Dans ce livre Francine rends hommage à sa mère qui a élevée seule 5 filles en ayant aucune pension alimentaire et en se débrouillant avec un salaire de coiffeuse. Une belle leçon de courage et de résilience ou elle a donnée le meilleur pour ses enfants . Tout cela m'a bien touchée . Je donne 8.5/10
Commenter  J’apprécie         20
Depuis que leur papa avait quitté la maison, chaque départ était un déchirement. Combien de larmes retenues, combien de sanglots refoulés, combien de fuites précipitées vers la salle de bain pour éponger ou camoufler ces énormes chagrins qu’elles voulaient cacher à leur petite maman ! C’était déjà assez pénible pour elle, il ne fallait pas ajouter à sa tristesse. Il y avait eu les séparations pour le pensionnat, celles qui les menaient vers la famille qui les accueillait durant l’été et, plus tard, les départs vers la colonie de vacances.
Il y avait eu une période de son adolescence où elle était ailleurs, dans l’univers des livres ; elle vivait tout ce temps dans d’autres familles, souvent très différentes de la sienne. Certaines l’attiraient, d’autres l’amenaient à refermer le bouquin en lui faisant réaliser qu’elle était bien là où elle était. Mais l’histoire du comte de Monte-Cristo, qu’elle lirait et relirait tant de fois, la bouleversait, sans qu’elle sache pourquoi. Cet homme qui avait tout – fiancée, père aimant, richesse, noblesse – et qui avait tout perdu à cause de manigances orchestrées par ses « amis », qui était jugé puis emprisonné sur l’île d’If, pour ensuite réussir à s’échapper, grâce à un subterfuge ingénieux mais au péril de sa vie, pour finalement retrouver, après bien des aventures, fiancée, noblesse et richesse !
Elle prenait la chose avec patience ; comme elle le disait si bien, on ne s’en rappellerait plus le jour de ses noces. « On éponge tout et on recommence » semblait être la devise de la famille.
Elle ne vivait plus que pour eux. Jamais on ne l’entendait pleurer parce qu’on l’avait blessée, meurtrie. Elle léchait ses plaies en silence, dans son lit, le soir, lorsque les petites étaient endormies. Elle a appris à résister et à se battre. La gueule ouverte, montrant ses crocs à qui voulait s’en prendre à ses filles, elle était prête à les protéger au péril de sa vie.
Tout au long de sa vie, elle les a gardées au chaud dans son giron. En bonne louve, elle leur a enseigné à se défendre, à subvenir à leurs besoins, à devenir indépendantes. Elle a tout fait pour que ses petites sachent se débrouiller dans la vie et pour qu’elles connaissent l’essentiel à ses yeux : comment survivre. Comment se tenir debout, faire face et aller de l’avant.
Trois entrevues en solo et en rafale avec des auteurs autour d'un même sujet: un livre né de la pandémie. le contexte de crise sanitaire dans lequel nous vivons depuis mars 2020 a incité certains auteur·rice·s à plonger dans la création. La pandémie nous a au moins offert ceci de bon: le temps et l'espace pour réfléchir. Francine Ruel (Le promeneur de chèvres), Patrice Godin (Toutes les vies possibles) et Alec Castonguay (Le printemps le plus long) ont écrit des livres en pandémie et discuteront de leur création. Animation: Isabelle Lacasse.
Avec:
Francine Ruel, Auteur·rice
Patrice Godin, Auteur·rice
Alec Castonguay, Auteur·rice
Isabelle Lacasse, Animateurrice
Livres:
Toutes les vies possibles
Le Promeneur de chèvres
Le Printemps le plus long - Au coeur des batailles politiques contre la COVID-19
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux
INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/
TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl
TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal
DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP
FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/
#slm2021
+ Lire la suite