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EAN : SIE22016_3529
Grasset (30/11/-1)
3.38/5   24 notes
Résumé :
Alphonse de Châteaubriant est né en 1877, à Rennes (Ille et Vilaine). Son premier roman : Monsieur des Lourdines obtient le Prix Goncourt en 1911, et le Grand Prix du Roman de l’Académie Française est décerné en 1923 à La Brière. Mort à Kitzbühel (Autriche) en 1951. La pourpre des noisetiers, le safran des érables, les châtaigniers et les hêtres aux branches alourdies de pluie... L’odeur des champignons, si proche de celles de l’arbre et de la terre... Cette forêt p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
N'y a rien de plus ambigu que l'amour paternel, un amour qui s'afflige à la moindre secousse, se brise en cas de déception et se fout en l'air quand la trahison est profonde, à ce moment le pardon ressemblerait plutôt à un coup de poignard de part et d'autres mais quand le pardon surgit c'est une nouvelle source qui jaillit et on se rend compte que cet amour est vital. Monsieur des Lourdines, une merveille du début du XXe siècle nous en embarque dans cet amour qui parfois conduit l'homme à une forme de dependance
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"Monsieur des Lourdines" d'Alphonse de Châteaubriand (250p)
Ed. Grasset

Bonjour les fous de lectures.....

Quelle belle surprise que ce Goncourt 1911 !

Monsieur des Lourdines est un gentilhomme campagnard qui ne se trouve jamais aussi bien qu'au contact de la nature.
Homme généreux et simple, il vit sur ses terres avec son épouse, celle-ci étant de santé fragile depuis le départ de leur fils pour la capitale.
Ce fils tant aimé, idolâtré qui est cause de tous leurs ennuis.
En effet, celui-ci est un joueur et mène grand train au point de dilapider la fortune familiale.
La mère meurt de chagrin, le père se voit contraint de vendre une partie ses biens pour éviter la prison à son fils.
Quelle sera le comportement de ce jeune flambeur ?
Retourner-t-il vers ces lieux de débauches qui l'attirent comme une mouche à miel ou prendra-t-il conscience du sacrifice de son père et essayera-t-il de sauver ce qui peut encore l'être?

Histoire d'un amour paternel sans faille et d'une prise de conscience.

Court récit bien plaisant à lire, aux métaphores souvent originales et au vocabulaire quelque fois désuet.
De jolies descriptions de la nature flamboyante et des personnages.

Il a été tiré un film de ce récit.

A noter que l'auteur deviendra ardent défenseur du nazi après une visite en Allemagne en 1935
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Monsieur des Lourdines est un gentilhomme campagnard qui prend plaisir à vivre dans son domaine, à se promener dans la campagne, loin du monde, de la foule et des réceptions mondaines. Son épouse garde la chambre, souffrant invariablement de divers maux. Ils ont un fils unique qui vit à Paris et pour lequel ils versent une rente mensuelle. Sans savoir réellement ce qu'il y fait. Fils unique, ils lui ont toujours tout accordé.
Un jour, Monsieur des Lourdines reçoit une lettre l'informant que son fils a engendré une dette de 600 000 francs. Après enquête, cette dette est bien réelle. Pour l'amour de son fils et pour sa réputation il s'engage à régler ce montant mais il doit tout vendre et être ruiné. Cachant la chose à son épouse dans un premier temps, cette dernière découvre la ruine provoquée par son fils. Elle s'enfonce dans la maladie et meurt. le fils est parti de Paris pour voir sa mère une dernière fois. Bien évidemment, les relations avec son père sont tendues. Tout ce que le fils espère est de parler héritage pour pouvoir continuer sa vie sur Paris.
Monsieur de Lourdines lui révèle qu'il est alors ruiné en honorant la dette de son fils. Ce dernier est desespéré en prenant conscience de sa responsabilité dans la mort de sa mère et de l'obligation de congédier les domestiques. Il pense alors à mourir. Mais Monsieur des Lourdines va lui faire découvrir que la vraie fortune est l'amour de son père. Il aura fallu ce malheur pour réunir un père et son fils qui retrouvent les valeurs dans leur promenade de campagne.
Prix Goncourt 1911
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Goncourt 1911. Dans le genre simple, court et efficace, Alphonse de Chateaubriand propose un livre très maîtrisé avec ce Monsieur de Lourdines. Un livre à conseiller à tous les romanciers en herbe.

Le héros d'abord, sorte de fermier bourgeois vaguement aristocrate, qui vit tranquillement entre sa femme maladive et fragile, sa ferme et les échanges passionnés avec tous ceux qui font l'exploitation des champs, du moulin ou qui s'occupent du cheptel.

Une vie heureuse sans soucis matériels mais, car il y a un mais, Monsieur de Lourdines a une faiblesse : son fils. Un fils élevé comme un roi, jamais contrarié, jamais mis dans l'effort. Sans le prévoir, le couple de Lourdines va dresser un dandy provincial monté à Paris. Un personnage à la fois égoïste, dépensier, joueur, dilettante, rêveur… Bref tout ce qui n'est pas en ligne avec les valeurs de Mr de Lourdines.

Le scénario en deux temps est sans fioritures ni surprises et pourtant je ne me suis jamais ennuyé : une exposition sur la grandeur saine de la famille et la déchéance du domaine ruiné par les frasques du fils.
La scène de fin dans La Chapelle où le fils prend conscience, en écoutant la musique jouée par son père, du gâchis produit par ses excès est un bijou.

Pas incontournable mais vaut le détour.
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J'ai été quelque peu déçu par ce Goncourt 1911 de Châteaubriant (un combo prometteur ! ).

On suit Monsieur des Lourdines, un notable de province qui a réussi en affaires et est confortablement installé sur ses terres.
C'est une histoire de contrastes, lui est hyper actif et amoureux de la nature, sa femme est mutique et reste cloitrée dans la maison faisant couper des arbres pour avoir de la lumière (une concession douloureuse faite par son mari). C'est aussi l'histoire d'un père humble et simple qui est ruiné par son fils, au contraire dispendieux et peu reconnaissant.

On voit se développer ce vague à l'âme chez le personnage principal qui se sent seul , abandonné et ne trouve du repos que dans la nature poitevine qui l'enchante.

Il s'agit là presque d'un roman pastoral, teinté de spleen. Bien que n'ayant pas détesté, je n'ai pas eu de révélation après cette lecture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il eût été bien difficile de le rejoindre quand, par-dessus les échaliers, il était passé d’un champ à l’autre, échardonnant ici, étaupinant là, coupant les vipères en deux. Mais un rien suffisait à arrêter son geste, à fixer son rêve : un coin de ciel dans une flaque, le remuement d’un buisson, la plainte rouillée d’une charrue. Il ne se lassait pas. Et cela durait jusqu’aux rentrées du soir ; jusqu’au soir il regardait, écoutait, l’air lui parlait, les nuages passaient au-dessus de sa tête ; il était seul, il était heureux.
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