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EAN : 9782253073406
224 pages
Le Livre de Poche (02/11/2017)
3.47/5   16 notes
Résumé :
Cette édition collector réunit les textes qu'Eric-Emmanuel Schmitt a consacré à son rapport aux musiciens classiques : Ma vie avec Mozart et Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent… ainsi qu’un inédit conçu pour l’Opéra de Paris : Le Mystère Bizet.
Une édition collector avec une couverture cartonnée rigide, pour en faire un bel objet. Un contenu musical intégré, pour accompagner la lecture du livre.


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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Mes maîtres de bonheur sont un peu l'équivalent éditorial de la Boite à musique: un cours de culture musicale. Ca tombe bien: j'aime de plus en plus la musique classique mais n'en ai qu'une connaissance très superficielle. Par ailleurs, j'aime bien Eric-Emmanuel Schmitt qui a l'avantage d'être optimiste et simple sans être niais (enfin, pas trop). Dans ce recueil, il nous fait partager ses goûts musicaux pour trois compositeurs illustres: Mozart, Beethoven et Bizet. L'ouvrage est complété d'une playlist très appréciable pour béotiens dans mon genre. (Si vous êtes déjà spécialistes, passez votre chemin)
J'ai adoré le premier opus, Ma vie avec Mozart. C'est peut-être parce que j'adore Mozart, "comme tous les gens qui vieillissent" dirait ma fille (cette abominable garce en herbe).
J'ai moins apprécié Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent car il faut se fader l'Hymne à la joie, dans tous les sens du terme et l'optimisme béat a le don de m'agacer.
Le Mystère Bizet est assez ennuyeux: un documentaire sec et froid de la vie et l'oeuvre du compositeur de Carmen.
Bon allez, je vais écouter Beethoven. A force, je finirai peut-être par l'aimer.
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Ayant déjà lu Mozart et Beethoven, j'ai découvert le Bizet qui ne m'a pas trop plu, il semble que E.E.S.ne l'aime pas vraiment, seul Carmen surnage et encore il minimise le compositeur: Carmen, c'est l'opéra dont Nietzsche a écrit le livret et Mozart la musique." Carmen demeure la seule incarnation, dans toute l'histoire littéraire, du surhomme nietzschéen" du délire?
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Je mets presque 3 étoiles parce que c'est bien pour l'auteur Eric-Emmanuel Schmitt qui est un membre des Goncourt et de l'Académe Française; En revanche, je n'ai rien compris; est-ce autobiographique? quand il dit que Mozart m'a sauvé la vie à 15 ans du suicide et de la dépression; on n'en saura pas plus sur ce livre bizarre; pas très intéressant même pour ceux qui aiment toutes les musiques comme moi
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De belles réflexions inspirantes, mais il m'aurait fallu une meilleure connaissance de la musique classique pour les apprécier à leur juste valeur.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
LE CREDO DE L OPTIMISME MODERNE inspiré par Beethoven

Je suis optimiste parce que je trouve le monde féroce, injuste, indifférent.
Je suis optimiste parce que j'estime la vie trop courte, limitée, douloureuse.
Je suis optimiste parce que j'ai accompli le deuil de la connaissance et que je sais désormais que je ne saurai jamais.
Je suis optimiste par ce que je remarque que tout équilibre est fragile, provisoire.
Je suis optimiste par ce que je ne crois pas au progrès, plus exactement, je ne crois pas qu'il y ait un progrès automatique, nécessaire, inéluctable, un progrès sans moi, sans nous, sans notre volonté et notre sueur.
Je suis optimiste parce que je crains que le pire n'arrive et que je ferai tout pour l'éviter.
Je suis optimiste parce que c'est la seule proposition intelligente que l'absurde m'inspire.
Je suis optimiste parce que c'est l'unique action cohérente que le désespoir me souffle.
Oui je suis optimiste parce que c'est un pari avantageux : si le destin me prouve que j'ai eu raison d'avoir confiance, j'aurai gagné ; et si le destin révèle mon erreur, je n'aurai rien perdu mais j'aurai eu une meilleure vie, plus utile, plus généreuse."
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Victor Hugo disait que "la musique, c'est du bruit qui pense". J'aurais envie d'ajouter qu'elle est aussi "du bruit qui fait penser" tant elle nous console, apaise, enthousiasme ou régénère. Les compositeurs nous communiquent leur folie, leurs désirs, leurs conceptions du monde, et, quand ils détiennent une philosophie cohérente, ils nous délivrent leur sagesse. Si nous leur prêtons l'oreille, ils deviennent nos guides spirituels.
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Je découvrais que Beethoven m'avait manqué.
Une conception de l'univers me revenait.
Laquelle ?
La croyance en l'individu. Beethoven, au rebours de son époque futile, résistant aux obstacles - pauvreté, surdité, échecs amoureux, maladies - qui s'amoncelaient, négligeant les critiques, indifférent aux modes, Beethoven croyait à l'affirmation individuelle. Et cela ne se confond pas avec l'individualisme - cet égoïsme qui prospère dans l'incurie -, cela avance l'idée qu'un individu dispose d'un don, le pouvoir d'être lui-même, de changer ses contemporains - voire la postérité -, d'influer sur la société.
La puissance de l'individu, notre époque l'a tuée. Personne n'estime raisonnablement aujourd'hui qu'un individu compte. L'humain seul, nu, on ne le voit plus que broyé, servi en steak haché, dépassé par les progrès technologiques, exposé à la rapacité des banques, états, groupes capitalistiques. Les structures économiques, financières, politiques, médiatiques triomphent, plus contraignantes que n'importe qui. On n'espère plus en la révolution, on rit de l'initiative.
Auschwitz témoigne de ça. Auschwitz, ce n'est pas qu'Auschwitz ni la Shoah, c'est le symbole des forces qui broient l'homme, des totalitarismes, du monde qui se vide de sa substance humaine. Auschwitz, c'est la preuve que le progrès, s'il existe en sciences et en techniques, n'existe pas en humanité. Raté : avec le temps, les hommes ne deviennent pas meilleurs, ni plus intelligents ni plus moraux. L'humanité ne s'élève ni systématiquement ni inexorablement. Sans flamme individuelle, les barbares stagnent dans leur barbarie, même s'ils accumulent les informations et maîtrisent des techniques sophistiquées. Auschwitz, c'est le cimetière des Juifs, des tziganes, des homo-sexuels, mais c'est aussi le cimetière d'une espérance.
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L'enfance est un pays que l'on traverse sans s'en rendre compte. Arrivé aux frontière, si l'on se retourne, on remarque le paysage, mais c'est déjà trop tard.
L'enfance ne s'aperçoit qu'une fois quittée.
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Quoique douce, délicate, la clarinette refusait de fléchir, de céder à la déprime, elle remontait, elle chantait, elle s'épanouissait. Le chagrin se transfigurait. De ton sentiment, tu faisais une oeuvre. La tristesse s'était muée en beauté.
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