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EAN : 9791023608335
254 pages
Publishroom (12/04/2018)
4.47/5   16 notes
Résumé :
Lorsque tous vous désignent coupable, comment assurer sa défense ?Moral turpitude, nom : terme anglophone désignant un acte ou un comportement qui viole gravement le sentiment ou la norme acceptée de la communauté. En droit pénal américain, désigne les délits financiers. Une banque internationale anonyme ? « La Banque » ? prend le contrôle d'une entreprise marseillaise de haute technologie, persuadée d'avoir mis la main sur une pépite. Celle-ci a décroché en Libye, ... >Voir plus
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En lisant la très explicite 4ème de couverture je me suis demandé si j'aurai le cran … moi qui ne voit dans la finance que la source de nos maux, je me pensais bien incapable d'éprouver une quelconque empathie pour ces héros du « toujours plus » ! J'ai cependant abordé ce livre comme j'aborde tous les romans, en lectrice … j'y ai trouvé un thriller, oui un vrai thriller ! Moi qui n'ai jamais suivi un seul cours d'économie de la vie …
D'abord les faits constitutifs du délit, point de morts ni d'hémoglobine certes, mais de la torture morale, de l'ambition violente, de la négation des égos. Puis viennent les développements judiciaires : l'instruction, les confrontations, les manoeuvres d'intimidation de la part des avocats, des juges. Enfin et de façon inattendue les solutions aux énigmes qui nous sont posées élargissant le champ de réflexion !
C'est d'une façon magistrale que l'auteur nous décrit tous les dessous d'une affaire douteuse qui mêle rétro-commissions et attentats, Lybie et Europe, finance donc et justice.
Je suis confortée dans mes a priori : quel monde de requins ! Mais je comprends mieux les rouages de ces scandales financiers et les limites de la justice à globaliser les faits, à relier les affaires, pour rendre une décision équitable.
Un premier roman pour ce pro de l'économie et de la finance, qui mériterait une ultime chasse aux coquilles et aux quelques répétitions … mais rien n'altère cependant cette lecture en un mot « passionnante » avec ses personnages bien contrastés et une empathie pour Véronique, la lampiste de service qui va devoir tout endosser pour tenter de rebondir grâce notamment à son avocat et un juge d'instruction clairvoyant !
Une fiction … du moins on peut l'espérer, très bien documentée qui fait dire que « l'on ne nous dit pas tout » et que la réalité doit bien dépasser un peu (beaucoup ?) cette fiction.
Belle découverte !

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Moral turpitude
Serge Mandaret
330 pages
Sorti le 12/04/2018

L'auteur est venu au salon "Sang pour sang thriller" pour me rencontrer et aussi pour me proposer de lire son roman.

Véronique Walter, la quarantaine est cadre depuis 15 ans dans une banque. Elle se donne corps et âme à son travail en espérant une promotion qui tarde à venir. Et du jour au lendemain, on lui confie un poste à haute responsabilité. Véronique accepte de suite, trop contente d'avoir une telle proposition. En décrochant un contrat lucratif en Lybie pendant le règne de Kadhafi, Véronique est aux anges, mais quand le régime s'effondre, tout change.... Et là....
La police financière perquisitionne au domicile de Véronique et elle est mise en garde à vue. Tout la désigne comme coupable de détournement.....

Véronique, a-t-elle servi de détonateur ? Comment va-t-elle s'en sortir ?
Est-elle coupable ?
Jusqu'où cela va la mener ?

Quand, j'ai lu la 4ème de couverture, je me suis dit, un roman sur les magouilles financières, ça ne va pas être très palpitant ! de plus, je n'y connais rien en finance...

Eh bien, je me suis régalé. C'est un véritable tuner-pages. Et cela, grâce à une très belle écriture, d'une fluidité incroyable qui nous plonge dans une histoire superbement ficelée, avec des rebondissements et des personnages criants de vérité. de très très bonnes explications sur le système des finances, on voit que l'auteur connaît son sujet sur le bout des doigts. Et quel plaisir de suivre pas à pas, Véronique, et de voir qu'elle ne lâche rien, qu'elle se défend bec et ongles. Une femme comme je les aime, avec un caractère bien trempé, qui fait tout pour faire éclater la vérité ! Quand tout est contre vous, que tout ceux qui vous ont soutenu, disparaissent.. Et bien vous devez vous débrouiller toute seule. Ce monde de la finance est vraiment, à part il est fait de vautours qui volent autour de vous en attendant une erreur de votre part et là....

Un excellent roman que je vous conseille de découvrir, vous serez agréablement surpris...

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Et le fusible est …..

Serge Mandaret est actuellement retraité mais il a côtoyé le monde de la finance de près. Après avoir été universitaire, haut fonctionnaire au Ministère de l'économie, il a aussi été cadre dirigeant dans de grandes entreprises internationales. Il maîtrise donc parfaitement les problématiques d'achat, vente et actions des grosses firmes. Et pas seulement, il est sans doute également très au fait des OPA (offre publique d'achat), manipulations de chiffres, export, import et contrats plus ou moins clairs (vous savez, ceux où un minuscule astérisque vous renvoie en bas de page vers un charabia illisible et difficilement compréhensible). Tout cela pour dire qu'il sait de quoi il parle.

Choisir, comme toile de fond d'un roman, d'évoquer le monde de la finance et des banques n'est pas aisé. On peut légitimement se demander si le propos ne va pas être réservé aux initiés, avec un langage totalement hermétique aux autres, le tout assorti d'événements incompréhensibles pour qui ne travaille pas dans ce milieu. Et bien, je vous rassure tout de suite, ce récit est très clair. L'auteur a su mettre à la portée de tous les déboires des différents protagonistes sans que jamais on perde pied. de plus, c'est tellement bien construit, bien écrit, avec du rythme et des rebondissements, qu'on n'a qu'une envie : connaître la suite. Il faut dire que Véronique, malgré un faux pas maladroit, est une jeune femme intéressante à suivre. Elle est attachante, elle aime son boulot, se bat pour réussir, ne refuse jamais une mission….

La voilà choisie pour une promotion et elle est satisfaite. Bien sûr, elle aura beaucoup à gérer, elle devra parfois se déplacer, agir délicatement pour ne pas braquer les clients, décrocher des contrats, des signatures, etc… mais elle se sent assez forte alors elle dit oui… d'ailleurs, elle n'a pas vraiment le choix… La nouvelle « affaire » dont elle est responsable est un contrat en Libye. Tout irait bien si le régime libyen ne s'écroulait pas, remettant en cause tout ce qui a été signé. C'est la catastrophe et pour sauver les meubles, il faut prendre des décisions. Choisir Véronique comme fusible et la mettre responsable est bien pratique. Procès, diffamation dans les médias et sur place, rien ne lui sera épargné et nous allons suivre son combat.

L'auteur a su présenter le milieu de l'économie sans être assommant ni ennuyeux. Son histoire est captivante. Il a réussi à mettre à la portée d'un lecteur lambda une présentation très claire de ce qui se passe dans les banques et les entreprises. Lorsqu'il parle du journal Mediaglobe, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement avec Mediapart….
J'ai beaucoup appris en lisant cet opus. le vocabulaire choisi, la façon de présenter les différentes situations, tout est exposé nettement. de plus, d'autres sujets importants sont abordés, l'ambition qui pousse certains à faire n'importe quoi, la gestion de l'activité professionnelle qui déborde parfois sur le couple, les relations au bureau, l'honnêteté des uns et des autres, le rôle (de temps à autre malsain) des médias, les amis qui se détournent quand on est dans l'….

Je suis entrée très facilement dans cet univers que pourtant je connais mal. le phrasé de qualité m'a immédiatement accrochée. Je n'ai senti aucun temps mort et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Véronique Walter, gérante de fonds d'investissements dans une banque, mariée à Damien fils de pasteur, forment un couple atypique mais sont heureux chacun de leur côté. Véronique aime son travail et ne vit presque que pour lui, mais le jour où on lui propose un poste bien plus intéressant, elle va rentrer dans un monde qui risque de la faire basculer dans l'horreur. Un matin, les policiers débarquent à la maison pour une perquisition. A la suite de celle-ci, Véronique est emmenée en garde à vue. Mais qu'a t-elle bien pu faire? Que se passe-t'il? La jeune femme ne se démonte pas, persuadée qu'il y a une erreur...

On va, à la suite de ça, découvrir comment Véronique en est arrivée à être accusée de détournement de fonds. Et l'auteur garde le suspense un bon moment afin qu'on garde le doute sur la culpabilité ou non de Véronique. En effet, elle se défend bec et ongles dans cet imbroglio financier, elle ne lâche rien, elle va être seule contre tous et pourtant, ne jamais baisser les bras. Et tout au long du récit, le lecteur garde le doute, je n'arrivais pas à savoir si elle disait vrai ou si elle était une très bonne menteuse. Bravo à l'auteur pour le suspense, les rebondissements et la qualité des personnages, surtout celui de la quadragénaire. J'ai adoré ce côté-là du roman. Et même pour le dénouement, l'auteur a réussi à me bluffer ne m'attendant pas du tout à ça. Finalement, peut-être que Véronique le mérite!? Une fin ouverte à chaque imagination des lecteurs...

Je ne remets en aucun doute l'écriture de l'auteur que j'ai même trouvée très engagée. On sent bien qu'il prend plaisir à écrire cette histoire et qu'il dénonce certains systèmes de notre quotidien qui n'ont pas l'air de lui plaire. Mais je me rends bien compte que je suis loin de tout ça et que tout ce qui concerne le politico-financier n'est pas pour moi et ne m'intéresse pas. Je ne comprends pas tout, je me sens larguée et je prends, du coup, beaucoup moins de plaisir à lire alors que le récit est extrêmement bien écrit. J'en suis même désolée pour l'auteur.

Je conseille donc ce roman à ceux qui ne sont pas étrangers à ce monde, à ceux qui, contrairement à moi, aiment ce milieu de requins, le financier et la politique. L'auteur sait de quoi il parle, soit il évolue dans ce milieu est est donc un auteur aguerri, soit il s'est parfaitement bien documenté. Et quelque soit la raison, il a réussi à délivrer une histoire passionnante et bien écrite.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Le monde de la finance est sans pitié.
C'est ce que nous découvrons à travers ce roman sous la plume agréable de Serge Mandaret.
Véronique Walter, directrice adjointe du contrôle de gestion de la banque où elle travaille depuis 15 ans se voit proposer un poste des plus attrayants. Sa promotion, due à ses qualités, ses ambitions certaines et son caractère bien affirmé, font d'elle la parfaite candidate pour le nouveau rôle que lui offre son supérieur.
Mais, comme partout ailleurs, tant que la barque ne tangue pas, tout va bien. Dès qu'elle est embarquée dans les remous illégaux, le trafic d'argent et la corruption, tout le monde prend son gilet de sauvetage et sauve sa peau.
C'est ce que va devoir faire Véronique, prise pour l'unique responsable de tout le fiasco qui se trame autour d'elle.
Un excellent roman où l'on découvre un monde machiavélique et manipulateur, jusque dans les hautes sphères de l'état. La face cachée du monde de la finance, ficelée d'embûches pour l'héroïne qui n'aura de cesse de clamer son innocence.
J'ai été surprise par la fin. J'avais tout envisagé sauf celle-ci.
Au final, un très beau moment de lecture où j'ai appris beaucoup de choses.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Heureusement, Véronique connaissait plusieurs avocats pénalistes de qualité, qu’elle avait pu jauger tout au long de sa carrière professionnelle. Elle choisit un avocat indépendant, le préférant à un associé d’un grand cabinet international. Elle pensait qu’il serait plus disponible, et surtout que le risque d’un conflit d’intérêts serait bien moindre. Elle se décida pour maître René Perrin, dont elle avait pu apprécier l’habileté et le savoir-faire dans des affaires sensibles, délicates et embrouillées comme s’annonçait la sienne. Avant de l’appeler, elle prit quelques instants pour essayer de tirer au clair ce qu’elle venait d’entendre.
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L’abus de biens sociaux, c’est pour un dirigeant de société l’utilisation abusive des biens de la société pour son profit personnel, ou pour celui d’un tiers qu’il souhaiterait favoriser. L’actualité médiatique regorgeait de ce type de cas, durement sanctionnés et étalés sur la place publique. Le plus souvent, la carrière des individus concernés était définitivement brisée.
Le trafic d’influence, une accusation utilisée plus rarement, est encore plus redoutable pour le prévenu. Elle sanctionne une atteinte indirecte à l’indépendance d’une autorité publique, en vue d’obtenir de sa part une décision avantageuse : une décoration, un emploi ou une promotion, un marché …
Dans le cadre d’un trafic d’influence, la charge de la preuve est minimaliste. Point n’est besoin d’identifier et encore moins d’interroger ou de confronter les fonctionnaires concernés. L’intime conviction di juge suffit. Autant dire que la défense de son client n’est pas pour l’avocat une partie de plaisir.
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Sa principale activité était « hawaladar » : c'est-à-dire un opérateur et un intermédiaire du système « hawala ». Un système de paiement informel millénaire, développé au Moyen-Orient, qui assure en toute sécurité des paiements transfrontaliers, partout dans le monde, sans laisser de traces. Pas de chèques, pas de virements, pas de cartes de crédit …
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L’avocat lui fit comprendre que certaines de ces méthodes n’avaient plus cours. L’Etat s’intéressait désormais de très près au secteur de l’intelligence économique, promu au rang de secteur stratégique. Il le considérait comme un outil précieux de développement des entreprises à l’international. Dans le même temps, il voulait que la profession s’organise et se plie à des règles de bonne conduite. En mettant fin aux « barbouzeries » qui avaient fait dans le passé les délices d’une certaine presse.
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