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EAN : 9782746714366
86 pages
Autrement (25/08/2010)
3.66/5   157 notes
Résumé :
Rien n'engageait le narrateur à adopter Léo, 99 ans. Rien ne prédestinait Léo à venir s'installer chez lui. C'est pourtant le début d'une grande aventure faite de tout petits riens. De silences qui veulent dire beaucoup, de rires qui conjurent le déclin, de tendresse pour ces vieux qui "gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas". Mais des vieux qui gardent jusqu'au bout un oeil clair sur le monde.
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 157 notes
On a coutume de dire que la vieillesse est un naufrage.
Si c'est le cas, alors Léo a eu la chance, dans le malheur de sa centième année, de s'échouer sur un ilôt de tendresse et de bienveillance chez un bon (que dis-je, un saint !) samaritain, qui livre ici un témoignage poignant.
Ce jeune retraité au grand coeur, plutôt solitaire, décide en effet un beau jour d'adopter le vieux Léo, qu'il ne connait que pour l'avoir croisé quelquefois en visitant sa tante, dans une maison de retraite.
Entre les deux hommes commence une merveilleuse histoire d'amitié, très simple, où le moindre petit rien fait sens. Des sourires, quelques traits d'humour, des silences.

Hélas, après une chute, l'état de Léo se dégrade... le narrateur assiste alors impuissant à la décrépitude de son ami, à sa dépendance croissante et aux assauts de sénilité qui enrayent leur belle complicité. C'est triste, c'est beau, c'est fragile, c'est la vie.

Voilà donc un petit livre émouvant, mais sans condescendance aucune, qui bouleverse d'autant plus qu'il renvoie le lecteur à ses propres expériences, ou l'invite au moins à s'interroger sur la place accordée aux anciens (celle que nous occuperons un jour ?)

Certains regretteront sans doute la brièveté de ce récit, qui se lit en une heure.
M'est avis que la forme de ce texte n'est pas anodine, et que le message de Pierre Gagnon est clair : allons à l'essentiel.
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Mon vieux et moi, c'est une histoire d'adoption. Un homme, un jour, adopte un vieux : Léo.
C'est l'histoire de leur nouvelle vie ensemble avec ce qu'elle a de magnifique et ces côtés un peu plus difficiles...
C'est une histoire tendre, pleine d'amour et de don de soi.
La dernière phrase est terrible.
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Un bel essai qui se laisse lire. La vieillesse y est décrite dans tous ses travers, avec pudeur, discrétion, humour, amour... Léo nous attache et nous perturbe. Avec Léo on s'attarde sur des instants volés à une fin de vie qu'aucun de nous ne veut imaginer ainsi. Ce n'est pas la mort qui nous inquiète, mais bien ces dernières années où nous ne saurons plus distinguer les choses avec lucidité et où nous serons devenus un fardeau pour nos proches. Un livre à lire d'une seule traite (je l'ai lu en moins d'une heure), qui nous met le coeur et l'esprit à l'envers, mais qui nous fait aussi réfléchir sur l'accompagnement de nos "vieux" quand ils ne pourront plus se suffire à eux-mêmes. Un regret cependant : il y avait matière à écrire un vrai beau roman !
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Un célibataire sans enfant nouvellement à la retraite adopte un vieux : Léo. Ce court roman est leur histoire.

Pierre Gagnon rend un bel hommage à ces très vieilles personnes dont l'activité tient dans un mouchoir de poche ; fragiles, une simple chute peut tout faire basculer. Dans ces quelques dizaines de pages, tout y est, de l'angoisse à la confusion en passant par le souvenir, Léo est un vrai vieux, très vieux.

L'auteur va à l'essentiel, n'omet rien sans pour autant s'attarder à des détails insignifiants ou s'enfoncer dans des dédales lyriques. Bref et émouvant.
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Très"mince" récit. L'histoire d'un retraité qui "adopte" un "vieux" de 99ans. C'est simple, c'est humain, c'est la vie.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Jamais il ne m’interroge sur mon passé. Il se contente du présent. Souvent, il m’aide à prendre des décisions. Par exemple, lorsque j’hésite entre une émission télévisée plutôt qu’une autre, je lui cède la télécommande et il éteint, tout simplement.
(...)
Les vieux oublient, s’étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n’en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu’on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n’a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s’emmerdent, souhaitent mourir et n’y parviennent pas…
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Léo est devenu vieux. Les vieux oublient, s'étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n'en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu'on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n'a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas... (p. 49).
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Un matin, j'ai cru que Léo était mort . Sa chaise roulante était au milieu du corridor, avec lui dedans, immobile, la tête inclinée contre la poitrine...Je me suis approché par-derrière. Il attendait qu'une fourmi traverse.
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Il s'appelle Léo, il a quatre-vingt-dix-neuf ans. Je l'ai connu au centre d'hébergement où je visitais ma tante, les dimanches gris. Léo attendait. Il avait bon caractère. Je le sais pour l'avoir mis à l'épreuve plus d'une fois : je lui chipais ses Whippet... Il ne disait rien. Je les lui rendais et aussitôt, il m'en offrait un.
Ma tante décéda et je me mis immédiatement à m'ennuyer... de Léo. J'entrepris de contacter sa famille. Résultat : un seul et unique répondant, quelque part en Floride, et dont le lien avec Léo ne s'est toujours pas précisé. D'abord surpris lors du premier échange, l'homme rappela (à mes frais) dès le lendemain pour m'annoncer qu'il acceptait ma proposition d'adopter Léo. Restait plus que les trucs juridiques à régler, que je confiai à un ami avocat.
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Les vieux oublient, s'étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n'en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu'on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n'a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas...
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