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EAN : 9782369426691
208 pages
Nouveau Monde (19/04/2018)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Berlin, 1941-1945 Les nazis ont entrepris "l'aryanisation des biens juifs", et leurs chefs, Goering le premier, raflent pour leur propre compte les oeuvres d'art, pillant les collections privées avant d'envoyer leurs propriétaires vers les camps de la mort. Un SS, qu'animent à la fois la cupidité et une ancienne rancune, exige du galeriste Mathias Wengel qu'il lui remette les plus belles pièces de sa collection, en promettant de lui éviter, ainsi qu'à sa fille Judit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nous sommes à Berlin en plein Seconde Guerre mondiale avec Mathias et Judith. Lui est galeriste, l'un des plus courus et malgré sa judéité, il survit en essayant de ne pas attirer les convoitises, notamment des rabatteurs du pouvoir nazi pour un musée national ou carrément pour Goering et sa collection privée.
Judith, sa fille, est révoltée par le sort qu'on leur impose mais Mathias essaie de la tempérer. Dans leur galerie, quelques tableaux de maîtres, et aussi une toile qui ressemble beaucoup à une oeuvre de Caravage… qui semble être un travail préparatoire au célèbre tableau : Judith décapitant Holopherne (Le Caravage, 1598-1599).
La pression déjà forte du régime nazi, s'accentue quand un ancien camarade d'école de Judith vient rôder et exerce son pouvoir de SS. Il les menace de les dénoncer contre la remise de leurs oeuvres… sa motivation : une jalousie ancienne envers Judith et ses camarades qui l'avaient exclu de leur bande (et une vague revanche amoureuse).
Mathias décide alors de cacher Judith chez des connaissances, afin qu'elle ne soit pas arrêtée ou maltraitée… et les tableaux dans la cave, dans les combles…
Entre historique, espionnage, pillage, spoliation, le destin en parallèle de deux Judith... qui ont la volonté d'éradiquer deux hommes pour des raisons de survie et de vengeance.
Court, bien écrit, intéressant, et pointant tous les vainqueurs pillards dans le Berlin de 1945 ; je n'ai rien appris mais j'ai aimé ma lecture entre art et guerre.
L'attrait pour la façon de peindre du Caravage (expliqué çà et là) au fil du roman, apporte aussi une intensité à ce roman qui dénonce l'attitude des vainqueurs… quels qu'ils soient… ainsi que les conditions atroces des femmes allemandes en avril/mai 1945 qui ont payé par des viols à répétition les errements et l'abomination du pouvoir et de l'armée.
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Voici un livre qui relate « l' « aryanisation » des biens juifs » et notamment les oeuvres d'art.

L'auteure est partie d'une probable copie du tableau « Judith décapitant Holopherne » du Caravage réalisée par le peintre lui-même au début du 18ème siècle, peu avant sa mort. On retrouve cette copie chez un galeriste d'art juif en 1941, Mathias Wengel. Mais c'est l'époque où les oeuvres d'art sont pillées par les nazis et notamment Goering. Aussi Wengel décide-t-il de mettre à l'abri le tableau, avec l'aide de sa fille Judith.

Mais c'est sans compter l'acharnement d'un SS, ancienne connaissance de Judith, qui met en jeu un sordide contrat pour récupérer le tableau. Judith doit fuir et Wengel est arrêté. Bientôt la fin de la guerre, mais les Russes ont aussi envie d'art...

Ce court roman réussit à mettre en avant les méthodes des SS pour s'approprier des oeuvres incomparables, ainsi que celles des Russes non moins condamnables. le roman d'invention est très documenté (la première partie sur la réalisation du tableau par le Caravage notamment) et l'histoire de Judith et de son père est plausible au regard des faits réels rapportés après la libération.

Une découverte intéressante.

lirelanuitoupas.wordpress.com
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En septembre 1941, la présence des Juifs à Berlin, et dans toute l'Allemagne en général, n'est plus supportée par le régime Nazi.

Bien avant déjà, mais les événements se précipitent, pourtant Mathias Wengel, propriétaire d'une galerie d'art continue son négoce de tableaux originaux de maîtres ou de peintres un peu plus obscurs.

L'homme qui vient de quitter sa galerie n'est pas à franchement parler un acheteur en puissance. Il a examiné à la loupe certaines des toiles exposées, puis il est reparti sans un mot.

Mathias Wengel n'est pas sûr de pouvoir continuer son activité en toute sérénité car l'aryanisation picturale se fait de plus en plus pressante. Les biens juifs sont confisqués au profit de Goering qui pille sans vergogne leurs propriétaires. D'autant que Mathias Wengel possède quelques belles toiles de l'école italienne, dont un Caravage – Judith décapitant Holopherne – qui n'est pas signé et qui pourrait n'être qu'une contrefaçon. Mais de toute manière, cela importe peu, car ce n'est pas la valeur financière de cette toile qui guide Judith dans sa passion, mais peut-être dans sa représentation, dans la parabole qui peut s'en dégager.

Il s'inquiète pour sa fille Judith qui a refusé de le quitter alors qu'elle le pouvait encore. Il a perdu sa femme quelques années auparavant et n'a plus que sa fille comme famille. Mais Judith a décidé de rester avec lui à Berlin, de le soutenir et de l'aider, mais surtout de le raisonner. S'ils partent maintenant en fermant la galerie, cela semblerait suspect.

Toutefois, ils décident de mettre à l'abri certaines toiles, en les cachant par exemple dans un faux plafond, et de les substituer dans la galerie par des tableaux de moindre valeur. Ils vont pouvoir se renseigner auprès du secrétaire du bureau central de l'immigration, ainsi que du conservateur du Kaiser-Friedrich Museum. D'après la description qu'ils lui font du visiteur inquiétant, il apparait qu'il s'agit d'un rabatteur agissant pour le compte de Goering.

Et ce que tous deux pressentaient se produit lorsqu'un SS se présente dans la boutique. Il ne semble pas inconnu à Judith et soudain sa mémoire se rafraîchit. Il s'agit d'un ancien condisciple de Judith, bon élève mais obséquieux, agressif et sournois. Il a combattu sur le front de l'Est et en est revenu avec une jambe blessée. Depuis il boîte, un handicap qui a renforcé ses sentiments haineux envers ceux qu'il appelle les sous-hommes.

La suite de la chronique sur le blog :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Je suis un peu partagée sur cette lecture.
D'une part, il y a des choses intéressantes sur l'art en général et le Caravage en particulier, et surtout sur la vie à Berlin pendant la guerre. Il est finalement assez rare de parler de la vie de ceux qui sont restés, des privations, des exactions, des bombardements : les autres romans parlent plutôt de la fuite ou de la déportation.
D'autre part, si ce livre se lit vite et facilement, il ne procure pas l'émotion à laquelle on peut s'attendre avec un roman sur une famille juive pendant la guerre. Et je suis pourtant facilement émue quand je lis, je pleure, je ris..je vis avec les personnages. Là, moins. J'ai "juste" lu.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La Bible est cruelle, pourquoi l'affadir sur les tableaux ? (14)
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