Michel Vaillant, tome 9 : Le retour de Steve Warson

Jean Graton, dessinateur – scénariste qui avait lié l'essentiel de sa carrière à un personnage de fiction, Michel Vaillant, très ancré dans la réalité du sport automobile, est décédé le 21 janvier 2021. Une occasion de relire cette (très) longue série BD, représentative de l'école franco-belge.

Ce neuvième tome date de 1963. Alors qu'il dîne avec les pilotes de son académie de course, Michel Vaillant reçoit un appel téléphonique inattendu : c'est Steve Warson, son ami américain qui a disparu depuis des années, qui lui lance un appel au secours… L'appel téléphonique venait d'Amsterdam. Ni une, ni deux, Michel Vaillant part pour le port néerlandais.

Cet album offre une intrigue policière classique, avec certes quelques belles carrosseries d'époque, mais pas de scènes de course automobile. Jean Graton s'est manifestement bien amusé à prendre comme décor les docks d'Amsterdam (ambiance Jacques Brel…) et quelques bâtiments du centre ville, alors moderne. Il se permet même de reprendre (de loin) dans une vignette « La ronde de nuit » de Rembrandt exposée au Rijksmuseum. Pour le reste, le scénario est cousu de fil blanc et bien dans l'ambiance policière de l'époque (encore un peu et on croirait lire un Ric Hochet).

Un épisode de Michel Vaillant qui prend l'air (marin) loin des circuits automobiles.
C'est loin d'être inintéressant, et le récit est agréable à lire.
Les deux amis, Steve et Michel, prennent une dimension moins...mécanique.

Annoncé depuis un moment, et le titre ne laissant planer aucun doute, tout comme la couverture... je vous annonce le retour de Steve Warson... Ah oui, les spoilers doivent être masqués... désolé, j'avais cru bien faire...

Michel Vaillant mène l'enquête après un coup de fil de Steve Warson, donné dans un café du port d'Amsterdam. Et dans le port d'Amsterdam, y'a des marins qui boivent, et qui boivent, et qui reboivent encore... Les décors sont précis, détaillés, hyper léchés. le port, les bateaux, les polders, c'est de la bien belle ouvrage.

Côté scénario, je m'attendais à voir de nouveau une mention André-Paul Duchâteau en fin de tome. Mais non, c'est 100% Jean Graton visiblement. L'action est assez bien menée. Michel fait le coup de force. Il se bat, il cogne, fait des prises de judo... Au-delà de cela, Jean Graton utilise trop les coïncidences et le hasard pour mener son récit. Il veut toujours tout expliquer en long et en large, alors que très souvent les cases parlent d'elles-mêmes... Jean Graton ajoute un encadré intempestif. Et pire... il colorie l'encadré au gré de son humeur. Et que dire des couleurs de ces encadrés... Rouge, vert, jaune, bleu... n'en jetez plus.

Cela reste un bon album, qui tranche avec les récits de course. On découvre un Michel Vaillant plus viscéral, intuitif, prêt à beaucoup pour son ami. Et pour ce qui est de Steve Warson, j'avoue toujours ne pas comprendre pourquoi Jean Graton ne lui a pas laissé la barbe.

Nulle trace de course automobile dans cet album, mais plutôt une enquête policière sur les traces de Steve Warson.
Michel tente de retrouver son ami, dont la disparition a visiblement un lien avec le FBI, et vole à son secours quand il l'appelle à l'aide depuis Amsterdam.
C'est l'occasion pour Jean Graton de dessiner des bateaux au lieu des voitures, et c'est plutôt réussi.

Michel Vaillant sort du milieu du monde automobile pour retrouver son ami Steve Warson qui semble avoir des problèmes.
Il se retrouve dans le monde des marins aux Pays Bas, ou il va avoir affaire à une bande de malfrats qui va lui donner du fil à retordre.
Ce tome est différent car il ne tourne pas autour des courses automobiles, mais comme précédemment avec le tome sur le milieu des routiers, ce n'est pas forcément très réussi. L'intrigue manque un peu de force.
Malgré tout il y a un peu moins de blabla que d'habitude, ce qui est appréciable.