Tignes, "ce village lové au coeur des Alpes comme un bijou dans son écrin" est menacé par la construction d'un barrage hydroélectrique. Certes il y va de l'intérêt général "si le pays ne manquait pas de bras, il manquait cruellement d'énergie", mais cela justifie-t-il l'exode d'une population? Cela justifie -t-il la profanation des tombes? Pourquoi le barrage doit-il être construit sur leur terre? Alors les Tignards font de la résistance avec à leur tête Marie, telle
Jeanne d'Arc...
"Malgré le bruit infernal qui montait du vallon", rythmée par les saisons, la vie continue au village. Transhumance, fenaison, fêtes de famille et pour Marie premiers émois d'adolescente. La construction du barrage marquera-t-elle aussi la fin de l'amitié qui la lie avec Camille et Georges?
Certes on sait que le combat de Marie et des Tignards est inutile, et pourtant on ne peut s'empêcher d'espérer avec eux, tant ils se battent avec conviction pour leur vallée. Et puis on se demande aussi jusqu'où la jeune fille est prête à aller pour défendre sa vallée... On ne peut qu'admirer sa détermination qui la confronte au préfet, et même à un ministre.....
Le style fluide et la structure du roman en courts chapitres rend le livre très agréable à lire, idéal pour les journées automnales de ce mois de juillet