Une enquête de Michel-Arthur Chevalier : Mortelles Papalines

Au cours de mes innombrables lectures de polars et autres romans noirs, il m'est arrivé bien souvent d'avoir peur, d'avoir envie de hurler voire même de trucider tel ou tel personnage (instinct élargi aussi à quelques membres de mon entourage proche).
Jamais encore un polar ne m'avait donné faim ! Mais faim, la vraie, celle qui vous tord l'estomac en le faisant gargouiller à minuit, vous met les papilles en émoi et vous fait gravement saliver. En un mot, celle qui vous déclenche une urgence vitale de gourmandise.

Puis, récemment, en cadeau d'anniversaire de la part de quelqu'un qui sait que je suis une quiche (lorraine) en matière de cuisine, j'ai reçu Mortelles Papalines.

Et là, j'avais à peine parcouru les vingt premières pages que j'ai commencé à saliver et à rêver de petits plats gourmands tout au long de ma découverte de cette histoire incroyable.

L'intrigue nous transporte alternativement en Avignon durant les troubles révolutionnaires post 1789 et à l'époque contemporaine avec une enquête menée pour éclaircir l'assassinat d'un historien sur le point de faire des révélations cruciales sur la cité papale.

L'histoire est construite avec beaucoup de cohérence entre les deux époques, et chaque alternance de chapitre permet au lecteur d'avancer un peu plus vers l'épilogue, comme on ajoute un ingrédient après l'autre dans une recette pour développer la saveur finale.

Les personnages, très attachants pour certains ou absolument imbuvables pour d'autres, sont très bien cernés. Sans excès ni redondance.
Ma préférence se porte bien évidemment sur MAC, le cuisinier enquêteur craquant comme de la nougatine, fort à l'extérieur et plein de fragilités en dedans dès lors que l'amitié et l'amour sont en danger.

L'écriture est agréable. Elle glisse avec aisance au fil des pages et des rebondissements. J'aurais envie de dire qu'elle se déguste comme les recettes alléchantes qui ponctuent les péripéties des personnages.

Et, cerise sur le gâteau, toutes les recettes citées au fil de l'histoire sont répertoriées à la fin du roman, comme une incitation pour le lecteur à plonger dans les marmites de MAC.

C'est en découvrant cette annexe peu commune que j'ai compris le message subliminal derrière ce livre offert pour mon anniversaire.

Quoi qu'il en soit, et même si jamais je ne me risquerai à faire injure au chef prestigieux ayant concocté ces fabuleuses recettes en essayant de les reproduire, j'ai passé mon temps à saliver en dévorant cet alléchant roman que je recommande à tous les gourmets amateurs d'histoire avec un grand H et d'enquêtes policières qui mettent l'eau à la bouche.

Un grand merci à l'auteur pour sa sympathique dédicace.
Et merci de bien vouloir informer MAC que nous sommes amenés à nous revoir.

Lien : http://nellydespolars.wordpr..

Bien que Mac soit un un cuisinier, ex-flic sympa, je n'ai pas entièrement adhéré à l'histoire du document qui démontrerait l'indépendance d'Avignon, de plus, l'écriture n'est pas recherchée, un peu simpliste à mon goût, je qualifierai "d'histoire gentille" sans plus,