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Matriochkas tome 1 sur 2
EAN : 9791097232245
Plumes du web (06/11/2018)
4.1/5   26 notes
Résumé :
Depuis près de soixante ans, le pouvoir appartient aux femmes. Une mystérieuse épidémie a lourdement décimé la population masculine et l’isolement des survivants a conduit à une réorganisation totale de la société.
Au cœur de la capitale, Gabrielle, chauffeuse de taxi, mène une vie sans histoire entre son boulot et ses amies. Un soir, au détour d’une course réalisée pour une riche cliente, elle va se retrouver plongée dans une intrigue inquiétante.
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Ce roman est une dystopie, c'est à dire une société imaginaire créée par l'auteure afin de faire réfléchir à la nôtre : contrairement à l'utopie qui propose un monde idéal, la dystopie propose une civilisation qui se prétend parfaite mais qui est en réalité totalitaire et donc cauchemardesque pour ses habitants. Et c'est bien le cas dans celle-ci car dans le but d'éradiquer les violences faites aux femmes, un virus a été créé et a quasi éradiqué tous les hommes... quant aux survivants, ces derniers sont parqués dans des pôles où la vie est loin d'être paradisiaque. Vous comprenez le concept? Ne perdez pas de vue qu'il s'agit d'une fiction, que l'auteure n'a nul but d'éliminer tous les hommes de notre monde lol mais bien d'amener à une réflexion sur les rapports entre les deux sexes.
Fin de l'explication lol mais il me semblait important de vous réexpliquer cela avant de revenir au roman lui-même ;)

Comme toujours, laissez-moi vous conter le début de l'histoire : déjà, je voudrais attirer votre attention sur la citation qui ouvre le roman et qui amène déjà à la réflexion : il s'agit de la célèbre phrase de la grande écrivaine et philosophe, Simone de Beauvoir : "N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis". Force est de constater que cette phrase est totalement et malheureusement toujours d'actualité et que nos droits, dans de nombreux pays, ont régressé.
Christelle Da Cruz, elle, va proposer une variante à cette phrase puisque ce sont les droits des hommes qui vont être remis en question : l'inverse comme elle l'indique ;)

Le roman s'ouvre en juin 2023 (nous sommes donc quelques années dans le futur) dans la cité d'Antigonia : ce nom a été crée sur le personnage d'Antigone, symbole de la résistance aux hommes, depuis l'Antiquité : les bases sont donc données alors que nous n'avons même pas lu un mot. L'histoire commence "in medias res" (ou au coeur de l'action, ;) ) puisqu'il s'ouvre sur un silence de plomb! Original, non? mais qui nous laisse entendre que le moment est grave... Nous sommes pourtant en plein milieu d'une discussion sérieuse entre neuf femmes et deux camps semblent s'affronter : l'un mené par une dénommée Rebecca qui souhaite agir alors que de l'autre, il y a Marion qui, elle, semble effarée par ce qu'elles s'apprêtent à faire et souhaite visiblement reculer. Mais elle est bien seule... Les autres sont déterminées : on comprend que le sujet est sérieux, que l'opération envisagée est minutieusement préparée et ce, depuis longtemps et que l'opération aura lieu dès le lendemain. On peut déjà craindre le pire puisque l'on évoque des pôles d'enfermement (ce terme évidemment nous faisant penser à de la prison) et surtout, on parle de la propagation d'un virus!!!!! Si l'on n'a pas lu le résumé, on ne sait donc pas à quoi tout cela va servir. En revanche, Rebecca laisse entendre que cette opération aura des répercutions sur le long terme et semble ravie de ce qui va en découler.
Le chapitre 2, lui, se situe toujours dans la même cité mais nous sommes cette fois en 2081, c'est à dire que quasiment 60 ans se sont écoulés entre les deux chapitres. Nous faisons cette fois connaissance avec Gabrielle, une jeune femme au langage fleuri, qui peste contre sa voiture (ou son taxi) qui ne souhaite pas démarrer. Elle est contactée par sa patronne, Dotie, qui l'envoie faire une course près de l'Opéra. On une première description de la ville et si l'on ne savait pas que l'on a fait un bond dans le futur, on pourrait se dire que cette cité ressemble à n'importe laquelle de nos mégalopoles modernes. Premier mystère, la cliente demande à être récupérée à l'arrière de l'Opéra et cette rencontre fortuite va bouleverser la vie de notre héroïne. Il s'agit d'une femme âgée d'une soixantaine d'années environ, qui est visiblement habituée à l'autorité et a une classe évidente. Elle demande à être amenée à un endroit appelé "Greefairy" : ce nom, qui évoque l'univers des fées, est un réalité un "bar de nuit" réputé pour ses fêtes, voire être un lieu de débauche où drogues et autres substances que l'on qualifierait aujourd'hui d'illicites, semblent être monnaie courante. Pourtant, c'est un le lieu de la consommation de drogue encadré, nous précise-t-on (là, on se dit alors que ce n'est pas comme chez nous, même s'il y a les fameux "centres de shoot" parisiens). On se demande alors ce que cette femme d'un âge certain vient faire ici, même si elle a précisé à Gabrielle qu'elle cherchait un homme et visiblement, ces derniers ne sont pas faciles à trouver en ville. La jeune femme semble surprise et l'on apprend qu'ils sont peu nombreux et obligés de se cacher. On se demande alors pourquoi. La cliente souhaite être attendue et après une heure, celle-ci revient et désire, cette fois, être conduite au quartier Evita (encore une femme, symbole de la résistance, argentine, cette fois) qui se trouve être le "plus huppé de la ville". Elle la paye alors grassement à la grande surprise, une fois encore, de Gabrielle. Elle l'informe qu'elle refera appel à elle dans les jours prochains. Une fois seule, la jeune chauffeuse de taxi se demande si elle doit poursuivre son travail et se poster près des Arènes (tiens, tiens, un autre lieu atypique qui se trouve dans un quartier où l'on trouve de nombreux bars et boîtes de nuit mais surtout, on apprend l'existence de "Jeux", ce qui n'est pas sans rappeler les arènes antiques (elles sont d'ailleurs inspirées du Colisée, apprend-on) où se déroulaient les combats de gladiateurs... mais nous sommes en 2081, n'est-ce pas? bien loin de l'Antiquité... et pourtant... Je vous invite, d'ailleurs, à apprécier l'imagination de l'auteure dans la création de son monde et du choix des noms) Après quelques courses, elle décide de rentrer chez elle où elle retrouve sa colocataire qui, elle aussi, s'adonne à des substances bien peu "traditionnelles", si vous voyez ce que je veux dire... ce qui énerve considérablement Gabrielle qui, elle, ne semble pas donner là-dedans (son seul défaut est la cigarette). Elle garde la tête froide et est toujours intriguée par sa soirée et sa rencontre avec sa mystérieuse et élégante cliente si bien qu'elle finit par les raconter à Viviane, qui comme elle, n'en revient pas, ni du prix de la course, ni du fait qu'elle cherchait un homme "non répertorié"! Là, on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche vraiment, surtout lorsqu'elle précise que si l'un d'entre eux se baladait en ville, ce serait un événement tel qu'il serait recherché, sa présence annoncée aux médias et pire arrêté comme s'il était prêt à déclencher l'apocalypse. Cette fois, aucun doute n'est permis : on n'est vraiment plus dans notre monde! Il y a visiblement quelque chose qui ne va pas. Pourquoi les hommes sont-ils tous poursuivis comme s'ils étaient tous des criminels, tout simplement parce qu'ils sont hommes?! Evidemment, vous le saurez en lisant ce très bon roman... Je ne vais pas plus loin dans ce très riche chapitre 2 mais sachez qu'il pose les bases de cette société futuriste et matriarcale qu'il faut vraiment vraiment appréciée à sa juste valeur grâce à la créativité de l'auteure. Après l'avoir lu, on sait que les techniques et les relations ont sacrément évolué (je vous laisse découvrir comment) mais tout se tient et semble crédible. On plonge dans un univers qui n'est pas le nôtre sans aucun souci et l'on va découvrir progressivement une intrigue qui prend place dedans.
Vous l'avez bien vite compris, Gabrielle va revoir sa mystérieuse cliente et faire la connaissance avec l'homme qu'elle recherche. Mais qui est-elle et qui est-il? quel rapport a-t-il avec cette femme? pourquoi semble-t-il vouloir l'entraîner dans leurs histoires? En tout cas, après cela, la vie de notre héroïne ne sera plus jamais la même et tout un pan de son monde va lui être révélé et évidemment, elle aura des choix à faire... Mais bien sûr, je vous laisse le soin de les découvrir par vous-même.

J'ai beaucoup aimé ce personnage de Gabrielle qui est une femme à la fois forte et fragile : élevée et endoctrinée dans une société qui prône la peur des hommes, elle ne va pas pour autant s'évanouir quand elle va en rencontrer un, pour la première fois de sa vie. Au contraire, elle va réagir avec intelligence et sensibilité car elle comprend bien vite qu'il y a "quelque chose de pourri dans la cité d'Antigonia". Bien sûr, elle va succomber aux charmes du jeune homme qui s'appelle Alexandre mais ce n'est pas pour autant qu'elle va s'engager sans réfléchir. Forcément, la découverte des aspects les plus sombres de son monde vont remettre en question sa vie et bientôt, elle n'aura plus de choix. Elle devra entrer elle aussi en résistance...

Quant à Alexandre, c'est un homme de 2081, ce qui veut donc dire qu'il a passé majoritairement la plupart de sa vie (il a 30 ans environ et elle, 28) dans ces fameux pôles d'enfermement où la vie est horrible, n'ayons pas peur des mots. On pourrait penser qu'il serait dur, amer, voire misogyne (après tout, il a souffert à cause des femmes) et bien non, c'est tout le contraire : c'est un combattant (il lutte pour les droits des hommes et leur liberté ) et c'est un homme ouvert, chaleureux, drôle et auquel Gabrielle (comme nous) nous ne pouvons que succomber.

Volontairement, je ne vous parlerai pas des personnages secondaires car je vous les laisse les découvrir : je ne dirais que quelques mots sur Rebbeca : certes, ce qu'elle a vécu peut expliquer sa haine des hommes mais fallait-il, pour autant, les rendre tous responsables au point de les annihiler ou quasi? sûrement pas! c'est une femme froide et dure, bien représentative des dirigeants de dictature, quelle qu'elle soit!

Mais si j'ai beaucoup aimé cette histoire, c'est parce que, outre le fait qu'elle propose une romance, ce n'est pas ce qui l'emporte totalement. D'abord et avant tout, il s'agit de dystopie. On est dans un monde futuriste où pour éliminer les violences faites aux femmes, on a éliminé quasi tous les hommes (je ne révèle rien, c'est marqué dans le résumé) : faut-il vraiment en arriver là?
La question est posée mais le résultat ne semble pas si heureux que cela : je vous l'ai dit au départ, nous sommes dans une société totalitaire où il ne fait pas bon contrarier les idées du Mouvement (et oui, mouvement avec un "M" majuscule pour symboliser un parti unique qui semble régner sur tout la planète. Inquiétant, non? Où sont donc passées les libertés d'expression et de vote?) qui est dirigé par la fameuse Rebecca (celle du chapitre 1) celle donc qui voulait agir et lancer ce fameux virus.
A première vue, les femmes, sans homme, semblent vivre en harmonie, sans ces fameuses violences que l'on évoque tant tous ces jours (je vous mettrai à la fin une photo d'un passage prononcé par Rebecca qui évoque ce monde d'avant, qui l'a poussée à agir (le nôtre donc) et qui a tant fait réagir sur ma page Facebook et a attiré un monde fou (preuve que c'est un sujet brûlant et d'actualité) mais sont-elles heureuses pour autant? laissez-moi en douter puisqu'elles vivent dans un monde où la/les drogues semblent être légales : un "bon" moyen pour oublier la réalité? sans nul doute sinon, elles ne seraient pas autant légalisées! En "planant", elles oublient ce qu'elles sont et ce qu'elles vivent.
Quid donc des relations amoureuses puisqu'il n'y a pas d'homme? Là encore, toutes les femmes n'étant pas homosexuelles, on nous explique certaines passent des partenariats domestiques sur fond d'amitiés, que parfois il y a des unions d'amour mais que beaucoup finissent par de l'infidélité : super, n'est-ce pas?
Et les grossesses me direz-vous? comment font-elles pour avoir des enfants puisque les hommes sont absents ou contaminés par ce virus? là encore, tout est réglé (au sens, on ne déroge pas aux règles du "Mouvement") et tout est contrôlé : il faut l'aval de la Commission pour pouvoir avoir droit à une grossesse médicalement assistée et là encore, que faire s'il naît un garçon? et bien le sort de l'enfant n'est pas enviable puisqu'il est retiré à sa mère à l'âge de 12 ans (pour aller où?) et donc que forcément celle-ci en éprouve une souffrance épouvantable.
Voici donc quelques exemples de cette société, sans hommes, sans violences quotidiennes, où les femmes ont tous les pouvoirs : je vous laisse découvrir les autres aspects. Bien sûr, il est évident que certains aspects pour lesquels on se bat tant encore aujourd'hui, sont bien agréables puisqu'ils ont disparu en raison de l'absence des mâles (c'est pour éviter la répétition ;) )
Encore une fois, il s'agit d'une fiction faite pour nous faire réfléchir sur les rapports entre les deux sexes : posez-vous donc les bonnes questions, que vous soyez justement un homme ou une femme ;)
Vous verrez que la société futuriste offre aussi des avantages au quotidien et l'on voit l'aboutissement de certains débats qui agitent notre monde aujourd'hui : je ne suis pas sûre que la disparition des livres pour éviter la déforestation (soi-disant, je vous rappelle que c'est le Mouvement qui affirme cela) me plaise beaucoup : je suis une addicte de ma liseuse mais j'ai besoin aussi du toucher et de l'odeur du papier. de même, moins de monde conduit forcément à moins de problèmes de nourriture mais est-elle pour autant agréable si elle est aussi contrôlée (beurk à la gélatine verte)? En revanche, les caissons qui soignent, les moyens de paiement simplifiés, les moyens pour rester un peu plus jeune, l'omniprésence de la domotique pour simplifier la vie etc etc... semblent annoncer un futur assez intéressant. Pourtant n'oubliez jamais que derrière toutes ces technologies qui prennent de plus en plus de place dans notre vie, c'est aussi un moyen de savoir où l'on est, ce qu'on fait, quand et sûrement bientôt avec qui! Quid de la liberté de mouvement et de pensée? Tout ceci nous amène forcément à réfléchir sur notre monde et son futur...

Bref, je pourrais vous parler encore longtemps de ce qui fait la richesse de cette dystopie qui se lit facilement : l'écriture est fluide, l'histoire semble simple (en apparence, évidemment) et les personnages sont vraiment attachants (sauf Rebecca, mais cela, vous l'avez compris, enfin, je suis sûr qu'elle aura aussi ses fans). de plus, si vous n'avez pas envie de vous poser des tas de questions, ce n'est pas un souci, prenez ce roman simplement comme un bon moment de détente... vous ne le regretterez pas.
J'ai vraiment vraiment hâte de lire la suite et de voir comment ils vont s'en sortir : la fin nous laisse sur notre faim et l'on se dit, évidemment que le Mouvement ne va pas se laisser faire! Qui va s'en sortir? Qui va triompher? On alterne entre espoir et désespoir, on a peur pour nos personnages et l'attente sera terrible... mais je veux être optimiste.
Oui, nous femmes, nous allons devoir continuer tous les jours à nous battre pour faire reconnaître nos droits qui devraient être "naturels" mais l'auteure nous envoie aussi un message, ce n'est pas en tombant dans l'extrême que l'on fera avancer notre combat, bien au contraire! A méditer....
Lien : https://solysbooks.blogspot...
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Une lecture atypique pour un ressenti atypique 😄.
Cette romance sur fond de dystopie est tellement éloignée de mes lectures habituelles que je me suis véritablement amusée à la lire.
C'est un coup de coeur exceptionnel ❤️ pour cette histoire hors norme.

Le Monde a radicalement changé depuis ces 60 dernières années. Les femmes ont pris le pouvoir avec à leur tête Rebecca Gale, fervente défenseuse de la cause du Mouvement et qui vout une haine sans borne aux hommes. Pourquoi ? Quand ? Comment ? Cela relève du mystère le plus complet.

Toujours est-il qu'un virus s'est répandu sur le pays d'Antigonia et les hommes étaient les plus vulnérables face à celui-ci. Ils ont donc été tout simplement, peu à peu, évincés de la population.
Tout a été ensuite prévu dans les moindre détails. Travail, maternité, histoire, politique, les femmes du Mouvement gère absolument tout d'une main sûre et assurée. Mais jusqu'où sont-elles prêtent à aller pour conserver cet équilibre si chèrement acquis et dont elles sont fières ? Qu'ont-elles prévus ou déjà obtenus pour arriver à ce résultat tant espérer ?

Gabrielle est une jeune chauffeuse de taxi, célibataire et sans enfant qui va se retrouver au contact de personnes influentes et en disgrâces au mauvais endroit et au mauvais moment, un concours de circonstance malheureux ou opportun, c'est selon.
Rien n'était prémédité mais sa peur viscérale des hommes la désignera comme la personnes idéale malgré elle.
Elle est née et a vécu dans ce système matriarcal toute sa vie. Son ignorance et sa naïveté est grande, où plutôt son inintérêt flagrant.
C'est une jeune fille pleine de vie mais qui se freine. Ses doutes et ses peurs, des hommes et des relations amoureuses essentiellement, sont un frein à son épanouissement malgré son insouciance amicale et son travail qu'elle affectionne particulièrement, dû à sa passion de la vitesse. Une femme courageuse, déterminée et volontaire qui encaissera en quelques jours plus que certains dans une vie sans jamais flancher.
Alexander va venir bouleverser son univers, ses croyances, sa vie et sa vision des choses à tout jamais. Il sera sa plus grande peur puis le détracteur de vérités puis finalement sa source de bonheur et de vie.

Alex a réussi à s'échappé d'un pôle d'enfermement, il veut faire connaître sa vie et ceux des autres hommes arrachés à la vie dès l'âge respectable atteint. Et pour se faire, il se trouve qu'il a des alliés de taille et nombreux rattachés à sa cause. le monde doit connaître LA vérité sur eux, la gente masculine, et pour ça tous les risques sont bons à prendre.
Un homme déterminé, rempli de hargne et de rage prêt à tout pour retrouver sa liberté.
Mais dans son combat il ne s'attendait pas à tomber sur elle, Gabrielle, et ce qu'elle réveillera en lui.

Il va la rattacher à son combat tout autant qu'à lui-même.
Elle va découvrir le vrai visage du monde dans lequel elle vit et qu'elle pensait meilleur, et enfin se connaître elle-même.
Ils vont se battre côte à côte et s'épanouir ensemble jusqu'à défier le système dans son plus précieux contrôle.

Une dystopie extraordinaire pleine de rebondissements, de secrets et de révélations qui prouvent que finalement, homme ou femme, les êtres humains sont tous les mêmes surtout une fois atteint le pouvoir ultime.
Des émotions en pagaille aussi contradictoires que libératrices se déversent de ces lignes. Entre espoir, amitié, famille, combativité, amour, volonté et vérités, les règles du jeu sont de plus en plus changeantes.
Le tout raconté à l'aide d'une plume douce mais stricte, juste, réaliste et pleine de hargne qui nous offre un superbe combat pour la liberté et l'humanité.

Malgré les apparences chaque être et unique et tous ne sont pas à mettre dans un même panier, bon ou mauvais.
Découvrez le combats de ces femmes et de ces hommes pour faire valoir leurs vies et leurs droits dans un monde où le contrôle est sans limite.
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Le résumé laissait présager de bonnes choses : dans un futur proche, un virus décime les hommes et le monde devient presque exclusivement peuplé de femmes. le début était prometteur : on comprend très tôt que ce virus a été créé par des femmes, écoeurées du monde dominé par des hommes et estimant qu'il se porterait mieux sans eux.
Cela a titillé ma fibre féministe. Sans bien sûr souhaiter l'éradication masculine - ni une domination féminine -, je trouvais ce concept de base intéressant et répondant aux problématiques actuelles de la société (du harcèlement sexuel à l'écologie en passant par les guerres...).
Mais... mes attentes n'ont pas été comblées.

Avant d'aller plus loin, je tiens à dire que mon avis mitigé tient avant tout à ma maturité de lectrice : si j'étais plus jeune ou si j'avais moins lu, j'aurais beaucoup plus apprécié cette dystopie…
Car voilà, le scénario est très classique, la romance m'a parfois fait lever les yeux au ciel et le manichéisme, ce n'est plus pour moi. Et c'est finalement ce dernier point qui pèche le plus à mes yeux : les méchantes qui ont créé le virus sont vraiment méchantes et sans scrupules ; leur psychologie aurait pu être plus subtile...
Au final, ce roman n'est pas (du tout) féministe - et il n'avait peut-être pas vocation à l'être. Les femmes se comportent comme les hommes, la société n'a pas évolué différemment parce que dirigée par des femmes...

L'histoire en elle-même était chouette et sympa, cela se lit très bien et très vite, les personnages sont sympathiques et l'univers est assez bien construit.
Mais pour la lectrice que je suis, cela ne suffit pas. Même l'écriture était un peu inégale : quelques tournures de phrases étaient vraiment bien trouvées, mais parfois le style était plutôt plat... L'histoire est assez légère et j'hésite presque à la qualifier de superficielle (mais c'est la déception qui parle).

Je conseille ce roman dystopique à des lycéennes ou « jeunes » lectrices, qui y trouveront leur compte d'action, de romance et d'émotions, mais pour ma part je recherche un peu plus de profondeur et d'originalité !
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La couverture est sobre. Les tons utilisés (bleu et blanc) sont froids et apportent à l'ensemble une certaine rigidité. Ouvert sur le centre de l'illustration, une fenêtre par laquelle regarde un personnage féminin montre une cité futuriste. Là aussi, le monde ne semble pas très engageant. La seule touche de couleur provient de la femme. Faut-il y voir une touche d'espoir ? La typographie est adaptée à ce roman de type science-fiction. Une belle couverture en accord avec son thème.

Le résumé est très bien tourné. Il met l'accent sur les axes importants du roman tout en posant d'adroites questions qui interpellent le lecteur et titillent sa curiosité. Une société futuriste aux mains des femmes, les hommes écartés du pouvoir et isolés. Au milieu de tout cela Gabrielle qui voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec un homme évadé de ces pôles d'enfermement dans lesquels les hommes sont cantonnés pour ne pas contaminer le reste de la population. Voilà qui ne manque pas de piquant.

2023. Dans la cité d'Antigonia, Rébecca Gale s'apprête à prendre une décision qui va changer la face du monde. Un projet qu'elle a mis des mois à mettre en place va enfin voir le jour avec l'assentiment d'autres femmes présentes, une sorte de conseil.
2081. Une jeune femme prénommée Gabrielle réalise une course près de l'Opéra. Sa rencontre avec sa cliente et la demande particulière de celle-ci va ébranler ses certitudes et bouleverser à jamais son existence.

Une dystopie bien pensée…
Dans ce premier tome, l'auteure nous dépeint un monde futuriste (pas si lointain) dans lequel les hommes ont été victimes d'un terrible virus qui les a décimés pour la plupart. En quelques semaines, 73% des hommes sont morts.

Gabrielle, 28 ans, est chauffeur de taxi. Cette jeune femme sans histoire va se retrouver mêlée à une sombre histoire qui va lui permettre de comprendre que la société dirigée par les femmes n'est pas aussi « idyllique » qu'elle voudrait le faire croire. Élevée dans la crainte de l'homme porteur du virus fatal, la jeune femme va devoir prendre sur elle pour constater que certaines vérités sont trompeuses.

Alexander, la trentaine, est un homme déstabilisant. Un évadé des pôles de confinement dans lesquels la plupart des êtres masculins ont été enfermés afin de ne pas contaminer le reste de la population, essentiellement féminine. Il est très rare de s'évader de ces camps. Les hommes servent au plaisir lorsqu'ils s'exhibent dans les jeux des Arènes. Il ne laisse pas Gabrielle indifférente et la peur qu'elle éprouve à son égard va vite évoluer en quelque chose de plus passionné.

Rose Gale est un personnage très intéressant. Elle m'a plu et que je l'ai cerné dès le début dans sa quête de vérité et, peut-être, de rédemption. Je déplore juste le parti pris un peu trop manichéen de l'auteure dans le traitement des motivations de Rebecca. Une facette alliant plus de subtilités aurait été selon moi plus appropriée pour expliquer ses motivations profondes et la manière dont elle s'y est prise pour trouver une solution au problème de la domination de l'Homme.

Un sujet intéressant…
La théorie proposée ici met en valeur un certain point de vue, estimant que le monde dominé par les hommes n'a rien apporté de bon au genre humain et surtout à la femme. Donc, le virus ayant frappé ces derniers permet aux femmes d'inverser la tendance et de prendre le pouvoir à leur tour. D'abord par la force des choses, puisqu'il a bien fallu prendre la place des hommes pour assurer la vie quotidienne et les services. Puis, pour prouver que les femmes pouvaient faire bien mieux. Et, à vouloir bien faire, on fait souvent pire.

Les femmes ne sont pas exemptes des travers de ceux qu'elles veulent surpasser. À vouloir crucifier les hommes pour leurs dérives, on peut facilement tomber dans ces mêmes écueils. Ce récit soulève des interrogations sur notre propre motivation.

Écrit avec une plume légère et agréable, ce roman alterne temps calme et action. Des rebondissements rythment le récit et donnent un effet dynamique à l'ensemble. le vocabulaire employé est simple, les descriptions bien dosées et jamais envahissantes. J'ai beaucoup apprécié cet équilibre dans le récit. Au fil des pages, on se prend d'affection pour les personnages principaux et on espère un dénouement heureux. Alors, certes, la trame est classique, du déjà-vu, mais j'ai apprécié la manière dont l'auteure a su se l'approprier et restituer un récit qui retient l'attention. le jeu de saute-mouton concernant les années ne nuit en rien à la compréhension du récit et permet, au contraire, d'apporter un éclairage sur les faits.
À la fin du roman, de nombreuses questions demeurent. Elles trouveront sans doute des réponses dans le tome suivant.
Un agréable moment de lecture !
Lien : https://chroniquesdesmondes...
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Rebecca Gale s'apprête à prendre en 2023 une décision qui va bouleverser l'ordre établi. Elle n'a aucun doute sur le bien fondé de sa décision et ne permettra que rien ni personne ne se mette en travers de son chemin..

En 2081, Gabrielle Janssen conduit un taxi, a une colocataire, Viviane et surtout vit dans un monde de femmes, dirigé par et pour les femmes. Dans ce monde, les hommes ne comptent pour rien, ne servent que de distraction à travers les jeux des Arènes par exemple mais surtout ils n'ont plus aucune liberté. Gabrielle se plaît dans sa petite vie tranquille jusqu'au jour où elle va croiser un homme en liberté. Comment a-t-il fait pour quitter son pôle d'enfermement et surtout que lui veut-il ?

La dystopie est l'un de mes genres littéraires préférés.. En général, une catastrophe survient et le monde change irrémédiablement. C'est toujours un plaisir de découvrir ce que l'imagination des auteurs fait subir à la population et où cela va les conduire. Christelle Da Cruz a imaginé Antigonia où tout a changé lorsqu'un Virus a disséminé la plus grande partie de la population masculine et où les hommes restants ont été enfermés pour éviter que le Virus ne se propage d'avantage. Il est intéressant d'imaginer ce que serait un monde uniquement dirigé par des femmes… Serait-il meilleur ?

C'est sans doute ce que pense Gabrielle qui est née et a grandit dans ce monde. Elle y vit, y travaille, s'y amuse sans se préoccuper de ce qu'il advient de l'autre sexe. Elle va, un soir, croiser la route d'une femme mystérieuse mais également celle d'un homme curieusement en liberté, Alexander. Gabrielle va devoir accepter que tout n'est pas parfait dans cette société et voir ses certitudes voler en éclat.

Christelle Da Cruz m'a tout de suite embarquée dans son monde et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'histoire d'Antigonia et de ses habitants est prenante et addictive. En effet, des révélations sont faites au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue mais elles entraînent de nouvelles questions, de nouvelles actions qui font que l'ont reste accroché au roman pour en connaître la fin. L'action s'enchaîne en laissant peu de répit au lecteur avec malgré tout parfois une petite pause pour souffler.

Le monde créé par l'auteure est vraiment intéressant outre le fait que seules les femmes y évoluent ce sont également les avancées technologiques que j'ai trouvé intéressantes. On ne paye ou ne se soigne plus comme à l'heure actuelle, les amusements sont différents et ces changements apportent un vrai plus dans l'histoire car ils la rendent encore plus futuriste.

Les personnages sont également l'une des raisons pour lesquelles j'ai particulièrement aimé cette histoire. Gabrielle, l'héroïne, m'a plu avec ses petits défauts et son caractère bien trempé; Alexander m'a beaucoup amusée et surtout touchée car à travers lui on découvre le destin des hommes. Mais j'avoue que celle que j'ai préféré reste Rebecca Gale.. Essayer de la comprendre est un défi, de se mettre à sa place également. Se demander si l'on aurait pu prendre les mêmes décisions et pourquoi.. Chaque personnage a été bien pensé et bien réalisé qu'il ait un rôle important ou pas ils sont tous crédibles, attachants ou détestables mais ils ne laissent pas indifférent.

Et enfin, l'un des points important qui fait de ce roman une très belle lecture c'est l'écriture de l'auteure. Non seulement Christelle Da Cruz possède une très jolie plume fluide et agréable mais elle a, en plus, intégré dans son roman des flash-backs qui permettent au lecteur d'assembler les pièces, de comprendre et j'aime cette idée. L'auteure écrit de façon dynamique ce qui donne un roman plein de peps et d'énergie. J'ajouterai un mot également sur la beauté du livre entre la couverture qui est très réussie et également l'inclusion de jolies matriochkas à l'intérieur en font un très bel objet.
Lien : https://ettulisencoreemma.wo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le dos d'Alexander était parsemé d'étoiles. Des cicatrices laissées par les matraques des gardiennes le recouvraient. Elle s'approcha avec douceur. Il ne bougea pas. Le dos tourné, il ne voyait pas les larmes qui avaient rempli les yeux de Gabrielle. Elle effleura du bout des doigts une des marques. Les rebords étaient blancs, lisses. Une constellation de douleurs.
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Le dos tourné, il ne voyait pas les larmes qui avaient rempli les yeux de Gabrielle. Elle effleura du bout des doigts une de ses marques. Les rebords étaient blancs, lisses. Une constellation de douleurs ...
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Le sexe seul ne déterminait pas la nature des gens.
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