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EAN : 9791022607056
256 pages
Editions Métailié (14/09/2017)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Helen travaille de nuit dans un casino comme croupière, et vit dans un minuscule appartement de la banlieue londonienne, avec sa petite fille de six ans et son compagnon, Mo, anglo-pakistanais, qui trouve qu'elle est tordue. Plus que tordue, dit-elle.
Les pensées filent en roue libre – racisme ordinaire, sexisme à la petite semaine, résistance au quotidien –, Helen somnole, se souvient, rêve et s'obsède, comme une Molly Bloom de banlieue, en moins frivole.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nous entrons directement dans le cerveau d'une jeune femme Helen, perpétuelle angoissée qui ressasse et rumine ses pensées.

Helen, travaillant de nuit, partage un taxi avec quelques collègues et amies pour rentrer. Ce matin là une scène particulièrement violente, du moins pour elle, va déclencher ses mauvaises pensées. A un carrefour assez dangereux, elle voit, deux pauvres bougres, certainement sans domicile, traverser dangereusement devant les voitures. Elle seule remarque la scène, ses collègues papotant. Et c'est toujours comme ça. Elle seule voit ce genre de scène. Et traumatisme supplémentaire, elle pense reconnaître son frère Brian dans l'un des deux hommes.

Arrivée chez elle, sans faire de bruit car sa fille Sophie et son compagnon Mo dorment encore, elle sort de vieilles photos de sa famille pour vérifier. Les vieux souvenirs affluent, pas très agréables.

Attention le départ est imminent pour les pensées et la vie d'Helen : son enfance, la mort de son père, le départ de son frère, l'indifférence de sa mère, le père de sa fille, la personnalité de sa fille, le taudis où ils vivent, son travail de nuit et Mo son compagnon pakistanais, si gentil et si bizarre. Puis la société, l'amitié, le racisme, le quartier, tout y passe pendant 24 heures, sans une pause, sans un ouf, le cerveau d'Helen fume, transpire et ça l'empêche de dormir, même de se reposer.

Deux particularités du style de l'auteur : on parle d'Helen ou d'elle, jamais de phrase à la première personne du singulier et pourtant je lisais et j'étais dans les pensées d'Helen. Et malgré sa vie difficile aux frontières de la précarité, son enfance loin d'être idyllique, il n'y a pas de négation dans ses phrases, comme si sa vie était presque belle, comme si elle essayait d'y croire.

Cette histoire est écrite d'un bloc sans chapitre, juste quelques paragraphes pour sauter d'une pensée à une autre.

Même la photo de la couverture du livre est parfaite : une femme assise, chez elle, avec son manteau encore sur le dos.

Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Métailié pour cette découverte particulière mais combien agréable !


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Ce nouveau roman de l'écossais James Kelman est le premier que je lis de lui. Au début, j'ai été déroutée. Mais où sont les chapitres ? Mo a dit est un long monologue intérieur, quasiment d'un seul tenant, celui de Helen, une écossaise croupière de nuit dans un casino, installée depuis peu à Londres avec sa petite fille de six ans et son compagnon (le Mo du titre), d'origine pakistanaise.

Un léger incident sur le trajet de retour en taxi après une nuit de travail, une plongée dans de vieilles photos, et voilà le cerveau d'Helen qui déborde convulsivement sous nos yeux. Son enfance, sa vie, son travail, le quotidien difficile, l'appartement minuscule, la condition des femmes, les craintes pour sa fille, le racisme ordinaire. Et ainsi de suite au fil des pages. Ëtre ainsi projeté dans le moulin à pensées de quelqu'un d'autre, au début ça surprend. Surtout qu'Helen n'arrête pas d'angoisser, de cogiter, de ruminer, de se souvenir, de passer du coq à l'âne parfois; entre la bouilloire qui fuit et Mo qui est si gentil.

Le grand talent de James Kelman est de réussir à tisser cet ensemble décousu et disparate en un instantané vivant, fort et captivant, celui dont l'optimisme finalement ruisselle, d'une vie d'aujourd'hui.

Un grand merci aux éditions Métailié et à Babelio pour cette découverte.

« C'était du grand n'importe quoi. Ces vieilles histoires tournaient en rond dans sa tête.
Pas étonnant. Elle était si fatiguée. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Ce livre est en fait un long monologue. le souci c'est qu'il n'a aucun intérêt. Un débit de mots, tout est confus, sans queue ni tête… indigeste. J'imagine que c'est le but de l'auteur, pour montrer l'état d'esprit de la protagoniste. Pour ma part c'est raté. Next.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Seulement attendre, ça représentait combien de temps de sa vie, attendre, et toujours les autres, c'est leur vie qui compte, la leur et pas la vôtre.
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Lumière du matin mais des ombres persistaient. Des ombres de nos vies. Une ombre de notre vie. Ce que sont nos vies. Ces ombres, dans ces ombres.
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Les gens sont pas toujours capables de sourire, c'était usant de devoir se forcer. Les sourires perpétuels. Souris, souris, pourquoi tu souris pas ?
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L'époque censée être heureuse, quand la vie était censée être belle.
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Plein de temps mais pas le temps. C’était donc ça la vie ? C’était ça la vie. La sienne en tout cas.
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Video de James Kelman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Kelman
Comédie du Livre 2012 - Le dimanche 03 juin 2012 au Centre Rabelais Animé par Vincent Dussol
La littérature écossaise ne ressemble à aucune autre : humour très noir, goût du fantastique et mise en question de l’ordre social – souvent décrit comme celui de la domination, de la prédation et de l’injustice -, confiance dans les pouvoirs du langage et de l’écriture comme moyens d’émancipation, capacité à dynamiter et subvertir la langue anglaise : autour de l’École de Glasgow et de ses fondateurs, James Kelman et Alasdair Gray, avec la participation de deux représentants de la nouvelle génération d’écrivains écossais, Louise Welsh et Alan Warner, et en présence de Keith Dixon, éditeur de la collection écossaise aux éditions Métailié. Une rencontre pour découvrir ou redécouvrir une des littératures les plus inventives et géniales de notre temps.
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