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EAN : 9782010008313
320 pages
Hachette (22/10/2014)
  Existe en édition audio
4.15/5   738 notes
Résumé :
Elevée par des parents éclairés dans un Pakistan en pleine transformation, Malala Yousafzai a toujours été encouragée à défendre ses opinions. Son père, en créant sa propre école et en s'opposant ouvertement aux talibans, lui a montré la voie. Il a instillé en elle la soif d'apprendre, le désir de résister au traitement des femmes dans son pays. Ce jour-là, le 9 octobre 2012, Malala rentre de l'école lorsque, soudain, le bus scolaire s'arrête.
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Critiques, Analyses et Avis (138) Voir plus Ajouter une critique
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sur 738 notes
Elle est extraordinaire cette petite Malala, elle honore mieux son dieu que tous ces talibans. Peut-être plus extraordinaire est son papa. Oui, parce qu'en premier, c'est lui qui a eu un grand courage pour aller à l'encontre des traditions et des mentalités de son pays et inciter une fille... sa fille... à lutter pour étudier, pour en parler devant des assemblés, pour ne pas la stopper et continuer même quand le danger menaçait, même quand il avait peur pour elle. Par son exemple, il a fait de Malala une jeune-fille si déterminée... qui après avoir frôlé la mort ne renonce pas et au contraire, souhaite consacrer sa vie à défendre le droit à l'éducation pour tous les garçons et les filles du monde.
Ce monde aurait justement bien besoin de "légions de Malala" armées de livres, de stylos et d'écoles pour combattre l'obscurantisme, les talibans ou les djihadistes.
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L'histoire de Malala, jeune pakistanaise, est époustouflante.
Elle écrit le livre en compagnie de Christina Lamb, grand reporter au Sunday Times, qui a couvert les évènements au Pakistan et en Afghanistan depuis 1987.
Cela donne un éclairage objectif sur la situation dramatique au Pakistan.
On apprend sans ennui, très clairement, les bases sur la religion musulmane et l'historique des actes de terrorisme dans ces régions.
A l'âge de 15 ans, un taliban tire sur elle et deux de ses amies dans un bus au retour de l'école, simplement parce qu'elle revendiquait le droit à l'instruction pour tous et cela par le biais d'internet. Elle était en lien avec la presse étrangère et avait déjà fait plusieurs discours.
Elle est très gravement blessée à la tête et est envoyée à Birmingham avec sa famille où elle suit sa rééducation et son parcours scolaire.
Malala a reçu le prix Nobel de la paix en 2013 et continue de lutter pour l'instruction de tous les enfants dans le monde.
Son père, directeur de l' école de sa fille, très croyant tout comme Malala , garde un esprit critique, une liberté d'expression et encourage sa fille dans ce sens.
Elle reste profondément attachée à son pays et désire y retourner.
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J'ai découvert Malala, lorsqu'elle a reçu le prix Nobel de la paix. Ce petit bout de femme m'avait touché et j'ai eu envie de découvrir son histoire a travers cette autobiographie. C'est non sans appréhension que j'ai ouvert le livre, car les biographies ou autobiographies, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Et si celle si n'est pas bien écrite, je m'ennuie très vite. Ici au contraire, des les premières lignes, j'ai été captivé et j'ai dévoré ce livre en a peine 3 jours.

On y découvre une petite fille qui adore l'école, qui fait preuve de naïveté et qui est tellement attachante. Elle nous fait découvrir son pays le Pakistan et plus particulièrement la région du Swat, au nord du pays avec ses vallees magnifique. Seulement, cette petite fille qui ressemble a tant d'autre, a grandi et est devenu plus vite responsable et mature, car elle a appris a vivre au coté des talibans, et n'a jamais renoncer à son droit pour l'éducation :

"Les talibans sont contre l'instruction parce qu'ils pensent que lorsqu'un enfant lit un livre, apprend l'anglais ou étudie la science, il s'occidentalise. Mais moi, je dis : « L'instruction, c'est l'instruction. Nous devons tout apprendre et choisir ensuite quelle voie nous suivons. » L'instruction n'appartient ni à l'Occident ni à l'Orient, elle appartient à l'humanité."

Depuis, elle s'est toujours battue pour l'éducation, notamment celle des filles, et son combat fait parfois froid dans le dos :
"Quand des filles disparaissent, ce n'est pas toujours parce qu'elles sont mariées. Il y avait une jolie fille de quinze ans appelée Seema. Tout le monde savait qu'elle était amoureuse d'un garçon et, parfois quand il passait non loin, elle le regardait de sous ses longs cils noirs que toutes les autres filles lui enviaient. Dans notre société, une fille qui flirte avec un jeune garçon apporte la honte sur sa famille. Mais un homme a tous les droits ! On nous a annoncé qu'elle s'était suicidée. Mais nous avons fini par apprendre que c'était sa famille qui l'avait empoisonnée."

Elle fait preuve d'un énorme courage face aux talibans, jusqu'au péril de sa vie, car en 2012, elle est victime d'un attentat. Elle s'en sortira mais devrait subir de nombreuses opérations et aura une très longue convalescence. Son combat est remarquable et je vous recommande vivement la lecture de ce livre car c'est un magnifique message.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Que dire qui n'ai pas déjà été dit sur cette jeune fille héroïque et assoiffée de connaissances ? Tout a été dit , j'avais beau connaître le personnage à travers les médias j'ai été quand même bouleversée par ce témoignage puissant et le courage incroyable dont Malala a fait preuve. Elle a une maturité que peu d'entre nous réussissent à avoir étant adulte.

Il est toujours déroutant de voir combien les personnes n'ayant pas accès à la culture se battent pour y avoir droit alors que dans nos pays dit « évolués » les gens s'abrutissent devant la télé au lieu de lire, de sortir et s'enrichir culturellement parlant. Quel gâchis ! Je suis convaincue que s'il y avait plus de Malala dans le monde il se porterait bien mieux, on manque de gens qui se battent pour leur conviction et ne recule pas devant les difficultés. J'ai vraiment été contente en octobre 2014 lorsqu'elle a été élue prix Nobel de la Paix, je me suis dis enfin quelqu'un qui le mérite ! Son livre devrait être lu dans les écoles, les collèges , peut-être qu'alors nos enfants prendraient conscience de leur chance d'être libres, d'avoir des droits, d'avoir l'école et l'accès à la culture.

Ce témoignage est un appel au courage, à ne pas renoncer et se battre pour ses convictions. Beaucoup d'humanisme dans cette biographie magnifique qui ne peut laisser indifférent. J'ai aimé chaque page, je suis vraiment fière que des femmes comme elles existent, c'est un exemple pour l'humanité. Elle n'a jamais cédé à la haine, ni au désespoir. Après avoir subi une tentative d'assassinat elle trouve la force de se relever, se reconstruire et retourner se battre contre l'injustice faite aux femmes et contre l'obscurantisme.
VERDICT

Un livre qu'il faut avoir lu et qu'il faut donner à lire aux enfants et ados. Une belle leçon de courage et d'humanisme qui fait du bien dans ces temps troubles
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" Je portais l'un des châles blancs de Benazir Bhutto par-dessus mon shalwar kamiz rose préféré et j'ai exhorté les dirigeants du monde à offrir une éducation gratuite à tous les enfants de la planète. " Prenons nos livres et nos stylos, ai-je dit. Ce sont nos armes les plus puissantes. Un enfant, un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde."

Une des phrases restées célèbres prononcées par Malala Yousafzaï à New York aux Nations unies pour son seizième anniversaire, anniversaire qu'elle faillit ne jamais célébrer ; le 9 octobre 2012, la plus jeune Prix Nobel de la paix (2014 ) fut victime d'une tentative d'assassinat. Un jeune taliban répondant au nom d'Ataullah Khan lui tira une balle dans la tête. L'acte terroriste criminel fut revendiqué par le Tehrik-e-Taliban Pakistan ( principale mouvance des talibans pakistanais )... mouvement auquel la jeune militante pour l'éducation, pour l'égalité des droits hommes femmes, s'opposait depuis quelques années déjà.

C'est après la lecture du livre de Martine Gozlan - Les rebelles d'Allah, ils ont défié l'ordre islamiste - ( que j'ai présenté sur Babelio ), dont un des chapitres est consacré à Malala que j'ai décidé de trouver son autobiographie afin de mieux faire connaissance avec la jeune femme derrière l'icône.

J'ai attendu que soit venu "le moment".
L'abandon de l'Afghanistan - la débâcle devrais-je dire - par les Américains en août 2021 m'a profondément heurté.
Le retour progressif du pays dans l'obscurantisme.
Les femmes derrière leurs tenues belphégoresques, le visage grillagé, redevenues des rôles ( domestiques, pondeuses, couveuses assujetties aux hommes ) et n'existant plus en tant qu'individus, le déni de leurs maîtres et bourreaux de leur donner une vie, les écoles fermées pour les filles, leur possibilité d'accéder à une formation professionnelle, à un emploi, la reprise des châtiments corporels en place publique... toutes ces horreurs m'ont révolté, indigné, attristé.
Lorsque leurs "soeurs" iraniennes se sont levées... j'ai su que le moment était venu.
J'ai aors ouvert le livre autobiographique de Malala Yousafzaï, co-écrit avec Christina Lamb, une journaliste et biographe britannique, correspondante en chef pour The Sunday Times. "Lamb est la récipiendaire de quatorze récompenses majeures, dont quatre British Press Awards...Elle a écrit huit livres dont le best-seller The Africa House et Je suis Malala, co-écrit avec Malala Yousafzai, qui est nommé Popular Non-Fiction Book of the Year par le British National Book Awards 2013."

Cette autobiographie que je ne vais pas vous résumer en quelques pauvres mots est touchante, passionnante, belle, authentique, pudique- sans pour autant occulter l'essentiel -, honnête, franche, sincère, parfois bouleversante.
C'est un hymne à la vie, à la résistance, à la résilience, à l'engagement, au courage, au don de soi, à la générosité... j'ai presque envie de dire à l'amour inconditionnel ( non, je ne suis pas sous l'influence d'Alexandre Jollien ( sourire )...
Malala est née le 12 juillet 1997 à Mingora, principale ville du district de Swat, dans le Nord-Ouest du Pakistan.
Mingora et le Swat qu'elle appelle sa "merveilleuse vallée".
" Nous habitions dans le plus bel endroit du monde. Ma vallée, celle du Swat, est un céleste royaume de montagnes, de cascades et de lacs cristallins. BIENVENUE AU PARADIS annonce un panneau quand on arrive dans la vallée. Autrefois, le Swat s'appelait Uddiyana "jardin". Nous avons des fleurs sauvages, des mines d'émeraudes et des rivières gorgées de truites. La région est surnommée la Suisse de l'Orient. On y trouve la première station de ski du Pakistan. Les riches Pakistanais viennent en vacances savourer chez nous l'air pur, les paysages et nos festivals de musique et de danses soufies...Même la reine d'Angleterre est venue, et elle a séjourné dans le Palais-Blanc construit par notre roi, le premier wali du Swat, dans le même marbre immaculé que le Taj Mahal."
C'est dans cette perle du Pakistan que voit le jour celle à laquelle son père va donner le prénom de Malala, en référence à l'héroïne pakistanaise Malalai de Maiwand, la Jeanne d'Arc des Pachtounes qui, grâce à son sacrifice héroïque, donna la victoire aux siens dans la guerre Anglo-Afghane de 1880.
Un prénom qui ne fit pas l'unanimité dans la famille... Malala signifiant "accablée de chagrin"...
L'enfant, qui n'est pas un garçon, est d'emblée l'égale de l'autre genre aux yeux de son père aimant, Ziauddin Yousafzaï.
Il faut dire que l'homme n'est pas un Pakistanais, un Pachtoune comme les autres.
Il a, à force de ténacité, de volonté, d'obstination, de sacrifices, de foi, obtenu en dépit des obstacles familiaux et autres, un master of arts et a fondé à Mingora une école pour filles, la Khushal Public School.
L'homme est un militant engagé pour l'éducation.
Il va biberonner sa fille au lait de son engagement.
Il n'est pas, dans ce contexte pakistanais, un homme comme les autres.
Il a épousé par amour Toorpekai Yousafzai, jeune femme illettrée qu'il traite d'égal à égal, lui confiant tout, faisant appel à ses conseils.
Cette famille unie et aimante ( Malala a deux frères cadets ), en dépit des aléas pas toujours bienveillants de l'existence, va voir son paradis se transformer en enfer avec l'arrivée des talibans et de leur fanatisme poussé à l'extrême.
Père et fille vont s'engager pour le droit des filles à l'éducation et entrer en conflit avec les talibans.
"Malala Yousafzai se fait connaître du grand public début 2009, à 11 ans, par son témoignage intitulé Journal d'une écolière pakistanaise, sur un blog en ourdou de la BBC. C'est son père, Ziauddin Yousafzai qui la pousse à témoigner. Sous le pseudonyme de Gul Makai, elle dénonce les violences du Tehrik-e-Taliban Pakistan qui, après avoir pris le contrôle de la vallée de Swat en 2007, incendie les écoles pour filles et assassine ses opposants. Elle apparaît alors en larmes dans une vidéo et dit vouloir devenir médecin."
Dès lors, d'écrits en interviews presse, radios, télés et en conférences, Malala va devenir un personnage public ( elle va très vite côtoyer des personnalités politiques, des officiels du régime pakistanais...), une personnalité dont la réputation va dépasser les frontières du Pakistan.
Et ce faisant devenir la cible "des fous d'Allah"...
Ce livre en nous permettant de suivre le chemin de vie parcouru par Malala jusqu'à l'attentat, nous donne l'occasion de découvrir le Swat et son histoire riche et complexe.
Il nous donne en plus l'opportunité de revisiter l'histoire sociale, politique, religieuse ( les deux se confondant... hélas !), internationale du Pakistan et de l'Afghanistan de ces vingt-cinq dernières années...

Malala a survécu "miraculeusement" à la tentative d'assassinat dont elle a été la victime.
Sa "deuxième vie" l'a faite émigrer avec sa famille à Birmingham.
Elle a sillonné le monde et rencontré ceux qu'on dit en être "les grands".
Elle a obtenu de nombreuses récompenses... dont le Prix Nobel de la paix.
Elle a pu reprendre ses études...est diplômée en philosophie, politique et économie depuis 2020 de l'Université d'Oxford.
Elle est l'auteure de trois livres à succès.
Elle s'est mariée en 2021.
Pour conclure cette présentation de cette autobiographie que je recommande vivement, ces mots de Malala Yousafzaï :
"C'est la raison pour laquelle j'ai mis sur pied la fondation Malala.
Pour la fondation Malala, chaque fille et chaque garçon a le pouvoir de changer le monde à condition que l'occasion lui en soit donnée. Pour l'offrir aux filles, la fondation aspire à investir dans les initiatives pour donner des moyens à des collectivités locales, développer des solutions innovantes reposant sur des approches traditionnelles, et offrir non pas seulement l'alphabétisation, mais les outils, les idées et les réseaux qui peuvent aider les filles à prendre la parole et à forger un avenir meilleur.
J'espère que vous serez nombreux à rejoindre cette cause afin que nous puissions travailler ensemble pour faire de l'éducation et de l'émancipation des filles une véritable priorité.
Rejoignez ma mission "





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Citations et extraits (169) Voir plus Ajouter une citation
Je n’en parlai pas dans mon journal. Si on nous prenait, on nous aurait fouettées ou même massacrées comme Shabana. Certains ont peur des fantômes, d’autres des araignées ou des serpents. A cette époque, nous avions peur de notre prochain. – p.223
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Il lui demanda s’il y avait le moindre espoir pour moi. « S’il n’y avait pas d’espoir, je ne serais pas là », répondit-elle. Mon père raconta qu’à ce moment-là, il ne put retenir ses larmes. – p.342
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Être la première n’avait aucun intérêt s’il n’était pas permis d’étudier. Quand quelqu’un vous prend vos crayons et vos stylos, vous comprenez à quel point l’instruction est importante. – p.216
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« Dans les camps de réfugiés afghans, par exemple, on fournit aux écoliers de manuels rédigés par des universitaires américains qui illustraient les mathématiques avec des images d’armes et donnaient des exemples comme : « Si sur 10 Russes infidèles, 5 sont tués par un musulman, il en restera 5 » ou encore : « 15 balles moins 10 balles égalent 5 balles. » (p 46-47)
« Le taliban parlait du djihad dans des termes si glorieux que mon père en fut captivé. L’étudiant ne cessait de souligner que la vie terrestre était brève et qu’il y avait peu d’espoir pour les jeunes hommes du village. […] De ce fait, l’idée d’un paradis doté de soixante-douze vierges devenait attirante. Chaque soir, mon père priait : ‘O Allah, fais qu’il y ait une guerre entre musulmans et infidèles afin que je puisse mourir pour toi et devenir un martyr.’ [Après la rencontre de son futur beau-frère :] Il se retrouva déchiré entre les deux extrêmes, laïcité et socialisme d’un côté, et islam militant de l’autre. Il finit par se retrouver quelque part au milieu. » (p 47-48)
« C’est la confiance absolue de ma grand-mère en mon père qui lui donna le courage de trouver la voie du milieu. » (p 51)
« La liberté n’a pas de valeur si elle ne comprend pas la liberté de faire des erreurs. » (Gandhi, cité p 95)
« Devant le bureau de mon père était accrochée une copie d’une lettre écrite par Abraham Lincoln au professeur de son fils, traduite en pachto. C’est une très belle lettre remplie de sages conseils. ‘Enseignez-lui, si vous pouvez, les merveilles des livres… Mais laissez-lui un peu de temps libre pour considérer le mystère éternel des oiseaux dans le ciel, des abeilles au soleil, et des fleurs au flanc d’un coteau vert. A l’école, enseignez-lui qu’il est bien plus honorable d’échouer que de tricher.’ » (p 95)
« La vie ne se résume pas à inspirer de l’oxygène pour expirer du gaz carbonique. Tu peux soit tout accepter des talibans, soit te dresser contre eux. » (Un ami du père de Malala à celui-ci, p 155)
« Parle un langage de vérité. La vérité abolit la peur. » (Le père de Malala à celle-ci, p 177)
« Durant cette période, le pire fut quand on commença à douter les uns des autres. » (p 191)
« Un jour, je vis mon petit frère Atal creuser avec acharnement dans le jardin. – Que fais-tu ? lui demandai-je. – Je creuse une tombe. Comme les informations débordaient de morts et de massacres, il était naturel qu’Atal pense à des tombes et à des cercueils. » (p 192)
« La terreur avait rendu les gens cruels. Les talibans mettaient à bas nos valeurs pachtounes comme celles de l’islam. » (p 194)
« Les talibans sont contre l’instruction parce qu’ils pensent que lorsqu’un enfant lit un livre, apprend l’anglais ou étudie la science, il s’occidentalise. Mais moi, je dis : L’instruction, c’est l’instruction. Nous devons tout apprendre et choisir ensuite quelle voie nous suivons. L’instruction n’appartient ni à l’Occident ni à l’Orient, elle appartient à l’humanité. » (p 206)

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Mon père gardait dans sa poche un poème de Martin Niemöller, qui vivait dans l'Allemagne nazie. Il disait :
"Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les socialistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas socialiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit parce que je n'étais pas juif.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester."
Il avait raison. Si les gens se taisaient, rien ne changerait.
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C?est avec une grande fierté que Hachette Romans publiera le 17 avril 2019 le nouveau livre de Malala Yousafzai : Nous avons dû partir. Les chiffres sont accablants. D?après les dernières statistiques du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, plus de 44 000 personnes sont obligées de fuir de chez elle chaque jour tandis qu?il y a 68,5 millions de personnes déplacées dans le monde. Malala est partie à la rencontre de jeunes femmes qui, comme elle, ont dû fuir leur pays. Ce recueil de témoignages inédit aborde leurs histoires, leurs rêves et comment elles se sont construites ou reconstruites loin de chez elles.
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