Mon stress monstre

Livre jeunesse. En tant qu'adulte, j'ai préféré la première partie du livre, très drôle, qui nous offre une critique des parents et joue avec la lange française. Tout cela disparaît dans le seconde partie, plus farfelue et enfantine, mais c'est ma vision d'adulte.
Mauvais points : le titre, la couverture et les quelques illustrations intérieures.
A noter que l'auteur oublie parfois qu'il fait parler un enfant de CM2. du coup, quand il lui fait dire "Cet arbre était sûrement symbolique pour eux. Comme un totem.'", ce n'est pas très crédible...
A conseiller quand même.

Max est un jeune garçon de CM2 un peu rêveur et en même temps rongé par de nombreuses peurs qui l'empêchent de bien dormir et d'être serein dans la journée.Il a dû mal à en parler à ses parents, il l'a dit à un de ses camarades de classe, mais ça a été une catastrophe. Se sent très seul et démuni face à tout ça. Mais un beau jour voilà que débarque un copain de lycée de son père que celui-ci n'a pas vu depuis vingt ans. Celui-ci est son anti-thèse, après avoir fait différentes études sans aller jusqu'au diplôme et bourlingué à travers le monde il a voulu revenir pour se poser, plus précisément se poser chez son copain en attendant de trouver « un vrai boulot ». Mais, même si son père apprécie nettement moins, le côté très détendu et à l'écoute de Benoît va faire des merveilles sur Max. Ce qui va également bien aider c'est la rencontre avec Prudence, une jeune fille de son âge qui séjourne dans la même ville que lui durant ses vacances. Il l'a rencontré en secourant son chat et il en est immédiatement tombé amoureux. Ensemble ils vont vivre une mini aventure en enquêtant sur les fantômes du grenier.

Max est un éternel stressé. Garçon solitaire, protégé par ses parents qui ne partagent pas grand chose avec lui à part de perpétuelles recommandations sécuritaires et scolaires, il a peur, peur des pleurs qu'il entend la nuit dans le grenier au dessus de sa chambre, peur de tout en fait. Il n'arrive pas à parler avec ses parents. Ceux-ci vont l'emmener voir un psychologue. Mais ce n'est pas lui qui va l'aider. L'arrivée de Benoît va bouleverser les petites habitudes de la famille.
Une certaine ironie, de l'empathie avec Max, un géant un peu exotique, de douces imprudences, de quoi plaire aux jeunes lecteurs.

Très bien pour expliquer aux enfants que la peur et le stress sont légitimes, mais qu'elles sont, quelquefois amplifiées par notre imagination.
Max est touchant, c'est un stressé de la vie, mais il se soigne.
Ce roman fait réfléchir au fait que certaines peurs ne sont pas fondées et qu'il faut essayer de comprendre d'où elle proviennent.
Je conseille ce roman très instructif sur les sentiments.

Luc Blanvillain n'a pas son pareil pour transformer le quotidien en aventure vertigineuse. Avec ce roman à destination des jeunes lecteurs, on se met dans la peau d'un pré-adolescent que tout effraie et dont les parents ne voient pas les inquiétudes (trop occupés à courir entre le travail, la maison et leurs écrans respectifs). Max ne semble pas leur en vouloir outre mesure mais l'on sent quand même dans sa voix qu'un peu d'écoute supplémentaire ne ferait pas de mal.

Aussi, le personnage de Benoît, le baroudeur squatteur, apparaît comme une tornade bienfaisante. Il prend note des angoisses de Max et cherche, avec lui, des solutions plausibles. En soit l'histoire pourrait s'arrêter là, mais c'est sans connaître l'auteur, qui continue sur sa lancée et introduit de nouveaux personnages tout aussi loufoques. Max est obligé de suivre le mouvement impulsé par Prudence, une jeune fille dont il est tombé amoureux.

Le roman est frais et désopilant. On s'amuse de tout, des mésaventures comme des points positifs, car le tout est présenté avec humour et bienveillance.
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