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EAN : 9782760413047
208 pages
Stanké (17/11/2022)
3.96/5   192 notes
Résumé :
« Quand même pas tous les jours qu'une péripatéticienne bien mûre arrive à résoudre un paquet de crimes, à doubler la police et à neutraliser un tueur en série du même élan. Ça vaut la peine d'être raconté. Attachez vos tuques avec de la broche à dents, ça va fesser fort. »
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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En page frontispice on trouve cette mise en garde : « Cette oeuvre de fiction déborde de violence, de références explicites au racisme, au multiculturalisme, à l'homophobie, à la claustrophobie, aux drogues dures, à la misandrie, à la misogynie, à l'exploitation sexuelle, aux homicides, aux féminicides et au suicide. Lecteurs sensibles, abstenez-vous. À l'aventure! »

Les lecteurs sont prévenus, on ne fera pas dans le petit point ou la dentelle. La narratrice, la nommée Maple, vient de sortir de prison où elle s'est refait une santé. Elle y a arrêté l'alcool et la drogue, elle a fait des études et dit vouloir écrire un livre. Elle parle un peu de son passé, inceste, famille d'accueil, drogue et prostitution, mais ce qui la préoccupe surtout, c'est une série de meurtres de putains de son quartier. Elle est bien décidée à élucider ces crimes afin de protéger ses consoeurs. Et l'enquête commence…

Maple décrit d'une plume impitoyable et humoristique, tout aussi bien les bas-fonds de son quartier que les rouages du système de justice ou les faiblesses de la protection de l'enfance. Un regard cynique, mais qui n'est pas une charge contre les personnes. Elle reconnait que les fonctionnaires sont débordés, que les budgets sont insuffisants. Et même si elle a eu maille à partir avec les policiers qu'elle traite affectueusement de cochon, elle reconnait qu'ils ne sont pas tous mauvais et elle a même de la sympathie pour Beaudoin, celui qui enquête sur les meurtres, qui est consciencieux, perspicace et tout à fait surmené.

Un polar socio-rigolo-trash, un roman réussi et une lecture qui sort des sentiers battus et des idées préconçues.
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J'aime David Goudreault . Je l'aime pour ses mots qui prennent position et qui sonnent. Je l'aime pour son humanité, son empathie, sa compréhension sans jugement . Je ne le connais pas mais c'est l'effet qu'il me donne.
Avec Maple il me touche encore une fois.
Cette Maple que nous avions aperçu attaquant un policier dans La Bête, sort maintenant de prison, libérée de quelques-uns de ses poisons et voulant à tout prix découvrir qui est le tueur de collègues de la rue et de clients.
Avec cynisme et humour noir, l'auteur nous raconte un quartier, des vies, une vie, un système plein de failles et insuffisant. Il le fait toujours avec cette facilité qu'il possède et maîtrise pour la formule, pour la tournure de phrases qui ont su me toucher, m' allumer et m'ouvrir les yeux.
Mais c'est beaucoup en si peu de pages. Uppercut à chaque paragraphe. C'est un brin essoufflant peut-être lassant et pour moi, ça perd de son punch.
Peu importe. Malgré le rocambolesque de la quête de Maple pour trouver l'assassin, je n'ai pu qu'apprécier ce roman et le regard de Goudreault sur ce monde est toujours aussi bienveillant.
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Marilynne Morneau, alias Maple, a les cheveux gaufrés, du front tout le tour de la tête et la langue bien pendue. Tout juste sortie de prison, elle veut se refaire. « J'étais prête pour ma résurrection sociale, ma revanche, un nouveau départ. Je suis superstitieuse, il paraît qu'être amoureuse, riche et en santé, ça porte bonheur. J'avais envie d'essayer. »
D'abord, retrouver ses copines de la rue, celles qui lui sont encore loyales, et joindre ses pas aux leurs dans la pratique du plus vieux métier du monde. La suite, il faut le découvrir dans ce polar déjanté ourdi par David Goudreault, à la plume toujours aussi acérée et caustique.
J'ai rigolé, surtout dans la première moitié du roman, alors que les métaphores drolatiques fusaient à toute allure sous mes yeux. Maple est une bête de scène comme celle imaginée par l'auteur dans sa trilogie. « Une chatte de ruelle dans une chienne de vie. » Mais sous la chape de l'humour cinglant de ses personnages, David Goudreault se pose en sociologue d'une faune bigarrée et interlope que l'on préfère ignorer et éviter au quotidien.
Une lecture animée et haute en couleur, vite lue mais sensiblement prégnante.
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L'auteur est un magicien des formules chocs, manie les énoncés lapidaires et caustiques avec un rare talent, le tout avec un sens rythme enviable. On le savait déjà de par ses écrits antérieurs et il en donne à nouveau la preuve ici. Pour le style et la forme, ce “Maple” m'a paru remarquable. Par contre, autant j'avais pris plaisir à haïr le personnage de “La bête” de la trilogie éponyme, autant cette héroïne m'a laissé de marbre tellement elle est trop, trop tout !

Goudreault fait une mise en garde préalable quant au contenu pouvant être choquant, wokisme oblige je suppose; rien ne m'a dérangé de ce coté. Mais l'écriture sous stéroïde, ou à la meth c'est selon, m'a achalé, surtout au début ; à la limite ça sentait le cabotinage à force d'en rajouter, de mettre la pédale au fond, de beurrer plus épais qu'épais, bref d'exagérer et de multiplier les effets de toge. Par la suite, même si la trépidation demeure, ça se calme un poil, j'ai pu entrer dans le jeu, car c'en est un nul doute, et apprécier cette histoire rocambolesque tout en ne lisant que quelques pages à la fois pour éviter l'effet de saturation. Comme le dit un slogan bien connu de notre Société des alcools, la modération a parfois meilleur goût . . . Et je prend à rêver que Goudreault prête la prochaine fois son immense talent à un récit moins déjanté. Chose certaine, quel qu'il soit, je le lirai !

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Maple de David Goudreault est une gentille histoire de meurtres qui se passe dans Hushlagg (Pas Homa). Une histoire déjantée avec Maple, une vieille travailleuse du sexe de 57 ans en liberté conditionnelle qui enquête à son compte sur les meurtres de ses collègues de travail. Elle part du principe qui comme les sodomites le plus dur est derrière. Maple est un génie encore dans sa bouteille, ne vous frottez pas à elle, car en plus de l'orgasme, vous aurez l'agonie. La Bête est morte vive Maple.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
15 novembre 2022
David Goudreault fait fi des convenances, de la censure et prend toutes les libertés littéraires qu’il souhaite à travers un personnage féminin cynique, grande gueule et très coloré qu’on n’oubliera pas de sitôt.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
La justice et la liberté sont des maîtresses exigeantes, et elles s’entendent rarement entre elles. La plupart des gens s’en tiendront loin, se trouveront des hypothèques, des causes et des jobs toutes faites, agencées à leurs vies toutes frettes. Toujours plus facile de vendre des laisses à ceux qui ont déjà la chienne.

(Stanké, p.136)
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Mon père trompait ma mère. Ce qui n’était pas illégitime, elle le lui rendait bien. Le problème c’est qu’il la trompait avec moi. Il a mal caché son jeu. C’était un magicien, pourtant, en quelques tours de passe-passe, il a fait disparaître toute mon innocence. Du haut de mes six ans, je n’y pouvais pas grand-chose.

(Stanké, p.25)
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Entre deux coups de rein, il a remarqué les grappes de pustules couronnant le sexe de sa partenaire; il s'est retiré plus vite que la démocratie en Afghanistan.
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Certains naissent tout cuits dans le bec du bonheur, moi, je suis arrivée prémâchée dans le cul de la vie.
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Ma lingerie est fine, moi je suis rough.
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Videos de David Goudreault (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Goudreault
Le Salon dans tes oreilles - S1E38 - La fuite, un remède au mal-être?
Parfois, se retrouver implique de partir, de suspendre la course des jours et de s'offrir un nouvel angle de vue sur ce qui nous pèse. Ce mouvement nécessaire est au coeur du travail des trois auteurrices qui participent à cette table ronde.

Présenté par SALON DU LIVRE DE MONTRÉAL
Et ALTO ÉDITIONS DE LA PLEINE LUNE STANKÉ
Avec Hélène Dorion, Auteurrice David Goudreault, Auteurrice Valérie Garrel, Auteurrice Tristan Malavoy, Animateurrice
Livre(s) Pas même le bruit d'un fleuve Ta mort à moi Rien que le bruit assourdissant du silence
+ Lire la suite
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