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EAN : 9782371000056
347 pages
Le nouvel Attila (05/03/2015)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Quand Cheeta prend la plume pour raconter ses mémoires, il est le plus vieil animal de cinéma vivant (76 ans et des poussières...) : pensionnaire d'une maison de retraite de luxe à Palm Springs (Californie), il a entamé une carrière de peintre abstrait, mais n'a rien oublié de son enfance dans la jungle africaine ni de sa carrière à Hollywood. Devenu une star dès le premier Tarzan (1934), Cheeta porte un regard caustique et sans concession sur Hollywood, dont il va ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Qui n'a jamais vu (ou au moins entendu parler de) Cheeta, la célèbre compagne de Tarzan, le roi de la jungle ? Moi. Je dois bien avouer que je n'ai jamais vu les films en noir et blanc tournés à Hollywood dans les années 30. Je ne connais que les films Disney, ben oui Disney c'est un peu plus de mon âge ... Mais malgré tout Cheeta, le nom de Cheeta m'est familier. Quand j'ai eu l'occasion de me plonger dans la biographie de ce chimpanzé star, je n'ai pas hésité. J'en profite pour remercier Fanny et les Editions du Nouvel Attila pour la réception de cet épais document à la couverture très colorée.

Quand Cheeta prend la plume pour raconter ses mémoires, il est le plus vieil animal de cinéma vivant (76 ans et des poussières…) : pensionnaire d'une maison de retraite de luxe à Palm Springs (Californie), il a entamé une carrière de peintre abstrait, mais n'a rien oublié de son enfance dans la jungle africaine ni de sa carrière à Hollywood.
Devenu une star dès le premier Tarzan (1934), Cheeta porte un regard caustique et sans concession sur Hollywood, dont il va rendre compte des moindres travers. Ses années de gloire, les potins des stars, les studios et leurs moeurs dissolues, son addiction à l'alcool ou à la drogue (sa première banane lui rappelle a posteriori sa première dose de cocaïne). Drôle, léger, rythmé, divertissant, c'est le Hollywood Babylon de Kenneth Anger vu par un singe.

J'ai trouvé ce petit pavé de 352 pages très original ! Ben oui, imaginez que Cheeta lui-même prenne la plume pour nous livrer ses mémoires de star du cinéma hollywoodien des années 30 et 40. Enfin je dis Cheeta parce qu'il s'agit là de son nom de "vedette" mais le chimpanzé qui arrive d'Afrique s'appelle en réalité Jiggs. Je trouve ça moins sympa, peut-être par manque d'habitude. Cheeta nous embarque dans ses folles aventures en compagnie de toute une pléiade de comédiens en vogue dans ces années-là. Justement, petit bémol pour moi, notre chimpanzé se lance dans un name dropping dans lequel je me suis parfois perdue parce que je ne connais pas la moitié des gens cités.

Qu'il est haut en couleurs ce singe qui boit comme un trou (il finit tout de même par se faire virer d'un tournage parce qu'il est complétement bourré à la vodka) et qui fume cigares et cigarettes ! Monsieur la star se paie même le luxe de faire une dépression post licenciement, il ne mange plus et n'a même plus goût à rien.

C'est blindé d'humour (qu'on apprécie ou non) parce que l'auteur ne loupe rien ni personne. C'est plutôt du genre caustique. En tout cas, moi j'ai trépigné à certains passages absolument jubilatoires. C'est une lecture très agréable, on apprend plein de choses ! Cheeta a beau être une star, il n'en reste pas moins un animal qui est plus qu'attaché à Johnny Weissmuller, l'interprète de Tarzan. A tel point que le chimpanzé en vient à détester les épouses successives de l'acteur. J'ai adoré le chapitre 14 qui m'a beaucoup fait rire (je n'en dirai pas plus, à vous de le découvrir) et j'ai beaucoup aimé l'idée de mettre des photos à la fin de l'ouvrage. Après avoir fait connaissance de toutes ces personnalités, on peut alors mettre un visage sur un nom. C'est vraiment parfait.

Bref, on entre dans le quotidien et l'intime de Cheeta-Jiggs. Franchement, si votre chemin croise ce livre, n'hésitez pas à vous lancer et à découvrir cette pépite originale, bien écrite et juste décoiffante !
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J'ai pas l'habitude de chroniquer des livres pour les vieux mais là je fais une exception. D'ailleurs, ce livre a un côté adolescent, teen spirit puisqu'on est dans le très américain, des plus rafraîchissants même si la narratrice est fort âgée puisqu'il s'agit de Cheeta, oui celle du film Tarzan, qui "n'a rien oublié de son enfance dans la jungle africaine ni de sa carrière à Hollywood".

Quelle belle satyre des industries culturelles ! Et même plus fort, c'est aussi une satyre des satyres d'Hollywood.

Au-delà de ce jeu de tiroirs, c'est drôle, c'est vif, ça fait marcher la matière grise, bref, à lire !

C'est drôlement bien écrit, ça doit être bien traduit (traduction à quatre mains de Cyril Gay et Théophile Sersiron).
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L'idée de départ, ses mémoires racontés par le meilleur ami de Tarzan, le chimpanzé Cheeta, est amusante. Les observations du singe sur les moeurs humaines, et le décalage entre ce qu'on lui fait subir et son appréciation, sont bienvenues. La description des personnalités d'Holliwood est féroce mais perd un peu de son sel si on ne connaît pas les personnalités citées. Au total cette satire de l'humanité se lit bien, distraie et assène quelques vérités bien senties sur le mythe du cinéma.
On peut se laisser tenter !
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Les mémoires très drôles et très décapants du plus célèbre chimpanzé d'Hollywood et du monde.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/03/14/note-de-lecture-moi-cheeta-une-autobiographie-hollywoodienne-james-lever/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Un texte drôle et touchant, très bien écrit, parfois grandiloquent ou encore audacieux : bref, un magnifique hommage à Hollywood !
Lien : https://mesmadeleines.wordpr..
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critiques presse (1)
Actualitte
07 avril 2015
Ce roman insolite pourra agréablement (et non sans humour) compléter vos connaissances et affiner votre culture cinéphile autour de Tarzan.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mais, constatai-je, encore plus proche de moi que Cary, et encore plus effrayant, se tenait Stroheim. Il bondissait presque de jubilation en voyant son monde subitement devenu beaucoup plus simple. Ce gros con de Stroheim qui plus tard, soit dit en passant, partit faire une carrière de rien du tout à Hollywood. De fait, la MGM le prêtait généralement à la RKO, où il apparaissait de temps en temps dans des séries B de dixième ordre, avec son cou de taureau, son visage chevalin et plus un cheveu sur le caillou, fixant la caméra avec une aura digne de George Raft. Si vous vouliez un singe capable de s’asseoir à un endroit sans taper dans les meubles et rien de plus, c’était votre homme. Il était l’échelon juste au-dessus du singe empaillé, mais je dois bien lui reconnaître un talent : il respirait de manière tout à fait convaincante. Désolé, je digresse. Où en étais-je ? Ah oui : sur le point de me faire assassiner par un figurant. Je sentis les doigts de Stroheim m’attraper le bout des talons, puis réussir à m’agripper, avant de déraper sur une marée de feuilles glissantes. Je le retrouvai alors au-dessus de moi, puis, horreur, tout autour de moi, au moment où Cary, emporté par son élan, nous percuta dans sa chute. C’est donc dans une boule d’ennemis – une sorte de pelote entortillée comme celle des serpents – que je mourus et commençai à m’élever vers le paradis.
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Alors que ma rage s’évaporait, je réalisai que pour la première fois sur la corniche, j’avais effectivement peur de quelque chose. Pas de Gately ou des léopards, ni des Gabonis ou de Mary le rhino, mais d’une hypothèse que j’avais réussi à enfouir pendant deux ans au fond de mon cerveau : que si Mayer ou Thalberg n’aimaient pas ce qu’ils voyaient, ou que si les spectateurs cessaient de croire en notre rêve, ou que si Maureen se montait contre moi, ou que si simplement je ne les faisais plus rire comme j’avais pu le faire dans « Tarzan et sa compagne », alors le centre de recherche serait toujours content de me reprendre, avec toute la clique des rebuts d’Hollywood. « Ah ouais, j’ai été une star. J’ai été très proche de Johnny Weissmüller. Mais travailler dans la médecine est plus gratifiant. » Ne l’oublie jamais, me disais-je : ce métier, c’est ta vie. Le temps peut bien passer mais la Mort, elle, ne se désintéressera jamais de toi.
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L’amour a ses mystères, faut croire. Grâce à ces bonnes vieilles émissions de National Geographic et de Discovery préprogrammées dans le salon télé, j’ai enfin pu comprendre une chose ou deux qui m’avaient échappé jusqu’ici. À l’époque, je ne comprenais pas pourquoi les chaleurs de Maman suscitaient un tel cirque. Pourquoi nous était-il impossible d’aller tous les trois quelque part sans un sillage de mâles hurlants, les poils dressés comme de la limaille, avançant dressés sur deux pattes dans un délire de violence et d’insécurité ? Lorsque Maman s’accouplait avec Kirk, Cary, Lon, Archie, Stroheim, Spence, Mel ou Tom, nous profitions d’intermèdes relativement calmes, pouvant durer jusqu’à une dizaine de secondes. Mais le reste du temps, nous nous baladions dans une forêt de pénis saillants qui n’attendait qu’un regard mal placé pour s’enflammer. Nous nous déplacions sur la pointe des pieds à travers un terrain miné d’érections.
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Je m'élançais à toute allure par la porte de la cage en grimpant au torse de Johnny, et lui décochai une salve de gros baisers. Ca pouvait semblait excessif mais je voulais que le gardien en prenne plein les yeux. C'était ça la différence, voyez-vous - là-dedans, je n'étais que Jiggs. Dans le monde réel, j'étais Cheeta. Sur le papier, j'étais Jiggs ; dans les bras de Johnny, je serai toujours Cheeta
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