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EAN : 9782253083719
432 pages
Le Livre de Poche (03/10/2018)
3.88/5   66 notes
Résumé :
Aux frontières de la Faërie, Lud-en-Brume est une cité prospère et paisible. Mais les secrets hérités du royaume voisin ne sauraient rester indéfiniment dans l'ombre. Les fruits féeriques, drogue nocive et bannie de la société luddite, circulent dans la région. Ranulph semble en être victime, et son père, le Maire Nathaniel Chantecler, qui faisait jusqu'à maintenant régner la Loi d'une poigne molle et tranquille, se doit bientôt de faire l'impensable pour sauver son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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La petite structure Callidor lance sous la direction de Thierry Fraisse la collection « Âge d’Or de la Fantasy »… Vous pensez bien que je me devais d’être de la fête ! Après Harold Lamb qui apportait une touche d’imaginaire à l’aventure historique, et Abraham Merritt qui piochait à parts égales dans les mythes et les sciences, voici Hope Mirrlees, très joliment traduite par Julie Petonnet-Vincent, qui elle mélange en 1926 récits folkloriques et récits victoriens pour aboutir à du réalisme magique de terroir… Un très beau texte assurément, mais pas de bol c’est tout ce qui ne me parle pas en Fantasy si cela appartient bel et bien à la Fantasy (le débat est ouvert mine de rien).


Le récit se déroule au pays de Dorimare, allégorie de la vieille Angleterre, qui depuis la prise de pouvoir de la bourgeoisie sur l’aristocratie a rompu avec la Féerie, allégorie des pays celtiques (Pays de Galles, Ecosse, Irlande). Evidemment, ce n’est pas un hasard si le dernier dirigeant du pays, le Duc Aubrey, est un homonyme d’Oberon le roi des fées… ^^
C’est une prose à l’ancienne, pleine de merveilleuses descriptions de tout et de rien, de délectables digressions sur tout et sur rien, merveilleusement écrites certes mais un peu désuètes… J’avoue sans honte être vite passé à la lecture en diagonale, car aussi habile soit cette jongleuse de mots, à un moment il fallait bien raconter quelque chose ! (les habitués de la Fantasy se souviendront immédiatement des premiers chapitres du "Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien, qui nous brossaient une portait de la gentry hobbite de la Comté, qui n’avait strictement aucune incidence sur la suite du récit ^^)

Et qu’est-ce qu’on nous raconte au bout d’une longue phase d’exposition ? Le pays de Dorimare est atteint par un trafic de bariolés fruits féeriques aux redoutables effets psychédéliques (allégorie de l’opium d’où la présence de quelques scènes tenant du trip sous acides ^^) Tant que cela ne touche que les classes laborieuses, les autorités ne voient pas la nécessité d’intervenir, mais quand c’est la progéniture de la haute société qui est touchée c’est alors le branle-bas de combat. Après l’intoxication de son fils puis la disparition des adolescentes du pensionnat Primevère, le Haut Sénéchal Nathaniel Chantecler investigue à tour de bras officiellement puis officieusement (son rival de toujours, Polydore Vigil, ayant profité des événements pour l’évincer : ah, les homines crevarices…).
On entre alors dans une policier anglais à l’ancienne, quelque part entre Sir Conan Doyle et Agathe Christie sauf que comme on est loin de l’un et de l’autre en terme de qualité polaresque, je n’ai pas arrêté de penser aux vieux épisodes de "Perry Mason"… Car j’ai trouvé ça mal construit, voir mal écrit : on passe du trafic de drogues elfiques à un meurtre rural à la "Barnaby", et la manière dont s’enchaînent les découvertes ne soutient pas la comparaison avec la concurrence. J’aurais bien vu le fils et le père enquêter chacun de leur côté avant de se retrouver et de faire les liens, ou les investigations du père rebondir après les découvertes du fils. Oui mais non, ici c’est l’option deus ex machina qui a été choisie (genre les éclairs de génie de "Dr House").

En désespoir de cause, l’ex Haut Sénéchal s’aventure dans les Défilés Elfiques pour retrouver les disparues, puis pénètre en Féerie pour sauver son fils. Les véritables enjeux du récit, la réconciliation de l’humanité et de la féerie, donc celle du prosaïsme du quotidien et de la fantaisie de la rêverie, n’interviennent donc que dans les derniers chapitres du roman… C’est un joli message d’ailleurs à partir du même fil conducteur (l’irruption de la couleur dans la grisaille du quotidien) Gary Ross réalisera en 1998 un plus plaisant "Pleasantville". Du coup le roman est à comparer avec le classique de Lord Dunsany "La Fille du roi des elfes" qui traite lui aussi des rapports entre humanités et féerie.
Mais l’auteur n’échappe aucunement aux préjugés de son temps quand on voit son allégorie sur la lutte des classes, avec une contestation populaire menée par un escroc aux yeux vairons (un changelin ?), un voyou nommé Levil (^^), un prolétaire nommé Sébastien Brute (humour) et une pute nommée Marie-couche-toi-là (humour)… D’ailleurs elle est bien emmerdée pour nous expliquer les motivations des agents du changement, puisque que le grand monologue du méchant est assez bizarre, voire cryptique, et qu’on ne saura jamais rien de son collègue trickster à l’œuvre entre Dorimare et Féerie… Et puis ça et quelques bons vieux passages explicites sur le rôle des femmes qui doit se cantonner à celui d’épouse (broderie, bibelots, potins…). Autre époque autres mœurs certes, mais pas sûr que cela ait véritablement changé depuis lors dans la haute société…


Désolé de ne pas mieux vendre le roman, mais avec mes goûts et mes couleurs je n’étais pas le mieux placé pour en parler en bien (les interminables passages sur les us et coutumes de la bourgeoisie, ça me gonfle ô combien !). La phylogénie du genre Fantasy est riche et diversifié, du coup c’est intéressant de lire cette œuvre fondatrice (dont sauront s’inspirer Neil Gaiman dans "Stardust" et Susanna Clarke dans "Jonathan Strange et Mr Norrell"), qui incarne magnifiquement l’une des nombreuse voies empruntées par la Fantasy (ici celle du merveilleux féerique)… Car non, la Fantasy ne naît pas en 1937 avec "Le Hobbit" de Tolkien qui après les folkloristes victoriens se serait inspiré uniquement des légendes médiévales et des mythes antiques (bullshit : voir ma critique des Habitants du mirage d’Abraham Merritt, et de toutes celles que j’ai réalisée sur les œuvres de R.E. Howard pour ne citer que lui).

L’imprimeur lithuanien Standartu Spaustuve a réussi à nous offrir un libre-objet d’un très appréciable rapport qualité/prix, et les illustrations d’Hugo Fauconpret, bien qu’éloignées des créations d’Arthur Rackham ou des créatures de la Duboisie, apportent un joli plus… Cela me navre au plus haut point qu’en termes de qualité de travail une Small Press se place bien au-dessus des gros éditeurs dont on taira les noms par pure charité chrétienne.
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Troisième et dernier roman de Hope Mirrlees, publié en 1926, Lud-en-Brume est un curieux livre qui aura eu un curieux parcours. Longtemps négligé – peut-être faut-il y voir la conséquence d'un double handicap, à la fois lié à son appartenance à un genre longtemps confidentiel, même s'il s'est développé bien plus tôt au Royaume-Uni qu'en France ; et du fait, peut-être, de la marginalité de cette auteure, qui semble avoir inspiré certains mouvements d'avant-garde -, il aura fallu que Lin Carter, auteur, éditeur et critique (on le connait notamment pour une étude sur Tolkien, Tolkien : le Maître des anneaux), le réédite en 1970 pour qu'il soit redécouvert.

Bon, c'est bien joli, toute cette histoire, mais, à part cela, que faut-il en penser, de ce Lud-en-Brume ?

Il faut d'abord dire que c'est un livre du XXe siècle. Il me semble qu'on ne l'écrirait plus ainsi. Les descriptions sont copieuses, poétiques, un peu alambiquées parfois. Et dont, au final, je ne sais pas exactement si elles sont positives ou négatives. Je prends un exemple (p. 268) :

« C'était une femme avenante aux joues roses ; elle devait avoir la cinquantaine et aurait visiblement été plus à l'aise dans une prairie au milieu de vaches que dans cette minuscule boutique regorgeant des produits nécessaires à la vie quotidienne d'un petit village. »

Si j'étais cette femme, comment comprendre ce passage ? Que ma place est au milieu des vaches plutôt que dans une boutique ? Et comment devrais-je le prendre ?

Mais c'est aussi une histoire d'une grande modernité, qui met en scène le repli sur soi, la peur de l'autre, le rejet de la différence. Sont également mis en scène les errements d'une révolution bourgeoise qui a renversé la noblesse mais sans forcément construire quelque chose de véritablement robuste à la place. La métaphore des fruits féériques comme drogue, mais surtout l'idée que les arts constituent une forme de refuge face aux difficultés de la vie, et que, à ce titre, ils peuvent constituer une « fuite » ou une « folie », voilà qui est particulièrement intéressant.

Et là reviennent les questions liées au parcours même de Hope Mirrlees. Ces réflexions sur la différence, sur le rejet, sur l'art comme thérapie mais également comme drogue, ne peuvent-elles pas être reliées à l'exclusion probable vécue, à l'époque, par une femme, issue de la grande bourgeoisie anglaise, vivant avec une autre femme, et trouvant dans l'art un échappatoire ?

Tout est paradoxe : l'histoire est intemporellement datée ; elle est d'une complexité simple ; le style est alambiqué sans prétention. Et certains passages sont lumineusement obscurs. Par moment, dans ma lecture, j'ai eu l'impression d'être sous l'influence de ces fruits féériques qui modifient les perceptions…

Et ces qualités mêmes sont les défauts de ce livre, qui nécessite de la part du lecteur d'être prêt à s'abandonner au rythme, au flux. Cartésiens de tous les pays, passez votre chemin ! Rêveurs et poètes, direction la librairie !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Voilà une vraie découverte ! Ce roman est paru en 1928, était tombé dans l'oubli, jusqu'à une réédition américaine au début des années 1970, et, enfin, cette traduction française parue en 2015. Et c'est un très beau roman, l'enthousiasme de Neil Gaiman, qui signe un avant-propos dans cette édition, est tout à fait justifié.
Roman de fantasy ? Pas vraiment. le genre n'existait pas vraiment quand il a été écrit, et il ne répond pas exactement aux codes du genre. Il manque l'aspect épique, qui doit de combiner aux éléments fantastiques ou oniriques pour parler de fantasy en toute rigueur. C'est plutôt un conte féerique, un conte pour adultes. Quoi qu'il en soit de son étiquetage – le jeu des étiquettes est amusant, mais un peu futile -, c'est un récit fascinant, riche de significations possibles. Je l'ai compris comme une allégorie sur la nécessaire réintégration de la part du rêve dans nos mentalités trop rationalisantes, et aussi comme une méditation sur la mort, les proches qui meurent et vivent encore, peut-être, sur un autre plan d'existence. Mais d'autres lectures seraient aussi valables.
Existe-t-il beaucoup d'autres chefs d'oeuvre oubliés comme celui-ci dans le vaste océan des vieux romans ?
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Quel bonheur à l'occasion de la dernière Masse Critique de partir pour une virée sur les territoires de l'imaginaire – un genre qui me fait de plus en plus de l'oeil. C'est avec une certaine excitation que je me suis plongée dans la lecture de cette oeuvre, ce one shot, quasi centenaire aux promesses tenues.

Lud-en-Brume est une petite ville paisible et ses citoyens empreints d'une certaine bonhommie sur laquelle veille Nathaniel, un maire rubicond et rondouillard, plutôt agréable et de bonne composition, cependant tourmenté par quelque névrose. Une angoisse qui remonte à l'enfance et qui ressurgira bien vite face au soudain changement de comportement de son fils, Ranulph, qu'il soupçonne d'avoir succombé à la douce tentation du fruit féérique. Oui, car l'élément principal autour duquel se tisse l'intrigue, est la Faërie, une contrée voisine renfermant bien des mystères et de laquelle la cité s'était émancipée quelques années plutôt à la manière des révolutionnaires.

Au fil de la progression, on s'aperçoit vite que derrière ce vernis sympathique se cachent des peurs, des dissimulations et une certaine dose d'hypocrisie. Depuis peu, le trafic de fruits féériques semble refleurir et le complot contre la classe bourgeoise – encore une référence à l'Histoire européenne – est clairement déclaré. On se plait à suivre les péripéties des nombreux protagonistes, à se perdre et frémir à leurs côtés à la manière d'un détective. L'imaginaire est suggéré sans jamais être révélé, dans une atmosphère inquiétante et ensorcelante, le lecteur étant balloté de regards entendus en sourires carnassiers.

Le récit est frais, ponctué de quelques envolées lyriques et digressions philosophiques qui nous plongent clairement dans la matrice à certains égards. J'ai parfois eu l'impression de me retrouver dans l'oeuvre de Tolkien, qui par ailleurs devait sans doute partager les mêmes cercles littéraires que Madame. La dimension sociale de l'oeuvre, rapportée au contexte de l'époque est très intéressante. Encore une belle surprise dont je remercie l'équipe de Babelio et du Livre de poche.
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, publié initialement en 1926, qui nous plonge dans une histoire prenant place dans ce que j'appelle le merveilleux féerique. L'auteur développe un conte qui va se révéler dense, prenant son temps à bien poser son univers dans une premi-re partie avant de monter doucement en tension pour aboutir à une conclusion plutôt efficace. L'ensemble peut paraître partir de trop dans circonvolution, surtout si vous cherchez un roman nerveux, mais de mon côté j'ai rapidement été happé par le côté envoûtant et magique du récit. L'univers présenté du début à la fin est captivant à découvrir, bien porté par des descriptions soignées et on découvre avec plaisir les us et les coutumes de cette cité. le récit soulève aussi de nombreuses questions, à laisser de nombreux axes de réflexions ouverts où chaque lecteur y trouvera sa propre conclusion ; la principale étant l'acceptation de l'imaginaire, du rêve dans la réalité. Les personnages s'avère être eux-aussi intéressant à découvrir et à suivre, l'auteur nous offrant des personnages ambigüs, complexes et attrayants, même si les personnages féminins sont peut-être un peu trop d'époque. Je regretterai peut-être juste une ou deux simplicités dans l'intrigue et une consluion un chouïa trop rapide dans l'acceptation de son message, mais franchement rien de trop dérangeant. La plume de l'auteur est hypnotique, dense, soignée et envoutante, pleine de poésie, de mystèrs et de féérie qui m'a facilement plongé dans son récit. Je suis bien content de la découverte.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
15 mai 2018
Entre l'enquête policière et les références au folkore anglais, le livre est riche. L'édition illustrée proposée par Callidor est particulièrement réussie. Un bel objet pour un roman pas comme les autres.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
04 avril 2016
Véritable petit bijou, ponctué d’illustrations qui contribuent à l’immersion, Lud-en-Brume est une lecture exigeante certes, qui demandera beaucoup au lecteur, mais qui lui donnera aussi énormément.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Pour les rêveurs dont l’imagination bouillonne, c’est toujours une véritable aventure que d’arpenter un sentier ombragé. On y entre assez audacieusement, puis on ne tarde pas à le regretter, car ce n’est pas l’air mais du silence que l’on y respire, le silence palpable des arbres. Et cette percée ténue, loin devant, est-ce là l’unique sortie ? Mais comment diable peut-on se glisser là-dedans ! Il faut faire demi-tour… trop tard ! Le gigantesque portail par lequel vous êtes entré n’est plus, lui aussi, qu’une petite ouverture.
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L'État devait sa richesse et son influence principalement à l'Alénée. C'était grâce à ce cours d'eau que les jeunes filles des villages les plus reculés pouvaient porter des broches en défense de morse et soigner leurs rages de dents à l'aide de morceaux de cornes de licorne, que des œufs d'autruche décoraient presque toutes les cheminées des fermes et que lorsque les femmes de Lud-en-Brume sortaient faire leurs emplettes ou jouer aux cartes avec leurs amis, c'étaient de petits pages indigo, coiffés de turbans pourpres et originaires des Îles Cannelle, qui portaient leurs paniers de courses ou leurs marqueurs en ivoire. C'était également grâce à l'Alénée que les colporteurs pygmées venus du Nord vendaient des pierres d'ambre dans les rues. La rivière avait fait de Lud-en-Brume un village de marchands et ils étaient aujourd'hui aussi puissants que riches.
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Mes amis, vous êtes marginalisés sans le savoir et vous abandonné la place qui vous revenait. Oui, car sur terre, il y a deux races : les hommes et les arbres. Chacune a ses particularités. Les arbres sont silencieux, immobiles, sereins. Ils vivent et meurent mais ne connaissent ni la saveur de la vie, ni celle de la mort ; il leur a été confié un secret qu'ils n'ont jamais révélé. L'autre race... cet arbre passionné, dramatique et sans racines qu'est l'homme... Hélas ! C'est une créature dont les principaux privilèges sont en réalité une malédiction. La saveur aigre-douce de la vie et de la mort, inconnue des arbres, ne quitte jamais son palais. Il est la proie de deux rapaces sans pitié : la mémoire et l'espoir. Et il est tourmenté par un secret qu'il ne peut révéler. Car tout homme digne de ce nom est un initié, mais chacun à un Mystère différent.
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Il n'y a pas meilleure horloge que le soleil ni de calendrier plus fiable que les étoiles. Et pourquoi ? Parce qu'ils nous habituent à regarder le Temps. Il n'existe pas de monstre, même au-delà des montagnes, plus effrayant que le Temps. Mais lorsque l'on s'est habitué, depuis tout petit, à le côtoyer dans son plus simple apparat, comme c'était le cas chez nous, au lieu de le voir dans une horloge, comme ici à Lud, on apprend qu'il est aussi tranquille et paisible qu'un vieux boeuf tirant sa charrue. Et regarder le Temps nous permet d'apprendre à chanter.
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Les choses féeriques sont connues pour être fugaces et mystérieuses, comme les rêves ou les illusions. Mais l’homme ne peut véritablement s’en passer, alors il en a créé une nouvelle forme rien que pour lui : le beau-monde, uniquement soumis à ses désirs. Il peut y façonner les faits selon sa volonté et dire : « Si je le souhaite, un homme assez âgé pour être mon père peut devenir mon fils, je peux changer un fruit en un coupon de soie, le blanc en noir... car c’est le monde que je me suis créé et dont je suis le maître. »
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