Métamuta

Attention les amis, cet ouvrage est un véritable ovni de la BD !
Ce petit livre ravira les fans comme moi des séries déjantées que sont les Mutafukaz et ses spin off !
Nous retrouvons donc notre héros, Lino, à la frontière de la mort, vivant ainsi une EMI (Expérience de Mort Imminente) après s'être pris une balle en pleine tête (vous resituez ce moment ?).
Son EMI va s'avérer aussi folle que ses aventures réelles voire même encore plus torturée !
Le rythme endiablé vous tiendra en haleine de bout en bout.
Entre flashbacks où Lino se refait le fil de sa vie avec ses parents, scènes fantasmées en regard de sa faiblesse pour la femme qu'il aime, ou l'imagination de la perte de son meilleur ami, notre héros n'en finit pas de fuir ces satanés extraterrestres qui veulent sa peau…
Le dessin de Jérémie Labsolu ne plaira probablement pas à tout le monde. A première vue, cela semble désordonné, chaotique, déstructuré mais justement il démontre toute sa maîtrise technique dans cette pseudo débâcle graphique. Il obtient par ce biais l'effet escompté de folie, de l'inconcevable, d'un monde paradoxal si approprié à ce que l'on pourrait s'imaginer au porte de la nuit éternelle. le style est révolté, peu commun, semblant simple mais finalement hyper réfléchi et travaillé. Bref l'auteur nous a jeté une belle grenade pour casser tous les codes de la bd.
Run a eu un sacré flair en laissant carte blanche à ce Tarantino de la BD !
On en veut encore !!

Actuellement en train de faire le tri dans le peu de place qu'il me reste dans ma bibliothèque j'ai néanmoins fait de la place pour compléter les tomes manquant de ma bande dessiné préféré: Mutafukaz, le timing étant de mon coté car lors d'une journée a Montpellier v'la ti pas qu'a une librairie ils avait encore la réédition de Meta Muta spin off introuvable jusqu'alors sans ce fracturer le tirelire.

Autant l'annoncé tout de suite Meta Muta divise et ne peut que divisé, pourquoi ca ? parce que la ou la saga Mutafukaz était constant dans sa narration et ses style visuels, Jeremie Labsolu ce ramène et fait SON Mutafukaz mais attention on parle pas d'un Donjon qui aurait le style graphique de son artiste mais le scénario de ses auteurs attitré, la il est auteur et dessinateur rendant la lecture encore plus dépaysante, c'est ce qui poussa Run a opté pour une histoire basé sur l'EMI (Expérience de mort imminente) se situant de suite après la fin du deuxième tome plutôt que d'autre idée comme une réadaptation des deux premier tomes ou sur l'enfance d'Angelino.

Et a partir de ce postulat de base, un OVNI dans la bande dessiné, c'est assez dur a critiqué parce qu'il faut vraiment l'avoir en main et l'expérimenté mais pour quand même posé des mots:
Il n'y a pas vraiment de scénario ou de structure dans Meta Muta, Angelino parcours des lieux ce retrouvant sans transition dans la rue avec la tête de Vinz a une épicerie en train de se tiré avec Luna a un lit dans une chambre luxueuse a poil avec Luna encore etc et tout ceci entrecoupé des seul passages "réel/canon" du tome avec les parents d'Angelino encore inédit a ce moment de la publication, y a pas d'arc narratif de développement je ne saurais même dire si y a d'acte et vous savez quoi ? tant mieux, c'est perturbant a lire c'est un enchainement de délire comme le moment il se fait engueuler par un hamburger bas de gamme qui lui parle comme un antifa (le combo des pire truc de la planète) entremêlé a des pures fantasmes sur sa vie de couple rêvé avec Luna, et d'autre truc en vrac qui se passe dans la tête de Lino a ce moment de la BD notamment le fait qu'il ce voit comme un élu qui va tué tout les Machos et j'ai aimé qu'il assume jusqu'au bout l'idée de nous faire vivre une EMI jusqu'à rendre la narration imprévisible et sans conclusion, on pourrait fermer Meta Muta et enchainer direct avec le tome 3 quand Angelino ce réveille dans la base des Machos ca passe crème.

Le dessin participe autant voir plus a cet anarchie scénaristique, disons que le dessin est """""moche""""" et moche c'est un peu fort de café en faite disons que c'est un style de dessin "brute aliéné et dément" pour cité Run, les personnages on des visages difformes, l'anatomie est assez chaotique et peu detaillé, les décor sont majoritairement très peu fouillis quand les arrières plans ne sont pas blanc, et l'encrage du noir est irrégulier on voit que c'est pas parfaitement encré, et bah vous savez quoi c'est ce qui rend le style de Labsolu fascinant, c'est peut être la fracture entre ceux qui aime et trouve le style intéressant et fort et ceux qui n'aime pas et qui ne voit pas plus loin qu'un dessin moche et bâclé mais ca à une personnalité forte et quand on pose les yeux sur ses planches ouais pas de doute c'est du Lasbolu, que ce sois l'absence de décor ou de détail de ce dernier ou les personnage méconnaissable physiquement participe a donné l'impression de rêve et d'illusion comme si il se passé a la fois beaucoup de chose et en même temps rien du tout en 272 pages ou en 3 minute dans la diégèse de l'univers qu'on ferait pas la différence, sans compter qu'il y a de bonne trouvailles pour participé a la folie du bouquin: une page qui est en faite une photo retouché, les transition brut avec une plein page de l'effet "mal de crane" de Lino dans la série principale, l'absence de découpage laissant les personnage s'accumulé dans une page totalement blanche etc, le trait a un dynamisme fort mine de rien et il réussis très bien les effusions de sang dessiné comme un liquide envahissant la page et brouillant la lisibilité de certaines cases.

Meta Muta ca se vit plus que ca se partage via un texte, c'est radical ouais ca n'a techniquement de Mutafukaz que le nom mais comme le dis Jeremie a la fin de sa bd:

Merci Run de m'avoir prêté tes personnages, je me suis bien éclaté avec.