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Mireille Davidovici (Autre)
EAN : 9782020044875
445 pages
Seuil (01/10/1976)
3.91/5   46 notes
Résumé :
Mary Barnes était infirmière lorsque à 42 ans, elle commença à éprouver les premiers symptômes de ce qu'on appelle la " schizophrénie ". Elle entra à Kingsley Hall, l'unité expérimentale créée par les antipsychiatres anglais sous la direction de Ronald Laing, où on sut la laisser régresser jusqu'à des stades très primitifs de la vie affective. Elle put ainsi, à travers cette mort symbolique, renaître à elle-même, délivrée du n?ud de conflits relationnels qui l'avait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Sombrer au plus profond de la folie pour s'en débarrasser totalement… Telle fut la voie suivie par Mary Barnes pour retrouver une vie normale, à supposer que la folie est un terme galvaudé qui ne désigne, finalement, rien d'autre que l'état de lucidité et d'honnêteté le plus criant d'un individu.

Mary Barnes est née en 1923 en Angleterre. Son éducation se fera d'une manière aussi convenable que la famille dont elle est issue. Mais en réalité, sous ses apparences irréprochables, la famille de Mary Barnes se cannibalise à force de non-dits, de rancoeurs et de frustrations ravalées qui finissent par créer une ambiance délétère. Malgré tout, Mary poursuit sa route et se lance dans une multitude d'activités : elle fait des études d'infirmières, rejoint l'armée britannique en Afrique pendant un an, donne des cours en tant qu'enseignante et connaît une période mystique lorsqu'elle tente de se faire admettre dans un couvent de Carmélites. Il n'empêche, ce flux d'énergie qui se manifeste à travers tous les projets menés par Mary ne parvient pas à surmonter les nombreuses crises de dépression qui n'auront cesse de rythmer sa vie. Les premiers symptômes de la schizophrénie surviennent alors qu'elle a 42 ans. Mary Barnes n'évite pas des périodes d'hospitalisation psychiatrique où on lui fait subir les traitements classiques des électrochocs et de l'insuline, mais ce mode de prise en charge ne lui convient pas. Elle s'informe alors des différents mouvements psychanalytiques, écrivant même à Anna Freud, et finit par être mise en relation avec Ronald Laing, le chef de file du mouvement antipsychiatrique. Au sein de Kingsley Hall, le centre que ce dernier vient de mettre en place, Mary Barnes aura la possibilité de « régresser » jusqu'à des stades primitifs de sa vie affective. Alors qu'on peut croire qu'elle a atteint le point de non-retour, délaissant tous les aspects de sa personnalité sociale pour n'en laisser s'exprimer que ses composantes les plus primitives, les mois et les années nous prouvent au contraire que Mary Barnes renaît de ses cendres. Non seulement elle se retrouve telle quelle l'était avant son expérience de régression, mais en plus les symptômes de la schizophrénie ont disparu. A travers cette mort symbolique, Mary a su se défaire des noeuds de conflits relationnels qui l'avaient emprisonnée jusqu'alors et apprendre ce qui faisait sa singularité et ce qui la distinguait des autres.



Le livre reste un peu trouble lorsqu'il s'agit d'évoquer les premières étapes de la régression. Joseph Berke, psychiatre à Kingsley Hall aux côtés de Ronald Laing, a suivi Mary Barnes sur toute la durée de cette période. Jamais il ne semble avoir encouragé Mary Barnes à suivre telle voie plutôt que telle autre dans la poursuite de sa guérison. Il semblerait que, du début jusqu'à la fin, Mary ait été seule commandant à bord du vaisseau, connaissant instinctivement ce qui lui permettrait de retrouver un équilibre mental, et profitant des conditions de vie et de l'équipe médicale attentive du Kingsley Hall pour mener à bien son projet. Si Joseph Berke parle de régression, ce n'est qu'a posteriori, lorsque Mary, ayant franchi les étapes de sa reconstruction, parvient enfin à mener une vie normale en-dehors de Kingsley Hall. La fonction des thérapeutes de l'antipsychiatrie est alors difficile à définir : servent-ils seulement à permettre à leurs « malades » de franchir eux-mêmes les étapes de leur « guérison », si tant est que ces termes aient encore un sens ? La question reste ouverte. Au-delà de cet aspect, l'antipsychiatrie innove surtout dans la vision qu'elle propose de la maladie, des malades et de la relation thérapeute/patient. Les opinions livrées par Joseph Berke s'éclairent à la lecture du récit de Mary Barnes, qui commence par évoquer le milieu familial dans lequel elle a grandi avant de décrire les étapes de sa régression. Ce regard porté sur le passé permet de comprendre les difficultés présentes de Mary. Elle prouve bien que la folie vient de l'extérieur, mais elle révolutionne le regard porté sur le fou en montrant combien il s'agit, en réalité, de la personne la plus sensible et la plus lucide du milieu pathogène qui l'entoure.

« le plus souvent, une personne cataloguée comme « malade mentale » est le bouc émissaire sur lequel se déchargent les troubles affectifs de sa famille ou de son entourage, alors qu'en réalité elle peut être le membre « le plus sain » du groupe. »

Ce livre, publié en 1971, a été écrit par Mary Barnes alors que sa guérison était accomplie. Il ne s'agit pas de faire de Mary une femme-dieu triomphante qui vainc dans tous les domaines et s'accomplit à chaque instant de sa vie, mais une femme capable de vivre de manière indépendante, en toute sérénité d'esprit. Capable d'avoir des projets et de mener une vie sociale satisfaisante. Bien sûr, il reste toujours à Mary le regret de n'avoir pas su dépasser son appréhension de la maternité pour fonder une famille, mais cette déception ne vire pas à l'obsession et Mary peut se satisfaire de la reconnaissance dont jouissent ses oeuvres d'art jusqu'à la fin de sa vie. C'est dans ce contexte d'un équilibre mental retrouvé que Mary Barnes décrit son parcours. Elle l'analyse avec tout le recul nécessaire et sans omettre de livrer la moindre de ses pensées, aussi impudiques et incorrectes qu'elles puissent paraître. C'est en se montrant franche avec elle-même et avec ses proches que Mary a réussi à se reconstruire, et cette habitude ne l'aura certainement jamais quittée. le récit de Mary Barnes est entrecoupé de parties écrites par Joseph Berke qui nous permettent de lire son histoire sous un autre angle et d'éclairer notre vision de la folie.

« On me demande souvent : « Mary est-elle guérie, son traitement est-il terminé ? »
En fait, comme le souligne David Edgar dans sa pièce, on « traite » les cuirs et les peaux. Il serait donc plus raisonnable de formuler ainsi les interrogations : « Mary peut-elle se faire facilement des amis et lier connaissance ? », « Peut-elle vivre et travailler d'une manière créatrice ? », « Peut-elle trouver un sens et une satisfaction à sa vie ? ».
Je pense qu'elle le peut. »

Ce Voyage à travers la folie est fascinant de bout en bout, non seulement parce qu'il donne à considérer le monde d'une autre façon, mais aussi parce qu'il évoque d'une manière éclairée les difficultés qui naissent de la vie en société et des relations nouées avec autrui. le ton est parfaitement neutre, objectif : jamais Mary Barnes ne s'apitoie sur son sort ni sur son passé. Lorsqu'elle parle de sa famille, elle ne renie pas son caractère pathogène mais elle ne l'en accuse pas, pas plus qu'elle ne lui en veut de l'avoir rendue si fragile. Quant à Joseph Berke, sa fonction le limite à tenir le rôle de simple témoin. Il accompagne Mary Barnes mais ne cherche jamais à l'influencer ou à la guider suivant ses jugements de valeur ou ses opinions.
La force de ce livre tient en ce qu'il fait la démonstration implacable qu'il est possible d'atteindre la déchéance apparente la plus totale pour se reconstruire. Il montre que la puissance se trouve en chaque individu, que l'épanouissement s'atteint à travers l'autonomie et la lucidité. Appliquée à l'échelle universelle, cette pensée devient une utopie, mais elle est porteuse de promesses si lumineuses qu'il est difficile de ne pas la cautionner.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Alors, tout de suite je commente la note de l'éditeur qui proclame Mary Barnes guérie, et en fait non, elle n'est pas "guérie" mais peut à nouveau vivre en société, tisser des liens et donner du sens à sa vie notamment à travers la peinture.

L'esssentiel du livre concerne la description des "descentes" successives de Mary Barnes lorsqu'elle se trouve à Kingsley Hall. Beaucoup de détails scatologiques, j'y ai lu une lutte contre sa colère, contre "ça" comme elle l'appelle et contre ses sentiments de culpabilité. le rôle des psy de Kingsley Hall n'est absolument pas éclairci. Finalement ils accompagnent un peu malgré eux les descentes de Mary qui mène sa barque un peu comme elle veut. A ce propos il est assez surprenant de constater qu'avant de se retrouver à Kingsley Hall elle était capable de se retenir de sombrer dans la régression et que une fois à Kingsley Hall elle se laisse porter par ses pulsions à régresser. C'est forcément le parcours d'une folie hors du commun notamment par sa capacité à contrôler ses descentes. Ce que ce livre n'apporte pas c'est quelles sont les méthodes utilisées par "l'anti-psychiatrie", l'impression donnée est qu'il n'y en a aucune, que chaque "fou" est un peu livré à lui-même, que Kingsley Hall est un endroit où l'on peut se laisser aller à sa folie mais sans aucune certitude de s'en sortir autrement que grâce à la "lassitude" d'endurer cet état. En tout cas c'est l'impression que tout cela m'a donné. On y découvre aussi comment la manipulation de sa merde est supplantée par la peinture, au pinceau puis surtout au doigt, et par la même la naissance d'une artiste. L'idée de tout cela est que les régressions et surtout les remontées grace aux interactions dans la maison notamment avec Joseph Berke ont permis a Mary de se reconstruire des "bases" affectives plus saines. Mais rien n'est certain quant à l'efficacité de ce procédé, surtout lorsqu'on apprend que Mary continue à régresser de temps à autres lorsqu'elle est aux prises avec "ça". On peut se poser la question d'un besoin de mise en scène de sa folie, Mary passant rapidement d'un âge à l'autre dans sa régression, tantôt adulte tantôt nourrisson selon la situation. Besoin de mise en scène qu'elle transcende par la peinture notamment... Schizophrène ? Pas si sûr après tout elle ne perd jamais totalement contact avec la réalité. Et les symptômes de sa supposée schizophrénie en dehors de son désir de régresser ne sont jamais clairement identifiés. Bref, ce livre laisse plus de questions qu'il n'apporte de réponses. C'est l'histoire d'un cas parmi des milliers d'autres et d'une voie de guérison qui n'en est pas vraiment une. Mary n'a t-elle pas tout simplement trouvé un autre moyen d'expression de sa folie qu'est la peinture ? Ce qui lui permettait de vivre à côté de cela à peu près normalement.
C'est un livre difficile à lire. Je l'ai mis de côté plusieurs fois mais je voulais avoir les clés de sa guérison et c'est pour cela que je l'ai lu jusqu'au bout. Finalement je suis déçue, aucune clé, juste des incertitudes et la seule conviction que la folie de Mary Barnes était juste un cas à part.
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Ce livre est comme un roman, on suit le parcours d'une femme, d'une patiente, de la construction de structures de soins autour, ça vit, ça souffre, ça se réjouit, ça pleure, c'est dur...
Toutefois je l'ai trouvé longuet et parfois mal écrit. Ces deux critères n'étant pas nécessairement adéquat concernant ce type d'ouvrage mais bon ils ont eu leur importance pour moi, pour en arriver à ne pas fondre de plaisir dans cette lecture. Qui a par moments été pénible.
Pas un indispensable, mais pour ceux que la psychiatrie interpelle, fait poser des questions, c'est un ouvrage dans la masse d'informations possible qu'il n'est pas inutile de lire. Mais, pas indispensable, non.
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Il faut parfois sombrer au plus profond de soi même pour être à même de renaître. C'est l'expérience tentée par Mary Barnes, ancienne infirmière déclarée schizophrène à l'age de 42 ans, et de quelques psychiatres réunis au sein d'un communauté qui traite de la même manière soignants et soignés. Cette absence de hiérarchie et le refus de soins médicamenteux fait du Kingsley Hall la première communauté symbole de l'anti-psychiatrie, menée par un chef de file emblématique et charismatique : Ronald Laing, parfois même appelé "gourou" dans cet essai.

Scindé en plusieurs parties décrivant les différentes phases de l'évolution mentale de Mary Barnes, ce livre offre un intérêt supplémentaire du fait de son écriture à "quatre mains". Ainsi, ce voyage se fait à travers les pensées conjointes de Mary et de son psychiatre, Joseph Berke, avec lequel elle nouera une relation essentielle pour son travail de régression puis de renaissance. Deux facettes qui nous plongent dans l'intimité de la "folie" avec un apport à la fois personnel et médical.

Un essai important qui marquera l'histoire de la psychiatrie et qui permet de mieux comprendre ces schizophrènes que notre société repousse au lieu d'accepter.
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Dans les années '60 et ‘70, l'antipsychiatrie s'est constituée à partir du refus de certaines méthodes brutales couramment utilisées dans les hôpitaux psychiatriques. Elle a considéré que la maladie mentale n'est pas « organique », mais qu'elle a des origines psychologiques et sociales. Ce postulat a conduit à des innovations thérapeutiques, suscitant de l'enthousiasme et de grands espoirs chez les proches des malades.

Ce livre a été écrit par une ancienne malade, Mary Barnes. Ayant sombré dans la schizophrénie à l'âge adulte, elle est devenue la patiente de Joseph Berke, un disciple de Ronald Laing qui a été présenté comme le "pape" de l'antipsychiatrie.
Pendant l'hospitalisation de Mary Barnes, le psychiatre l'a laissé régresser librement à des stades très primitifs. Cette pénible dérive a permis à la patiente de dépasser les conflits à l'origine de sa maladie, et ensuite de recommencer sa vie presque à zéro. Apparemment guérie, Mary Barnes est devenue une artiste reconnue.
Cette guérison est-elle vraiment un modèle possible pour guérir les psychotiques ? Beaucoup l'ont cru après avoir lu ce livre déjà ancien (paru en 1971). Pour ma part, j'ai maintenant beaucoup de doutes sur l'efficacité de ces méthodes. Aujourd'hui, on ne parle plus guère de l'antipsychiatrie: est-elle définitivement "enterrée" ?
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que c’est l’angoisse d’être pris pour un « malade mental » qui explique pourquoi le personnel, dans la plupart des hôpitaux psychiatriques, se conforme rigoureusement à une tenue vestimentaire et un comportement ne s’écartant pas des normes et résiste aux tentatives de désinstitutionalisation de la relation malade-soignant. Il était très amusant de voir ce genre de personne visiter Kingsley Hall.
Dès qu’ils remarquaient que la plupart des habitants de la maison s’habillaient et parlaient de la même manière, on pouvait sentir leur angoisse atteindre des hauteurs records tandis qu’ils s’efforçaient de distinguer les patients des soignants. Neuf fois sur dix, leurs conclusions étaient complètement fausses. Je ne sais combien de fois on pensa que Mary était l’infirmière-major et on prit des « psychiatres » pour des « schizophrènes », s’adressant à eux comme s’ils l’étaient. Quel embarras reflétait le visage du visiteur quand on lui apprenait que le « pauvre fou » avec qui il avait bavardé n’était autre que le Dr Laing, le Dr Berke ou le Dr Redler.
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Les psychiatres, pour la plupart, sont incapables de communiquer avec les patients ayant atteint les stades les plus profonds de la régression parce qu’ils n’utilisent pas leur propre réservoir, pourtant immense, d’émotions primitives pour entrer en contact avec ces individus. Ils essaient de forcer l’autre à parler sur un mode « rationnel » alors qu’il (ou elle) a décidé depuis longtemps de s’exprimer dans un langage « irrationnel ». Et, par « irrationnel », je n’entends pas « inintelligible ». Je veux parler du langage du nourrisson, des mélodies des premiers sentiments qui sont très compréhensibles en eux-mêmes.
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La vie familiale ressemblait à de la glace, de la glace fragile. Chacun souhaitait voir fondre cette glace, avait besoin d’amour. Mais nous craignions tous d’être noyés, si jamais la glace se rompait. La violence et la colère se cachaient, menaçantes, derrière nos plaisanteries. Vus de l’extérieur, nous formions une bonne famille. Matériellement, nous ne manquions de rien : une nourriture de qualité, du lait à volonté, des fruits, des œufs, du linge bien tenu et une maison suffisamment grande. Cependant, au-delà des apparences, nous étions déchirés par la haine et le désir de nous entre-tuer.
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[…] les expériences que traverse la personne étiquetée « schizophrène » et qui sont répertoriées sous le terme commun de « psychose » ne sont pas du tout inintelligibles, c'est-à-dire folles. Elles se manifestent simplement dans un autre ordre de réalité, voisin du rêve éveillé. La société invalide ces expériences en les qualifiant de « maladie » ou de « folie », ce qui est une manœuvre interpersonnelle fondamentale, pratiquée par les peuples de culture occidentale, pour lesquels les rêves et les états proches du rêve ne sont pas des véhicules valables de la réalité, quelle que soit la vérité qu’ils expriment.
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On me demande souvent : « Mary est-elle guérie, son traitement est-il terminé ? »
En fait, comme le souligne David Edgar dans sa pièce, on « traite » les cuirs et les peaux. Il serait donc plus raisonnable de formuler ainsi les interrogations : « Mary peut-elle se faire facilement des amis et lier connaissance ? », « Peut-elle vivre et travailler d’une manière créatrice ? », « Peut-elle trouver un sens et une satisfaction à sa vie ? ».
Je pense qu’elle le peut.
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