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EAN : 9781021404053
OSKAR ÉDITEUR (22/10/2015)
4.09/5   16 notes
Résumé :
«Dans les dernières semaines, Emma, elle n'allait vraiment pas bien. Personne ne pouvait le nier. Mes parents étaient trop raisonnables, ils la sermonnaient, exigeaient qu'elle se ressaisisse, qu'elle se secoue et qu'elle sourie. Le sourire, ils étaient lourds avec ce mot. Souris, Emma, tu as la vie devant toi. Souris, tu es si jolie quand tu souris, tu n'as aucune raison de faire la tête. Et si elle en avait, des raisons, ma soeur ?»
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'apprécie beaucoup cette collection "Pas de panique, c'est la vie", qui permet de mettre en perspective et d'expliquer certains troubles ou problèmes rencontrés par les adolescents. Dans la première partie, on s'adresse aux jeunes par le biais d'un court roman narré par un autre membre de la famille (un frère ou une soeur , un fils ou une fille), alors que la seconde partie, sous forme d'interview d'un spécialiste, est plus à destination des adultes. Et en fin d'ouvrage on retrouve des sites et des adresses utiles vers qui se tourner quand on est confronté (ou l'un de ses proches) au problème évoqué. c'est très bien fait, le vocabulaire est adapté aux différents lecteurs, pas infantilisant pour les ados, et suffisamment précis sans être trop compliqué pour les parents ou les encadrants.
Ce volume évoque la dépression des ados, en l'occurrence une collégienne de 15 ans, Emma, qui fait une tentative de suicide par médicaments. C'est sa petite soeur Lilou, 13 ans et scolarisée dans le même collège, qui cherche à comprendre comment Emma a pu en arriver à cette extrémité. Par le truchement de son journal, elle raconte ce qu'elle a remarqué dans les semaines qui ont précédé le drame, son exaspération devant l'apparente cécité de leurs parents, son propre sentiment d'être quantité négligeable à leurs yeux. Elle "enquête", fouille la chambre de sa soeur, et finit par trouver les raisons du mal-être d'Emma.
Le vocabulaire est simple, les situations suffisamment plausibles pour qu'un collégien puisse se projeter à la place des personnages, et peut-être trouver des explications à son propre spleen. le thème m'a paru particulièrement adapté en cette période où de nombreux jeunes sont déprimés, voire dépressifs. La seconde partie, interview d'une pédopsychiatre, permet de repérer les signes pouvant alerter sur l'existence d'un problème plus sérieux ou durable qu'un simple coup de blues. Elle donne aussi des pistes sur ce qu'il faut faire, à qui s'adresser.
Mon petit bémol : c'est un peu court à mon avis, j'aurais aimé un peu plus de développement, tant dans la partie fiction que dans celle destinée aux adultes. Mais l'idée est excellente, et j'acquiers régulièrement des ouvrages de cette série qui à mon avis devrait figurer dans tous les CDI de collège.
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Lilou raconte le mal-être de sa grande soeur, ses changements, d'une période de rébellion à celle de la dépression jusqu'à sa tentative de suicide. On suit aussi l'enfant dans sa tentative de donner sens à ce geste et à en donner les causes.

Après la fiction, l'ouvrage propose une interview de Laure Chandelier pour aider le lecteur à mieux percevoir ce qu'est la dépression et comment essayer de la prévenir et de la guérir. Elle évoque notamment les symptômes et signes qui doivent alerter l'entourage.

Ce livre permet de discuter en famille et à l'école et de parler notamment de l'obligation parfois des parents de faire hospitaliser leur enfant. Il décrit bien la dépression comme une maladie et de la responsabilité de chacun.

J'ai trouvé l'ouvrage intéressant, surtout dans sa partie documentaire car le récit m'a semblé évoquer trop d'éléments à la fois et le regard d'une enfant plus jeune m'a parfois mis mal à l'aise.

Un outil pour parler de l'indicible.
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Lilou se confie sur son journal : sa grande soeur Emma vient d'être hospitalisée suite à une tentative de suicide. Que s'est-il passé pour qu'elle en arrive là ? Quels étaient les signes de son mal-être ? Pourquoi leurs parents n'ont pas vu venir le drame ?
En exposant toutes ses observations et questionnements, la petite soeur cherche des informations sur la maladie qui frappe sa soeur : la dépression.

Après cette partie romancée, l'interview d'une pédopsychiatre permet d'expliquer ce qu'est la dépression des ados, comment elle se manifeste et quels moyens peuvent être mis en place pour les jeunes qui en souffrent.

L'idée de mêler un témoignage romancé et des explications données par un professionnel est bien trouvée.
J'ai toutefois trouvé qu'il y avait un décalage un peu trop grand entre le ton du récit et celui de l'interview, comme si on ne s'adressait pas au même public (jeunes de 11-13 ans pour la première partie, grands ados voire adultes pour la deuxième).
Cela reste un livre tout à fait intéressant proposer aux ados, à avoir en CDI de collège.
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La collection « Pas de panique, c'est la vie ! » est très intéressante, car elle permet d'aborder des sujets sensibles ou difficiles en mêlant fiction et documentaire.

Dans la partie fiction, c'est Lilou, petite soeur d'Emma, qui raconte ce qui arrive à sa famille à travers un journal intime qu'elle décide d'écrire après la tentative de suicide de sa soeur. Elle décide de mener l'enquête pour comprendre comment Emma a pu en arriver là. Elle comprend qu'elle a négligé certains signaux d'alerte, et tente d'aider sa soeur à remonter la pente. Et surtout, Lilou exprime ses émotions et son ressenti, son impression que ses parents ne leur prêtent pas souvent attention, qu'ils la délaissent après ce qui est arrivé à sa soeur, qu'elle se sent invisible, seule, et incapable de vraiment aider sa soeur. A travers son enquête, elle va découvrir que sa soeur était harcelée au collège mais qu'elle ressentait aussi un mal-être plus profond.

Les pages documentaires consistent en une interview d'une pédopsychiatre, Laure Chandellier, qui explique ce qu'est la dépression à l'adolescence avec des mots simples.

En fin d'ouvrage, une liste d'associations pour les adolescents dépressifs et leurs familles est fournie.

Le point fort de cette collection est de mettre au centre de l'histoire un enfant de la famille qui assiste à des changements familiaux suite à des troubles psychologiques d'un membre de la famille. Un point de vue extérieur est donné, donnant aussi la place à la souffrance des autres personnes de la famille qui subissent des changements.

L'histoire permet de dédramatiser la situation et de faire déculpabiliser les enfants de la famille qui sont face à une situation différente.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Dans la collection "Pas de panique c'est la vie !" des éditions Oskar que j'explore en ce moment, j'ai terminé celui sur la dépression.
Raconté du point de vue de la petite soeur, collégienne, qui écrit dans son cahier pour essayer de mettre au clair les raisons pour lesquelles son aînée a voulu se suicider.
Lilou avait remarqué qu'Emma n'allait pas très bien mais elle mettait ça sur le compte de l'adolescence. En fouillant dans la chambre de sa soeur, elle découvre que celle-ci, suite au déménagement de sa meilleure amie, Manon, a été harcelée au collège où elle se trouvait isolée et même sur les réseaux sociaux.
Comme toujours, le roman évoque aussi les conséquences pour l'entourage et là en l'occurrence comment Lilou se sent ignorée par ses parents.
Le livre se termine pas des questions sur les spécificités de la dépression adolescente, (comment la détecter, la soigner, ses origines...) auxquelles répond une pédopsychiatre.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Chez l'adolescent vivant des sentiments de honte, de rejet, d'humiliation, il faut alors activement rechercher ces idées noires car s'il ne les verbalise pas d'emblée, il peut les reconnaître lorsqu'on les lui pointe.
Une partie du travail est alors déjà réalisée : le soulagement de partager sa souffrance a pour effet de relancer l'espoir.
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activités thérapeutiques, approches corporelles, prise en charge groupale...Tout cela peut être proposé en association ou préalablement à la psychothérapie.
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J'ai trouvé la différence entre une soeur et une amie. Une soeur, soit c'est une grande soeur, soit c'est une petite soeur. Une amie, c'est l'égalité garantie, même âge, même force. En tout cas, Katia et moi c'est ça. (p.61)
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Là, depuis qu'Emma est à l'hôpital, je suis devenue la roue de secours, celle qui ne sert à rien. Mon père, la dernière fois qu'il a crevé avec sa voiture, il ne savait même pas où elle était, sa roue de secours. C'est pour dire la force de l'image.
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La différence entre les manifestations dépressives "banales" de l'adolescence et un épisode dépressif caractérisé réside dans le caractère persistant et envahissant des symptômes. S'il est courant de ressentir tristesse, ennui, morosité, hypersensibilité transitoire et réversible à l'adolescence, ces émotions-là ne doivent pas marquer une rupture dans le fonctionnement du sujet, qui continue de s'appuyer sur le monde extérieur avec une relative confiance.
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