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EAN : 9782315008940
Max Milo (26/09/2019)
3.46/5   12 notes
Résumé :
Pendant que le peuple en colère défile dans une mobilisation populaire inédite depuis la révolution française, que le monde (média compris) regarde transi une marée jaune submerger les rues de France ; l'Etat, les parlementaires et les lobbies ont accéléré en catimini leur domination sur l'ensemble de la société. Avec des lois, amendements de dernières minutes, artifices administratifs imposés, mise au pas des parlementaires, ils légifèrent et légalisent l'immoralit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Philippe Pascot dénonce les mensonges de nos politiciens et du président Macron, digne successeur en la matière de ses prédécesseurs. L'exercice n'est pas bien difficile et la conclusion facile à partager surtout en citant des auteurs comme Georges Orwell « le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air. »
Mais, on ne peut s'empêcher, à la lecture de ce brûlot, de se poser une question dérangeante : Philippe Pascot, qui a longtemps fréquenté les « politiques » et les associations qui gravitent dans ce monde ne mentirait-il pas, lui aussi, par omission ?
Il choisit ses cibles : la loi de protection du littoral, le maintien du glyphosate ou la réforme des retraites. Sur ce dernier chapitre, glissant en silence sur les privilèges à peine écornés d'ici trente ans des employés de la RATP, de la SNCF et d'autres fonctionnaires de tout poil, il ne s'offusque que de ceux de l'Armée, soupçonnée d'être ainsi favorisée parce qu'elle pourrait avoir un jour à obéir à un ordre de tirer sur une foule de manifestants ! Si j'étais taquin, je pourrais imaginer que, par exemple, les employés de la SNCF et de la RATP sont ménagés parce qu'un jour ils pourraient être amenés à transporter à l'heure et sans « mouvement de grève » des passagers qu'on nommerait et considérerait réellement comme des clients et non des otages.
Sur la réforme de l'assurance chômage, du Code du Travail ou des indemnités prudhommales, sa démonstration, tellement caricaturale, aurait tendance à faire passer les personnages de Dickens ou ceux du Zola de Germinal pour des nantis.
L'ennui avec le «post-soixante-huitard gaucho mal dégrossi » ainsi qu'il se définit (p 200) c'est qu'on a vite l'impression qu'il ne vend que sa petite boutique couleur pastèque (verte de peau, rouge de coeur) à tendance Gilets jaunes seconde version (après épuration de la première qui réclamait moins d'impôt et de taxes et roule en diesel), écolo anti-hydrocarbures et anti-glyphosate. On peut s'étonner que ce compagnon de route de M. Vals à la mairie d'Evry ne souffle aucun mot sur la complaisance des élus avec les « associations » qui tiennent les « quartiers » comme on dit ou qu'en tant que Gilet jaune il ne se désolidarise pas des voyous qui ont contribué à séparer les Français de ce mouvement qu'ils soutenaient massivement dans sa phase initiale pré-récupération gauchiste. Et s'il démasque le vent qui se glisse derrière les discours enflammés du petit président, s'il se gausse fort justement de ces ministrounets qui prennent sans rire, à longueur de petite semaine, des décisions qu'ils qualifient d'historiques, on sent bien qu'il s'interdit d'aborder les sujets plus régaliens qui n'intéressent guère le courant de pensée qu'il représente.
Pas un mot sur le financement des retraites. Avec lui, demain on rase gratis ou comme disait son ancien chef de parti, l'impayable roi de la blagounette, celui qui avait pour ennemi « la finance », et qui livrait les croissants en scooter avec chauffeur, « c'est gratuit, c'est l'Etat qui paye ! ». Pas un mot, non plus, sur la délinquance et les chiffres officiels trafiqués. On sait bien depuis Jospin qu'« il n'y a pas d'insécurité en France, juste un sentiment d'insécurité ». Pas un mot sur la langue de bois de ces syndicats si peu représentatifs, gorgés d'argent public, qui se moquent en permanence de la vérité et dont les mensonges, lorsqu'ils bloquent le pays, semblent tout droit sortis de l'ancienne Pravda. S'il dénonce assez justement dans un chapitre la novlangue, destinée à faire passer le mensonge pour la vérité, il oublie de citer l'ancien « clandestin » ou « sans papiers » devenu simple « migrant ». Son passage sur les enseignants contraints d'avoir « une conduite exemplaire jusqu'en dehors des heures travaillées. » est à mourir de rire (il s'interroge avec angoisse sur qui décidera qu'une conduite n'est pas exemplaire) quand on sait que justement à l'Education Nationale ce sont les syndicats qui commandent. Et s'il lâche, en préambule d'une nouvelle diatribe contre la « fraude fiscale », le seul chiffre que les Français devraient tous avoir en tête : « les dépenses nettes de l'Etat devraient être de 390,8 milliards d'euros en 2019 et les recettes nettes de 291,4 milliards d'euros » (vous avez bien lu : cent milliards d'euros de déficit en une année et cela dure depuis quarante ans !), c'est uniquement pour sortir le mantra habituel de « la fraude fiscale est de 100 milliards d'euros par an ». du Mélenchon dans le texte qui nous renvoie, il y a quelques années, sous un gouvernement Jospin (toujours lui, décidemment), au surréaliste débat sur la « cagnotte » qui n'était, bien sûr, qu'un déficit un peu moins élevé que prévu. Oui, M. Pascot, vous avez sans doute raison, nous sommes bien dans une dictature orwellienne, mise en musique avec la complicité du pouvoir médiatique, mais, ne vous en déplaise, vous faites, vous-aussi, parti du système, jouant avec fougue ce petit rôle que les marxistes qualifient souvent d'idiot utile.
Ce livre se lit vite mais on peut s'en dispenser. On se contentera de signer sa pétition pour empêcher quelqu'un doté d'un casier judiciaire non vierge de se présenter à une élection. Je l'ai fait, il y a déjà un bon moment, ce combat-là est rassembleur.
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Après Délits d'élus en 2014, Pilleurs d'État en 2015, du goudron et des plumes en 2016, Pilleurs de voix, puis Allez (presque tous) vous faire… en 2017 et Pilleurs de vies en 2018, Philippe Pascot publie en 2019, à nouveau chez Max Milo, Mensonges d'État pour dénoncer les abus de pouvoir de la République française.

Éclairer les citoyens
Comme à son habitude, Philippe Pascot partage avec le grand public des aberrations, des mensonges voire des délits perpétrés au sein de nos instances dirigeantes. Cela peut aller du simple conseiller municipal (il reprend une liste nominative en fin d'ouvrage) jusqu'aux plus hauts sommets de l'État, c'est là qu'on peut trouver les plus immondes, car on y croise les conflits d'intérêt les plus patents (un banquier à la tête de l'État qui favorise les banques et les grandes entreprises du CAC 40, par exemple). Il égraine un à un des faits qui devraient révulser n'importe quel citoyen (un président de la République qui ment effrontément au pays et qui insulte une partie des citoyens, des ministres qui abusent et profitent de leur position, des puissances industrielles qui agissent impunément, etc.).

Une revue de presse approfondie
Toutefois, dans cet ouvrage-ci, Philippe Pascot se contente davantage de reprendre des faits d'actualité en nous proposant une revue de presse approfondie, car finalement ses sources, ce sont Mediapart, L'Humanité, Le Figaro, voire Valeurs Actuelles… C'est éclectique certes, mais il y a beaucoup moins de recherches dans cette publication-ci, à l'image d'un Juan Branco qui annonce des découvertes incroyables dans son ouvrage, mais tout en ne faisant que condenser des articles déjà bien en vue. C'est bien, c'est utile, mais difficile de faire de Mensonges d'État un chef-d'oeuvre de révélations non plus. On passe les cas les uns après les autres sans véritable lien autre que le fil de la pensée de l'auteur (comme un « au fait, je penser à ça… »). C'est dommage car plutôt qu'un panel ou un catalogue, il y a toute une pensée à faire exsuder de ces pratiques mensongères et délictueuses (voire criminelles pour certaines) : c'est une pensée néolibérale qui utilise la machine étatique pour le profit privé de quelques-uns, ces quelques-uns qui ont tendance à posséder les plus grosses industries du pays et les plus gros ressorts médiatiques pour propager leurs idées. Chaque sujet abordé (la technocratie issue de l'ENA biberonnée à l'ordolibéralisme, l'usage déraisonné du pétrole et de toutes les ressources en général, les conflits d'intérêts à chaque pantouflage d'un haut fonctionnaire/haut dirigeant d'une multinationale, le détournement des fonds publics au profit de subventions pour les grandes entreprises, etc.) est un caillou de plus à saisir dans la lutte des classes qui n'a pas cessé de se mettre en branle. L'auteur ne va pas aussi profond dans le raisonnement politique.

Un arrière-plan à questionner
En plus du fond politique, l'auteur donne une large touche personnelle à cet écrit. D'ailleurs, à lire Philippe Pascot, il est bloqué dans ses révélations du fait qu'il ne serait jamais invité dans des « grandes » émissions médiatiques comme chez Ardisson ; une fois de plus, c'est se moquer du monde, car si l'auteur n'est pas dans ces émissions-là (et tant mieux, en fait, car ce n'est pas la crédibilité qui suinte de ces émissions), il en fait bien d'autres, télé ou radio, il est lui aussi un personnage très médiatique qu'il le veuille ou non. Cette position un brin hypocrite (d'autant que l'auteur rappelle très souvent dans ses passages médiatiques que les Valls et consorts, il les connaît bien !) est tout de même gênante pour bien apprécier ce que l'auteur a à nous présenter. La forme peut donc largement rebuter certains lecteurs, alors que le propos est intéressant et particulièrement nécessaire ; en effet, le citoyen ne devrait que souscrire à l'aphorisme répété par l'auteur : « plus vous saurez, moins ils pourront ».

Avec Mensonges d'État, Philippe Pascot poursuit ses publications anti-corruption bien utiles ; on peut regretter sa manière d'écrire qui ne va pas toujours dans le sens d'une plus grande efficacité
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Comme à son habitude, Philippe Pascot partage des aberrations, des mensonges voire des délits perpétrés au sein de nos instances dirigeantes, du simple conseiller municipal jusqu'au plus haut sommet de l'État, c'est d'ailleurs là qu'il y en a le plus, car les conflits d'intérêt sont patents. Il égraine un à un des faits qui devraient révulser n'importe quel citoyen (un président de la République qui ment effrontément au pays et qui insulte une partie des citoyens, des ministres qui abusent et profitent de leur position, des puissances industrielles qui agissent impunément, etc.). Toutefois, dans cet ouvrage-ci, Philippe Pascot se contente davantage de reprendre des faits d'actualité en nous proposant une revue de presse approfondie, car finalement ses sources, ce sont Mediapart, L'Humanité, Le Figaro, voire Valeurs Actuelles… C'est éclectique certes, mais il y a beaucoup moins de recherches dans cette publication-ci, à l'image d'un Juan Branco qui annonce des découvertes incroyables mais tout en ne faisant que condenser des articles déjà bien en vue. D'ailleurs, à lire Philippe Pascot, il est un trublion car il n'est jamais invité dans de grandes émissions médiatiques ; une fois de plus, c'est se moquer du monde.

Le propos est donc intéressant et particulièrement nécessaire (on ne devrait que souscrire à son aphorisme « plus vous saurez, moins ils pourront »), mais la forme peut largement rebuter certains lecteurs.
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« Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple vous pouvez faire ce qu'il vous plaît. » Hannah Arendt

Voici la première des citations qui ponctuent le livre de Philippe Pascot, et elle reste, au final, ma préférée.

Que la politique et le mensonge soient étroitement liés, nul n'en sera surpris.
Mais la démonstration de l'auteur ne se situe pas à ce niveau...

Ne vous attendez pas non plus à des révélations, il y en a peu.
Mais ce n'est pas ça que l'auteur veut vous apporter...

Puisque mensonge il y a, vérité première adoptée à l'unanimité apparemment, comment ne pas s'y habituer ? Car là est le vrai danger d'après lui. Comment s'en défendre au-delà ? Il faut tout simplement bien reconnaître son ennemi.

Il faut donc en premier lieu que le lecteur évite l'indolore, en ne lisant par exemple qu'un chapitre par ci, par là. Non, il faut qu'il enchaîne les chapitres jusqu'à presque l'écoeurement des tromperies cumulées, car c'est là qu'est la prise de conscience désirée.
Et ce ne sera pas douloureux, promis : la plume de Philippe Pascot sait se faire légère.

Il faut ensuite que le lecteur comprenne comment le mensonge lui est amené : avec fourberie, avec subtilité, avec lâcheté, avec force, en toute transparence ou en totale opacité, en toute équivoque, ou alors finement, grossièrement, absurdement, inconsciemment, violemment...
Phillipe Pascot nous met bien dans l'embarras. Protéiforme le nuisible...

Prendre garde au final de la lecture de ne pas se sentir comme un insecte pris dans une toile d'araignée, en pleine conscience de ne pouvoir plus rien faire pour changer sa situation de misère.
Aller courageusement jusqu'au bout, pour aller chercher les quelques mots de la conclusion qui font du bien et remobilisent.

Il y a bien une petite lumière au bout du tunnel...

Merci aux Editions Max Milo et à Babelio pour cette lecture
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Chaque jour qui passe, Philippe Pascot découvre une nouvelle forfaiture, un nouveau mensonge, un autre politicien tricheur, menteur, voleur ou corrompu de plus. Pour moraliser la vie politique et éviter les emplois fictifs (type Fillon), les parlementaires ne peuvent plus prendre pour assistants épouse ou enfants, mais ils ne se gênent pas pour les remplacer par leurs maîtresses ou par les femmes et enfants de collègues avec retour d'ascenseur bien sûr ! Un casier judiciaire vierge pour pouvoir se présenter à n'importe quelle élection a été annoncé par Emmanuel Macron, alors qu'il n'en a rien été en réalité et que des ministres mis en examen et impliqués dans les affaires les plus sordides sont restés tranquillement à leurs postes ! du 17/11/2018 au 31/07/2019, il y eut la bagatelle de 2500 blessés parmi les manifestants gilets jaunes dont 450 gravement atteints, deux morts, plusieurs dizaines d'éborgnés par des tirs tendus de flash-balls au visage et des dizaines de mains arrachées à cause des grenades de dés-encerclement interdites dans de nombreux pays européens. Aucune sanction prononcée pour cette avalanche de débordements policiers inadmissibles alors que le président Macron avait promis d'être intraitable face aux violences policières. Les mensonges du monde politique sont innombrables : âge de départ à la retraite, nuage de Tchernobyl bloqué à la frontière, Rainbow Warrior, affaire Cahuzac, etc.
« Mensonges d'état » est un essai sur un sujet brûlant. Ce n'est pas un pamphlet ni même un réquisitoire politique, mais une simple compilation de faits et de déclarations accablantes ou ridicules comme cette déclaration d'Emmanuel Macron, copieusement sifflé et hué lors du défilé du 14 juillet, prétendant sans la moindre vergogne que c'étaient les militaires qui étaient visés et non lui-même ! Devant une telle accumulation, le lecteur ne peut que s'indigner et se demander si le mensonge n'est pas l'essence même de la politique et si celle-ci n'est pas totalement incompatible avec la morale. Et le mensonge va très loin. Ces gens ne se contentent pas de nier la réalité, ils vont jusqu'à détourner le sens des mots, pratiquer une sorte de novlangue à la Orwell. Ainsi parle-t-on « d'optimisation », de « contrat de confiance », de « non fermeture » d'écoles alors qu'on ferme des classes par centaines et de « sauvegarde » de l'hôpital alors qu'on ferme des lits par milliers et des services par dizaines. Un ouvrage salutaire, à conseiller à tous, ne serait-ce que pour entrevoir la réalité derrière les rideaux de fumée du mensonge. Oui, le mensonge gouverne toujours et partout. Et encore cette enquête s'arrête-t-elle juste avant la crise sanitaire qui fut un summum dans le genre…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Nous préférons ne pas aller voter, prétextant que cela ne sert à rien. Et c'est exactement ce qu'ils veulent. Continuer à être élus par effraction, comme dirait un président.
Et vous savez comme moi, qu'une fois les voleurs à l'intérieur, ils font ce qu'ils veulent.
J'ai envie que nous ayons l'envie de ne plus les laisser entrer.
En tout cas, continuons à nous battre, car si nous ne gagnons pas aujourd'hui le combat pour garder la démocratie qu'on est en train de nous voler, il y a des lendemains qui vont pleurer.
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Comment croire que dans mon pays, une mafia politicienne empreinte de néolibéralisme à outrance s'installe doucettement ?
Comment croire que notre société est de plus en plus dirigée par des"élus" qui n'en ont plus que le nom tant leur représentativité ne veut plus rien dire ? Plus nous remontons la pyramide du pouvoir, plus nous découvrons de petits pantins gesticulants, sans caractère ni convictions qui acquiescent à tout sans discuter.
Je pleure aussi de voir le peuple, les gens, les vraies gens, mon peuple que l'on oblige chaque jour et un peu plus à chaque fois, à baisser la tête, à courber l'échine et à marcher droit selon la ligne définie par les "bien-pensants", les "ceusses" de l'entre-soi qui savent pour tous les autres.
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Pour réduire le chômage, c'est simple : vous n'aidez pas les chômeurs à trouver du travail (trop compliqué et pas rentable) mais vous les supprimez des registres (plus simple et plus pratique). Vous les pousser à accepter n'importe quel job parce qu'il faut bien nourrir sa famille. Des boulots qui seront de plus en plus mal payés, parce que de moins en moins bien protégés (le Code du travail est cassé...) et donc par voie de conséquence, « je la boucle car j’ai besoin de bosser ». Et, miracle de la communication, vous avez l’assurance que globalement, de l'extérieur et sur le papier, cela ira mieux économiquement pour le pays, ce que s'empresseront de relayer tous les médias. Grâce à cette politique forte et bénéfique, tous les voyants socio-économiques de France vont bientôt repasser dans le vert.
Comme, en plus, les remboursements de la sécurité sociale vont aussi se réduire comme peau de chagrin et que les mutuelles seront pus en plus chères, les gens iront de moins en moins se faire soigner pour ne pas perdre leur maigre job et parce que cela est trop onéreux. La sécurité sociale et les caisses de maladie iront de mieux en mieux. C'est comme pour l'assurance chômage : faute de clients, pas de dépense. Et qui dit, pas de dépense, dit pas de déficit. Et qui dit pas de déficit dit une économie au beau fixe.
Page 201
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Parce qu'en plus je suis vraiment désolé, mais de l'argent pour les retraites il y en a. Quand je pense à l'automatisation de l’outil de production qui est à l'œuvre dans tous les domaines, aux machines qui prennent le travail des salariés et ne paient aucune charge sociale, je me dis qu'il y a là de belles pistes pour récupérer l’argent nécessaire au paiement des retraites. Ah pardon, j'oubliais! Qu’est-ce que je fais des profits pour quelques-uns de plus (... en plus gigantesques) engendrés par ces machines? Eh bien on fait un peu moins de bénéfices et ON PARTAGE!
Et ce pour deux simples et bonnes raisons que les amasseurs de profits outranciers devraient juste comprendre :
la première, c'est que nous mourrons tous et que tu auras beau remplir ton cercueil d'or, cela ne te servira pas à grand-chose, là où l'on va.
La deuxième, c’est qu'à force de ne pas redistribuer et d'appauvrir le reste du peuple, celui-ci finira par ne plus rien pouvoir acheter du tout et alors le système s'effondrera de lui-même, comme le château de cartes qu'il est. Tout l'argent, les trésors amassés ne vaudront plus rien.
Ce sont les pauvres qui font les riches, si tant est qu'on leur laisse a possibilité, un brin cynique, « d'au moins » rester pauvres. Mais ne suis pas sûr que nos gouvernants actuels s'en rendent bien compte.
Page 47
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Bien entendu tout est fait dans le sens du bien public On emploie une myriade de mots pour masquer les véritables contenus comme: « pour la sécurité d'autrui », « le respect de la liberté de chacun », « une éthique plus grande pour tous » , « une écologie responsable », « une économie circulaire », et je vous fais grâce de « l'école de la confiance », « le premier de cordée », « le ruissellement » et toutes les autres petites phrases justificatives qu’on sort du chapeau pour faciliter la mise au pas générale des « subordonnés ».
Un tas de formules à l’emporte-pièce faites pour rassurer et endormir le client : nous.
Car il faut bien comprendre que, de plus en plus, nous ne sommes que des clients potentiels sur le dos desquels vivent un petit nombre de nababs politiques ou économiques qui n’ont d’autres buts que de continuer le plus tranquillement possible à vivre. Et pour ce faire, ils ont besoin de clients serviles et dociles à souhait.
Page 166
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Videos de Philippe Pascot (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Pascot
Pour acheter le livre : https://maxmilo.com/products/le-pouvoir-du-pire
Après avoir documenté et dénoncé les avantages des hommes politiques – avantages illicites (Délits d'élus et du Goudron et des Plumes) et licites (Pilleurs d'État, Allez presque tous vous faire, Pilleurs de vies et Mensonges d'État) –, Philippe Pascot s'attaque au pouvoir sous toutes ses formes et, pour la première fois, au système Macron. Il pointe du doigt l'accélération de la duplicité du monde politique et des lobbies sur la gestion de la vie quotidienne des Français depuis 2017. Preuves à l'appui, il révèle comment le président, le gouvernement et le système politique en général, manipulent l'information, font voter des lois en catimini et accélèrent les réformes liberticides pour construire une société de moins en moins démocratique. Avec le mélange de rigueur et de colère qui l'a rendu célèbre, il montre comment le pouvoir se sert des progrès censés nous faciliter la vie et de l'éloge du tout-sécuritaire pour nous asservir et nous entraîner peu à peu dans un monde de soumission massive. Un brûlot saisissant et salutaire.
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