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Jean-Pierre Duquette (Préfacier, etc.)
EAN : 9782894060773
233 pages
Bibliothèque Québécoise (22/03/1995)
3.79/5   7 notes
Résumé :
— Appelle-la Didace, Didace. T'entends, Phonsine ?
Phonsine essaya de répéter le nom après lui, comme pour prêter serment: «Didace... Marie-Didace». Mais elle n'y parvint pas.
En signe de vie, elle mit toutes ses forces à soulever un peu la main. Puis, impuissante, elle la laissa retomber dans la coulée de lumière que la lampe de la cuisine traçait sur la courte-pointe. Dans l'ombre, son visage ruisselait de larmes et son corps continuait à trembler, n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le roman le survenant se terminait par le départ de l'étranger, aussi subit que son arrivée. Mais ce n'était pas la fin des aventures des paysans du Chenal du Moine. L'auteure québécoise Germaine Guèvremonta repris la plume et a ramené tout son beau monde pour une nouvelle aventure. Mais Marie-Didace n'est pas une suite à proprement parler, l'homme qui a soulevé tant de passion fait attendre son retour, mais le reste du village continue de vivre sa vie comme un long fleuve tranquille. En effet, il ne s'y passe pas grand chose à part des chicanes de famille. C'est que les relations sont tendues entre L'Acayenne, cette veuve profiteuse qui a épousé le vieux Didace Beauchemin, et les enfants de celui-ci : Amable et sa femme Alphonsine enceinte jusqu'au cou. Et pas très loin, il y a toujours la voisine Angélina qui attend le retour de son bel étranger… Il n'est peut-être plus là, mais tout le monde pense à lui et parle de lui. Il occupe encore toute la place. Tous ces personnages, qu'on a connus dans l'autre livre, on les retrouve ici développés encore davantage, plus complets et complexes, plus humains.

On dit du roman Marie-DIdace qu'il est une peinture fidèle du monde rural, avec ses personnages drôles et attachants, simples et authentiques comme l'étaient les paysans québécois. On dit aussi que ses dialogues aux accents de vérité étaient proches du parler des gens de l'époque. Tout ça, on ne peut le nier. Ces qualités et d'autres en font, en 1947, un des derniers grands romans du terroir, un genre à l'agonie. Si beaucoup de ces romans ont mal vieilli, ça ne paraît pas trop ici malgré mes présomptions initiales. Bon, le décor et les préoccupations des paysans rejoignent un peu moins les lecteurs du 21e siècle, mais le coeur de l'histoire, c'est les relations entre les femmes. L'Acayenne joue un peu le rôle de la méchante de service, mais pas trop, et elle s'acquitte bien de ce rôle. Didace commence à comprendre qu'elle l'a épousé pour assurer sa sécurité mais il s'en accomode, Phonsine craint qu'elle cherche à usurper sa lace ou son héritage. Les petits drames familiaux, et d'autres encore, ajoutés aux rêves et à la recherche de bonheur de chacun, et éventuellement à un sentiment de culpabilité, trouve encore un écho de nos jours. Je termine en disant que la fin aux accents tragiques m'a épaté.
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Un texte ancien, qui date de 1947 et qui raconte la vie dans un village tranquille du Québec.

Le titre, c'est Marie-Didace, mais c'est beaucoup plus l'histoire de la mère de Marie-Didace, Phonsine, qui a du mal à oublier le « Survenant », héros du roman précédent de l'auteure. Comme c'était la coutume alors, Phonsine et son mari Amable habitent la maison familiale de Didace Beauchemin, père d'Amable. La quiétude de Phonsine est bouleversée lorsque Didace revient un jour à la maison avec une nouvelle épouse « l'Acayenne », une femme aussi forte de corps que de tempérament, tout le contraire de la pauvre Phonsine qui ne peut que souffrir en silence. Et les malheurs de cette famille ne s'arrêteront pas là…

Particulièrement pour ses dialogues, le roman utilise la langue d'une époque révolue, avec de nombreuses expressions et des accents qui n'ont plus cours au Québec. Certains mots proviennent du vieux français, mais d'autres sont carrément des déformations d'anglicismes, comme « nevermâgne »souvent répété, qui vient de l'anglais « never mind ».

Même si on dit que le roman est indépendant, il vaut mieux avoir lu l'opus précédent car on aura du mal à situer les réflexions des personnages qui font souvent référence à ce fameux Survenant qui a conquis le coeur des femmes du village.

Malgré ces difficultés, l'auteure arrive à faire partager les grandes tragédies de cette saga familiale et apporte ainsi un témoignage d'une époque.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Menton fourchu,
Bouche d’argent,
Nez cancan,
Joue bouillie,
Joue rôtie,
Tit oeil,
Gros oeil,
Sourcillon,
Sourcillette…

(Fides, p.146)
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Croyez-vous ça, vous, notaire, qu’il y a un enfer, avec des flâmes, des démons à grand’fourches, le yâble et son train comme sur l’image de la mauvaise mort ?

(Fides, p.125)
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Videos de Germaine Guèvremont (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Germaine Guèvremont
Le mardi 11 juin 2019, BAnQ réunissait des experts renommés des domaines de l'intelligence artificielle et de la culture au Forum économique international des Amériques - Conférence de Montréal.
Certaines parties de cette conférence sont en anglais.
***
Animé par Jean-Louis Roy, pdg de BAnQ.
Panélistes :
- Jade Leung, responsable de la recherche et des partenariats, Centre pour la gouvernance en intelligence artificielle, Oxford University;
- Marc-Antoine Dilhac, professeur agrégé au Département de philosophie et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éthique publique et théorie politique, Université de Montréal, instigateur du projet de Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l'intelligence artificielle en 2017;
- Véronique Guèvremont, professeure titulaire à la Faculté de droit et titulaire de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles, Université Laval;
- Hughes Sweeney, producteur exécutif du studio interactif, Office national du film du Canada;
- Éric Marcoux, vice-président, architecture et innovations TI, La Capitale groupe financier.
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