Un livre un peu ancien puisqu'il date de 1981, mais qui n'a rien perdu de sa force. Des images pleine page, en noir-blanc ou en couleurs, nous présente à la fois les visages et les gestes des personnes qui vont à Lourdes et les grands mouvements de foules. Entre la personne et le collectif, on sent la force de la relation et de la foi qui a conduit chacun en ce lieu. Tout cela fait écho à la phrase de Bernadette, parlant de sa rencontre avec la Vierge : "Elle me regardait comme une personne regarde une autre personne."
Les textes mélangent à la fois l'histoire de Bernadette et de Lourdes, des textes de réflexion, des prières, des commentaires de pèlerins ou de personnes qui sont au service. Tous ensemble, ils sont comme les pierres de cette mosaïque de la rencontre qu'est réellement Lourdes.
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C'est ici le point de rassemblement de l'Eglise souffrante. Discrète au point de retenir sa plainte, patiente à travers les encombrements des quais de gares et des foules pressées.
Silencieuse, cette Eglise, elle est, sans le vouloir, comme ces figures de grammaire qui disent peu pour exprimer beaucoup. On la saisit furtivement, mais elle vous marque à jamais.
La réponse de Lourdes a la brièveté et la limpidité des Evangiles. Elle est formulée par une femme qu'on n'entend guère dans ces quatre récits à une enfant qui ne sait pas lire et dont elle fait sa messagère.
L'eau, le feu,
signes bibliques,
signes de Lourdes,
qui redisent leur sens,
silencieusement.
Toile de fond, qui relie
le relatif à l'essentiel,
le fugace à l'éternel;