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Une enquête de Loveday & Ryder tome 1 sur 7
EAN : 9791033909941
320 pages
Harper Collins (06/10/2021)
3.93/5   499 notes
Résumé :
Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter. Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés. La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le br... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (184) Voir plus Ajouter une critique
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Une enquête dans le Oxford des années 1960, avec un couple de détective improbable, une enquête à l'ancienne qui tient la route et un final surprenant. Une première aventure plutôt réussie.
Bien sûr, on n'est ni dans le roman noir, ni dans le thriller machiavélique. Pas de psychopathe qui fait frémir, pas réellement de suspense à couper au couteau. Juste un cosy mystery de qualité.
En 1960, la, société anglaise (comme la française à la même époque) est encore très misogyne et ne laisse aucune haute fonction à une femme qui, par nature, ferait forcément moins bien qu'un homme. La jeune Trudy Loveday en fait l'amère expérience tous les jours alors qu'elle essaye de prouver qu'elle pourrait être aussi bonne policière que ses homologues masculins. Seulement, à chaque fois qu'elle réussit son coup, un collègue récupère les honneurs.
Clement Ryder est un des coroners d'Oxford. Il a une personnalité en acier trempé et terrorise les hauts gradés de la police de la ville. Quand il demande quelque chose, on l'écoute. Cet homme, ancien chirurgien, cache une faiblesse qu'il juge déshonorante. Il contient tant bien que mal les premiers symptômes de la maladie de Parkinson.
Plutôt que l'intrigue, ce sont bien les deux personnages principaux et leur interaction qui font le sel de la première partie du roman.
Un riche industriel reçoit des lettres d'un corbeau qui menace la vie de son fils. Il ne s'inquiète pas vraiment, fait tout de même protéger un minimum son rejeton et pense l'affaire réglée.
Un meurtre est alors commis, pas celui de son fils, mais celui de … son fils. C'est à dire d'un fils illégitime qu'il avait eu dans sa jeunesse avec une autre femme. Trudy Loveday qui était sur l'enquête quand il ne s'agissait que d'une affaire de lettre anonyme, est vite écartée de celle qui est chargé d'élucider le crime.
Le coroner, quant à lui, souhaite revenir sur un cold case et réclame une assistance de la police qui se fait alors une joie de lui confier Loveday.
Les deux enquêtes se poursuivent donc en parallèle et Loveday essaye de se mêler des deux avec plus ou moins de réussite, tout en supportant le caractère bougon du coroner dont elle admire pourtant l'extraordinaire esprit de déduction.
Le style de Faith Martin n'est pas le point fort du livre, mais les 280 pages en format poche se lisent vite avec de courts chapitres et un certain rythme une fois les personnages bien présentés.
Le duo de détectives est bien travaillé et leur psychologie plus poussée que dans d'autres romans du même genre. L'intrigue, sans être révolutionnaire, est agréable à suivre et le final difficile à deviner.
Les difficultés de Loveday en butte avec le machisme de son époque est souvent très drôle et apporte une légèreté bienvenue au milieu des courses poursuites, interrogatoires et autres déductions sherlockholmesienne (je sais, l'adjectif n'existe pas et est très moche, mais un amateur de roman policier comprendra tout de suite) du coroner.
Des personnages que l'on a envie de retrouver dans une autre enquête.
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Oxford, 1955. Un homme se penche sur le cadavre d'une jeune fille, dans une chambre luxueuse, puis se retire en volant au passage quelque chose sur la table de chevet. Cinq ans plus tard, un industriel millionnaire, victime d'un “corbeau” qui menace la vie de son fils en représailles d'une mystérieuse faute passée, fait appel à la police. Mais un fils peut en cacher un autre et le meurtre aura quand même lieu, au grand dam des policiers.

Pour Trudy Loveday, agent de police stagiaire de 19 ans en butte à la misogynie de ses collègues comme de la société tout entière (une femme flic ? Et puis quoi, encore !), et pour Clement Ryder, ancien chirurgien et désormais coroner, inflexible, brillant et peu avenant qui combat en secret sa maladie de Parkinson, c'est l'occasion de mener l'enquête et de dénouer un par un les fils de cette étrange affaire où ne tardent pas à resurgir de bien vilains secrets jusqu'alors soigneusement dissimulés derrière les murs des belles propriétés des notables d'Oxford…

"Le corbeau d'Oxford" n'est peut-être pas un grand moment de la littérature policière, et il est probable que je l'oublierai assez vite. Mais j'en ai apprécié l'écriture alerte et l'intrigue complexe et rondement menée, de même que j'ai aimé le charme un peu désuet de ce roman policier à l'ancienne - dans la pure tradition de Agatha Christie (ce qui n'est pas rien !) -, la finesse de ses analyses psychologiques ainsi que ses personnages, attachants et bien campés, au premier rang desquels celui de Trudy, jeune femme intelligente et un brin rebelle, bien décidée - dans cette société des années soixante où une femme ne saurait être que mère au foyer ou secrétaire - à se construire un avenir professionnel parmi les hommes et à égalité avec eux.

Un petit polar sympathique et bien construit, aux inflexions gentiment féministes, qui m'a offert un bon moment de détente.

[Challenge Multi-Défis 2020]
[Challenge Plumes féminines 2020]
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J'avais envie d'un roman policier pas trop noir ou glauque et je me suis souvenue que j'avais le premier tome de Loveday & Ryder dans ma pile à lire depuis un petit moment déjà… le corbeau d'Oxford semblait parfaitement convenir à mon envie du moment, je me suis donc lancée dans l'aventure de ce duo assez improbable.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début. Venant de finir un roman qui ne m'avait pas vraiment plu, je me suis dit que j'avais décidément la poisse. Mais comme à mon habitude, j'ai persévéré. Il faut dire que c'est le premier tome d'une saga, et que l'auteur prend le temps de nous présenter ces deux héros (peut-être un peu trop avant de rentrer dans le vif du sujet). Elle pose bien ses bases, nous explique le contexte, la psychologie des personnages et tout le cheminement qui va faire que la jeune stagiaire et le vieux coroner vont finir par faire équipe.

Et cela prend du temps. Loin d'être inintéressant, cette entrée en matière manquait tout de même un peu de peps pour moi. Mais dès le moment où l'enquête débute vraiment, je me suis prise en jeu et j'avais hâte de découvrir qui étaient les coupables de cette double enquête. J'ai d'ailleurs même très envie de poursuivre avec le tome deux.

L'histoire commence avec un corbeau menaçant l'un des lords de la couronne. Très vagues, les lettres de menaces ne donnent pas vraiment d'indice clair sur le chantage et nous sommes dans le flou total jusqu'à ce que le corbeau entre vraiment en action. Sa victime semble d'ailleurs mystérieusement liée à une autre affaire dont le verdict chagrine le Docteur Ryder. Coïncidence ou nouvel indice, c'est à nos deux enquêteurs qu'il va falloir le déterminer.

Plusieurs points très positifs pour moi : Loveday et Ryder pour commencer. Nous sommes dans les années 60 et Trudy est une jeune stagiaire de dix-neuf ans, fraichement assignée à un commissariat. Son chef ne sait pas trop quoi faire d'elle… C'est une femme dans un monde exclusivement masculin… On oscille donc entre paternalisme, préjugé et machisme. Mais Trudy ne se laisse pas démonter et son enthousiasme fait chaud au coeur. Ryder est un ancien chirurgien devenu coroner. Il est atteint de la maladie de Parkinson et l'on sent combien le fait de voir son corps diminuer est un coup dur pour cet homme toujours actif et épris de justice. Deux opposés qui finissent par se trouver et aller au-delà des apparences. Un duo dont on ne voit que les prémisses ici mais qui déjà envoie du lourd.

Les deux enquêtes imbriquées sont aussi une idée très ingénieuse. Trudy est le pont pour le lecteur entre les deux affaires. On voit donc petit à petit les avancées, les liens potentiels et tous les protagonistes venir sur le devant de la scène. Ce n'est pas un schéma narratif évident, mais Faith Martin s'en tire à merveille. J'avais des soupçons, mais au final j'étais totalement à côté, ce qui est une bonne chose car je n'aime pas vraiment deviner ce qu'il se passe. le fait aussi d'avoir une multitude de points de vue était très intéressant. On arrive à comprendre la façon de penser des protagonistes, de voir d'autres facettes des situations, et clairement l'auteur a fait un gros travail sur la psychologie de ses personnages. C'est très réussi. le cheminement progressif de la résolution des enquêtes permet aussi de bien tout comprendre et de voir comment le duo de choc parvient à démêler le vrai du faux et à mettre toutes les pièces du puzzle ensemble.
Un début donc qui m'a un peu fait peur mais qui au final se termine sur une très bonne note. Je me suis attachée à Trudy sans aucun mal et Ryder est un vieux bougon pas forcément commode mais qui a son charme. Les enquêtes étaient prenantes et sans fausse note. Efficace et prometteur pour la suite.
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Premier tome d'une série qui en compte deux , pour l'instant...

Oxford, 1960 : Trudy Loveday ( 19 ans) est une toute jeune policière affrétée aux taches subalternes et quand elle a un petit succès en tant qu'enquêtrice, un collègue masculin se charge d'en récolter les honneurs. Ses parents aimeraient qu'elle quitte ce métier (qui n'en est pas un pour une femme), et qu'elle trouve un gentil mari... Mais cette dernière ne l'entend pas de cette oreille, et entend bien "faire carrière". Aussi , c'est toute contente qu'elle se voit chargée d'escorter le peu sympathique Dr Clement Ryder (médecin légiste) sur une cold-case. Une gentille façon de la mettre au placard ou qu'elle fasse tapisserie .

Eux, ( comprendre les policiers expérimentés ET tous masculins) , étant chargé d'une enquête importante: un mystérieux corbeau a menacé un riche industriel .

Dans ce premier épisode, l'auteure pose ses marques et on devine que le féminisme aura une part importante dans les prochains tomes: une femme accédant aux mêmes fonctions qu'un homme n'est pas encore chose courante et bien vue par la société des années 60. Elle parle aussi (un peu ) des privations de l'après-guerre.

La ville d'Oxford et le fait que ça se passe dans les années 60, ne sont pas exploités à fond. Je me régalerais d'avoir davantage de descriptions dans les tomes à venir...

Le duo Lovely Loveday et le Dr Clement fonctionne à merveille, bercés par une estime réciproque. Lui, a toujours eu du pouvoir et fait preuve d'autorité , terrorise, un peu les policiers supérieurs de Trudy. Il a changé de métier (chirurgien au départ) car la maladie de Parkinson est en train de le ronger...

Elle est fraîche, pleine d'ambition, a du caractère, intelligente et très jolie. Oui, ce duo improbable fonctionne à merveille et j'aurai plaisir à les retrouver prochainement...
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Une belle découverte. Un polar anglais sympathique avec juste ce qu'il faut de suspense. En 1960, un riche industriel, Marcus Deering, reçoit des lettres anonymes. Au début, il s'en moque, mais peu à peu, il commence à avoir peur, car les menaces deviennent de plus en plus précises. L'auteur des lettres anonymes, le corbeau d'Oxford, menace de tuer son fils le lendemain à midi. Toutes les forces de police sont là à l'heure dite, mais il ne se passe rien. Toute la famille est soulagée. Mais un autre jeune homme est tué d'une bêche enfoncée dans la tête. Marcus Deering est consterné car le jeune homme en question n'est autre que son fils caché. ..
Un joli duo d'enquêteurs : Trudy Loveday, jeune stagiaire de la police d'Oxford et Clement Ryder, le coroner, ancien médecin vieillissant et reconverti dans la justice. Comme tout duo improbable, une belle complicité se dégage entre eux.
Un joli polar bien agréable à lire.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Et même si elle répétait inlassablement qu'elle avait pour seul objectif d'être promue sergent, personne ne semblait l'écouter. Ou prendre ses ambitieux au sérieux. Ni ses parents, ni son frère, ni ses amies, ni même Brian. Elle avait l'impression d'être une de ces petites poupées qui parlent quand on tire sur leur cordon. Quand elle expliquait qu'elle était décidée à faire carrière, elle s'entendait à moitié à ce qu'on lui tapote la tête en lui disant qu'elle était amusante, avant de parler des fiançailles d'une fille du quartier. Oh! et avait-elle déjà réfléchi à des prénoms de bébé, pour quand elle aurait es propres chérubins?
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Il était 11h30 et, dans l’écurie située à l’arrière de la maison, elle regarda Rodney Broadstairs approcher le jeune homme qui descendait d'un beau cheval de chasse ébène.
En vraie citadine, Trudy ne connaissait rien aux cheveux, mais elle reconnaissait instinctivement les créatures racées, Tandis qu'Anthony Deering ôtait sa bombe et tendait les rênes à la jeune fille d’écurie, elle songea que le cheval n’était pas le seul bel étalon présent.
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Mais elle avait continué à s'esclaffer.
Elle avait fini par se maîtriser, mais il était impossible de continuer l'entretien. Non seulement la maîtresse de maison s'était levée en proposant de les raccompagner, mais de toute évidence, ils n'obtiendraient rien d'elle après une telle perte de contrôle. Embarrassée par sa crise, elle s'était vite entourée d'un mur de politesse que seul un bélier aurait pu abattre.
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A soixante et un an, c'était un homme corpulent, en bonne voie de devenir chauve, avec des yeux bleus qui évoquaient vaguement des myrtilles bouillies. Son gros nez n'arrangeait pas l'ensemble, et ses joues couperosées informaient Trudy qu'il était probablement porté sur la boisson.
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Jennings émit une sorte de murmure qui se voulait apaisant en se tortillant dans son fauteuil. A bientôt quarante ans, c'était un homme svelte aux cheveux blonds clairsemés et au nez juste assez gros pour lui donner des complexes.
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