Un livre dense et très instructif ! J'ai adoré le lire, c'est une oeuvre à lire plusieurs fois pour bien tout assimiler. Très utile pour trouver l'inspiration à mobiliser dans des dissertations littéraires. Aussi, le public qui lit ce livre peut ne pas être très averti, car la plume d'Averbach reste à mon sens assez accessible.
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L'enseignement central du christianisme, la doctrine de l'Incarnation et de la Passion, était incompatible avec le principe de la séparation des styles. Christ n'était pas venu en héros et en roi, mais en homme de la plus basse condition sociale ; ses premiers disciples furent des pêcheurs et des artisans, il partagea la vie du petit peuple ... et chacune de ses paroles et de ses actions avait été néanmoins empreinte de la plus grande dignité et plus chargée de sens que tout ce qui s'était jamais produit sur la terre ; le style dans lequel sa vie fut racontée était étranger ou peu s'en faut à la culture oratoire, à la rhétorique au sens antique du mot ; il relevait du sermo piscatorius, et néanmoins c'était un style saisissant, d'un effet plus puissant que les traits les plus sublimes de la rhétorique tragique ; et la plus saisissante de ces narrations était celle de la Passion. Que le roi des rois eût été traité comme un vulgaire criminel, qu'il fût moqué, couvert de crachats, battu de verges et finalement cloué sur une croix, un tel récit anéantit, sitôt qu'il s'imposa à la conscience des hommes, l'esthétique de la séparation des styles.
p. 82-83
Et pourtant, chacun le sent ,Molière appartient pleinement à son siècle de moralistes amateurs de types psychologiques ;car il n'est à l'affut de la réalité individuelle que pour en souligner le ridicule ,et, pour lui ,être ridicule ,c'est s'éloigner de la norme.
Il est sans doute peu d'amateurs de littérature qui n'associent pas à la figure de Don Quichotte la représentation d'une grandeur idéale. Grandeur absurde, aberrante, grotesque, mais néanmoins idéale, absolue, héroïque.
Une vidéo, diffusée le 27 mars 2022 pendant la guerre en Ukraine, et que la cellule d'enquête vidéo du « Monde » a pu authentifier et recouper avec d'autres images, documente une probable exaction commise par des volontaires ukrainiens contre des prisonniers de guerre russes.
#EnquêteVidéo
De tels agissements sont strictement prohibés par la convention de Genève, qui fixe les règles à respecter envers des soldats ennemis faits prisonniers : les protéger comme ses propres soldats, ne pas les violenter, les soigner si nécessaire.
Les images repérées par l'analyste indépendant Erich Auerbach, et croisées par « le Monde » à d'autres documents disponibles en ligne, prouvent que des volontaires du bataillon ukrainien Slobozhanshchyna se trouvaient sur les lieux quand les prisonniers russes ont été torturés. S'il n'est pas possible d'affirmer avec certitude que l'individu auteur du tir est directement issu de leurs rangs, le leader du groupe, Andri Ianholenko, apparaît clairement aux côtés des trois victimes, avant les coups de feu. Sollicité par « le Monde », Andri Ianholenko n'a pas répondu.
Retrouvez toutes nos enquêtes vidéo ici https://www.youtube.com/playlist?list=¤££¤13Andri Ianholenko14Le Monde16¤££¤1mTFeGvisVBWdGLelc
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