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Morgane tome 1 sur 3
EAN : 9781720057444
152 pages
Auto édition (03/09/2018)
1.5/5   1 notes
Résumé :
Un roman intimiste écrit par une adolescente pour les adolescentes.

Comme son héroïne Morgane, Annie Lavigne n’avait que 17 ans quand elle publia le premier tome de cette série, qui s'adresse aux adolescentes et aux jeunes adultes.

À la recherche de l’amour, Morgane s'ouvre le cœur et partage sa vie privée sur son blog, avec une touche de poésie. Vive d’esprit, rêveuse et passionnée, elle se questionne sur ce qui l’entoure, sur la vie,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est l'histoire de Morgane, jeune adulte résidant à Paris qui vit une aventure avec son meilleur ami Julien la veille de son départ en Italie où il ira étudier un an. Il lui révèle alors qu'il l'aime et lui propose de rester, mais elle ne veut pas l'empêcher de réaliser son rêve. Pendant son absence, elle tombera sous le charme d'Alexandre, un beau jeune homme ayant manifestement une conception possessive et malsaine de l'amour. Morgane sera alors confrontée aux doutes: qui aime-t-elle? duquel des deux hommes est-elle amoureuse? en fait, est-elle amoureuse? sait-elle ce qu'est l'amour? comment devrait-on agir quand on aime quelqu'un? Nous faisons alors la lecture de son journal (carnet d'inspiration) à travers les passages narratifs, pour découvrir les pensées et les choix de Morgane.

Le problème principal du roman, c'est qu'on n'arrive pas à aimer Morgane ni à s'intéresser à ses "problèmes" de coeur qui semblent bien puérils. En fait, aucun des personnages n'est intéressant ou attachant et l'action est très fade et assez prévisible. Heureusement, le roman est très court, la souffrance est de courte durée.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je ne traînai pas dans la rue bien longtemps. J’étais trop intelligente pour cela. Je me fis des copains plus âgés, qui sortaient dans les boîtes de nuit. Je me teignis les cheveux en rose et je me perçai le nombril.

Je sortis de la pénombre et commençai à danser sous les feux des projecteurs. Adolescente à la découverte de sa sexualité, je partais faire la tournée des discothèques les plus branchées. Avec mes fausses cartes d’identité, je rentrais dans tous les clubs, où la drogue se distribuait comme des bonbons. Des jaunes, des bleus, des rouges, des verts…

Incroyable comment ces petites pilules pouvaient te faire oublier le con qui t’avait plantée là ou la baffe que ton vieux t’avait donnée…

La nuit venue, nous endormions notre conscience, et nos enfers personnels devenaient un feu de joie autour duquel nous dansions. La nuit venue, tous mes amis se croyaient heureux. Moi, au moins, je savais que je ne l’étais pas. J’étais vide en dedans.

Comment peut-on se sentir vide à quinze ans, alors que la vie a encore tant à nous offrir ?

C’est qu’on est vulnérable, on n’a pas encore fabriqué notre bouclier, forgé notre carapace. Les loups rôdent, les vautours guettent, et si l’on n’est pas vigilant, on tombe entre leurs griffes…

J’étais maintenant une dure à cuire, mais franchement, je n’y croyais pas du tout. Derrière cette belle jeune femme se cachait une petite fille rêveuse qui dormait encore avec Monsieur l’Ourson.

Papa, je ne voulais que dans tes bras être serrée, mais tu avais les bras cassés…

Mon père n’avait rien contre le fait que je sorte dans les discothèques, même à mon âge. Il s’en balançait que je ne rentre pas coucher, il n’en dormait que mieux, ce con, sur ses deux oreilles bien bouchées. Pour lui, j’étais une petite pute qui n’avait rien de mieux à faire que de courir après les hommes. Alors, c’est ce que je fis.

Je me mis à découcher... et je commençai à coucher. À quinze ans, j’étais déjà une grande fille...

Avec ce déménagement, j’avais tout perdu : ma mère, mon enfance, ma virginité. Malgré cela, un feu intérieur commença à brûler en moi. Je crus tout d’abord que c’était de la haine, mais il s’agissait plutôt d’une fureur de vivre. Un intarissable goût de la vie qui me donna l’espoir de sortir un jour de ce gouffre où je m’étais enlisée. Le gouffre de l’adolescence...

Ma mère, pendant que je mendiais de l’affection, travaillait dans un pays africain en voie de développement à un projet d’urbanisation. Je l’admirais beaucoup, et je lui pardonnai d’être partie.

C’était mon rêve aussi.

Partir.

Comme un oiseau tropical espérant retourner dans sa forêt, je rêvais de retourner quelque part, comme si je n’étais pas vraiment née ici.

Après un an en terre africaine, où elle menait une vie excitante et pleinement satisfaisante, elle décida de s’y établir. Nous entretînmes une correspondance de cinq ou six lettres par année. Elle devint pour moi davantage une amie qu’une mère. Lorsque la vie pesait de tout son poids sur mes frêles épaules, c’était elle qui me donnait de l’espoir. Je me disais que moi aussi un jour je partirais.

Je sentis monter en moi cette irrépressible envie de partir. L’envie de tout lâcher pour poursuivre un rêve d’aventures, du canal de Suez jusqu’à la Terre de Feu, traversant l’Atlantique pour longer les côtes de l’Afrique jusqu’au delta du Nil. Le désir d’une longue fuite sur les immuables chemins du monde…
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Je ne traînai pas dans la rue bien longtemps. J’étais trop intelligente pour cela. Je me fis des copains plus âgés, qui sortaient dans les boîtes de nuit. Je me teignis les cheveux en rose et je me perçai le nombril.
Je sortis de la pénombre et commençai à danser sous les feux des projecteurs. Adolescente à la découverte de sa sexualité, je partais faire la tournée des discothèques les plus branchées. Avec mes fausses cartes d’identité, je rentrais dans tous les clubs, où la drogue se distribuait comme des bonbons. Des jaunes, des bleus, des rouges, des verts…
Incroyable comment ces petites pilules pouvaient te faire oublier le con qui t’avait plantée là ou la baffe que ton vieux t’avait donnée…
La nuit venue, nous endormions notre conscience, et nos enfers personnels devenaient un feu de joie autour duquel nous dansions. La nuit venue, tous mes amis se croyaient heureux. Moi, au moins, je savais que je ne l’étais pas. J’étais vide en dedans.
Comment peut-on se sentir vide à quinze ans, alors que la vie a encore tant à nous offrir ?
C’est qu’on est vulnérable, on n’a pas encore fabriqué notre bouclier, forgé notre carapace. Les loups rôdent, les vautours guettent, et si l’on n’est pas vigilant, on tombe entre leurs griffes…
J’étais maintenant une dure à cuire, mais franchement, je n’y croyais pas du tout. Derrière cette belle jeune femme se cachait une petite fille rêveuse qui dormait encore avec Monsieur l’Ourson.

Papa, je ne voulais que dans tes bras être serrée, mais tu avais les bras cassés…

Mon père n’avait rien contre le fait que je sorte dans les discothèques, même à mon âge. Il s’en balançait que je ne rentre pas coucher, il n’en dormait que mieux, ce con, sur ses deux oreilles bien bouchées. Pour lui, j’étais une petite pute qui n’avait rien de mieux à faire que de courir après les hommes. Alors, c’est ce que je fis.
Je me mis à découcher... et je commençai à coucher. À quinze ans, j’étais déjà une grande fille...

Avec ce déménagement, j’avais tout perdu : ma mère, mon enfance, ma virginité. Malgré cela, un feu intérieur commença à brûler en moi. Je crus tout d’abord que c’était de la haine, mais il s’agissait plutôt d’une fureur de vivre. Un intarissable goût de la vie qui me donna l’espoir de sortir un jour de ce gouffre où je m’étais enlisée. Le gouffre de l’adolescence...

Ma mère, pendant que je mendiais de l’affection, travaillait dans un pays africain en voie de développement à un projet d’urbanisation. Je l’admirais beaucoup, et je lui pardonnai d’être partie.
C’était mon rêve aussi.
Partir.
Comme un oiseau tropical espérant retourner dans sa forêt, je rêvais de retourner quelque part, comme si je n’étais pas vraiment née ici.
Après un an en terre africaine, où elle menait une vie excitante et pleinement satisfaisante, elle décida de s’y établir. Nous entretînmes une correspondance de cinq ou six lettres par année. Elle devint pour moi davantage une amie qu’une mère. Lorsque la vie pesait de tout son poids sur mes frêles épaules, c’était elle qui me donnait de l’espoir. Je me disais que moi aussi un jour je partirais.
Je sentis monter en moi cette irrépressible envie de partir. L’envie de tout lâcher pour poursuivre un rêve d’aventures, du canal de Suez jusqu’à la Terre de Feu, traversant l’Atlantique pour longer les côtes de l’Afrique jusqu’au delta du Nil. Le désir d’une longue fuite sur les immuables chemins du monde…
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Une odeur d’encens planait dans le studio où un musicien de jazz faisait hurler sa trompette. Le décor était minimaliste : un matelas posé directement sur le sol, des coussins et une chaîne hi-fi, derniers vestiges de l’antre du jeune homme.

Julien alluma des dizaines de chandelles qu’il disposa de manière à éclairer subtilement tous les coins sombres. Alors que les flammes dissipaient l’obscurité, les contours de la pièce se dessinaient. Le studio n’était plus qu’une grande pièce dépouillée et sans âme, prête à recevoir les meubles du prochain locataire. Ce vide lui donnait un tout autre cachet.

Je m’approchai de la fenêtre. Dans le ciel, les étoiles brillaient, ces précieux diamants qui, au matin, tomberaient dans les nuages pour faire s’abattre sur la ville un orage aux gouttes de pluie scintillantes… Et au centre du ciel, dans toute sa splendeur, la lune pleine nous poignardait de ses puissants rayons.

Ce soir, la reine de la nuit était notre complice…

Nous allions passer l’une de nos dernières nuits ensemble et nous avions ce grand espace à notre disposition. Nous pouvions y créer un ballet moderne, y faire une exposition de corps humains ou y peindre des œuvres surréalistes si telle était notre fantaisie. Nous pouvions écouter Vivaldi à tue-tête en jouant les chefs d’orchestre ou hurler à la lune en imitant le loup. La nuit, tout était permis…
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Lorsque j’atteignis l’âge de quinze ans, ce fut le « grand échange ». Ma mère, qui en avait par-dessus la tête de s’occuper d’une môme lunatique comme moi, voulait vivre sa vie. Elle avait terminé sa maîtrise et rêvait de voyager. Ce n’était pas sa faute si elle avait mal lu le mode d’emploi de son diaphragme...
Mon père, lui, n’était pas très futé et avait abandonné ses études depuis longtemps. Il travaillait dans une manufacture, un autre esclave de la société s’apitoyant sur sa pauvre vie de minable.
Et il en avait assez de payer une pension : le fameux chèque qui, comme il s’en plaignait toujours, était beaucoup trop élevé. Alors, cette idée d’aller habiter chez mon père satisfaisait les deux parties.
Mais qui c’était ce mec avec qui j’allais vivre, ce type que je n’avais vu que quelques heures chaque week-end ? Est-ce qu’il savait quelle drôle d’enfant j’étais devenue ? Est-ce qu’il savait que j’écrivais dans la nuit noire à la lueur d’une chandelle et que je disparaissais parfois les soirs d’orages ? Il était mieux de commencer tout de suite à lire l’encyclopédie de la psychologie enfantine parce que ce n’était pas moi qui allais lui dicter le mode d’emploi !
Cet échange de bons procédés (le « bon procédé » étant ma petite personne) se fit sans même qu’on me demande mon avis. On me déracinait, on coupait mes racines, on me transplantait. Ils me traitaient encore comme un objet ; ces deux cons, ils n’avaient rien compris aux enfants. Elle n’avait plus le temps de s’occuper de moi, et lui, il était bien content de cesser les paiements.
Alors, on signa encore de foutus papiers et on se relança la môme. Mais mon père n’avait pas les bras assez longs pour m’attraper, et je tombai sur la tête…

« Morgane tombe sous la garde légale de son père », avait déclaré un monsieur le juge sans avoir vraiment réfléchi à ses paroles. Tomber sous la garde de mon père allait vraiment changer ma manière de vivre.
Tomber... sous la garde...
Tomber... garde...
Garde-à-vous, soldat ! Je garde l’œil ouvert ! Garde-toi de chialer ! Regarde-moi, petite conne ! Garde ta grande gueule fermée ! Et garde-toi d’en parler à ta poufiasse de mère !
Tomber... je tombai de haut.
Je tombai sous mon père, sous sa garde.
Je tombai sous le poids de ses menaces, sous la menace de ses grosses mains.
Il ne le savait pas, ce sale con, qu’on n’avait plus le droit de frapper les enfants et qu’on devait plutôt essayer de faire pousser des fleurs dans leur subconscient pour qu’ils puissent s’épanouir et vieillir sans trop de séquelles.
Il était beaucoup trop nul pour savoir cela, l’ivrogne : le manuel du bon père monoparental, il ne l’avait pas lu !
Il se rendit vite compte que je coûtais plus cher que ce qu’il donnait à ma mère en guise de pension. Au fond de son cœur, il m’aimait bien, mais j’étais un lourd boulet à sa cheville.
Moi, je compris qu’un papa divorcé, c’était toujours plus gentil le week-end. J’eus donc la lumineuse idée de ne pas rentrer trop souvent à la maison en semaine.
Je brisai mes chaînes...

Pourquoi la porte verrouillée d’un refuge et une enfant qui pleure accroupie dans la nuit ? Pourquoi l’asphalte des trottoirs est-il si froid, et les gens si méchants ? Pourquoi ne pas retourner tout simplement à la maison ?
Parce que c’était mieux ici…
J’étais seule, petite idiote perdue au coin d’une rue sombre, bouche bée devant un panneau d’arrêt. Je ne comprenais pas que je devais repartir, que cette interruption n’était que temporaire. Et je ne m’expliquais pas qu’on me laisse là toute seule, sans personne pour me protéger contre la méchanceté du monde.
Et Dieu sait que le monde est méchant quand on a quinze ans…
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Le lendemain, nous partîmes pour Venise.
Par la fenêtre du train, je regardais les champs et les collines verdoyantes dont j’avais si souvent rêvé…
Le train entra en gare. Mes pieds frétillaient à l’idée de parcourir les rues labyrinthiques de cette cité mythique. De la gare, nous prîmes un vaporetto, un de ces petits bateaux qui voyageaient le long du Grand Canal, pour nous rendre au cœur de la cité, place Saint-Marc.
Débouchant sur la place, j’eus le souffle coupé par sa splendeur. Le cœur léger, nous marchâmes vers le palais des Doges, au milieu des centaines de pigeons que nourrissaient les touristes.

À l’entrée du Grand Canal se dressait le palais des Doges, immense palais doré montrant Venise la magnifique au sommet de sa puissance.
Et juste devant, me regardant de haut, le lion ailé de Saint-Marc...
J’avais vu Venise, je pouvais mourir…
Mais non : j’avais vu Venise, je pouvais renaître à la vie !

J’observai longuement ce palais fascinant, qui devait empoigner le cœur du marin s’approchant de la ville par la mer Adriatique. Jusqu’au XVIIIe siècle, ce bâtiment abritait les prisons de Venise, dans lesquelles fut détenu Giacomo Casanova, le seul à jamais s’en être évadé.
Casanova… m’aurais-tu séduite si j’avais été une belle Vénitienne ? Aurais-tu été pourchassé pour cela par un amant ou un mari jaloux ? T’aurais-je caché sous mes longs jupons pour te sauver la vie ? Venise au XVIIIe siècle, quel beau rêve…
Pourquoi ne pouvions-nous pas remonter le temps ? Paris au XXIe siècle me paraissait une punition quand je songeais que j’aurais pu naître dans le Japon du XIXe siècle, dans l’Empire inca au XVe siècle ou encore dans l’Égypte antique.
Ou y avais-je peut-être réellement vécu, sous une autre identité : geisha, reine inca ou fille d’Isis ?... Ce qui expliquerait l’emballement de mon cœur à la seule évocation de ces civilisations légendaires…

Nous déambulâmes des heures durant, sans but précis, sans carte, dans ces rues tortueuses. La cité nous avait emprisonnés, mais nous préférions nous perdre en elle plutôt que de nous y retrouver…
Dans chaque villa, monument et palais, au détour de chaque rue ressurgissait le passé glorieux de la Sérénissime République. Sur chaque petite place planait encore le merveilleux parfum de l’époque de Don Juan…
Un sentiment de bonheur éclairait nos visages à chaque pas posé sur le pavé de cette ville éternelle, immense musée en plein air dont les trésors architecturaux se dressaient fièrement sous le ciel bleu.

Après le coucher du soleil, nous fûmes étonnés de voir combien la ville était calme. Dès que l’on s’éloignait de la place Saint-Marc, les rues étaient désertes.
Le romantisme de Venise ayant sur nous une forte influence, nous commençâmes à nous embrasser sur un pont désert au-dessus d’un canal.
Quand nos lèvres se désunirent, je me sentis stupide d’avoir fait cela. J’aurais dû le repousser, mais Venise, sa magie et son mystère m’avaient envoûtée.

Embrasser à Venise les lèvres d’un amoureux qui n’en était plus un…
Nostalgie romantique...
Geste éphémère au cœur d’une cité aux deux visages : beauté absolue cachant une multitude d’illusions et de tentations.
Dernier soupir d’un couple qui s’était perdu.
Dernier soupir d’une cité en déclin qui s’enfonçait tranquillement dans la mer...
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