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EAN : 9782264068217
408 pages
10-18 (07/09/2017)
3.56/5   67 notes
Résumé :
Pour servir ce qu’il croit être le bien de sa propre communauté, un afro-américain va aller jusqu’à rétablir l’esclavage et la ségrégation à l’échelle d’un quartier, s’engageant dans une forme d’expérience extrême et paradoxale qui lui vaudra d’être trainé devant la Cour suprême. Un sommet d’humour grinçant.
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Paul Beatty pratique l'humour à la mitraillette en plastique : Moi contre les États-Unis d'Amérique c'est une salve de vannes dignes d'un spectacle de stand-up, avec la culture, les stéréotypes, la condition des noirs américains comme moteur.
L'effet est instantané, on a l'impression de recevoir un coup de fouet dans la rétine lorsque l'auteur décoquille de manière irrévérencieuse les archétypes de l'identité raciale, déboulonne les droits civiques au point de permettre à son héros, fils d'un chercheur en sciences sociales qui s'est consacré à des études sur la conscience raciale, de rétablir l'esclavage et la ségrégation à l'école.

Ce n'est pas un récit halluciné pour autant. Derrière cet humour poussé jusqu'à l'absurde, l'auteur pointe l'incapacité d'échapper aux effets persistants de l'histoire. Ou comment en rétablissant l'esclavage et la ségrégation, le narrateur entend exploiter la continuité des inégalités raciales avec des modes de discrimination visibles. Au profit de la communauté, du quartier, véritable ghetto qui a été abandonné par les pouvoirs publics et les promoteurs au point de se voir littéralement effacé de la carte de Los Angeles.
Car derrière la lucidité amusée, il y a surtout la mélancolie pour un quartier qui s'est tellement réduit qu'il est voué à disparaître et ses habitants avec. On pourrait penser que la nostalgie est le romanesque même, elle adoucit le caractère ostensiblement provocateur de la logique appliquée de manière imperturbable. Et elle se voit rehaussée par la formidable critique sociale de Los Angeles, le narrateur dressant un panorama de la ville dans laquelle seul le surf semble offrir au jeune homme une alternative aux frontières qui quadrillent le territoire.

Mais à force de déconstruire, le roman semble aller nulle part. Si la prose tonique et truffée de références a la vertu de donner une dimension nouvelle, peut-être plus à même de faire réfléchir le lecteur ou la lectrice sur l'héritage de l'esclavage aux États-Unis, elle a paradoxalement un effet anesthésiant. Paul Beatty applique tous les codes du stand-up avec un roman qui ne repose pas sur une intrigue mais sur des thèmes et des personnages. Les formules assassines exercent un pouvoir indéniable mais à mesure que le récit progresse, l'humour devient un obstacle à l'évolution du récit, la mécanique s'épuise. Et le tempérament nonchalant voire apathique du héros qui semble assumer sa vie comme une perpétuelle inconsistance à laquelle sa nouvelle mission ne donne guère de sens, ne fournit pas l'élan nécessaire aux idées déployées dans ce roman.

Même si j'ai été séduite par l'esthétique du bouquin et par la découverte de l'un des auteurs qui portent au plus haut une écriture affirmant ses références afro-américaines, j'ai progressivement été gagnée au fil des pages par la sensation d'un auteur dans l'incapacité de donner une orientation narrative à son roman. A moins que la volonté de Paul Beatty ait été d'envisager une aventure purement distrayante, un vrai moment de liberté sans entraves...
Malgré ses défauts, ce roman est riche d'enseignements et savoureux à lire.
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Paul Beatty, né en 1962 à Los Angeles, est un écrivain afro-américain. Diplômé d'un Master of Fine Arts du Brooklyn College en écriture créative, il a également obtenu une maîtrise en psychologie à l'université de Boston. En 1990, il est couronné Grand champion de slam du café des poètes de Nuyoricana et gagne à cette occasion un contrat d'édition pour la publication de son premier recueil de poésie, Big Bank Takes Little Banka. Un second livre de poésie suit trois ans plus tard.
Bonbon, le narrateur, est le fils d'un psychologue social aux méthodes peu orthodoxes qui a pris son enfant pour cobaye afin de tester ses théories sur les rapports raciaux. Elevé à Dickens, surprenante enclave agraire dans la banlieue de Los Angeles, « aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai grandi dans une ferme en plein coeur de la ville », le jeune Afro-américain décide de réagir lorsque son quartier se trouve menacé d'être purement et simplement rayé de la carte. Pour servir ce qu'il croit être le bien de sa propre communauté, il ira jusqu'à rétablir l'esclavage et la ségrégation à l'échelle locale, s'engageant dans une forme d'expérience extrême qui lui vaudra d'être traîné devant la Cour suprême.
Le premier roman de Paul Beatty, American Prophet, datant de 1996 mais traduit en français en 2013, m'avait beaucoup impressionné ; je ne pouvais pas manquer celui-ci, paru depuis peu. A relire ma chronique d'alors, je m'aperçois que je pourrais la reprendre à l'identique pour ce nouveau roman. Une fois encore, le lecteur innocent risque d'être découragé par le prologue d'une vingtaine de pages, le texte vous saute à la gueule en une logorrhée assommante, presqu'incompréhensible. Cramponnez-vous aux bras de votre fauteuil, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Ceci-dit, si la lecture s'arrange grandement ensuite, le style de Paul Beatty peut ne pas plaire à tous – mais c'est aussi le point fort de l'écrivain – ça fuse dans tous les sens, ça dévie en digressions, allusions ou références locales pas toujours évidentes pour nous malgré les notes en fin d'ouvrage, une avalanche de phrases, d'idées subversives et de propos décoiffant : délectable et jouissif. Autant dire que ça râpe ! Ah ! Ah ! Ah !
L'écrivain n'y va pas avec le dos de la cuillère, à une époque où parler des rapports raciaux oblige à tourner sa langue dans sa bouche au moins dix fois pour finalement la fermer afin de ne pas déclencher un tollé ou une émeute, Beatty balance à tout va sur la négritude et la critique sociale, sans gants ni pincettes mais avec néanmoins un « avantage » sur d'autres, être Noir lui-même. Son arme, le rire, ou plutôt la satire, l'ironie, l'humour (noir ?) « Tout le monde couchait avec tout le monde et l'envie du pénis n'existait pas, étant donné que les nègres avaient plutôt tendance à avoir trop de bite ». Et que je te malaxe tous les clichés et idées reçues sur les Blacks et l'intégration, lâchant des vannes, en veux-tu en voilà, sur à peu près tout. le lecteur ne sait plus où donner de la tête, emporté par le courant, riant sans vergogne ici, ou avec circonspection là, ne sachant plus très bien si l'auteur ne se moque pas de lui, par un second degré destiné à démasquer son racisme !
Il y a trop de tout dans ce bouquin pour que je l'aborde plus en détail. Vous éclaterez de rire lors du passage relatant son éducation par son père quand Bonbon était enfant, vous nagerez en plein onirisme poétique et farfelu à l'heure de la mort du père, vous vous prendrez d'affection pour Hominy son esclave noir septuagénaire qui aura recours à un club sado-maso afin d'être fouetté dans les règles puisque Bonbon s'y refuse et Marpessa, son béguin, conductrice de bus… et j'en passe.
Politiquement incorrect, Paul Beatty pousse le bouchon à son maximum et ça décape grave.
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Bien, j'ai classé cet article dans les chroniques et je l'ai également noté dans le titre. Toutefois, je dois avouer que j'ai abandonné ce roman très rapidement, agacée par un style qui ne me correspondait simplement pas ou qui, finalement, tombait juste au mauvais moment, malheureusement.

Quand j'ai vu ce livre dans la Masse critique Babelio, je l'ai coché avec assurance. le thème m'intéressait, je voulais comprendre comment traiter le sujet dans notre actualité et je me suis dit que j'allais forcément apprécier ma lecture. À aucun moment, je ne me suis imaginé autant buter sur les mots, devoir relire les phrases plusieurs fois pour comprendre où l'auteur voulait nous mener. J'ai donc fait plusieurs tentatives avec ce roman, à des moments différents, rien à faire. Alors, voilà, je ne peux pas vraiment parler de l'ensemble du roman, mais juste vous éclairer sur ce que j'ai lu et ce qui a bloqué avec moi...

Lorsque nous rencontrons notre narrateur, ce dernier est jugé à la Cour suprême pour avoir rétabli l'esclavage et par conséquent la ségrégation raciale, cet homme étant lui-même noir. Bien entendu, comprenez ici que la plume va exceller à nous perturber et faire remuer les méninges sur un fait historique d'importance dont tout le monde ne prend pas véritablement conscience, et ce, même de nos jours. Seul problème, il me faut impossible d'arriver, sans tricher, à ce passage, cette mise en place dans sa communauté de Dickens, tout simplement parce que le prologue est, à mon sens, imbuvable. Je me suis sentie un peu bête, mais la logorrhée à rallonge du narrateur m'a tout bonnement perdue et agacée. Je ne comprenais rien, je lisais les phrases encore et encore. Pourtant, petit à petit, le ton devient alors cinglant et bien plus intéressant. Mais pour moi, le mal était fait, je fus vaincue par K.O. face à une introduction trop complexe, trop snob, et le livre m'est tombé des mains. Si vous lisez régulièrement mon blog, vous savez pourtant à quel point c'est rare.

Ainsi, j'ai mis le livre de côté, non, je ne l'ai pas définitivement rayé de ma liste, je me suis dit que peut-être qu'un jour, il tomberait mieux et que je pourrais alors en apprécier pleinement le style et le sens, comprendre le but de l'histoire et en ressortir grandie. Car oui, je reste persuadée du potentiel énorme de ce roman, et je me refuse à noter un roman que je n'ai pas lu en entier, ni même à moitié. C'est donc plus la chronique d'un abandon que je vous ai proposé dans ces quelques lignes, mais je ne peux malheureusement pas vous en dire beaucoup plus, si ce n'est, mais ça, vous l'avez déjà compris, que je regrette de ne pas voir pu aller au bout de cette lecture. Je dois abandonner maximum 2 livres par an, voire parfois aucun, mais malheureusement, c'est tombé sur celui-ci.

Si jamais vous le lisez ou l'avez lu, n'hésitez pas à me faire part de votre ressenti, je trouve toujours intéressant d'échanger sur un livre qu'on n'a pas réussi à aimer assez pour le lire en entier. Je n'abandonne jamais à la légère et peut-être que certains de vos avis pourraient me motiver à reprendre cette lecture. Quoi qu'il en soit, je le laisse de côté pour 2017, qui sait ce que 2018 nous réserve. Je remercie les éditions 10/18 et Babelio pour leur patience.

En bref :

Moi contre les États-Unis d'Amérique parie sur un thème très sensible et semble aller jusqu'au bout, à l'aide d'un ton cinglant et amer, afin de piétiner idées reçues et les préjugés. Malheureusement, le prologue et de manière générale, le style, m'a perdue et découragée et je n'ai pas réussi à dépasser les 15% de ce roman. Dommage, mais je n'ai pas dit mon dernier mot et tenterait l'an prochain de lui donner une seconde chance. Je pense également manquer de références culturelles pertinentes pour mieux comprendre le texte. Ainsi, avant de réitérer l'expérience, je prendrai le temps de correctement situer l'histoire et aussi le parcours de l'auteur.
Lien : https://bettierosebooks.com/..
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Voir un noir, en ce début de XXIe siècle, jugé par la Cour Suprême pour avoir rétabli la ségrégation raciale et pratiqué l'esclavage, peut paraître pour le moins surprenant... Mais il faudra vous y faire, car le roman de Paul Beatty est un florilège de surprises à l'avenant, un violent coup de pied lancé dans la fourmilière des idées reçues !

Et ne vous laissez surtout pas décourager par l'obscure logorrhée du narrateur qui constitue le prologue à ce récit. Elle vous semblera sans doute souvent indéchiffrable, mais sachez que la suite, bien qu'empreinte de ce ton irrévérencieux et cinglant qu'on y décèle déjà, s'avère bien plus limpide.
"C'est sans doute difficile à croire venant d'un noir, mais je n'ai jamais rien volé".
Si Bonbon Moi -car tel est son nom, le "x" du Moix de ses ancêtres ayant été supprimé à l'initiative d'un de ses aïeux-, a en effet rétabli la ségrégation à Dickens, c'est dans l'espoir de ressusciter cette petite ville où il a passé toute sa vie, et dont le territoire a progressivement été grignoté par la banlieue de Los Angeles, pour finir par être littéralement rayé de la carte. Plus qu'une ville, Dickens était une communauté. Enclave agricole majoritairement peuplée d'afro-américains, sa réputation de zone dangereuse, gangrenée par la délinquance, a vite fait oublier son originelle dimension bucolique... Moi est d'ailleurs dorénavant le seul de ses habitants à pratiquer l'agriculture et l'élevage, ce cow-boy des temps modernes ne circulant par ailleurs qu'à cheval...

C'est Hominy, célébrité du quartier pour avoir fait partie du casting des Petites Canailles, dans le rôle du noir de service subissant avanies et humiliations cuisantes, qui est au départ à l'initiative du fou projet de Moi. le nonagénaire, nostalgique d'un monde où chacun savait où était sa place, a par ailleurs quasiment supplié ce dernier de le prendre à son service comme esclave, exigeant d'être fouetté quotidiennement. le constat que le rétablissement de la ségrégation ravivait le sentiment d'appartenance communautaire des habitants de feue Dickens, a conforté Moi dans sa démarche.

Quel paradoxe pour notre héros, qui a été élevé dans le culte de la culture afro-américaine, abreuvé de leçons de fierté raciale... Fils d'un chercheur en psychologie à qui il a servi de cobaye, il a ainsi subi toute une batterie d'expériences parfois complètement déjantées voire proches de la torture, destinées à l'imprégner d'une conscience aiguë de sa race, et de l'héritage laissé par des siècles de servitude puis de ségrégation.
"Il m'arrive de regretter que Dark Vador n'ait pas été mon père. J'aurais été mieux loti".
Par ailleurs fondateur des "Dums Dums Donuts Intellectual", sorte de club dédié à la réflexion sur la condition noire, son père était une icone de Dickens, ses capacités d'écoute et de persuasion lui ayant valu le surnom de "l'homme qui murmurait à l'oreille des négros". Abattu par la police, il a laissé à Moi un bien lourd héritage, en la difficulté à assumer une identité singulière.
Bafouer les droits des noirs, en revenant sur les acquis obtenus notamment grâce aux mouvements civiques, et démontrer que ces derniers peuvent de surcroît y trouver des avantages, est donc aussi pour Bonbon une façon de prendre le contre-pied des opinions paternelles pour s'affirmer en tant qu'individu à part entière.

Mais n'est-ce pas aussi un moyen de rendre évidente des inégalités et une discrimination qui perdurent, sous des formes plus insidieuses ?

En se faisant l'avocat du diable, Paul Beatty secoue les consciences, et interroge sur la notion d'identité, d'appartenance. Entre le choix d'Hominy, qui consiste à préférer la ségrégation à l'invisibilité (mieux vaut être vu comme un noir inférieur que de n'être pas vu du tout), et celui du père de Moi, d'affirmer sa fierté d'être noir -quitte à tomber dans une forme de manichéisme-, émerge la question suivante : le fait de se revendiquer en tant que noir, quel que soit le sens que l'on donne à cette revendication, ne revient-il pas à inciter l'autre à ne considérer que nos différences ? Comment concilier l'identité de l'individu, le respect de tout ce qui fait sa particularité, et l'évidence morale de l'égalité entre tous les hommes ?

"Moi contre les Etats-Unis d'Amérique" semble avoir été écrit sous l'emprise d'une folie complètement maîtrisée, l'auteur développant un sens de l'analyse à la fois débridé et pertinent. Rien n'échappe au regard et à la plume acérée de Paul Beatty dans cette farce burlesque et éreintante, où il abuse du second degré de manière réjouissante : les mécanismes du racisme, l'inconscient sentiment de culpabilité et le complexe d'infériorité que des siècles d'asservissement et de discrimination ont laissé en héritage aux afro-américains... et j'en passe, car vous l'aurez compris, "Moi contre les Etats-unis d'Amérique" est un texte qui aborde, avec un humour à la fois cinglant et cocasse, des thématiques multiples et complexes...

A lire, bien sûr !

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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D'abord le titre, Moi contre les États-Unis d'Amérique, annonciateur d'un récit irrévérencieux, jouissif et hors norme; je sais qu'il ne faut pas toujours s'y fier mais celui-ci tient ses promesses. Paul Beatty déverse sur le lecteur un cours accéléré sur la ségrégation raciale, le racisme et la culture afro-américaine dans le pays de l'oncle Sam. Campée dans la banlieue de Los Angeles, aux quartiers multiraciaux et parfois sauvages, l'histoire de ce Noir, enfant unique éduqué par un père sociologue aux idées franchement déjantées, surprend par son propos et par son style. Comment penser que réinstaurer la ségrégation basée sur la race peut redonner un sentiment d'appartenance à une communauté? Et que le terme nègre ou négro, saupoudré presque à chaque page, peut faire rigoler encore aujourd'hui? Chapitres courts, langage percutant, écriture fébrile, voilà un conte moderne qui a du mordant et de l'humour.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Ne me dites pas que Kinshasa, la ville la plus pauvre du pays le plus pauvre au monde, endroit où le revenu moyen par habitant se monte à une cloche de chèvre, deux cassettes pirates de Michael Jackson et trois gorgées d'eau potable par an, nous trouve trop pauvres pour être fréquentables.
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En revanche, le pays se démerde en fait plutôt pas mal, à mon avis, dans sa façon d’aborder la race. Et quand certains disent « Pourquoi on ne peut pas aborder le sujet plus honnêtement ? », en réalité il faut entendre : « Eh les négros, pourquoi vous n’êtes pas plus raisonnables ? » ou alors : « Va te faire foutre blondin. Si c’était plus facile d’évoquer la question, je te dirais vraiment ce que j’ai sur le cœur et je me ferais virer encore plus vite que tu me virerais en temps normal. » Ce qu’on entend par race, en fin de compte, c’est « négro ». Parce que personne, quelle que soit sa confession, ne semble avoir de mal à trouver les mots quand il s’agit d’Amérindiens, de Latinos, d’Asiatiques ou de la race la plus récente des Etats-Unis, les Célébrités
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Si Jean Valjean m’avait eu comme avocat, aime-t-il souligner, Les Misérables n’aurait compté que 6 pages. Chapardage de pain : non-lieu.
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(...) à L.A., où tout est espace, la valeur de quelqu'un se mesure à son mode de transport. Marcher équivaut à faire la manche. Les taxis sont pour les putes et les étrangers. Les vélos, les skateboards et les rollers pour les gamins, les obsédés de la forme et tous ceux qui n'ont nulle part où aller. Quant aux voitures, toutes les voitures, de la berline étrangère de luxe à la guimbarde des petites annonces, elles sont symboles de réussite, car quel que soit l'état de la garniture, des amortisseurs ou de la peinture, la voiture, n'importe quelle voiture, vaut mieux que le bus.
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Mais en y réfléchissant bien, les seuls trucs qu’on ne voit jamais dans les pubs pour des voitures, ce ne sont ni les juifs, ni les homos, ni les méchants nègres des villes, ce sont les bouchons.
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Vidéo de Paul Beatty
"Prière pour ceux qui ne sont rien" de Jerry Wilson. Editions su serpent à plumes "La réceptionniste du New-Yorker" de Janet Groth. Editions du Sous-Sol "Sans lendemain" de Jake Hinkson. Editions Gallmeister "Tuff" de Paul Beatty. Editions Cambourakis
Retrouvez toutes les vidéos ici : http://goo.gl/23DkUZ
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