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EAN : 9782266276504
224 pages
Pocket (04/05/2017)
3.92/5   297 notes
Résumé :
Lorsque Jean a mentionné l'idée d'un week-end de retrouvailles, Silvère a d'abord renâclé. 40 ans plus tard, à quoi bon ' Observer sur le visage des vieux amis le reflet de sa propre décrépitude ' Merci bien. Seulement Silvère est là qui les attend, au débarcadère du port d'Ouessant. Dans quelques minutes, le bateau accostera et ils en descendront : Jean, bien sûr, mais aussi Lours', le géant triste, Luce, la fantasque, et Mara, Mara surtout, dont il n'est pas sûr d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
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Que voilà une bien jolie histoire d'amitié et de valeurs. Beaucoup de tendresse dans ce roman qui s'attarde avant tout à la vie de Sylvere, sa vie avec son père, une mère morte en couche et puis Suzanne la factrice-Maman de substitution. Passent les années et arrivent un à un les amis que Sylvere rencontrera et avec lesquels il nouera un profond attachement pour diverses raisons.

Il y a Jean. Rencontré à l'internat, autant Sylvere est plutôt sage autant Jean est plutôt excentrique avec des idées qui rempliront le coeur des souvenirs de ces deux amis.

Il y a Mara. Une jeune fille méditerranéenne exotique qui fait fondre le coeur de tous les garçons tant elle est belle. le premier amour de Sylvere. le plus beau souvenir de Mara qui se rappèlera encore quarante ans plus tard de ce garcon, Sylvere, le seul à lui avoir offert un « Je suis follement amoureux de toi ».

Il y a Lours. Un grand gaillard aux allures viriles et assurées. Il apportera sa complémentarité à ce groupe d'amis toujours en reste d'émotions.

Il y a Luce. Une jeune fille qui ne fait pas des codes sociaux sa normalité et qui transforme les us et coutumes à sa sauce. Brillante et originale, elle sera l'exemple qu'on peut réussir sa vie même après avoir grandi chez les Tuche ;-).

Les années passent et les amis se séparent, à chacun sa route et sa vie. Les souvenirs restent et c'est bien grâce à eux que Sylvere accepte sans l'ombre d'une hésitation, plus de quarante ans après, l'invitation de Jean à passer un week-end tous ensemble.

Mes amis devenus.

Sous un petit air du regretté Charles, on se souviendra... 🎶 ...

« Mes amis étaient pleins d'insouciance
Mes amours avaient le corps brûlant
Mes emmerdes aujourd'hui quand j'y pense
Avaient peu d'importance
Et c'était le bon temps
Le temps des canulars
Des pétards
Des folies
Des orgies
Les jours du bac
Le cognac
Les refrains
Tout ce qui fait
Je le sais
Que je n'oublierai jamais
Mes amis, mes amours, mes emmerdes »
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"Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte"
(Pauvre Rutebeuf)

Avant de nous faire partager cette réunion de vieux amis qui ne se sont pas revus depuis près de quarante ans, Jean-Claude Mourlevat nous raconte la jeunesse de Silvère Benoit et de quelle façon il a rencontré ses quatre amis : Jean, Mara, Lours' et Luce. Cette première partie est comme un bain de jouvence, cette nostalgie nous fait tout à la fois rire et pleurer. La réunion en question sur l'île d'Ouessant est beaucoup plus courte. Et si on n'avait rien à se dire, et si, et si ? Non pas vraiment, les souvenirs ressurgissent, un mélange de regrets et de tristesse. Et si on était passé à côté de la vie, à côté de l'amour ? Sous la plume de Mourlevat le temps s'arrête pendant quatre jours.
Merci Antyryia de m'avoir fait découvrir ce livre. Ce fut une lecture émouvante.
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Jean, la soixantaine a souhaité passer quelques jours sur l'île d'Ouessant avec quatre amis de jeunesse.
Sylvère, le narrateur, est le seul qu'il a continué à côtoyer.
Nous suivons l'histoire de Sylvère depuis sa naissance très chamboulée et petit à petit les autres personnages vont apparaître après l'école primaire. Jean, l'ami de toujours; Mara, la séductrice ; Lours le grand bouclé triste, Luce, la grande fille plus masculine.
Il faudra arriver à la moitié du livre pour voir les amis réunis et c'est très bien ainsi car le récit de Sylvère est craquant et relate bien la genèse de l'amitié entre ces cinq anciens ados dans les années 60, 70.
Et puis, dans les retrouvailles, je l'ai vécu dernièrement, on se parle toujours avec autant d'intimité mais la vie est passée par là et a eu le temps de semer ses différences. Alors, les blancs surviennent vite dans les conversations comme l'auteur le souligne très bien au début de leur rencontre à Ouessant. C'est dans l'action que les liens reviennent.
J'ai admiré la grande place faite aux vraies valeurs, les moments forts vécus dans leurs vies personnelles et partagées entre eux dans leur jeunesse.
Durant son adolescence, Sylvère découvre les différences de milieux qui empêchent un amour de continuer mais pas l'amitié.
Le ton employé est une juste distance par rapport aux évènements mais il n'empêche que j'ai été plusieurs fois très émue. Il faut dire que Jean-Claude Mourlevat est juste un tantinet plus âgé que moi. Il parle donc d'une époque proche de celle de ma jeunesse avec tellement de sincérité que je le répète: c'est craquant, très humoristique et bien écrit.
Les titres des chapitres annoncent les éléments principaux de ceux-ci. Je revenais chaque fois en arrière pour relire l'intitulé.
J'ai connu ce livre grâce à Sabine que je remercie bien sincèrement. Grâce à elle, j'ai presque fait un bond dans le temps.
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Jean-Claude Mourlevat !
Un nom qui m'était inconnu, il y a encore quelques semaines...
Et que je ne suis pas prête d'oublier maintenant !

Cet auteur m'avait déjà bien conquise avec son précédent livre, Et je danse, aussi, écrit à quatre mains avec Anne-Laure Bondoux.
Lors de notre rencontre au salon Etonnants voyageurs de St Malo, je lui ai dit combien j'avais apprécié cette magnifique amitié épistolaire, combien il m'avait touchée avec chacun des personnages...
... Oubliant complètement de m'intéresser au roman qui trônait juste devant lui pourtant... Mes amis devenus... Tout juste sortie depuis quelques jours...
Je me suis rendue compte de ma bêtise très vite après avoir quitté le salon. L'émotion redescendue et une fois le cerveau reconnecté. Et quel regret !
Erreur (en partie) réparée une semaine plus tard et qui me donnera une bonne excuse de le revoir à une prochaine occasion.

Aussitôt entre les mains, aussitôt dévoré.
Un vrai et sublimissime régal !

Je suis passée par une multitude d'émotions.
Celle qui domine est vraiment la nostalgie.
Un récit de souvenirs, simple, sincère, truffé d'humour et de tendresse.

J'ai beaucoup ri. Mais j'ai aussi pleuré... En plein milieu du livre !
J'en suis encore toute retournée...
Une scène qui m'a émue comme ce n'est même pas croyable !
Pleurs d'un trop plein d'émotions qui ce sont terminés sur un éclat de rire. C'était tellement fort !

Les personnages sont juste magnifiques.
Chacun apporte énormément à l'histoire.
Jean-Claude Mourlevat a vraiment le don de rendre ses personnages "vivants". Je l'avais déjà constaté dans son précédent roman.
On les voit, on les vit, on les aime, on s'y attache, ils nous touchent, on les connait !
Ce sont nos proches,nos potes, nos voisins, nos anciennes connaissances...

Tout un éventail d'émotions, donc, avec cette lecture.
J'ai orné mon livre d'une vingtaine de "petits retours", pour pouvoir revivre à n'importe quel moment, quand je le souhaite, un de mes passages favoris, une jolie et forte émotion, etc.

J'ai vibré ! J'ai plané !
Comme c'était fort ! Comme c'était bon !

Mon plus grand coup de coeur depuis le début de l'année !

Embarquez sur le ferry qui vous ramènera au temps de votre enfance, de votre adolescence.
Revivre vos plus belles amitiés, vos premiers amours, vos plus beaux souvenirs, mais aussi vos regrets... avec tendresse et nostalgie !

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Cher Monsieur Mourlevat,

C'est à bord du ferry qui m'emmène de Livorno à Bastia, que je referme votre livre avec beaucoup d'émotions.

Dans le sillage de ce géant blanc des flots, les formes douces et sombres de Capri se dessinent derrière moi, telle une île mystérieuse qui semble glisser sur l'horizon au fur et à mesure que nous fendons les vagues, tandis que la mer de Ligurie nous offre son scintillement d'azurs à perte de vue...

Assis sur le pont arrière du bateau, tout de bleu et blanc vêtu, mes pensées sont encore embrumées de vos mots, la faute également, je dois bien le reconnaître, à une nuit bien trop courte (c'est fou comme la climatisation est particulièrement bruyante sur ces gros navires !).

L'endroit m'est apparu parfait pour profiter de votre second roman en littérature adulte, mes yeux encore humides d'embruns marins que nous livre le Libeccio, ce vent du Sud, mêlés aux douces émotions océanes que vous m'avez occasionnées durant cette traversée.

Certes, ce n'est pas Ouessant qui m'attend comme vous au bout du débarcadère, mais qu'elles soient du Sud comme du Nord, toutes les mers du monde possèdent en elles cette même force tranquille qui nous poussent à nous questionner sur notre passé, sur notre vie, nos joies, nos doutes, nos regrets, nos amis devenus...

Les vôtres, ces amis devenus, c'est sur le ponton de l'île d'Ouessant qu'ils se retrouvent, quarante ans après, leur jeunesse derrière eux, pour se questionner et partager une dernière fois leurs souvenirs, effleurer leurs vies du bout des doigts et leurs amours d'un battement de cils, évoquer leurs regrets ou au contraire, tenter de les exorciser...

« On se racontera ce qu'on est devenus. En réalité, nous n'en faisons rien. C'est plus subtil que ça : nous procédons par petites touches qui finissent par dessiner le paysage de chacun. »

Tels les cinq doigts de la main, il y a là Lours', grand et fort mais aussi mélancolique ; Luce l'électron libre un peu fofolle ; Jean le guide, sage et rassembleur, Sylvère le pilier au coeur tendre et la jolie Mara, celle qui les unit finalement tous...

Avec eux, c'est une palette émotionnelle forte que vous avez tissée pour nous, dans un style drôle, tendre, dramatique et simple à la fois... comme devraient toujours l'être de belles retrouvailles entre vieux amis.

Après avoir adoré Et je danse aussi, vos mots m'ont une nouvelle fois emporté.

Merci pour cette traversée maritime en votre compagnie et cet instant parfait, Monsieur Mourlevat.

Je vous laisse à présent... la Corse m'attend au bout de mon ponton à moi !
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Le fait est qu’avec l’âge, on voit mourir autour de soi avec une fréquence accéléré des parents, des amis proches, mais si je fais abstraction du chagrin que cela occasionne, je dois avouer, au risque de choquer, qu’aux mariages je préfère les enterrements. J’ai un petit faible.

Les mariages, comme toutes les fêtes supposées joueuses, ont le don de me plonger dans la mélancolie. La liesse programme me décourage par avance. Me trémousser sur une piste de danse en faisant semblant d’y prendre plaisir me donne envie de mourir. (...)

Les enterrements, en revanche, sont paisibles et profonds, on est rentré chez soi à 18 heures. Le lendemain on n’a pas mal à la tête. Et ils sont bien plus reposants, car si on a, par décence, le devoir de paraître triste, rien ne nous oblige à l’être vraiment.

Il est très facile de donner ce change là, alors qu’il est tout à fait épuisant de se forcer à paraître gai quand on ne l’est pas.

Un autre argument, imparable celui-là : lorsqu’on célèbre un mariage, on sait qu’il a une chance sur deux de se terminer par un divorce, c’est-à-dire qu’on aura participé à une mascarade.

En bref, on est pas sûr que ça tienne, alors que dans le cas d’un enterrement, si.

De plus, et pour finir, la musique d’enterrement est bien meilleure, la plupart du temps, Bach restant pour quelques siècles encore sans concurrent sérieux.
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Tout en sirotant son whisky-coca, Jean nous expose sa théorie de la main. Ca lui est venu la nuit d'avant et il tient à nous en faire part, mais c'est juste un jeu, précise-t-il, rien de sérieux, et nous avons le droit de contester. Voilà : Lours' serait le majeur, grand et fort, avec en lui quelque chose de central, quelque chose de l'arbre. Je revois aussitôt Mara accrochée des deux mains à son col, dans le parc municipal de Louveyrat, la tête contre sa poitrine, et la même piqûre de la même jalousie endolorit mon estomac, quarante ans après. Luce serait l'auriculaire, l'électron libre, l'élément gratteur. Ca la fait beaucoup rire mais elle est d'accord. Mara serait l'annulaire, harmonieuse et mesurée, protégée. Elle hoche la tête, perplexe, et articule un mouaif plus que sceptique. Je repense aux strates évoquées par Luce. Lui, Jean, serait l'index, il ne précise pas pourquoi. Je serais le pouce, qui peut s'aligner à la suite des autres, sur le même plan, mais aussi s'opposer en pivotant pour leur faire face et mieux les observer. Cette idée me plaît beaucoup. Je fais remarquer que dans cette position je leur présente à tous les quatre ma surface la moins protégée, celle dépourvue d'ongle, la plus tendre, sans doute parce que je n'ai rien à craindre d'eux. Il me plaît aussi que Jean m'ait placé près de lui.

p.174
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Je ne sais pas quel ami mon père a choisi comme témoin lors de son mariage avec Suzanne, il faudra que je lui demande à l’occasion, mais dans tous les cas celui-ci n’aura eu de fonction qu’administrative.

Le vrai témoin, ce fut ma maman Jeanne bien sûr. Car peut-on se marier, perdre sa femme aimée au moment où elle vous donne un fils, se remarier deux ans plus tard seulement et faire, le jour de la cérémonie, comme si elle n’avait jamais existé ? Nul doute qu’elle lui aurait donné sa bénédiction, mais de là à se laisser oublier si vite...

J’imagine volontiers que le cortège qui se rendit à pied de notre ferme jusqu’à la mairie du village a été escorté par elle, par son évanescent petit fantôme.
Elle aura suivi la procession tantôt en contrebas, tantôt sur le talus en surplomb, silencieuse et bienveillante.
Les mariés, d’accord là-dessus, l’auront sans doute secrètement conviée à la condition qu’elle soit plus que discrète : invisible.
Elle aura assisté à tout : à la messe depuis le banc du fond de l’église, aux échanges de consentements près de la porte entrouverte de la salle de la mairie, au banquet.
Elle aura été de la fête, tantôt à l’écart et mélancolique, tantôt se mêlant aux danses et aux jeux.
Et elle aura attendu que les deux mariés regagnent leur chez-eux, à la nuit tombée, pour regagner elle-même son chez-elle, le cimetières de la ville voisine et la modeste tombe sur laquelle il est inscrit : Jeanne Benoit née Roche 1933 - 1952.

J’ai deux mères, donc : l’une est une image éthérée , une sorte de Sainte Vierge coquine qui m’a porté et mis au monde ; l’autre est consistante, débordante d’humanité, terriblement réelle. Je trouve que les deux constituent un bel attelage à ma charrette.
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J’ai exclu le coup de fusil dans la bouche, car très salissant et désagréable pour ceux qui vous trouvent.

J’ai exclu la pendaison, qui convient mieux à de vieux agriculteurs célibataires.

J’ai exclu le gaz qui peut faire exploser la maison et tous ses occupants avec, alors qu’ils ne demandent qu’à vivre, eux.

Restait le saut dans le vide, qui présente un quadruple avantage : premièrement, il réduit presque à zéro le risque d’échec si la hauteur est suffisante ; deuxièmement, bien exécuté, il ne manque ni de panache ni de majesté même si on ne fait pas le saut de l’ange (cette figure n’ayant guère d’intérêt en absence de public) ; troisièmement, il ne nécessite aucun matériel ; quatrièmement, le sujet n’est le plus souvent pas découvert par ses proches.
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Ma grand-mère avait à peine la soixantaine, mais à l’époque c’était déjà vieux. (...) Elle n’était pas en état de me garder à plein-temps, en revanche elle avait dit à son fils, une seule fois, pas trop fort, presque à regret, que si parfois il était vraiment trop coincé, alors peut-être qu’elle pourrait le dépanner quelques jours.

Il s’en est souvenu. Il nous a déposé chez eux, Bobet et moi.

Elle a prétendu ne pas se souvenir de sa promesse : Non, non je ne m’entends pas te dire ça, Jacques.
Mon grand-père est venu à notre secours : Si, tu l’as dit, Germaine, je m’en souviens. Je suis peut-être con, mais j’ai de la mémoire.

Alors mon père leur a expliqué mon mode d’emploi : les biberons, les bouillies, les langes, les dents, tout ça.

Elle me regardait de loin, l’air renfrogné. Ma grand-mère avait l’instinct maternel d’une râpe à fromage.
Mon grand-père, lui, avait davantage d’humanité, mais puisqu’il le reconnaissait lui-même, j’oserai le dire, sans aucune méchanceté, et j’y mettrai même une touche de tendresse avec le recul : oui, il était un peu con.
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Videos de Jean-Claude Mourlevat (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Mourlevat
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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