je colle à l'oeuvre comme à la poêle, à l'instar des oeuvres Boris Vian, Eric Chevillard, Nicolas Dumontheuil, Fred, Eugène Ionesco, Richard Brautigan et quelques autres raretés.

Ici, musique, amour et mémoire sont au coeur de Loup, en quête de lui-même. Perdu, paumé, sa reconstruction passe par le souvenir du passé. En l'attendant, il se laisse porter par le courant, et nous avec lui. le musicien jaillit sous nos yeux, impression d'entendre les notes derrière les aplats de couleur, les rythmes sous les coups de crayon. C'est brillant, doux, torturé et touchant.

Visuellement, de toute beauté, créatif et généreux, on retrouve le monde de Dillies, sa patte reconnaissable, fort précise ici je trouve. Un régal. La gifle finale peut décontenancer dans sa brièveté. N'est-ce pas ce que cherchait Dillies, coller au sujet, faire que forme et fond se rejoignent ? Je prends. Sans demi-mesure.
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J'étais tellement content de retrouver une nouvelle création de Renaud Dillies. Je m'attendais alors à quelque chose de bien. La déception est très vite arrivée malheureusement.

En effet, c'est comme si l'auteur avait une panne d'inspiration. Il ne retrouve plus son niveau d'antan. Cela arrive parfois. C'est le cas en l'occurrence.

Nous avons l'histoire d'un loup devenu amnésique. Il trouve refuge dans la guitare car il joue subliment. Nous aurons droit à une sorte de voyage musicale mais surtout existentielle.

Cela reste très mignon et gentillet. Il y a toujours cette pseudo-poésie mais la magie n'opère plus vraiment. Ce n'est plus attractif comme cela l'était. On espère alors que la prochaine fois sera la bonne.

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critiques presse (3)
BoDoi
23 juin 2017
Dommage que la chute de ce conte cruel soit un peu trop abrupte, presque téléphonée.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
28 mars 2017
Le loup guitariste et son créateur nous offrent une jolie parenthèse qui diffère agréablement de la majorité des albums sur le marché et une drôle de petite musique qui reste en vous longtemps, longtemps...
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
14 mars 2017
Pleines de poésie, les pérégrinations tant musicales qu’existentielles de Loup constituent une jolie et agréable balade au gré de ses souvenirs.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand on ne sait pas trop où l'on va, le mieux est peut-être de se laisser bercer par les flots en se disant "on verra bien". On appelle ça "faire confiance à la vie"... comme si on avait le choix.
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Est-ce qu'exister serait se perdre dans les autres ? Si oui, je m'y suis noyé...
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Je ne me doutais pas que l’on put avoir si froid à l’intérieur de soi…
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Prendre le loup par les oreilles n'est point chose facile.
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Vidéo de Renaud Dillies
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de cœurs de Pascaline & Laurent et la librairie Bulle en Stock à Amiens. Ne lâche pas ma main de Bussi - Cassegrain - Duval - Aire Libre - Éditions Dupuis Le Clan de la rivière sauvage de Régis Hautière, Renaud Dillies Editions de la Gouttière Yojimbot, Yojimbot - Tome 3 - Neige d'acier, Tome 3 • Sylvain Repos (Illustration), Sylvain Repos (Auteur) chez Dargaud 1,2,3 BD c’est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien de la librairie Mine de Rien, Alfa BD et Krazy Kat ! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART#MANGA Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur :
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