Marie Curie : Elle a découvert l'énergie nucléaire

Dès les premiers combats, le ministère de la Guerre publie un communiqué totalement faux, mais rassurant : "Tous les blessés sont unanimes à reconnaître que les blessures ne sont pas douloureuses... les désordres qu'elles occasionnent sont, pour la plupart, insignifiantes." Sur le terrain, la réalité est tout autre. Les armements modernes dont disposent les armées provoquent de terribles dégâts parmi les hommes. Marie le sait. Dans les zones de combats, les blessés affluent, les médecins et les chirurgiens doivent opérer dans l'urgence. Ils ont besoin de tous les moyens possibles pour sauver le maximum d'hommes. Et, pour localiser les balles, les fractures ou les éclats d'obus, existe-t-il un meilleur moyen que les rayons x ?
Une fois de plus, le projet de Marie est simple et efficace. Transporter les blessés vers l'arrière pour les soigner ne fait qu'augmenter les risques, il faut les soigner au plus tôt. Elle propose donc d'équiper avec des appareils de radiographie des voitures qui se déplaceront "à la demande", là où les blessés en ont besoin.
-Mais, madame, vous savez que l'armée n'a pas de véhicules à mettre à votre disposition...
-Ne vous inquiétez pas. J'en trouverai !
Et Marie va sonner aux portes des contesses, des princesses et de ces femmes fortunées qui tenaient tant à l'inviter au moment de l'obtention de son prix Nobel. En quelques phrases nettes, elle leur explique son projet et leur demande de prêter leur voiture "pour le bien de notre pays".
-Je vous la rendrai après la guerre, promet-elle. Promis ! Si elle n'est pas hors d'usage, je vous la rendrai !
Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi persuader les carrossiers de transformer les véhicules et les industriels d'offrir des appareils à rayons X. Marie est partout, elle démarche les uns, convainc les autres, insiste et... le 1er novembre, la première voiture radiologique, la "E", prend la direction du front. A cinquante à l'heure ! C'est la première "Petite Curie".
A son bord, un médecin, un assistant, un chauffeur, Marie, bien sûr, et Irène, sa fille, qui vient tout juste d'avoir dix-sept ans.

Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi persuader les carrossiers de transformer les véhicules et les industriels d'offrir des appareils à rayons X. Marie est partout, elle démarche les uns, convainc les autres, insiste et...le 1er novembre, la première voiture radiologique, la "E", prend la direction du front. A cinquante à l'heure! C'est la première "Petite Curie".

A son bord, un médecin, un assistant, un chauffeur, Marie, bien sûr, et Irène, sa fille, qui vient tout juste d'avoir dix-sept ans.