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EAN : 9782365693462
144 pages
Editions Les Escales (02/11/2017)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Une mère libanaise.

" Maman, Mama, Mimo, Mimo sa...
Je ne sais plus si c'est ainsi que j'en suis arrivé à t'appeler Mimosa, ce surnom qui te va si bien, toi la passionnée de plantes qui, l'été venu, veillais avec amour sur les rosiers du jardin. Peu à peu, ton surnom est devenu ton prénom.
Tu me dis, Mimosa, que tu as tout oub lié, que la guerre t'a volé ta mémoire. Je m'aperçois, quand je discute avec toi, que tes souvenirs sont intacts... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comme je viens de lire « Franz et Harry » d’ Alexandre Najjar, né à Beyrouth, en 1967, j'ai cherché tout naturellement un de ses autres écrits.
Comment ne pas s'attacher à ce court ouvrage , non un roman mais un récit une histoire vraie , où seuls quelques prénoms ont été omis ou modifiés ?

Alexandre Najjar écrit à sa mère souffrante.
Il retrace à grands traits sa personnalité surnommée «Mimosa»——- ce qui dans le langage des fleurs exprime la sécurité , l'amour, la sensibilité, la générosité : Symbole de L'OR et du SOLEIL , image de vie triomphante et de victoire sur les forces du mal———- cette mère, fille d'un fameux médecin libanais, le docteur Elias, mariée par amour, à 25 ans , à un avocat de quinze ans son aîné , diplômée de droit et de psychologie, ——profession peu exercée ——-car mère de six enfants en un temps très court , dont des couples de jumeaux .
Leur arrivée bouleversera sa vie..

Au coeur de ce récit se tissent souvenirs épars, émouvants , fugaces, drôles , sensibles, fouillis de la mémoire, couleurs chaudes et parfums d'Orient , lumineux et / ou douloureux comme l'arrivée de la guerre le 13 avril 1975....images floues , parfums , bruits joyeux du souk dans le Beyrouth d' avant guerre , fêtes , anniversaires , prières , baptêmes.....

Avec la guerre : rêves évanouis, cessez- le feu, rafales ,Trajet en pleine zone militaire , déflagrations assourdissantes , bombardements , manque de tout....Changements, éloignements : départ des enfants en France pour leurs études...

Mimosa , passionnée de jardinage, dévouée , simple et responsable, fera preuve de courage et d'ingéniosité afin d'extirper sa famille de cet enfer......

Les jours heureux de l'enfance, l'infinie tendresse familiale, l'éducation et la transmission , la guerre , figurent au coeur de ce récit lumineux , délicat, pétri de grâce et d'amour aux côtés ou à travers la figure inoubliable de «  Mimosa » .

C'est aussi un hommage bouleversant—-la fois intime et universel —-à toutes les MÈRES qui y sont célébrées , aimées, magnifiées : « La femme sage bâtit sa maison » ..

.«  Le monde est vide sans toi.Dans le jardin, tes rosiers ont fleuri, mais tu n'es plus là pour les entretenir .Leurs roses me parlent de toi. Elles ont ta beauté ,ta douceur, ton parfum. Tu es dans chaque fleur, chaque grain de sable, chaque particule de l'univers, invisible mais omniprésente . »

Un hymne à l'amour et aux liens familiaux—- au coeur de ce pays si singulier—- qui ne peut laisser personne indiffèrent ——

Cela m'a rappelé un ouvrage ,lu il y très longtemps « Le soleil était chaud » de Josette Alia , vaste fresque sur la lente agonie des chrétiens d'Orient , jamais oublié ...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
«  Ce n’est pas ma faute si les mots se bousculent.
Il faut faire vite, ou alors je n’en aurai plus le courage . »


Patrick Modiano , « Un pedigree ».
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Tu m’apprends à lire et à écrire. Tu alignes les lettres de l’alphabet sur le tapis et je répète après toi. Tu m’apprends l’arabe et le français en même temps. Je comprends qu’il s’agit de deux langues différentes et j’évite de les confondre. En accolant une lettre à une autre puis à une troisième, je construis, à la manière d’un puzzle, des mots qui ont un sens et que je suis fier de prononcer pour t’épater. Tu éprouves alors une vive émotion et une grande fascination pour ce petit cerveau capable de s’imprégner comme une éponge de tout ce qu’on lui inculque.
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Se croyant agressé, l’animal te mordit à la jambe. Aussitôt, la panique s’empara de ta mère qui, de la fenêtre de votre maison, avait assisté à la scène : elle t’emmena en catastrophe chez ton père qui t’administra sans sourciller quarante injections antirabiques – un calvaire pour une fillette de ton âge. Depuis, chaque fois que tu avises un chien, tu changes de trottoir, et lorsque tu te rends chez mon oncle paternel et son épouse, tu les pries d’enfermer Youki, le temps de la visite. Cette phobie, tu me l’as transmise à ton insu. J’aime les chiens, j’admire leur intelligence et leur fidélité - mais à distance.
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Seul signe distinctif : ce grain de beauté au milieu de ton front, comparable au tilak des Indiennes qui, d’après la tradition, représente « le troisième œil » de Shiva. En Inde, c’est une marque de bon augure ; elle souligne la dimension spirituelle de celui qui la porte. Un front sans tilak, disent les textes, c’est « comme une maison sans toit, un village sans temple, une fleur sans parfum, un cœur sans pitié ». Ton tilak à toi est notre porte-bonheur, un signe de ta spiritualité ; il est ce troisième œil qui te permet de nous comprendre sans que nous ayons besoin de nous exprimer.
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En remontant dans mon passé, j’ai l’impression de revisiter une ville attachante où je redécouvre des sites familiers. Mais ce voyage dans le temps est pour moi aussi pénible que plaisant. Car s’il m’est agréable de savourer nos souvenirs, l’idée même de leur fugacité me remplit d’amertume. Ces moments n’existent que dans l’esprit de leurs témoins. Si ces témoins s’en vont, ils disparaissent avec eux. Au mieux, il n’en subsiste qu’une photo jaunie que les générations futures finiront par reléguer au grenier, faute d’avoir pu identifier les personnages qui y figurent…
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Vidéo de Alexandre Najjar
A l'occasion du "Livre sur la Place" 2021 à Nancy, Alexandre Najjar vous présente son ouvrage "Le syndrome de Beyrouth" aux éditions Plon. Rentrée littéraire automne 2021.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2542178/alexandre-najjar-le-syndrome-de-beyrouth
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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