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EAN : 9791095480112
Du Reve (13/06/2019)
4.23/5   11 notes
Résumé :
À l’occasion de la 1ère Coupe du Monde de football féminin organisée par la France (7 juin au 7 juillet 2019), Lucie Brasseur, journaliste et romancière a menée la plus extraordinaire enquête autour du foot pratiqué par les femmes.
#MeFoot, c’est un livre et un docu TV à paraitre le 13 juin aux Éditions du Rêve.

Quand une femme comprend qu’elle gagne 20 % de moins que son collègue masculin, elle a envie de s’insurger. Que pense celle à qui on ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Quand l'autrice m'a proposé son livre, j'ai un peu hésité puisque je ne suis pas très foot et que regarder le sport sur un écran m'ennuie prodigieusement que les joueurs soient masculins ou féminins. Au moins, pas de discrimination ! Ce qui est loin d'être le cas dans le milieu très masculin du foot comme le démontre avec un certain panache cet ouvrage.

C'est grâce à une remarque d'apparence naïve, mais parlante sur l'état des inégalités hommes/femmes, d'un petit bout de chou de 6 ans et demi que Lucie Brasseur s'est intéressée à la question du foot féminin et à la place de la femme dans cette pratique sportive. Elle s'est alors lancée dans une enquête d'envergure durant laquelle elle a rencontré et interrogé des professionnelles et professionnels du foot, des politiques, des universitaires… Tout autant de visions qui se croisent et s'entrecroisent dans un ballet de questions/réponses passionnant et rondement mené.

Dès le premier chapitre, les faits interpellent tellement ils surprennent et révoltent : comment est-on passé d'un premier quart de siècle où un match international féminin a enthousiasmé les foules à une interdiction pure et simple pour la gent féminine de tirer dans un ballon ? Les hommes auraient-ils eu peur que les femmes leur volent la vedette ? Une chose reste certaine, apprendre qu'en France, pendant des décennies, les femmes n'ont pas eu le droit de jouer au foot m'a plus que laissée sans voix !

Et ce n'était que le début de ma surprise puisqu'au fil des pages, on découvre dans le monde du sport, a fortiori du foot, un sexisme tellement courant qu'il en devient ordinaire : les différences physiques utilisées pour dénigrer, sous-estimer et exclure, des comportements infantilisants qu'aucun sportif masculin n'accepterait, des questions idiotes qui humilient et/ou décrédibilisent… Ce dernier point n'est hélas pas l'apanage du foot. Je me souviens ainsi d'une rencontre publique avec une autrice à laquelle l'auditoire n'a fait que poser des questions sur son mari : comment vit-il la renommée de sa femme ? Est-ce qu'il doit s'occuper des enfants ? Comment l'aide-t-il dans sa carrière ? Ne se sent-elle pas trop coupable de faire des séances de dédicace loin de son mari et de ses enfants ?… Je loue d'ailleurs la patience de l'autrice et sa gentillesse, mais je suis ressortie de la salle très en colère… Je ne peux donc que compatir avec toutes ces femmes, footballeuses ou non, qui sont victimes au quotidien d'un sexisme franc ou plus latent.

Grâce à l'enquête menée par l'autrice, j'ai découvert un autre point qui m'a, en tant que femme, chagrinée : quand les footballeurs gagnent des millions ou, pour les moins nantis, de quoi vivre très décemment leur vie, beaucoup de footballeuses n'ont pas cette chance. Il semble exister une réelle précarité dans le milieu du foot féminin qui pose une question sur la sécurisation des parcours professionnels et la pérennisation des carrières. Un point qu'il est d'autant plus nécessaire d'aborder que les jeunes générations de femmes qui sont prêtes à faire valoir leur talent sur le terrain semblent rêver d'une carrière à la Mbappé sans se rendre vraiment compte de la réalité actuelle du métier.

Mais avant d'avoir la chance de défendre les couleurs d'une équipe, il faut d'abord avoir la possibilité de jouer. Or, même si les préjugés tombent peu à peu, les femmes ne sont clairement pas toujours les bienvenues sur un terrain de foot comme en témoignent les obstacles rencontrés par les footballeuses interviewées. Il faut dire que la discrimination commence dès l'enfance avec le fameux « le foot, ce n'est pas pour les filles » ou son corollaire, « le foot, c'est pour les garçons ». Pas étonnant que les filles doivent alors se battre deux fois plus pour s'imposer et prouver leur valeur à des garçons qui ont, pour leur plus grand malheur, tendance à sous-estimer leurs adversaires quand une fille est présente dans une équipe…

Avec un titre qui n'est pas sans rappeler le fameux #MeToo lancé sur Twitter et un sujet aussi complexe et vaste que la place des femmes dans le foot, j'ai eu peur d'un livre ardu à lire et à décortiquer alors que je l'ai lu d'une traite sans aucune difficulté. Il n'est pas nécessaire d'être féru(e) de foot féminin ou incollable en matière de féminisme pour s'approprier cette lecture. Les citations en début de chapitre sont très inspirantes, les propos clairs et simples et toujours mesurés, les différentes notions abordées définies de manière précise et succincte, les témoignages pertinents et intéressants, les exemples édifiants… La comparaison du football féminin en France avec la situation dans d'autres pays, quant à elle, apporte une autre perspective très intéressante d'autant qu'elle casse certains préjugés et mythes.

Lucie Brasseur nous offre donc ici un livre documentaire dynamique et très accessible qui met en avant, avec beaucoup d'intelligence et de perspicacité, le lien entre discriminations des femmes dans la société et discriminations des femmes dans le foot. Et parce ce que le foot est le sport qui suscite le plus d'engouement dans le monde, on apprécie que les choses et les mentalités commencent progressivement à évoluer comme l'en attestent l'augmentation du nombre de licenciées, la création d'un maillot spécialement conçu pour les joueuses ou encore l'organisation, pour la première fois depuis sa création, de la Coupe du Monde de football féminin en France.

Des petits pas qui se traduisent dans les témoignages par un certain optimisme quant à l'avenir. Il ne nous reste donc qu'à tout faire pour qu'un jour, il ne soit plus question de foot féminin par opposition au foot masculin, mais de foot tout simplement. Et cela commence par offrir aux femmes des moyens matériels et financiers suffisants pour leur permettre, au même titre que les hommes, de se dévouer entièrement à leur carrière sportive. En attendant, je vous invite à découvrir cet ouvrage instructif et très bien construit avant de visionner le reportage dont j'attends avec curiosité la diffusion
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Quand Lucie Brasseur est venue vers moi pour me proposer ce livre, je dois vous dire que j'ai hésité. Autant le sujet m'intéressait, et les personnes citées en couvertures donnaient de la crédibilité à son essai, autant son titre et son sous-titre m'ont fait tiquer. Rattacher cet état des lieux du milieu du football par le prisme des inégalités femmes/hommes au mouvement #MeToo, et à l'éradication des machos, c'est un peu beaucoup pour moi. Et carrément trop pour mon amoureux quand il a vu la couverture du livre !!! Il a eu une réaction de rejet, jusqu'à ce que je lui explique le contenu caché derrière ce titre… Je suis pour une égalité de droits dans tous les domaines, mais j'ai du mal avec trop de provocation, ou surtout avec un risque d'amalgame qui pourrait être contre-productif en braquant trop les lecteur.ice.s potentiels.
J'ai interrogé l'autrice au sujet de son titre, et voici sa réponse : « pour être honnête, d'abord l'idée c'est celle-là : faire réagir. Parce que je ne supporte plus d'entendre que le foot ce n'est pas pour les filles, je ne supporte plus que les filles ne jouent pas parce que ce n'est pas pour elles, ou qu'elles n'osent simplement pas dire qu'elles jouent sans se voir affubler de surnoms peu glorieux.. Quand on ne regardera plus de travers une jeune fille qui demande à être inscrite dans un club de foot, que les garçons ne s'approprieront plus le terrain de la ville ou de la cour de récré, en refusant par les mots ou par le non verbal que les filles se joignent à eux, on aura avancé sur la place de la femme dans la société. de même, cela permettra aux garçons qui n'aiment pas ça, de ne pas se sentir exclus ou fustigés. Parce que, qu'on le veuille ou non, le stéréotype de genre numéro 1 pour les enfants, ce n'est pas le rose, ou les princesses. C'est le football.
Quand filles et garçons ne verront plus le ballon rond comme la chasse gardée des uns sur les autres, peut-être qu'on avancera sur la place des femmes dans l'entreprise, en politique, et où nos filles voudront aller. Idem pour les garçons. S'attaquer au sport roi, de manière si directe, c'est s'attaquer aux stéréotypes de genre pour que les uns soient plus respectueux des autres ou d'eux-mêmes et inversement. Cela semble, ou anecdotique, ou déplacé, par rapport aux souffrances des femmes violées, de choisir un titre approchant de #MeToo, mais c'est la société qui souffre de ne pas être libre d'agir selon ce qu'elle est. Il faut voir la souffrance de ceux/celles qui ont vécu dans la frustration d'eux/elles-mêmes à cause du football, entre autres, pour définitivement ne pas hésiter à dire stop.«
Donc, passons au-delà de ce titre, que je trouve quand même trop agressif et dont je n'apprécie pas la référence, car oui, la société souffre, mais on ne doit pas, je trouve, en le déclinant, prendre le risque de faire perdre de sa force au #MeToo. Ok, ce titre a le mérite de faire réagir, mais je crains qu'il n'engage pas vers un dialogue des plus sereins…
Le travail d'enquête de Lucie Brasseur, assistée de Marc, cameraman avec lequel elle a déjà travaillé, est très intéressant. Elle ne s'est pas contenté de rencontrer quelques joueuses françaises. Elle a rencontré des personnalités françaises et étrangères, joueuses, mais aussi agente, historienne, coach… Il manque un peu d'hommes, même si on soulignera la présence de Mickaël Landreau. C'est dommage, même si j'imagine tout à fait les difficultés à trouver des hommes qui acceptent de s'exprimer sur le sujet de l'égalité femmes/hommes dans le monde du foot. On trouve aussi de très jeunes filles, licenciées à Evreux, comme des joueuses retraitées, pour lesquelles il est intéressant de voir ce qu'elles sont devenues, étant donné le niveau des salaires des encore trop rares professionnelles, alors qu'elles doivent pour autant s'investir comme les hommes si elles veulent percer.
J'ai appris beaucoup de choses sur le monde du football à la lecture de ce livre. La diversité des témoignant.e.s est très intéressante, et le propos, bien qu'un peu vindicatif par moment, est tout à fait compréhensible à une personne qui ne s'y connaît pas en foot mais voudrait découvrir une facette de plus du sexisme ordinaire. Et essayer de déconstruire la norme sociale qui veut que le foot est un sport de garçons. Car ce n'est pas le cas partout. Aux Etats-Unis, les footballeuses sont bien mieux prises en considération, et on en voit le résultat. Bien qu'il s'agisse d'un détail esthétique (mais qu'est-ce qui est réellement un détail quand on se bat pas à pas) j'étais très surprise de voir que les footballeuses françaises ont pour la première fois un maillot dédié. Avant, elles jouaient avec le maillot étoilé des garçons, comme si la seule coupe du monde possible était celle des hommes. Et même dans les clubs pros, les tenues ne sont pas adaptées, c'est le même modèle pour tout le monde. Ça peut vous paraître ridicule que ce fait en particulier ait retenu mon attention, mais c'est une manière comme une autre de nier l'existence et l'importance des footballeuses. Alors que c'est un point facile à modifier. C'est ça qui est rageant.
#MeFoot est un document très intéressant, qui compile des rencontres avec des actrices (et un acteur) du monde du football; non seulement français, mais aussi international. Son gros point noir pour moi, c'est son titre, dont je crains qu'il lui porte préjudice.
On est au coeur de l'absence de réelle acceptation des femmes dans ce sport. Il ne faut pas oublier que, jusque dans les années 70, il était interdit aux femmes de jouer au foot… alors que dans les années 20, elles réunissaient des milliers de spectateurs dans les stades, juste avant d'être interdites de terrain !!! Je ressort de cette lecture riche de pistes de réflexions, et de faits à opposer à des personnes qui refuserait de comprendre que le foot c'est pour tous les genres. Je suis plus riche de ces rencontres, avec des passionné.e.s qui se battent pour que le football ne soit simplement que du foot, qu'il soit joué par des femmes ou des hommes.
J'ai reçu la version papier de ce livre de la part des éditions du Rêve via la plateforme SimPlement. Merci à eux pour la découverte, et à Lucie pour la confiance renouvelée.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Lucie Brasseur a choisi d'aller voir de près ce qui se passe dans le monde du football au féminin, dans un esprit résolument féministe. "#mefoot" est le résultat de ce travail d'investigation. Double résultat, même: "#mefoot", c'est un livre, mais aussi un documentaire TV, réalisé par Marc Arnaud.


Brièvement avant toute chose, il est permis de mettre en cause la formulation du sous-titre du livre, qui apparaît en bandeau: faut-il, comme on lit, "en finir avec les machos!"? Ou alors "en finir avec le machisme"? Si la seconde formulation admet que la personne machiste peut s'amender, la première, essentialiste, suggère qu'il faut s'en débarrasser par tous les moyens. Pour le dire diplomatiquement, c'est limite menaçant.

Enfin, passons! Voyons ce que le livre a entre ses quatre pages de couverture.

La structure du livre épouse celle d'un reportage de terrain, parfaitement journalistique, mariant de façon équilibrée les analyses et les entretiens, généreusement transcrits, avec des actrices (et quelques acteurs) concernés. L'auteure permet ainsi au lecteur d'entendre la parole de footballeuses (Eugénie le Sommer), de cadres, de personnalités politiques (Marie-George Buffet), mais aussi d'un homme au moins, en la personne de Mickaël Landreau. Les questions visent à chercher en profondeur les obstacles qu'une fille, dès son plus jeune âge, peut trouver sur sa route si elle veut taper dans le ballon. Ainsi se dessine un stéréotype: le foot, c'est un sport de mecs.

Dès lors, il sera question de pratique du jeu, et l'auteure écoute avec intérêt des fillettes qui jouent au foot et s'expriment sans filtre sur les différences de pratique entre elles et leurs collègues masculins: "Les filles sont plus intelligentes que les garçons. Elles font moins de fautes" ou "Oui, nous on joue l'efficacité, le collectif", lit-on par exemple. Mais c'est le même sport, et l'auteure, en observant des matches, considère que du point de vue technique, les filles n'ont rien à envier aux garçons. Pareil ou pas pareil? "#mefoot" a l'intelligence de ne pas trancher, quitte à ce que cela paraisse paradoxal, voire contradictoire: les points de vue ont le droit de diverger.

Reste que les entretiens posent constamment la question du verre à moitié vide et du verre à moitié plein. Et le lecteur a l'impression que l'auteure, à force de creuser (d'un point de vue sociologique, mais aussi historique: sait-on que le foot a été interdit aux femmes pendant quarante ans en France?), veut un peu trop voir le verre à moitié vide. La formulation des questions s'avère révélatrice parfois – on pense à l'envie de parler d'écriture inclusive à Célia Šašić, Franco-Camerounaise active dans le championnat allemand. Autre élément: le regret constamment ressassé que telle avancée arrive si tard: "Vingt-huit ans après sa création, la France accueille – enfin – pour la première fois, la Coupe du monde de football féminin", lit-on dans le prière d'insérer. On a envie de répliquer qu'il n'est jamais trop tard... et que partant, le "enfin" est de trop dès lors que les choses bougent.

Alors oui: la démarche de l'auteure est pointue, dérangeante parfois; elle permet de déceler les obstacles placés sur le chemin du football féminin. Elle met au jour les préjugés de genre ("c'est un sport de garçons"), les regards pas toujours élégants (il y un florilège de sorties pas forcément anciennes qui révèlent un certain mépris à l'encontre des footballeuses) et aussi les difficultés logistiques et financières, mais aussi spécifiques (la question du cycle menstruel) d'un sport qui, dans sa version féminine, n'a pas acquis la visibilité qu'il estime lui être due – et qui serait source de finances, donc de salaires décents pour les professionnelles de ce sport. En somme, question fric, il y a de l'indécence vers le haut chez les hommes, et vers le bas chez les femmes.

Le diagnostic étant posé, quelles seraient les solutions? L'auteure dissémine quelques pistes au fil des pages, et ses interlocutrices et interlocuteurs ont des idées aussi, mais force est de constater qu'il n'y a pas de rubrique spécifiquement consacrée aux conseils aux acteurs, institutionnels entre autres. C'est dommage: dénonciateur de problèmes spécifiques, le livre "#mefoot" laisse l'impression de n'être pas tout à fait en mesure d'ouvrir des pistes structurées et raisonnées pour y répondre.

On préfère dès lors lire les nombreux commentaires des actrices, des femmes de terrain, des footballeuses en somme, cités dans les "Bonus" du livre. Interviewées, celles-ci ne masquent jamais les difficultés liées à la pratique de leur sport en tant que femmes, mais préfèrent, on le sent clairement, relever les avancées réalisées ces dernières années et dire qu'elles se sentent les actrices d'une pratique sportive en plein essor, porté par la passion de celles qui s'y adonnent: les stades sont de plus en plus pleins, on a des équipements adaptés, on débloque des budgets. Ces commentaires positifs, l'amateur et l'amatrice de football féminin les garderont dans leur coeur à l'issue de leur lecture de "#mefoot".

Lien : http://fattorius.blogspot.co..
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Depuis quelques temps avec mon père nos sujets de conversations tournent autour du foot. Et encore plus celui joué par des femmes. Venant d'une famille de footeux, j'ai tout de suite été intriguée par ce livre. Depuis déjà quelques années, j'entendais mon père me parler du football joué par les femmes, et il me vendait tellement bien celui-ci que je me suis penchée un peu plus dessus. Et l'ouvrage de Lucie Brasseur a attisé ma curiosité.
L'auteure nous présente sous plusieurs chapitres le football féminin. En aucun cas, quand je l'ai commencé je connaissais la moitié des faits, événements cités dans ce livre. Il a été d'une aide énorme pour m'informer sur le sujet. J'en ai énormément discuté avec mon père après ma lecture. Pour moi c'était totalement absurde, mais tellement évident. C'est impressionnant la manière dont certaines personnes pensent, mais pire, la vision que certains hommes ont encore aujourd'hui sur la pratique féminine dans le football.
Les témoignages recueillis par l'auteure à travers son road trip sont pour la plus part touchant, je pense en particulier à celui fait par des jeunes filles entre 7 et 16. Bien qu'elles m'ont fait rire, elles m'ont laissé perplexe et j'ai beaucoup réfléchi ensuite. Au final, depuis des années les matchs de football passent sous mes yeux, à la télé ou en tribune, mais pas forcément celui feminin, même pas du tout pour moi. Après observation des deux pratiques et après de nombreuses discutions avec mon père je ne peux que confirmer les dires de ces jeunes filles.
C'est un très beau et passionnant voyage que l'auteure nous fait vivre avec elle et il y a tellement à dire sur ce « documentaire ». Lucie Brasseur à réussi à me faire accrocher, là où je pensais mettre du temps à lire, je n'ai pas décroché ma lecture jusqu'à la fin. C'est hyper prennant, on veut comprendre d'où vient cette frontière encore énorme entre football masculin et football féminin. Et pour clôturer cette lecture je me suis penchée (pour la première fois de ma vie, et oui j'ai honte de ne pas l'avoir fait avant), sur un match de l'équipe française féminine et une chose et sûr, elles n'ont rien a envier aux mecs, oh que non. Il y a bien plus de techniques et beaucoup moins de « douillettes » si je peux me le permettre. Je peux remercier l'auteure qui m'a donnée la même passion que mon père, regarder les matchs devant la télé que se soit des femmes ou des hommes sur le terrain.
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Si l'on m'avait dit un jour que je lirais un ouvrage sur le foot féminin je n'y aurais pas cru et pourtant ... Un heureux hasard m'a amené à lire ce livre, j'avais peur de ne pas aimer comme ce n'est pas un sujet qui m'intéresse mais la lecture des premières pages m'a donné envie de poursuivre, par curiosité et car, il faut le dire, le style de l'auteur est très fluide et accessible. #MeFoot ce n'est pas qu'un livre sur le foot, mais l'histoire d'un combat féminin, on y découvre bien sûr l'histoire du football féminin avec toutes ses entraves masculines, l'auteur nous montre les différents parcours de joueuses ou femmes qui ont contribué à promouvoir ce sport, à se battre pour leur pratique. Au-delà du sport c'est ces expériences qui m'ont donné envie de tourner les pages de ce livre, car même si il s'agit ici de joueuses qui ont du se battre pour se faire une place, il s'agit surtout du combat que toute femme connait: celui d'être reconnue par les hommes comme leur égal.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le sujet est très peu traité. Pourtant, ça explose ! De 40 000 à 200 000 licenciées en quelques années… Dans la presse, dans la rue, dans les arts, personne ne se saisit du sujet. Dans les footballeuses d’aujourd’hui, il n’y a pas une génération qui a eu des modèles pour se projeter. Maintenant, grâce aux Coupes du monde de 2011, 2015 et celle de maintenant, de 2019, il y a Wendy Renard et Eugénie Le Sommer que les enfants citent majoritairement. Mais ça reste un sujet peu traité. À partir du moment où y a rien sur le sujet, comment s’y intéresser ? C’est juste dingue…
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Devais-je être surprise d'apprendre que, dans les cours d'école, "Le foot, c'est pas pour les filles" faisait recette, quand on sait que ce genre de formules aussi absurdes que sexistes fleurissent encore à la télé ou à la radio.
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Être une femme dans le football est un combat quotidien.
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Et si on leur mettait une branlée, l'humiliation ressentie par les garçons était impressionnante. C'était la honte suprême d'avoir perdu contre les filles.
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Parce que dès qu'il est question des femmes, il faut se battre. Il faut toujours se battre.
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Video de Lucie Brasseur (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucie Brasseur
A l'occasion de la Fête de la librairie indépendante, le 26 avril, Lucie Brasseur présentait son roman 'Les Larmes Rouges du Citron Vert'. L'équipe de France 3 Midi-Pyrénées a couvert l'événement à Rodez au sein de la Maison du Livre, principale librairie indépendante de l'Aveyron où Lucie Brasseur dédicaçait son premier roman, 'Les Larmes Rouges du citron vert' en matinée. L'après-midi, c'est à la librairie Privat à Toulouse qu'elle rencontrait les lecteurs de Midi-Pyrénées. - France 3
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