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Mes quatre saisons tome 1 sur 1
EAN : 9791034750313
216 pages
Dupuis (02/10/2020)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Le temps passe et avec lui l'oubli s'installe. Ce sont sans doute les premiers signes de la maladie d'Alzheimer dont souffre sa mère qui ont conduit Nicoby à 43 ans, à réécrire sous la forme de petites saynètes un journal intime de sa carrière, un mémorandum en quatre saisons qui réunit dans une juxtaposition de séquences douces-amères le bilan de sa vie d'auteur à l'abri du succès.
Depuis le printemps de la création à la fin des années 1990, l'artiste parta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nicoby fait actuellement dans le roman graphique où il met en scène sa vie. J'avais lu l'année dernière l'expérience de sa famille par rapport au confinement. Il réitère en nous parlant de son métier et de sa mère atteinte par la maladie d'Alzheimer.

Cette oeuvre semble faire le point sur sa carrière comme à la manière d'un bilan à un moment donné. Il nous présente ce qu'il a déjà fait par le passé au détour d'une conversation avec une femme ignorant qui il est dans une exposition. Pour ma part, j'ai acquis la plupart de ses oeuvres comme par exemple « Nos ensembles contraires » ou encore « 20 ans ferme » que j'avais adoré sur des sujets plus sérieux et moins marrants.

J'aime bien comment il nous montre les dessous du milieu de la bande dessinée dont les jeune sauteurs semblent admirer la vieille garde qui a montré la voie dans les années 70. le renouveau de la BD actuelle leur doit beaucoup car ils ont jeté les premières bases. Nicoby nous présente une pléiades de personnages divers existants dont le célèbre Patrice Lecomte ayant fait ses preuves au cinéma après s'être essayé à la BD.

Il y a certains auteurs que l'on va découvrir sous un jour nouveau qui ne sera pas forcément flatteur comme par exemple Davodeau. Certains ont en effet les yeux rivés sur le nombre de ventes ce qui n'est pas en soi un défaut mais c'est souligné assez subtilement par Nicoby qui semble régler ses comptes pour se démarquer. Il faut dire que ce dernier se décrit non pas comme une victime mais comme quelqu'un de facilement impressionnable qui multiplie les gaffes et qui ne semblent pas toujours très à l'aise.

Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé les 4 saisons de Nicoby qui nous fait partager son quotidien et son regard sur le monde. C'est toujours un plus même si c'est autocentré. A noter un final assez poignant quant à l'évolution des troubles cognitifs de sa maman.

J'ai trouvé cette oeuvre assez sympathique malgré son côté trop disparâtre parfois. Humour et autodérision seront au rendez-vous pour partager un bon moment de lecture.
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Cela m'est à la fois difficile sur une BD d'en écrire la critique ,puisque constituées d'images et de textes donc de goût et de couleurs j'ai l'impression d'ériger un avis en " norme ", et facile d'une certaine manière puisque appréciant celle qui est ici l'objet de ma critique ,j'ai l'impression que je saurais en dire quelques aspects intéressants.
Les couleurs( à ce propos ,se méfier :plutôt ternes dans mon écran par rapport à l'objet réel )sont combinées savamment mais pas trop qui génèrent un sentiment d'unité en restant par exemple sur 4 pages restreintes à 2 couleurs plus noir et blanc-pour texte et bulles au moins. A mon avis les auteurs utilisent une tablette graphique ( indication précieuse pour qui sait voir dans une case p155), tant le rendu est lisse et sans effets de surprise dans les aplats. En prenant un point de vue global sur le livre on a une sorte de belle simplicité ,à peine agrémentée de fausses notes issues de quelques planches rebelles à ce jeu. Cela me fait dire que c'est un livre "coloriste". En respiration ,viennent s'intercaler entre les historiettes , des vides pleins avec un seul dessin d'illustration /ou au pinceau : un panel de dessins de nus , et , à la fin des portraits légèrement -tendrement caricaturés de certains protagonistes du livre, d'ailleurs je regrette de n'y avoir pas vu D. Goossens brièvement mentionné. Il y a donc une architecture assez nette pour la sensibilité visuelle, les agencements sont clairs, à mon avis. On est dans une étrange lieu oû il n'est plus question de ligne claire pure ( le personnage centrale me rappelle celui de F. Margerin "Lucien" pour les connaisseurs), mais on reste assez académiquement cantonné à la place oû s'expriment des codes narratifs de la BD assez évidents ceci dit sans rien vouloir retirer à ce qui est une qualité ...oui ça pourrait être un défaut , cela pourrait avoir un goût fade, non, les sujets abordés: intimistes font nerveusement s'arrêter sur les traits qui prennent du reliefs , de la profondeur, vivent d'autant plus dans cet univers cerné , un interieur entre 4 traits qui forment une case parmis d'autres mais qui sont une riche intériorité. Dès la première histoire qui dans " printemps " raconte les débuts de Nicoby , on est pris par la main, charmé comme devant le couple originel . le futur auteur peu assuré théorise devant sa dulcinée. Et elle doute .Mais de ce doute, partagé, tragique sur la question de la viabilité de cette activité, finalement paradoxalement nait ce que l'on a devant les yeux , qui en est un des aboutissements .Aboutissement : en gros c'est de raconter des histoires sans héros, des auteurs qui hésitent, témoigner de leur quotidien. Effectivement quel potentiel , écouter ces espèces que sont les créateurs , d'un art qui semble n'exister que depuis relativement peu longtemps
( XIXe )avec les même difficultés relatives à la reconnaissance de ses acteurs que les autres disciplines, toutes chamboulées en permanence dans la vie avec ses pires et ses meilleurs.
L'auteur ,Nicoby, mal compris dans une des histoires s'est mis en scène en présence d'une jeune femme à qui il se présente comme auteur de BD, le décor est une fête, ils ont une coupe de champagne à la main qu'ils tiennent d'ailleurs de façon peu orthodoxe ,une fois celle-ci vidée ,normal, la pelouse est verte, on est en été . Il énumère ces albums qu'il a réalisé, les collègues , les co-auteurs , on apprend qu'on ignore tant de choses et comme cette sorte ... d'appellation :"la BD en BD" ,perdant pieds son interlocutrice essaye de rester dans la zone de confort d'un conformisme à de grandes stars de la BD. Ce conformisme nous tombe-t-il dessus par peur "de manquer" me demandais-je, tant la solitude et l'incertitude pousse à consommer les valeurs sûres.
Solitude , toujours sur la brèche en automne et nous voilà devant un épisode de "Tif et Tondu" déclenchée suite à une conversation avec Blutch (en été) , quelques pages , c'est une possibilité: faire "à la manière de", c'est l'art aussi . le personnage , lui , prétend humblement qu'il a: "craqué " peut-être pour le dire simplement à son épouse, ou souri t-il de ses pulsions qu'il juge puériles ? ou bien se sent-il trahissant le modèle ? pourtant quelle importance?
Donc la créativité, le courage éditorial ,aussi les opportunité de ce jeu du dessin lentement, patiemment ,opiniâtrement peut-être au fil des histoires nous entrainent dans les possibles expos de planches inédites de grands noms ( ou leur photocopies) les ateliers , les arrières courts, les inconnues aux formes généreuses, le nez rond de Nicoby qui se mets en scène , voilà une brève critique, qui n'aura pas donnée toute la mesure mais peut-être aura mise l'eau à la bouche de futurs lecteurs, je l'espère Merci à Masse Critique!
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Cher Nicoby,
.
C'est quoi exactement un dessinateur BD ?
.
En explorant quatre périodes de ta vie, ces quatre saisons dans lesquelles tu te mets en scène, j'ai eu des réponses auxquelles je n'avais jamais pensé. Ton album c'est ce mélange entre l'homme que tu es, quelques moments clés de ton existence d'artiste dessinateur, et une approche globale de la bande dessinée à travers ses artistes. Ce panorama assez complet de l'univers de ceux qui créent les planches, celles qu'on lit parfois sans se poser trop de questions sur l'homme derrière le crayon, se révèle passionnant.
.
A travers ton portrait tu esquisses une mise en abyme du dessinateur où tu abordes les conditions dans lesquelles travaille l'artiste, les interrogations, les doutes, le tout sur un ton parfois un peu décalé, un sens de la caricature amusant et tendre à la fois. On entr'aperçoit les incertitudes, le respect des maîtres du genre et ce ressenti de l'auteur pour ses propres oeuvres, modeste et faisant preuve de recul, humble là où on pourrait attendre une forme d'assurance de celui qui a déjà tant accompli.
.
Et derrière cet homme qui multiplie les gaffes, parfois un peu dans la lune, toujours admiratif des réalisations de ses confrères, on retrouve l'esprit de Franquin, l'ombre de Gaston Lagaffe, doux rêveur mais passionné dans ce qu'il entreprend….
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Un bel album pour vivre la BD comme si on y était !!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est presque un livre en forme de bilan, de retour sur le passé, que nous propose là Nicoby avec Mes quatre Saisons. Quatre saisons qui représentent quatre moments de son existence, quatre moments de sa vie de passionné de bande dessinée… une passion dont il a fait son métier.
Il y a d'abord ses débuts, quand il s'imagine, pourquoi pas, devenir lui aussi un auteur de cette “cette nouvelle bande dessinée” redéfinissant les codes du genre, avec un ton nouveau, une nouvelle manière de concevoir le récit, impulsée par l'Association avec des gens comme Killofer, Lewis Trondheim et Jean-Christophe Menu.
Il y a ensuite ses projets, ses rencontres, notamment dans le cadre de son exposition pour Quai des bulles à Saint-Malo, pour laquelle il doit récupérer des planches chez divers auteurs… ce qui permet au lecteur, par la même occasion, de lier plus ample connaissance avec le petit monde de la BD, avec des gens étonnants et singuliers et toujours passionnés.
Car le fil rouge de ce livre, c'est bien la passion, l'amour de la BD que Nicoby partage avec ses amis et collègues auteurs, ou non, qu'ils s'appellent Blutch, François Corteggiani mais aussi Sylvain Ricard, Étienne Davodeau ou Gotlib, avec toujours ce plaisir d'échanger autour de cet amour, surtout quand il s'agit de redécouvrir d'anciens numéros de Spirou par exemple, ou de se souvenir de sa découverte des Lucien de Margerin… un auteur dont on retrouve d'ailleurs le ton et l'humour dans ce livre.
Au fil des pages, on suit Nicoby dans ses déambulations, comme dans cette casse-auto où il va réaliser un rêve : conduire une DS Citroën, ou encore, vers la fin du livre, quand il se rend au domicile du cinéaste Patrice Leconte afin de lui remettre les planches originales d'un travail réalisé autour du film le Mari de la coiffeuse pour La revue dessinée.

Avec beaucoup d'humour, on l'a dit, mais aussi de générosité, d'autodérision, d'ironie et de tendresse, bien à l'image de son dessin aux traits ronds, l'auteur de l'inoubliable Les ensembles contraires (en compagnie de Kris) se montre même très touchant dans la dernière partie du livre, évoquant avec humour, les discussions parfois absurdes, quil a avec sa maman, et les souvenirs qu'il tente de faire ressortir de la mémoire de cette mère atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Avec ce très beau livre, Nicoby nous montre en tout cas qu'on peut garder son âme d'enfant et durer dans le métier d'auteur de bande dessinée, qu' on peut concilier cette passion inaltérable avec toutes les contraintes liées à un profession qui reste toujours aussi précaire.

Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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C'est grâce à la Masse Critique de Babelio et aux Editions Dupuis que j'ai pu m'initier à un nouveau genre de BD et je les en remercie. Il faut avouer que :
- je ne suis pas une grande lectrice de Bd
- mes connaissances sont plus que classiques.
Il m'a fallu du temps pour me mettre dans le thème, le graphisme, les dessins, les ,noms des auteurs, les textes étaient nouveaux pour moi. Petit à petit, j'ai trouvé des références à mes connaissances, j'ai même fait des recherches pour les parfaire. Côté contenu, le livre se présente comme une sorte de "bilan de vie", en 4 saisons, en 4 parties et Nicoby jette un regard sur son parcours, regard sincère, juste, clairvoyant et je l'ai trouvé très attachant. Coté contenu, l'auto-dérision, l'amitié, l'humour au second degré, la tendresse, sont bien présents dans les textes et les dessins illustrent parfaitement les mots. La dernière partie, consacrée à la maladie de sa maman, est très bien évoquée, en douceur, en émotions, en sensibilité et avec des mots judicieux. La galerie de portraits qui se trouve à la fin de l'album fixe les personnages et leur rôle. C'est une excellente synthèse ! je n'ai pas du tout regretté d'avoir lu ce livre que je pense être un roman graphique ,
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critiques presse (3)
Bedeo
15 février 2021
Enchaînement de souvenirs triviaux mais beaux, Mes Quatre Saisons sont surtout un hommage d’un auteur fan par essence de son métier, qui a su retranscrire le quotidien des aléas d’une vocation soumise au dessin.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
01 décembre 2020
Une réflexion sur l’univers des cases et des bulles, vu et vécu par un de ses artisans.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
04 novembre 2020
Une autobio de plus ? C'est sans compter la pudeur, la passion et l'émotion qui guident Nicoby dans ses travaux et ses rencontres. Avec un final plus sombre, poignant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Même si les filles, c'est compliqué parce qu'elles veulent toujours faire des trucs nullos comme aller voir des expos.
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Vidéo de  Nicoby
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de cœurs d’Aurélien et la librairie Le Bidibul à Troyes. Le dernier debout - Youssef Daoudi, Adrian Matejka chez Futuropolis Les Cinq drapeaux 1/5 « Liberé, égalité, fraternité » de Pau chez Paquet. Nos rives partagées. Scénario : Zabus. Dessin : Nicoby chez Dargaud 1,2,3 BD c’est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien des librairies Mine de Rien, Alfa BD, Sanzot, Krazy Kat/ Manga Kat, la planète dessin, Alès BD, le Bidibul, L’octobulle, Comic(s)Trip et Popup&co! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur :
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