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Ma vie dans les bois tome 1 sur 10
EAN : 9782369742302
144 pages
Akata (24/08/2017)
3.98/5   44 notes
Résumé :
À mi-chemin entre Je ne suis pas mort et Une sacrée mamie, découvrez l'incroyable histoire auto-biographique d'un mangaka qui, après trente ans de carrière, décide de partir vivre en autonomie dans la montage ! Entre guide pratique et manga quotidien familial, Ma vie dans les bois propose un véritable modèle de vie, en toute liberté et indépendance.
Cela fait bientôt trente ans que Shin Morimura est auteur de mangas. S'approchant de la cinquantaine, et tandis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Merci de tout coeur à babelio et aux Editions Ataka pour l'envoi de " Ma vie dans les bois " de Shin Morimura.
C'est une autobiographie de l'auteur qui à l'approche de la cinquantaine s'est senti las d'écrire des mangas assis à un bureau. Je le cite, p. 25 _ Je me demandais à quoi bon vivre, englué dans des histoires d'argent et de biens matériels, à consommer et engraisser, sans pour autant en retirer un quelconque bonheur, et en finissant lessivé. J'ai voulu me sauver, sauver mon être par mes propres moyens.
Maintenant Shin doit convaincre Miki sa femme que ce n'est pas juste une idée insensée et cette dernière se montre plutôt réticente à l'idée de vivre dans les bois. Par conséquent Shin va partir avec Hime, leur Terre-Neuve pour déboiser son terrain et construire sa maison.
Et voilà notre héros confronté à la nature, le combat commence mais Shin comme ses compatriotes japonais éprouve un profond respect pour Dame Nature.
L'auteur est très honnête et c'est ce qui me plaît dans sa démarche, il ne se pose pas en super héros. Il affronte ses problèmes en cherchant des solutions au fur et à mesure qu'ils se présentent que ce soit les outils, comment enlever les souches abattues ou échapper aux essaims de guêpes et là Hime jouera un rôle d'intermédiaire car c'est son comportement qui l'alertera du danger.
D'autres parties sont traitées avec humour : ses multiples plaies liées au travail manuel, le problème lié à l'absence de toilettes car Miki comme beaucoup de femmes ne veut pas déféquer dans les bois.
En bref c'est une histoire que j'ai appréciée car j'ai tenté ce genre d'expérience à mon niveau donc je me sens proche de Shin, d'une certaine façon.Mais ce que j'ai aimé par-dessus tout : c'est son fameux OUPA ce cri du coeur qui lui est venu quand il n' a pas trouvé de mots pour exprimer sa joie et sa fierté d'avoir atteint son but.
Donc comme vous l'aurez compris , je vais crier OUPA quand je retrouverais Shin, Miki et Hime pour de nouvelles aventures. Et je vous conseille sa lecture car c'est un manga qui sort des sentiers battus.
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Ce manga autobiographique débute en 2005, Shin Morimura mangaka d'une cinquantaine d'années vient de terminer une série. Son éditeur lui demande de travailler sur une nouvelle idée ; et pour l'homme de Tokyo, épuisé, c'est le déclic. Il propose à son épouse Miki de changer de vie de manière radicale : quitter la ville, acheter une parcelle de terrain près de Fukushima, l'aménager et de construire une maison écoresponsable. Ils tourneront le dos à la société de consommation et vivront en autonomie. Et Shin Morimura se propose de raconter, en manga, pas à pas, sa nouvelle vie.

C'est le début d'une grande aventure ; les débuts sont difficiles car Shin Morimura manque cruellement d'expérience. Il est difficile de s'improviser bûcheron et les difficultés s'accumulent. Mais le mangaka fait preuve de patience, et ténacité. Lorsqu'il ne sait pas, il se renseigne, il apprend, achète du matériel professionnel d'occasion. Ses efforts sont récompensés, son terrain est défriché et il peut s'attaquer à la construction de sa maison en rondins.
Sa femme, qui suit son expérience avec beaucoup de réserve, continue à vivre à Tokyo et vient lui rendre visite toutes les semaines. Elle observe l'avancée des travaux, mais refuse absolument de vivre dans la maison passive, sans électricité, et sans le confort minimal de toilettes. Pour financer leur projet, Shin et Miki doivent vendre ce qu'ils possèdent, la collection de motos de Shin, et même leur maison.
Shin Morimura construira deux petites maisons côte à côte, une petite maison complètement déselectrifiée, sans toilettes, avec bains à l'ancienne, et celle de Miki, avec toilettes, salle de bains, gaz et électricité. Leur nouvelle vie en autonomie va débuter.

J'ai beaucoup aimé ce manga autobiographique qui fait la part belle à l'écologie. En toute transparence, Shin Morimura nous présente son projet et sa réalisation avec un grand sens du détail. Avec humour il se met en scène, se représente comme un petit homme au bandeau noué sur les cheveux, un sabre en bandoulière, mini-samourai aux mains pleines d'ampoules et de pansements, aux baskets trouées. Sa chienne Hime, qui partage sa vie dans la forêt, est particulièrement attachante.

A noter pour ceux que le japonais passionne : si le nom de famille "Morimura" écrit en kanji signifie : Gardien de Village, "Mori" phonétiquement, désigne une forêt...
Faut-il y voir un signe ?

Cette quête solitaire du sens de sa vie, une vie en autonomie loin de la consommation de masse m'a paru un thème de manga très original : en effet, les mangas japonais, de manière générale, mettent l'accent sur des valeurs plus traditionnelles, comme esprit d'équipe et la solidarité, l'intérêt collectif passant toujours avant l'intérêt individuel.

Un grand merci à mon collègue DM, japonisant, pour sa traduction du nom du mangaka, ainsi que pour son regard attentif aux détails de la vie japonaise et à leur explication.
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Voilà bientôt 30 ans que Shin Morimura est enfermé dans un bureau à y faire des mangas. La lassitude, le manque d'inspiration et son éditeur qui lui demande à trouver une idée originale va le pousser à se construire une cabane dans les bois. J'attendais beaucoup de ce manga. Je suis légèrement déçue. J'ai aimé sa détermination, son courage, sa débrouille. Pas compris que sa femme ne le soutienne pas et reste aussi bourgeoise, mais peut-être est-ce ce qui le pousse à persévérer. Ce que je vais faire pour la suite parce que j'y trouve une belle philosophie de la liberté. Que le personnage est sympa et son unique compagnon est un terre-neuve, attachant.
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Premier tome de ce manga lu en ligne grâce aux éditions Akata, opération spéciale confinement #Restecheztoiavecunmanga

Shin Morimura est un mangaka d'expérience. Il vient à peine de finir son dernier manga à l'automne 2014 que son éditeur lui demande déjà de trouver une idée encore plus originale pour son prochain manga.
Le mangaka sèche... Que faire ? Quel sujet qui n'ait déjà été abordé peut-il traiter ?
Il a alors comme un déclic et décide de quitter sa vie urbaine pour aller vivre dans les bois. Il réalise qu'il vit dans un monde matérialiste dans lequel les obligations dictent sa vie : pourquoi pas vivre sa propre vie au plus près de la nature ? "Finie l'existence tributaire des choses et de l'argent"

Il en parle à sa femme qui le prend pour un fou, avant de l'aider dans sa mission.
De la recherche du terrain, au déblaiement dudit terrain pour enfin y construire sa maison en rondins de bois, l'opération s'avère plus délicate que prévue. D'autant plus qu'il n'a jamais rien construit de lui-même jusqu'alors. Il apprend donc au fur et à mesure de ses erreurs et choisit petit à petit les outils adéquats. Sans eau ni électricité, un vrai défi.

Manga autobiographique pour lequel le pari de l'originalité est réussi ! On prend plaisir à suivre Shin Morimura dans les différentes étapes, ses galères et réussites, avec le ton de l'humour.
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En 2005, saturé par la vie citadine, lassé de cette vie matérielle et consumériste, l'auteur décide de tout planter et d'aller vivre à la montagne avec sa femme. Petit monsieur qui approche la soixantaine et à l'aspect bonhomme et avenant, Shin avant pourtant tout du japonais sédentaire, bedonnant et incapable de faire quoi que ce soi avec ses mains… excepté des mangas. Têtu comme une mule et malgré le scepticisme amusé de sa femme, il finit par trouver l'endroit idéal pour mener à bien son projet. Un endroit loin de tout et qui n'a de valeur aux yeux de personne.

L'aventure commence avec bien peu de chose et bien peu d'outils. En compagnie de Hime, son Terre-Neuve, Shin se met au travail. Il opte alors pour un mode de vie en autarcie, s'en remet aux caprices de la nature et au cycle des saisons. La nature a désormais peu de secrets pour lui. Fruits, légumes, insectes… il apprend peu à peu compléter ses propres connaissances en observant la nature et en faisant tout pour vivre en harmonie avec la faune et la flore.



Shin Morimura a réalisé un témoignage frais, intéressant et tout à fait original. Je me suis un moment posée la question de savoir si c'était une autofiction, une sorte de délire dans lequel l'auteur se projetait. Jusqu'à ce que j'arrête de me la poser en me disant, dans un premier temps, que la réponse n'apportait rien de plus comparée au plaisir de lire ce tome et puis… Peu à peu, les détails, les anecdotes, cet entêtement presque maladif de l'auteur à défricher et à déboiser une grande parcelle du terrain qu'il a acheté, à terrasser, à bâtir sa maison en bois, à aménager l'intérieur et ses alentours, à commencer à penser autrement son alimentation… on se dit que tout cela est vrai. Qu'on a là une matière autobiographique dans les mains et on ne peut qu'admirer – un peu époustouflés – ce que cet homme a entrepris.
...
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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critiques presse (1)
BoDoi
20 septembre 2017
Ma Vie dans les bois est surtout un manga exemplaire, à la fois drôle, cadencé et pourvu d’un graphisme à la simplicité contrôlée.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
- Je comprends où tu veux en venir. Vivre sans se comparer tout le temps aux autres, sans penser à ce qui se fait ailleurs, sans pression sociale, une existence d'ermite détachée des biens et de l'argent... moi aussi je trouve cela terriblement séduisant.
- c'est ça, c'est ça ! voilà, tout à fait ! c'est sûr que c'est formidable !
- mais moi je préfère une vie bêtement ordinaire ! à regarder la télé ou l'ordi de façon ordinaire, à économiser l'électricité comme tout le monde, une vie banale qui n'est pas coupée du reste de la société ! on a beau être usés, pas besoin de se couper du reste du monde ! La société a beau ne pas être reluisante, c'est la réalité ! et avoir de l'argent est plus rassurant aussi ! se contenter de peu et en tirer de la fierté, quel mensonge ! je parie qu'on finira par s'en lasser, tôt ou tard.
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"Oupa !" est un mot que j'ai inventé, tout à la fois exclamation, question (et alors ?"), admiration, joie pure, en bref, une myriade d'émotions. C'est ce que j'ai ressenti en voyant ma cabane terminée, après toutes ces étapes, la découverte puis l'installation dans la montagne, après le défrichage d'une forêt livrée à elle-même et l'aménagement du terrain par mes propres moyens. La liberté que ces tâches m'ont apportée m'a littéralement empli de bonheur. J'ai alors réalisé à quel point j'étais prisonnier de valeurs et d'idées toutes faites. Auparavant je me croyais peu sérieux et plutôt libre d'esprit, eh bien, je m'étais trompé. On peut, si on le souhaite, acquérir par soi-même un logement, oui, un logement avec bien sûr son lot de difficultés et d'échecs.
Dans notre époque obnubilée par la consommation et l'argent, tout ou presque peut s'obtenir à coup de billets, il suffit de se dire "j'en ai envie", pour que ça finisse par "je l'ai acheté" ce qui enlève son goût aux choses et affadit l'existence. Construire sa propre maison est au contraire une aventure dont vous êtes le héros.
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Peut-être connaissez-vous cette tendance au retour à la terre, un mode de vie auquel on aspire pour fuir la vie urbaine, mais dans mon cas, les choses sont assez différentes. Ayant grandi en pleine cambrousse, à Akita, je ne nourris aucun fantasme de tranquillité et de paix campagnardes. D'ailleurs, ma vie dans la nature n'est pas de tout repos, loin de là. Les gens qui viennent me rendre visite veulent savoir pourquoi j'ai pris une telle décision. Je leur réponds sans trop de sérieux, en inventant des explications qui puissent leur paraître convaincantes, à eux.
Pour résumer, la vraie raison, c'était la lassitude. J'en avais vraiment marre de continuer à dessiner des mangas collé à un bureau en subissant le rythme effréné de la vie citadine. Je me demandais à quoi bon vivre, englué dans des histoires d'argent et de biens matériels, à consommer et à engraisser, sans pour autant en retirer un quelconque bonheur, et en finissant lessivé. J'ai voulu me sauver, sauver mon être, par mes propres moyens.
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Miki _ En restant assis à ton bureau
chez toi, les idées saugrenues naissent comme par enchantement, inutiles mais uniques !
il est vrai qu'en tant que mangaka, tu en as appris des choses...
Shin _ Tu te moques de moi ?
Miki _ non, c'est plutôt de l'admiration
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Je croyais qu'obtenir telle et telle chose me rendrait libre.
Jusqu'au jour où j'ai réalisé que ces choses au contraire me paralysaient.
Miki _ L'attachement est l'ennemi de la liberté !
Il m'a fallu y renoncer pour bâtir mon avenir...
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