Une mine d'or quant à la diversité et à l'histoire des rôles et des masques de la Commedia Dell'Arte que l'on retrouve à la fois dans les masques du carnaval de Venise et dans la tradition du théâtre italien.
Chaque rôle est illustré par une photographie d'acteur portant le costume, le masque lui-même, son histoire et ses particularités sont expliquées dans les textes, avec parfois quelques poèmes et extraits de pièces de théâtre. Une kyrielle d'oeuvres de peintres comme Pietro Longhi pour la plupart, accompagnent les gravures et autres documents. L'iconographie est riche ainsi que le texte, de qualité.
Moretta, bauta, volto, tous les masques sont là, Colombine, Arlequin, Mattacino et bien d'autres accompagnent les dominos du Carnaval. La Venise des masques est dévoilée dans cet ouvrage très complet sur le sujet.
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On appelait "larve" ou encore "visage" un masque blanc qui accompagnait toujours la bauta classique. Elle existait aussi en version noire, mais d'un usage très limité et documenté uniquement par une aquarelle de Grevembroch qui ne manque pas, dans la légende, d'en faire remarquer la singularité. Son premier nom est facilement rattachable au latin, qui indiquait par le vocable "larva", les fantômes et les phénomènes de caractère spectral. En effet, au clair de lune, dans une ville éclairée seulement par les lumignons des codegas, les Vénitiens qui rentraient chez eux après une nuit de plaisir passée au théâtre, au café, au bordel ou à la table de jeu de quelque maison patricienne, devaient bien avoir l'air de spectres un peu funèbres avec ces "visages" blancs au milieu de tant de noir.
Soutenues par le seul tricorne que l'on enlevait donc jamais de la tête, les "larves" étaient utilisées indistinctement par les hommes et par les femmes, comme la bauta, leur forme spéciale permettait de boire, de manger et de respirer à l'aise tout en préservant l'incognito et irritant parfois la curiosité obstinée des paparazzi de l'époque et autres assoiffés de commérages ("ciacole" en dialecte vénitien).
Le domino constituait une variante élégante de la bauta vénitienne.C'est un déguisement de carnaval typique avec cape. Les Français furent les premiers dans la seconde moitié du XVIe siècle à donner ce nom au manteau à capuchon utilisé par les moines et devenu, par caprice de la mode, un habit très répandu.
Danilo Reato : L'esprit des cafés en Europe
Dans le
café "les quatre chats", à Trouville,
Olivier BARROT présente le livre de
Danilo REATO, "l'esprit des cafés en Europe", aux éditions Plume. En
illustration, BT
photos de l'ouvrage.