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Nadine Gassie (Traducteur)
EAN : 9782742713431
425 pages
Actes Sud (04/06/1999)
3.67/5   9 notes
Résumé :
******Publication en août 1997


Pour la petite Lenny, Lahore est la scène d'un passionnant théâtre, prodigue en scènes pittoresques ou énigmatiques dont certaines, à l'insu de l'enfant, sont déjà lourdes des menaces qui pèsent sur une communauté où se côtoient pour le meilleur - puis pour le pire - une multitude d'ethnies et de religions différentes. L'heure, douloureuse, va bientôt sonner qui verra la partition de l'Inde et la création du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une déception quasi inévitable...après avoir été captivée, emportée
d'enthousiasme pour le second texte de cette auteure, traduit par Actes Sud [1999] "La Fiancée pakistanaise"... déception qui n'est mesurable qu'à l'aune de mon coup de coeur pour ce dernier...

"Mister Candy" est intéressant mais trop de longueurs, ou du moins une impression statique, de non-mouvement, pas de véritable action;
seulement les observations de la vie quotidienne indienne d'une petite fille, Lenny, atteinte d'une polomyélite, malformation qui l'aura fait atrocement souffrir, alors qu'on essayait de l'appareiller. ..
Cette petite fille ralentie par ce "handicap" développe par ailleurs une
certaine maturité, et un sens de l'observation aiguë !...Et la narration se fait
à des âges différents...

Pour Lenny, Lahore est comme un passionnant théâtre, riche en détails, usages pittoresques dont certaines, à l'insu de l'enfant, sont déjà annonciateurs des menaces qui pèsent sur une ville où se côtoient pour le meilleur - puis pour le pire - une multitude d'ethnies et de religions différentes.

"L'heure, douloureuse, va bientôt sonner qui verra la partition de l'Inde et la création du Pakistan, mais aucune des grandes figures politiques de l'époque - pas même ce fameux Gandhi à l'étrange regard que sa mère lui fait approcher un jour - ne saurait durablement détrôner dans les pensées de la fillette les personnages familiers qui fascinent son enfance"

Mais si la narratrice est cette petite fille qui grandit et assiste aux multiples bouleversements de son pays... le titre de l'ouvrage, "Mister Candy" fait référence à un personnage, haut en couleurs, qui traverse l'enfance de Lenny, conteur sans pareil et "spécialiste en ragots" !!! , marchand de glaces , l'été, et oiseleur, l'hiver !!...

Je suis toujours très triste, et en colère contre moi lorsque j'abandonne un livre [*ce qui est relativement rare, heureusement !]...Cette déception présente n'est pas définitive, elle pourrait évoluer aisément... à un autre moment...

Là, j'étais tellement sous l'enthousiasme entier de ma lecture de "La Fiancée pakistanaise" que je me suis réjouie d'emprunter sur la lancée[ à la médiathèque ] son précédent roman, "Mister Candy" [1997], mais nous n'étions pas dans le même rythme, ni dans une quelconque dynamique, mais plutôt dans une suite d'observations, constatations sociales, politiques , religieuses...


Je l'emprunterai de nouveau dans le futur, car ce livre de qualité reste très précieux, ainsi que fort instructif pour tous les passionnés d'Histoire, et plus spécifiquement de l'histoire très complexe de l'Inde...
J'ai ainsi fait connaissance et appris beaucoup de la personnalité de Jinnah, le fondateur du Pakistan (en 1947), personnage charismatique et très respecté , qui était en désaccord avec Nehru.
la postérité semble avoir été ingrate et assez "mensongère" à son égard... ce qui semble être la conviction de notre auteure, Bapsi Sidwa...

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En 1944, à Lahore, Lenny, une petite fille parsie touchée par la poliomyélite, est heureuse. Elle raconte ses bons moments, entourée de ses parents, son ayah, Marraine, Mister Candy, ce drôle de marchand de glace qui drague constamment son Ayah. Mais, en 1947, cette vie tranquille est bouleversée par la multiplication des heurts entre différentes communautés, musulmane, sikh et hindoue. Un nouveau pays est en train de naître, le Pakistan.
Beau récit d'une fillette raconté par un esprit mûr. Serait-il un peu autobiographique ? En tout cas, on prend plaisir à découvrir ce monde cosmopolite. Malheureusement, tout n'est pas joyeux, les peuples se déchirent encore sur leurs différences… Une auteur à découvrir absolument !
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L'histoire se déroule à Lahore, des dernières années de la seconde guerre mondiale à l'indépendance (1947). La narratrice, Lenny, est une petite fille parsie. Les parsis sont des zoroastriens, adorateurs du feu, originaires d'Iran et qui ont émigré en Inde au début du Moyen-âge, au moment de l'islamisation de leur pays d'origine. Lenny est toute jeune. Elle a huit ans au moment de l'indépendance. Bapsi Sidhwa est née en 1938 et ce roman est (au moins en partie) autobiographique.

Atteinte de la poliomyélite quand elle était bébé, Lenny est restée légèrement handicapée et de santé fragile aussi ne va-t-elle pas à l'école. le résultat est une grande liberté. Elle est confiée à la garde de son ayah (sa nounou) avec qui elle passe ses journées, entre les quartiers des domestiques et le jardin de la Reine. Ayah est une belle jeune femme de 18 ans aux nombreux prétendants dont Masseur et Mister Candy, le vendeur de glaces. Lenny est le témoin de leurs stratégies de séduction.

Lenny grandit dans une société mélangée. Les amis d'Ayah sont musulmans, hindous ou sikhs. A la maison ses parents reçoivent des anglo-indiens et des couples mixtes. Petit à petit, alors que l'indépendance approche, tout cela va voler en éclats. L'annonce de la Partition, les tractations pour fixer le tracé de la frontière entre Inde et Pakistan entraînent tensions et désaccords entre les amis d'hier :

"C'est soudain. Un jour, tout le monde est soi-même -et le lendemain, ils sont hindous, musulmans, sikhs, chrétiens".

La violence n'est pas loin. La situation va servir aussi à certains à régler des conflits personnels. C'est là que se noue le drame du livre.

J'ai beaucoup aimé ce roman. Les événements sont vus à travers le regard d'une enfant qui ne comprend pas tout ce qui se passe et qui imagine des explications erronées, ce qui est amusant. Mais la petite Lenny peut aussi être très clairvoyante. Ces événements extraordinaires se croisent avec ce qui fait la base de la vie de Lenny : les soins médicaux, les visites à la famille proche : Cousin, Marraine... Bapsi Sidhwa s'est très bien mise (ou remise) dans la peau de sa jeune narratrice.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Car désormais le courant est inversé- et les hindous favorisés aux dépens des musulmans par ce qui reste du Raj. Dès lors qu'est atteint leur objectif de diviser l'Inde, les Britanniques favorisent Nehru aux dépens de Jinnah. Nehru est originaire du Cachemire : ils lui accordent le Cachemire. Au mépris de la logique, à l'encontre de la raison, ignorant les conséquences de la dévolution aux hindous d'un état musulman. Et Jinnah qui proteste en vain : "Les hommes d'Etat ne peuvent s'asseoir sur leur parole !"
Les hommes d'Etat s'assoient dessus. (p. 244)
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Mais nos rapports avec les hindous sont noués par des liens solides. Les gens des villes peuvent se permettre de se battre...pas nous. Nous sommes dépendants les uns des autres : liés par notre labeur (...) -ce sont eux notre ennemi commun-, ces hindous des villes. Pour nous, villageois, quelle importance qu'un paysan soit hindou, musulman ou sikh ? " (p. 92)
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Soudain , je l'entends déclarer : "Gandhi a dit : N'achetons plus de sel. nous ne devrions consommer que le sel tiré de l'océan indien !" (...)
Le sourire bon enfant, Colonel Bharucha explique que le gouvernement britannique impose une taxe injuste sur le sel, aussi, en manière de protestation, devrions-nous refuser de l'acheter. Gandhijee a l'intention de couvrir à pied les cent kilomètres qui le séparent de l'océan pour nous fabriquer du sel. Il est même prêt à aller en prison pour se faire entendre. (p. 62)
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C'est une expérience qui m'illumine- mon premier aperçu de l'éveil d'une métropole de deux millions d'habitants qui s'active pour affronter un nouveau jour.
Lahore, la ville connue comme le jardin des Moghols, se transforme en latrines à l'aurore. (p. 84)
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J'apprends vite. Je m'attire la bonne volonté et la complicité d'Ayah en me pliant à son besoin de rencontrer parents et amis. (...) Je la couvre et garde un silence rusé sur ses faits et gestes. J'apprends les nécessités humaines, leurs fragilités, leurs cruautés, leurs joies. D'elle, j'apprends aussi la tyrannie que les aimants exercent sur le métal. (p. 38)
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