Mélo Pop

Je l'avoue, je suis assez amateur des albums de Lucie Durbiano. Plaisants marivaudages légers et piquants, ils avaient la saveur d'un bonbon doucement acidulé. C'est donc avec un réel plaisir que je me suis plongé dans ce "Mélo pop". Et c'est, hélas, déçu que j'en suis ressorti.
Les ingrédients de départ pouvaient être accrocheurs à défaut d'être originaux. Un groupe de rock sans grand succès, embarque pour une croisière sur un paquebot afin d'y animer les soirées dansantes. Chance pour eux, parmi les passagers se trouve Phil Canichor, le célèbre producteur aux millions de disques vendus et à l'épouse ancienne maîtresse d'un membre du groupe. Entre intrigues amoureuses diverses et retrouvailles des anciens amants, la croisière s'annonce mouvementée.
Seulement, Lucie Durbiano a laissé tomber son côté sensuel et mordant pour une sitcom convenue et sans grand intérêt. Cette comédie chorale n'est pas déplaisante mais n'égale en rien ses précédents albums où le marivaudage et la confusion des sentiments se faisaient irrévérencieux. Dans "Mélo pop", rien de bien dérangeant, tout est calibré pour être adapté en téléfilm lambda pour TF1, avec son quota d'homosexuels et de maris trompés. Et pour affadir un peu plus cette histoire, la dessinatrice a opté pour une représentation animale de ses personnages. En gommant tout réalisme, j'ai eu l'impression que son dessin perdait en intensité et rendait cette histoire encore plus banale.
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Voici le dernier album de Lucie Durbiano, Mélo pop, paru dans la collection Bayou de Gallimard. C'est drôle, pétillant, parfois surprenant et finalement charmant. J'ai passé un bon moment de lecture en parcourant cette BD, pour plusieurs raisons.

D'abord, ce qui saute aux yeux lorsqu'on feuillette l'album, ce sont les multiples couleurs qui font ressortir les dessins, les rendant attrayants et apportant un charme fou à l'ensemble.

Ensuite, sans être extraordinaire, l'intrigue est rigolote et m'a même étonnée à plusieurs occasions. Lucie Durbiano, s'amuse avec les situations, les personnages. Elle insuffle partout de la dérision, parfois de la profondeur, tout en soupoudrant le tout de légèreté irrésistible ! (vous me suivez ?).

Voici le fil sur lequel l'auteur nous embarque : les « Funny Pills« , un groupe de musique qui végète de bars en bars, a l'opportunité de jouer sur un superbe paquebot de croisière, l'occasion de se roder et de s'offrir des vacances peu onéreuses.

Evidemment, on s'attend à trouver certains personnages : le manager Dave, plutôt mauvais, Cheree, la groupie forcément amoureuse du chanteur Mike, dragueur impénitent. Ajoutons le célèbre producteur Phil Canichor, dont la compagne est l'ex d'un des musiciens du groupe, et c'est parti pour des chassés-croisés amoureux en pagaille ! Représentés sous les traits d'animaux, les personnages croqués avec humour renforcent le côté parodique de l'histoire.

Le titre de la BD est très bien trouvé : on est dans un sacré mélo !

Au final, je me suis bien amusée à suivre les personnages dans leurs aventures, amoureuses, musicales ou humaines. Parfois, certaines situations sonnent un peu faux mais ce n'est pas grave, car comme dans la série culte « la croisière s'amuse », la dérision l'emporte sur tout le reste. J'aime bien le style de Lucie Durbiano, faussement léger en apparence, piquant et amusant. Alors laissez-vous tenter : lisez Mélo pop, l'album pétillant de Lucie Durbiano !
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"Mélo Pop" m'est arrivé par pur hasard dans les mains ; je n'en attendais donc pas grand chose. Pourtant, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, et même plus qu'escompté !
J'ai adoré l'ambiance très « seventies » qui se dégage des cases, et les nombreuses références à la pop musique (dont Elliot Smith !). Pour quiconque aime la musique, c'est un régal !
Cette BD dépeint avec finesse les relations heureuses et malheureuses, tantôt tragiques, tantôt comiques, qui se nouent et se dénouent entre les protagonistes. Car il va s'en passer, des choses inattendues à bord de ce bateau ! À commencer par la présence de l'ignoble, mais influent producteur Phil Canichor, qui pourrait bien faire décoller la carrière des Funny Pills. On retrouve une large palette de personnages variés et très expressifs : le manager minable, le producteur exécrable, la rock star narcissique, la groupie éconduite… Certains frisent le ridicule, mais d'autres s'avèrent particulièrement touchants.
Le dessin est dynamique et coloré, et s'associe très bien au récit, lui-même bien rythmé. L'auteur a recours au zoomorphisme, c'est-à-dire que les personnages sont représentés sous les traits d'animaux.
Cette BD fut ainsi une très agréable découverte. Amateurs de BD et/ou de musique, référence à noter !
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