Faire le tour du monde tout en restant chez soi ? Les deux livres d'Olivier Germain-Thomas et d'Alexandre Chollier nous emportent vers d'innombrables lieux du globe et nous parlent de leur mentor de ce genre littéraire : Nicolas Bouvier.
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Olivier Germain-Thomas/5
7 notes
Résumé :
En indonésien, marcher se dit : "manger le vent".
L'Indonésie reste à découvrir.
Au coeur de Java se dresse le plus grand sanctuaire bouddhique du monde : Borobudur. Ses neuf étages contiennent des énigmes. Peut-on les éclairer ? Si le texte aborde, par touches, les aspects culturels, le récit raconte avant tout un voyage accompli avec un regard toujours curieux. Voici l'ascension de volcans habités par les Esprits, un rituel chamanique à Bal... >Voir plus
L'Indonésie reste à découvrir.
Au coeur de Java se dresse le plus grand sanctuaire bouddhique du monde : Borobudur. Ses neuf étages contiennent des énigmes. Peut-on les éclairer ? Si le texte aborde, par touches, les aspects culturels, le récit raconte avant tout un voyage accompli avec un regard toujours curieux. Voici l'ascension de volcans habités par les Esprits, un rituel chamanique à Bal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Olivier Germain-Thomas, grand voyageur spécialiste de l'Inde et du Japon, décide à près de 70 ans de visiter pour la première fois Java et Bali en Indonésie. Adepte de spiritualité et de marche (marcher se dit "manger le vent" en indonésien), il consacre plusieurs jours à Borobudur, le plus grand monument bouddhiste au monde, construit à Java dont la population est majoritairement musulmane. Cette pyramide à neuf étages se dresse en face du volcan Merapi, dont la dernière grande éruption remonte à 2010, soit deux ans avant le voyage d'Olivier Germain-Thomas. le fait de marcher, seul ou avec une amie, lui permet de découvrir les paysages et les populations et de capter quelques scènes de vie qu'il retranscrit d'après ses souvenirs plutôt que de les figer par des photographies.
Bali l'hindouiste sera l'étape suivante, avant Jakarta, la trépidante capitale de l'archipel indonésien. Mais déjà le retour par Singapour et Dubaï permettent à Olivier Germain-Thomas de reprendre pied dans le XXIème siècle, porté par le matérialisme plutôt que la spiritualité.
Bali l'hindouiste sera l'étape suivante, avant Jakarta, la trépidante capitale de l'archipel indonésien. Mais déjà le retour par Singapour et Dubaï permettent à Olivier Germain-Thomas de reprendre pied dans le XXIème siècle, porté par le matérialisme plutôt que la spiritualité.
Citations et extraits (24)
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Voyager
pour retrouver les yeux de l'enfant.
Pour apprendre à être confiant et méfiant, généreux et avare, dynamique et dilettante.
Pour, au retour, être interloqué par le ciel habituel.
Pour se demander où le présent disparaît quand, dans un train, dos au mouvement, on voit partir le paysage.
Pour avoir un livre d'images avec soi si on est un jour aux mains des rebelles.
Pour apprendre à jouer avec l'enfant des favelas.
Pour apprendre à parler avec les mains.
Pour revenir.
Pour savoir que personne n'est le centre du monde et qu'on ne peut jamais aller au bout du monde.
Pour apprendre que la terre est plate, qu'elle parle notre langue, qu'elle est fâchée contre l'homme.
Pour rencontrer des yeux qui regardent le ciel comme nous le faisions il y a mille ans.
pour retrouver les yeux de l'enfant.
Pour apprendre à être confiant et méfiant, généreux et avare, dynamique et dilettante.
Pour, au retour, être interloqué par le ciel habituel.
Pour se demander où le présent disparaît quand, dans un train, dos au mouvement, on voit partir le paysage.
Pour avoir un livre d'images avec soi si on est un jour aux mains des rebelles.
Pour apprendre à jouer avec l'enfant des favelas.
Pour apprendre à parler avec les mains.
Pour revenir.
Pour savoir que personne n'est le centre du monde et qu'on ne peut jamais aller au bout du monde.
Pour apprendre que la terre est plate, qu'elle parle notre langue, qu'elle est fâchée contre l'homme.
Pour rencontrer des yeux qui regardent le ciel comme nous le faisions il y a mille ans.
Pour moi, l'écriture du voyage est un art du multiple. Rester au plus près du vécu tout en y mêlant des souvenirs, des contes, des rêves, une philosophie incarnée. L'écriture du voyage traduit l'amplitude de la vie.
Le Merapi est le feu de la mort; il devient source de vie quand ses entrailles fertilisent les plaines qui se couvrent de vert.
Incontestable prouesse de l'hôtel Marina Bay Sands formé de trois tours surmontées de la forme effilée d'un bateau où les "élites" goûtent, face à la baie, les délices d'aujourd'hui : piscines, bars, restaurants, solariums...
Cet ensemble, qui dépasse en audace la modernité européenne à la remorque après vingt-cinq siècles de créativité, pourrait être la tour de guet d'où voir arriver les hordes de gueux abandonnés à leur misère dans les banlieues et les campagnes. Le Marina Bay Sands sera mis à feu lors d'une révolte animée par deux moteurs explosifs de l'histoire : le sentiment d'humiliation et la jalousie, moteurs alimentés par ceux-là mêmes qui en seront les victimes.
Cet ensemble, qui dépasse en audace la modernité européenne à la remorque après vingt-cinq siècles de créativité, pourrait être la tour de guet d'où voir arriver les hordes de gueux abandonnés à leur misère dans les banlieues et les campagnes. Le Marina Bay Sands sera mis à feu lors d'une révolte animée par deux moteurs explosifs de l'histoire : le sentiment d'humiliation et la jalousie, moteurs alimentés par ceux-là mêmes qui en seront les victimes.
Bali a gardé une partie du prestige qui l'associe au bonheur et à la beauté. Peu de paysages en Asie proposent de telles assonances entre les embrasements d'argres de la forêt équatoriale, les rizières en camaïeu de verts dessinant des demi-cercles superposés, et les relfets de l'eau sur lesquels se penchent des sortes de déesses aux jambes nues, têtes coiffées d'n léger volcan de paille.
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