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EAN : 9782707141972
174 pages
La Découverte (18/08/2003)
3.89/5   83 notes
Résumé :
En 1904, un « inspecteur général de l'éducation » de Lawton (Oklahoma) rencontre un vieil Indien, prisonnier de guerre et déporté, loin de son Arizona natal, à Fort Sill où il terminait ses jours en cultivant des pastèques : il s'agissait du célèbre chef apache Géronimo qui avait tenu en respect victorieusement, des années durant, les meilleures troupes et les plus glorieux généraux des États-Unis. Des liens se nouèrent entre eux, sinon d'amitié (vu la méfiance légi... >Voir plus
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Je vais être honnête.
Je suis contente que Géronimo ait donné du fil à retordre aux armées, mexicaines et américaines. J'en ai rien à faire qu'ils aient été une tribu sanguinaire "de nature". Au contraire. Même s'ils ont donné un prétexte tout trouvé au génocide, au moins ils ne se sont pas (trop)(parce que si, quand même, à la fin) laissé berner par ces pourritures "d'hommes blancs" aux promesses toujours fallacieuses, qui de toute façon n'avaient aucune intention de leur laisser leurs terres, alors ils auraient trouvé n'importe quel autre prétexte.
Il est bon que ceux qui se croient tout permis subissent eux aussi la loi du talion, de temps à autre.
Alors oui je me suis réjouie des réussites de ce shaman de guerre, comme dit l'auteur de l'introduction.

Introduction qu'il faut impérativement lire, car les explications ethnologiques qui y sont données sont très importantes. Turner explique l'attachement des Apaches à leur terre natale, et pourquoi Géronimo, à la fin de ses mémoires, demande pour son peuple et lui-même leur retour sur leurs terres. Qui, comme toute demande de la part de n'importe quel indien pour son peuple, restera lettre morte.

Comme je disais ailleurs, c'est pas tant (enfin si, mais pas que) la guerre pour le territoire qui me révolte, que la façon HONTEUSE des blancs de la mener. Prosélytisme chrétien inepte dans un contexte de violence permanente (dire que les Indiens étaient les barbares et les hommes blancs les gens civilisés, mais quel FOUTAGE DE GUEULE !), meurtres à répétition des femmes, vieillards, enfants indiens sans défense, mensonges et promesses non tenues à répétition, abus de confiance à répétition.

On voit ce que ça donne aujourd'hui un peu partout dans le monde, aujourd'hui, ces "bases de la civilisation". Les victimes sont toujours et encore plus punies que les vrais coupables. Les gens intelligents et qui pensent par eux-mêmes, et qui exhortent les jeunes à en faire autant sont assassinés, sans que personne, au final, ne lève le petit doigt pour que ça s'arrête, parce qu'aucun gouvernement n'aime que les individus pensent par eux-mêmes.
Alors merci l'être humain d'être aussi con. ça fait toujours plaisir, le constat de faire partie d'une race qui s'entretue depuis la nuit des temps pour un bénéfice temporaire et illusoire sans évoluer d'un iota...
Et le pire, c'est qu'il n'y a aucune solution.

Et je m'en vais lire maintenant des histoires de cow-boys, pour changer un peu...
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Au début du XX ème siècle, un vieil indien, prisonnier de guerre, raconte sa vie à S.M. Barret. le célèbre chef apache Géronimo revient pour lui sur sa naissance en 1829 et son enfance dans l'Arizona.
(...)
Ce document constitue une pièce à charge dans le procès du génocide des indiens.

Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Ce livre n'est pas un roman ; il s'agit de la retranscription d'entretiens d'un journaliste avec le célèbre chef Apache Géronimo.
Lors des derniers moments de la vie de Géronimo, l'état Américain a accepté qu'un journaliste recueille le témoignage de cet homme de légende.
Il s'agit donc d'un livre dicté par le grand chef Apache, un document historique qui permet de découvrir de l'intérieur la civilisation Apache ainsi que le terrible génocide dont elle fut victime.

Bien que la narration soit un peu lourde (emploi du passé simple très fréquent), ce témoignage n'en demeure pas moins exceptionnel, intéressant, et poignant. J'ai cependant été frappée par la retenue avec laquelle Géronimo décrit les faits, des événements souvent très graves. Il ne montre aucune amertume ni hostilité envers les Blancs, c'est comme s'il n'était plus capable d'éprouver d'émotions.

C'est un écrit de grande valeur, je suis heureuse d'avoir eu la chance de lire l'histoire du plus célèbre des grands chefs de la résistance amérindienne face à l'invasion des peuples blancs.

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Ce livre est un témoignage dicté par Géronimo. Ce n'est pas un roman.

Ce livre est très intéressant et enrichissant. On parle beaucoup de culture indienne, de guerre entre ''l'homme blanc'' et ''l'apache''... C'est un livre instructif et prenant qui mérite qu'on y jette un coup d'oeil.
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J'ai été surpris par ce ouvrage. Je m'attendais à un livre sur Géronimo et j'ai lu un livre dicté par Géronimo. C'est un témoignage que l'Etat Américain a accepté qu'un journaliste recueille auprès du chef indien dans les derniers moments de sa vie.
Tout d'abord, ne vous attendez pas à un roman: pas d'épique, pas de narration proprement dite.
Le livre commence par la cosmogonie indienne et nous passons beaucoup de temps sur la culture indienne. Nous somme davantage proche d'un témoignage sociologique que du roman.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
A la fin d'avril 1871, un groupe de 146 assassins, parti de Tucson, attaqua le camp endormi des Apaches Arivaipas qui vivaient en paix sur la réserve du camp Grant. Des indiens Papagos, des Mexicains et les citoyens blancs de Tucson en tête se glissèrent parmi les huttes et commencèrent la boucherie en silence, avec de lourds gourdins et des couteaux. Quelques minutes après, quand le camp se réveilla, les fusils entrèrent en action et, en une demi-heure, le travail était terminé : on estima que 108 Apaches avaient été tués, dont 8 hommes seulement, la majorité des autres étant partis chasser. Plus tard, on intenta un procès aux assassins ; le jury délibéra 20 minutes avant de prononcer l'acquittement.
On peut mieux comprendre maintenant cette méfiance envers tous les blancs qui caractérisait si nettement l'attitude de Géronimo.
(Introduction)
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Pendant ma minorité, nous n'avons jamais vu un missionnaire ou un prêtre. Nous n'avons jamais vu un homme blanc. C'est ainsi que vivaient , tranquilles, les Apaches Be-don_ko_he.
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L'Américain blanc du XIXème siècle reçut respectueusement le message de la civilisation occidentale : les Apaches devaient effectivement s'en aller ; il fallait bien les parquer dans des réserves pour qu'ils apprennent les coutumes civilisées ; et il n'y avait décidément rien chez ces voleurs rapaces qui méritât d'être sauvegardé.
Or, il y avait quelque chose.
Les Chiricahuas, en fait tous les Apaches, détenaient l'héritage inestimable de ceux qui vivent si proches de la nature qu'ils ne peuvent jamais oublier qu'ils en font partie et qu'elle fait partie d'eux.
(Introduction de F. W. Turner III)
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Ils auraient pu encore voir dans les vastes plaines les os blanchis des bisons qui, autre- fois, paissaient l'herbe, l'herbe qui, maintenant, ne repoussait plus, tandis que toute cette région centrale était transformée en une énorme cuvette de poussière. Mais les carcasses pourries des bisons s'enfoncèrent dans la terre et la plupart des os furent recueillis par les derniers nécrophages et vendus pour faire de la colle, comme s'ils pouvaient par ce moyen recoller tous les morceaux qu'ils avaient cassés.
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Lorsque les Sioux, au Minnesota, se soulevèrent et tuèrent cinq cents blancs en 1862 en laissant une région de quatre-vingts kilomètres sur trois cents complètement dépouillée de ses habitants, la nation poussa des cris d'horreurs. C'est alors que les blancs se rassemblèrent pour l'assaut final qui devait assurer la sauvegarde de leur bonheur et de leur prospérité. Les héros de la guerre civile furent désignés pour prendre le commandement général des opérations. L'un d'eux, William Tecumseh Sherman, répondit aux déprédations des Indiens comme il convenait. "Nous devons répondre aux Sioux avec une ardeur agressive, disait-il, même s'il faut aller jusqu'à les exterminer, hommes, femmes et enfants. Il n'y a pas d'autre solution pour aller jusqu'à la racine du problème."
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Video de Géronimo (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Géronimo
Geronimo (Geronimo, An American Legend) (1993), film américain réalisé par Walter Hill. Avec Gene Hackman, Robert Duvall, Wes Studi, Matt Damon. Extrait
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